• Aucun résultat trouvé

l’analyse de la sécurité alimentaire

5. Les données

5.3 La structure de l’économie burkinabè en

Le tableau 18 montre la structure sectorielle du PIB selon la MCS. L’agriculture contribuait à 35% du PIB global en 2005 avec une contribution importante des céréales particulièrement le mil, le sorgho et le fonio suivi de l’élevage. Les secteurs secondaires et tertiaires quant à eux contribuaient respectivement à 21,8% et 43,2%.

Les données recueillies sur la croissance 2005-2012 (Tableau 19) montrent une croissance économique globale moyenne de 5,2% par an, une croissance surtout portée par le secteur des services à hauteur de 47,4% suivi de l’industrie (26,8%) et de l’agriculture (25,6%).

Il existe un lien fort entre le secteur agricole de façon générale et les secteurs secondaire et tertiaire (Tableau 20). L’agriculture fournit en effet, pour un certain nombre de secteurs industriels et des services, l’essentiel des consommations intermédiaires. Par exemple l’industrie de décorticage de céréales utilise exclusivement des produits agricoles comme inputs intermédiaires tandis que les industries d’égrainage de coton, d’abatage d’animaux et poissonnerie affectent plus des 3/4 des dépenses de consommation intermédiaire à l’achat de produits agricoles. Dans les secteurs de services, c’est la restauration qui dépense le plus en inputs agricoles. Par ailleurs, le secteur agricole utilise aussi une part importante de produits industriels (79,7%) – en particulier sous forme d’engrais minéraux – dans son processus de production. La prise en compte de ces types de liens, en amont comme en aval, est fondamentale dans la détermination des impacts du changement dans la performance d'un secteur sur les autres secteurs de l’économie.

Au niveau du commerce international, l’agriculture fournit également une part substantielle des recettes d’exportation au pays devant l’industrie et les services (Tableau 21). En effet 57,5% de la valeur totale des exportations proviennent de l’agriculture contre 31,7% pour l’industrie et 10,8% pour les services. L’essentiel des exportations agricoles est constitué du coton égrainé

(46%) et dans une moindre mesure des bétails (5,2%)35. Les importations se concentrent sur les

biens industriels dont la part dans la facture totale des importations s’élève à 85,5%. La part du

35 Il est à noter que le secteur minier a pris de l’importance ces dernières années de sorte que le secteur du coton a

été relégué au deuxième plan dans les recettes d’exportation du Burkina. Malheureusement, jusqu’à la rédaction de cette thèse la matrice la plus détaillée et la plus récente restait celle qui a été utilisé dans cette thèse. Un projet de mise à jour de cette matrice est lancé mais la nouvelle matrice ne pourra être disponible avant 2015.

secteur agricole n’est que de 6,3% et ne concerne pratiquement que le riz (5,2%). Comme on peut s’y attendre, l’essentiel des recettes douanières provient de l’importation des produits industriels (95,7% des taxes totales à l’import).

Tableau 18 : La structure de la valeur ajoutée en 2005 (% du PIB)

Agriculture 35,00 Céréales 15,10 - Maïs pluvial 2,79 - Maïs irrigué 0,03 - Riz pluvial 0,32 - Riz irrigué 0,37 - Autres céréales (mil, sorgho, fonio) 11,59

Légumes 0,62

Arachides 1,14

Coton fibre 4,30

Fruits 0,37

Élevage 9,70

Autres activités agricoles 3,75

Industrie 21,83

Travail du grain (activité de décorticage) 0,55 Égrenage de coton 1,30 Activités extractives 0,56 Abattage d’animaux et poissonnerie 1,08

Textile 0,65

Engrais 1,40

Autres activités industrielles 16,29

Services 43,17

Restauration 1,52

Transport 2,71

Autres services marchands 11,55

Éducation 3,20

Santé 1,32

Autres services non marchands 9,94

Commerce 12,94

Total 100,00

Source : Matrice de comptabilité sociale 2005

Tableau 19: Structure et croissance du PIB

Part (%) Croissance annuelle moyenne Contribution à la croissance Agriculture 35,0 3,8 25,6 Industrie 21,8 6,4 26,8 Services 43,2 5,7 47,4

PIB 100,0 5,2 100,0

Tableau 20 : Structure des dépenses en consommation intermédiaire

Produits agricoles Produits industriels services Total Agriculture 18,98 79,69 1,33 100 Secteurs Industriels

activité de décorticage du Riz 100 0 0 100 Égrenage de coton 78,68 6,52 14,8 100 Activités extractives 0 100 0 100 Abattage d’animaux et poissonnerie 91,92 6,27 1,81 100 Textile 2,52 95,24 2,24 100 Engrais 0 79,28 20,72 100 Autres activités industrielles 28,05 58,39 13,56 100 Secteurs des services

Restauration 50,8 48,75 0,45 100 Transport 0 75,27 24,73 100 Autres services marchands 2,15 34,95 62,9 100 Éducation 0 62,34 37,66 100 Santé 0 56,62 43,38 100 Autres services non marchands 0,15 49,06 50,79 100 Commerce 0 39,51 60,49 100

Source : MCS (2005)

Tableau 21: La structure du commerce international en 2005 (%)

Exportations Importations Taxes imports

Agricoles 57,52 6,33 4,32 Céréales 0,35 5,19 3,40 - Maïs 0,12 0,04 0,01 - Riz 0,09 5,15 3,39 - Autres céréales 0,14 0 0,00 Légumes 0,49 0,04 0,05 Arachide 0,06 0 0,00 Coton fibre 0 0 0,00 Fruits 0,84 0,46 0,32 Bétail 5,19 0,02 0,02 Autres produits agricoles 3,88 0,61 0,49 Coton égrené 45,95 0 0,00 Viande et poisson 0,76 0,01 0,03 Industriels 31,71 85,48 95,68 Produits de l’extraction 2,23 0,32 0,19 Textile 1,38 1,74 2,63 Engrais 0,69 13,42 5,60 Autres produits industriels 27,41 70 87,25 Services 10,77 8,19 0,00 Restauration 0 0 0,00 Transport 0,21 2,82 0,00 Autres services marchands 2,63 1,39 0,00

Éducation 0 0 0,00

Santé 0 0 0,00

Autres services non marchands 7,93 3,98 0,00

Commerce 0 0 0,00

Total 100 100 100

Source : MCS (2005)

Le tableau 22 présente les parts des importations et des exportations respectivement dans la demande intérieure et dans la production domestique. Pour les importations, on remarque la

faiblesse de la plupart des biens agricoles importés dans la satisfaction de la demande domestique. Ainsi les importations de maïs, de légumes, d’arachides et des produits de l’élevage ne représentent que 0,36% ; 2% ; 0,01% et 0,08% de la demande intérieure tandis que la part des importations des « autres céréales » (mil, sorgho, fonio) est nulle. Les seuls produits agricoles dont les importations représentent une part substantielle dans la demande domestique sont le riz (56,67%), les fruits (38,06%) et dans une moindre mesure la partie agrégée des autres produits agricoles (5,15%). Au contraire les importations pour les minéraux, les produits industriels et les services sont importantes dans la satisfaction de la demande locale.

En ce qui concerne les exportations, on note que la part de la production domestique exportée reste faible mais plus élevée que la part des importations dans la demande locale. Comme on peut s’y attendre, les parts des exportations du coton et des produits de l’extraction – qui constituent les principaux produits d’exportation – sont très fortes (80% et 40% environ respectivement). Les parts des exportations des biens industriels et des services sont moins importantes comparativement à celles des importations.

Tableau 22: Part des importations et exportations dans la demande (production) nationale en %

Part des importations dans la demande Part des exportations dans l’offre.

Maïs 0,36 0,48 Riz 56,67 0,71 Autres céréales 0,00 0,15 Légumes 2,00 6,98 Arachides 0,01 0,53 Fruits 38,06 27,38 Élevage 0,08 6,13

Autres produits agricoles 5,15 6,84 Coton égrené 0,06 80,85 Produits de l'extraction 22,18 39,79 Viande_poisson 0,10 1,76

Textile 27,54 6,70

Intrants 72,78 4,83

Autres produits industriels 45,88 9,39 Transports 13,81 0,50 Services marchands 2,45 2,02 Services non-marchand 9,13 7,95

Outline

Documents relatifs