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Quelles stratégies d’upgrading dans les chaînes de commodité traditionnelles ?

4. PED d’Afrique et stratégies développement axées sur les chaînes globales

4.2. Quelles stratégies d’upgrading dans les chaînes de commodité traditionnelles ?

La quasi absence de l’Afrique des échanges intra-industriels de biens intermédiaires continue d’être l’un des symboles les plus marquants de sa marginalisation dans les CGV du secteur manufacturier. Le panorama proposé plus haut permet par ailleurs de se rendre compte que même les chaînes de commodités traditionnelles au sein desquelles les activités de nombreux pays sont insérées, une relative perte d’influence s’est opérée à la faveur de la libéralisation des secteurs à partir des années 1990. En effet, hormis quelques matières premières minérales comme le diamant ou le pétrole où des pays producteurs conservent une certaine influence, les CGV des commodités traditionnelles sont désormais pilotées par des acteurs de l’aval. Le cadre institutionnel de ces chaînes a profondément évolué, passant d’un système public où les producteurs de matières premières avaient voix au chapitre, à un système plus privatisé dominé par les acheteurs. Les négociants qui étaient auparavant commissionnés par les grands producteurs sont également devenus des acteurs puissants, plus ou moins indépendants ; assurant de plus en plus le triple rôle de distributeurs en agrofourniture, de collecteurs-stockeurs-commercialisateurs en matières premières et enfin de logisticiens (BASIC 2014). L’illustration proposée par la figure 3.12 résume assez bien cette évolution du rôle des négociants dans la CGV des commodités.

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Figure 3.12: Évolution du rôle du négociant dans la chaîne de collecte et de transport des commodités.

Source : Pedersen (2008).

La concentration toujours plus importante de ces acteurs crée des sortes de « des goulets d’étranglement » par lesquels les produits doivent obligatoirement transiter ; ce qui les met ainsi en position de dicter leurs prix aux nombreux petits producteurs en bout de chaîne. Comment entrevoir alors des possibilités de mise à niveau avec de telles structures de gouvernance captives ? Dans la littérature, les pistes explorées à cet effet peuvent être classées en deux catégories : celles visant à obtenir des marges plus élevées sur la vente des produits non transformés et celles visant à favoriser l’implantation d’unités de transformations intermédiaires.

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a) Obtenir des marges plus élevées sur la vente des produits non transformés (valorisation du produit)

Il s’agit pour la plupart de solutions basées sur le marché et visant à user de stratégies marketing pour permettre aux petits exploitants agricoles de tirer un meilleur parti de leurs productions. La mise à niveau se fait alors essentiellement sur l’échelle de qualité. Daviron et Ponte ont développé à ce propos un cadre théorique et pratique alimenté par la littérature sur la théorie de la convention, sur l’industrie agroalimentaire et dont nous reprenons ici (sans les détailler) quelques éléments.

L’amélioration et la valorisation des qualités matérielles :

L’accroissement des volumes, la fiabilité de l’offre et surtout la négociation de contrats plus lucratifs par les ventes à termes et le recours aux outils de couverture-risques (assurances et options de vente) continuent de figurer en bonne place parmi les pistes explorées par la

banque mondiale81 pour permettre aux producteurs d’obtenir de meilleurs prix. Mais ainsi que

l’a fait remarquer Gibbon (2005), en dehors des propriétaires de grandes plantations, solvables et produisant des volumes considérables, on voit mal comment la majorité des petits producteurs africains aurait accès aux outils de couverture-risques, en l’absence de subvention et d’assistance technique. En revanche, l’amélioration et la valorisation des qualités matérielles des produits qui constituent l’autre voie explorée semble un objectif plus atteignable. Pour la plupart des matières premières échangées sur des marchés internationaux, il existe en effet une qualité référence et donc un prix de référence autour duquel les prix des autres qualités s’alignent, intégrant des primes ou des décotes. À titre d’exemple, un coton présentant les mêmes caractéristiques de fibre peut subir une décote allant de 5 à 30% en fonction du degré de contamination en corps étrangers (feuilles fragment de coques, traces d’huile…). Des décotes similaires s’observent également pour le café, le thé ou le cacao. Une première idée consiste alors à replacer la qualité au centre des stratégies de repositionnement ; la seconde résidant sans doute dans une sélection variétale plus ciblée. En effet si les caractéristiques du processus de récolte et de celui des méthodes de traitement ont un impact déterminant sur la qualité, certains attributs sont inhérents au produit lui-même. Autant des fibres de coton plus longues plus blanches ou plus résistantes (cas égyptien) peuvent assurer des primes de 30 à 50% au-dessus du prix de référence, autant le thé de certains jardins spécifiques (le Darjeeling indien) et des variétés spécifiques de café (le peaberry tanzanien)

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À travers notamment les travaux conduits par l’International Task Force on commodity risk management in developing countries. Voir Banque mondiale (2008).

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peuvent se vendre à des prix largement au-dessus des niveaux de référence. Le fait que la culture de ces variétés soit généralement liée à des écosystèmes particuliers limite toutefois leurs expansions. D’autre part, n’est-ce pas leur rareté qui confère justement à ces produits le supplément de valeur ?

Différenciation, transparence et produits de spécialité :

Un point intéressant qui transparaît au travers de ce qui précède est qu’identifier les qualités précises d’une matière première et les faire connaître du consommateur final peut

s’avérer être une stratégie payante contre le pouvoir de marché des

négociants/industriels/distributeurs. Dans le cas du café, Daviron & Ponte (2007) ont par exemple soutenu que le torréfacteur occupait une position dominante dans la chaîne car après avoir mélangé et torréfié des cafés aux qualités matérielles différentes, il les vendait au consommateur sous un nom de marque sans autres informations sur les attributs matériels. Il se sert ainsi de la réputation de la marque pour affirmer une différence dans la qualité matérielle, sans que cela n’implique pour le consommateur l’achat d’un meilleur café. Mais si le torréfacteur y parvient, c’est principalement parce que le consommateur non initié ne sait différencier le café peaberry tanzanien de l’occibu burundais. L’idée serait donc de pousser le consommateur à exiger davantage d’informations sur les qualités matérielles des produits et si possible, étendre dans le même temps son examen sur les aspects environnementaux et socio-économiques. Cela rapprocherait les consommateurs des producteurs, fragiliserait les

intermédiaires,tout en conférant aux produits des attributs de qualités plus symboliques82.

La création d’attributs de qualité symboliques.

Pour Daviron & Ponte, on ne pourra un jour avoir des prix plus élevés et une distribution plus juste de la valeur dans les chaînes globales de commodités que si les producteurs parviennent à ajouter un contenu symbolique aux produits matériels qu’ils vendent et s’ils

obtiennent des droits de propriété sur ces attributs symboliques83. La démarche suggérée

82 A la différence des attributs de qualité matériels qui sont inhérents au produit, les attributs de qualité symboliques sont impossibles à mesurer que ce soit par les sens humains ou les machines. Ils renvoient généralement à la réputation du produit et sont donc souvent le fait d’une marque, d’une indication géographiques ou encore d’un label. Avec les attributs de services personnalisés, ils complètent la typologie des qualités définie par Daviron et Ponte pour le café et qui reste valable pour de nombreuses autres matières premières agricoles. Les attributs de service personnalisés sont immatériels et davantage lié aux conditions de consommation du bien final. Dans le cas du café ou du thé par exemple, ces attributs ont à voir avec le lieu ou avec le rituel de la consommation. Ils ont à voir avec l’ambiance du lieu de consommation et le traitement reçu par le consommateur (coffee shops, salon de thé…).

83 L’iniquité dans l’échange des produits de base résulterait en partie de l’appropriation des attributs symboliques (via les marques) et des services personnalisés, par les pays consommateurs au détriment des pays producteurs.

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englobe les initiatives visant à utiliser des labels de territorialité, d’indication géographique

(AOC, IPG)84 et de durabilité (bio ou équitable) comme vecteur de création de valeur lors de

la production dans les pays en développement. De la même manière que les marques permettent la « consommation d’une entreprise », les indications géographiques permettraient de « consommer un lieu » et les labels de durabilité de « consommer une éthique ». Mais pour les deux auteurs, bien que les labels de durabilité soient appelés à jouer un rôle croissant dans le commerce des commodités en raison de la sensibilité accrue des consommateurs à la qualité des produits, aux méthodes de leurs productions et transformations, ceux-ci sont aussi

susceptibles, par le renforcement des barrières à l’entrée, d’affaiblir les agriculteurs85. En

plus, une inévitable prolifération des initiatives dues aux tentations des négociants/industriels de contrôler ces segments pourrait aboutir à des définitions et procédures différentes de la durabilité qui ne manqueront pas de troubler le marché. En revanche, l’utilisation de label de

territorialité permettrait de véhiculer des attributs symboliques plus valorisants à long terme.

Ces labels pourraient ensuite s’appuyer sur l’acceptation des responsabilités en ce qui concerne les impacts environnementaux et socio-économiques de la production et de la commercialisation tant d’une manière générale qu’en relation avec des lieux précis.

« …les approches intégrant la durabilité basées sur des codes de conduites et des normes

génériques et volontaires définis par des opérateurs du Nord au nom des prétendus bénéficiaires du Sud sont susceptibles d’affaiblir les agriculteurs. Seule l’acceptation (par les consommateurs et les autres acteurs de la chaîne de valeur) de conventions véritablement domestiques et civiques peut favoriser l’émergence d’un système plus transparent pour les agriculteurs » (ibid., p.282)

Inspirée des stratégies adoptées trente ans plus tôt par l’industrie agroalimentaire (vinicole

notamment) dans les pays industrialisés l’adoption de labels de territorialité suppose avant

tout l’existence dans les pays en développement de règlementations nationales ou régionales susceptibles de transformer les savoirs locaux en propriétés intellectuelles et de délimiter convenablement les zones de productions. Cela est rarement le cas dans les PED. De plus, quatre obstacles au moins devraient être pris en compte par toutes initiatives de ce type. Premièrement, les systèmes de type AOC ou IGP ont été mis en place (pour le cas du vin par exemple), pendant une période caractérisée par l’absence des marques. Deuxièmement, ces

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Il s’agit des Appellations d’Origine Contrôlée et des Indications Géographiques Protégées.

85 Des exemples réussis de stratégies axées sur les labels de durabilité existent tout de même. Tournant complètement le dos aux cultures conventionnelles, le Pérou est par exemple devenu l’un des principaux exportateurs de café équitable et surtout le premier producteur et exportateur de café biologique (Allier, 2011). L’étroitesse de ces marchés de niches n’offre toutefois d’amélioration de revenus que pour un petit nombre de producteurs.

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initiatives reposent sur une tradition institutionnelle qui inclut les producteurs, les organisations paysannes, les négociants, les transformateurs, les consommateurs, les administrations nationales. Elles supposent troisièmement la livraison par les exploitants d’un produits fini ou presque et d’une capacité à fournir une offre correspondant aux attentes des consommateurs des pays industriels. Quatrièmement enfin, ils s’accompagnent généralement par l’existence d’une vraie tradition de consommation du produit sur le terroir. Toutes choses qui nous ramènent à la transformation et à la consommation locale des produits de base.

De ce point de vue, les PED d’Afrique pourraient rencontrer quelques difficultés, eux pour qui, le panorama dressé plus haut a décrit les conditions particulières d’implantation des cultures de rente. Les positions dominantes des négociants dans ces pays constituent

également un autre bémol qui compromet plus globalement toutes les initiativesbasées sur le

marché et visant l’amélioration/valorisation de la qualité. Leurs stratégies se fondant plus sur les volumes que sur la qualité, l’implication directe des négociants dans la production-collecte-commercialisation des produits primaires (concomitante au désengagement des États)

a participé de la détérioration de la qualité, observée dans plusieurs pays exportateurs86. C’est

d’ailleurs pourquoi de plus en plus de travaux (y compris de la Banque mondiale) militent désormais pour une restauration de certaines formes publiques de coordination : contrôle de qualité, fixation des prix en fonction de cette dernière, fourniture d’intrants et de crédits, mise à disposition de services de vulgarisation et de recherche. Une régulation internationale ou

régionale des comportements oligopolistiques87 pourrait également s’avérer efficace pour la

prévention des abus de position dominante dans le négoce des commodités ; la transformation locale (partielle ou totale) de ces commodités constituant de loin la meilleure option pour en capter une valeur substantielle et pour réduire le pouvoir du négociant.

b) Favoriser l’implantation d’unités de transformation intermédiaire (valorisation fonctionnel).

En plus de permettre une réduction de la valeur captée par les négociants, la transformation intermédiaire demeure une étape incontournable au plan technologique dans de nombreuses chaînes de produits primaires et y est généralement un préalable économique et didactique à l’étape de la transformation finale (Gibbon 2002). Comme nous l’avons vu, la

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Dans certains cas (café par exemple), les négociants ont profité des privatisations pour mettre la main sur les structures publiques de contrôle de qualité. Par l’internalisation de ces fonctions ils peuvent désormais se concentrer sur l’achat des produits en vrac, quitte à valoriser ensuite en interne les qualités physiques des produits par des certifications, ou à adopter les stratégies de différentiation au moment de la transformation (torréfaction par exemple).

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commercialisation de la plupart de ces produits nécessite une première transformation : fermentation/séchage pour le thé et le cacao, séchage/déparchage pour le café, égrenage pour le coton. Il s’agit alors d’encourager l’évolution vers les étapes de la seconde ou troisième transformation.

• En Afrique de l’Est, le thé offre de ce point de vu des opportunités intéressantes car

une bonne partie de la transformation s’effectue déjà dans les pays producteurs. Le Kenya qui est le plus grand producteur du continent abrite en plus l’un des plus importants centre d’enchères de thé et l’existence d’un vaste marché régional de consommation offre des possibilités intéressantes. Il semble évident que l’avenir des filières se trouve dans le mélange de thés spéciaux kenyans ou rwandais avec d’autres thés africains afin de les vendre sur les marchés régionaux ou internationaux, dans des emballages portant une marque.

• Dans le cas du café dont les fèves se conservent longtemps, la courte durée de

conservation des produits torréfiés fait que les activités de torréfaction, broyage et mélange se réalisent au plus près des lieux de consommation. Les pays producteurs qui souhaitent se lancer dans la torréfaction du café doivent donc non seulement encourager l’installation d’unités de mélange et de conditionnement, mais aussi s’assurer de l’existence d’une zone de forte consommation à proximité ou de circuits d’acheminement permettant des délais de livraison très courts.

• A l’inverse du café, les produits intermédiaires du cacao (à l’exclusion du chocolat)

sont plus facilement stockables et commercialisables que les fèves. L’avenir des filières se trouve dans l’encouragement de partenariats public-privé (privé locaux et étrangers) en vue d’inciter les broyeurs mondiaux à délocaliser leurs installations de transformation au plus près des lieux de production de la fève. Dans les années 1990, la Côte d’ivoire a par exemple utilisé l’installation de capacité de broyage comme un droit d'accès ou un ticket d'entrée sur son marché ; le bras de fer avec Cargill qui a duré dix ans témoigne de cette volonté. Mais comme le souligne Losch (2001), le broyage à l'origine s’avère quelque fois peu compétitif car nécessitant ensuite des mélanges complémentaires. Une possibilité serait éventuellement de faciliter l'importation de fèves en provenance d'autres pays producteurs pour réaliser les mélanges localement.

• Dans le cas du coton dont l’égrenage permet déjà l’implantation de petites unités près

des lieux de production, la filature représente la première étape dans la transformation industrielle en produit textile intermédiaire (fils), qui apporte une valeur ajoutée

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importante au produit de base. Du fait de la structure de la chaîne globale du coton-textile-habillement, le fils est devenu un produit de base à part entière. Il se stocke facilement et est moins soumis aux influences et changements de styles de la mode que les produits finis. De plus, face au poids prédominant de la Chine dans les échanges de tissus et vêtements se confronter directement à ce pays sur des produits soumis à une forte intensité compétitive n’est actuellement pas une stratégie viable pour les PED d’Afrique. En revanche, la Chine importe massivement des fils de coton pour approvisionner ses usines textiles. Les PED d’Afrique producteurs de coton seraient sans doute mieux inspirés de devenir progressivement des fournisseurs de fils pour ce pays leader. Une fois bien implantée certaines filatures pourraient ensuite enrichir leurs activités en ciblant les marchés de niches tels que le fil/tissu bio et/ou équitable. Dans le cas des PAZF, le vaste marché régional et homogène qu’il partage offre des opportunités de développement supplémentaires ; à condition toutefois d’adopter des mesures énergiques contre les nombreuses importations illégales de textiles, sous couvert de « friperie ».

• Les PAZF ne sont pas les seuls à disposer d’un vaste marché régional88. Dans le cas de

la chaîne globale des fruits/légumes/fleurs par exemple, certains pays en Afrique du Nord (Maroc) ou de l’Est (Kenya) gagneraient à s’intéresser davantage aux marchés régionaux. En effet, si la fleur coupée n’offre hélas d’autres opportunités que dans la maitrise du conditionnement et de l’acheminement vers les marchés du Nord, une forte demande locale et régionale existe pour les fruits et légumes. Aussi, plutôt que chercher à répondre aux exigences des marchés de consommation américains et européens, le développement de chaînes de valeur régionales alimentant les marchés régionaux africains moins exigeants (qualité, normes diverses) pourrait permettre aux entreprises locales d’opérer plus facilement les changements nécessaires à la transformation/conditionnement sous leurs propres marques. Avec la croissance retrouvée, une classe moyenne émerge en Afrique ; les modes de consommation évoluent vers des aliments et les boissons transformés (CEA-CUA, 2013). Des chaînes de super marché sud-africaines qui l’ont compris ont déjà entamé leur expansion sur le reste du continent. D’autres grandes chaînes comme Wal-Mart commencent également à s’implanter. Les gouvernements africains seraient alors bien inspirés de conditionner l’autorisation de ces implantations à des niveaux d’approvisionnement en produits

88 Le Marché commun de l’Afrique orientale et australe, la Communauté d’Afrique de l’Est, la Communauté de développement de l’Afrique australe, l’Autorité intergouvernementale pour le développement, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, la Communauté des États sahélo-sahariens, la Communauté économique des États d’Afrique centrale et l’Union du Maghreb arabe.

104 locaux.

Dans chacun des cas évoqués, l’évolution vers des niveaux supérieurs de transformation des produits primaires se heurte quelque fois à des obstacles importants. Concernant le cacao par exemple, la rentabilité du broyage local par rapport à une exportation en fèves de bonne qualité est souvent très réduite. En l’absence de conditions favorables d’approvisionnement en fibre de coton, de nombreuses études de faisabilités sur la filature (BOAD, 2005 par exemple) ont estimé que le coût de la matière première pourrait s’élever jusqu’à 60% du coût de production total dans certains PAZF. À cela il faudrait rajouter les coûts de l’ensemble énergie-eau généralement très élevés, le développement insuffisant des infrastructures communication, ainsi que les qualifications pas forcement adaptées de la ressource humaine locale. Il est alors nécessaire de réfléchir à la politique d’accroissement des compétences, aux types d’aides publiques et de régimes fiscaux à privilégier afin de compenser ces handicaps.

c) Conditions de réussite des politiques axées sur les chaînes de valeur globales.