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C. Poids des normes sociales et homogénéisation des pratiques

4. Socialisation sportive : un déterminant des pratiques alimentaires ?

A. Sujets pratiquant du sport pour leur santé

La socialisation sportive familiale des jeunes pratiquant pour un motif de santé (n=8 dont 3 hommes) est assez favorable puisque pour seulement 13% d’entre eux aucun des deux parents n’avait jamais pratiqué d’activité physique. Toutefois, en ne comptant que 63% d’entre eux ayant au moins un parent pratiquant et seulement 13% parmi ce chiffre pour lesquels les deux parents pratiquent, ils se trouvent en queue de peloton des pratiquants d’AP en termes d’ouverture du milieu familial sur l’activité physique. En effet, sur l’échantillon total de jeunes sportifs, 71,2%

68 comptent au moins un parent pratiquant, dont 38,5% en comptent deux. A l’échelle de la totalité de notre population c’est 67,3% de jeunes qui comptent au moins un parent pratiquant dont 34,5% en comptent deux soit respectivement 4,3 et 21,5 points de plus que nos jeunes sportifs à vocation de santé.

En revanche ils sont moins exposés que leurs camarades à l’impact de la pratique en club sur la socialisation sportive avec seulement 38% d’entre eux déclarant pratiquer en club contre 77% de l’échantillon total de pratiquants d’AP.

Cette bien moindre proportion de pratique en club en comparaison des échantillons globaux (38% contre 69% de licenciés en club pour l’échantillon total et 77% au sein de l’échantillon spécifique des pratiquants d’AP soit respectivement 31 et 39 points de moins) associée à une moindre prévalence parentale à pratiquer de l’AP nous permet de faire l’hypothèse d’une plus grande auto-détermination de ces jeunes vers la pratique sportive d’une part, et les comportements de santé en général d’autre part.

13%

50% 25%

13%

Pratiques sportives parentales des pratiquants d'AP pour motif de santé

Les deux parents Un des deux parents Les parents ont pratiqué dans le passé Aucune pratique parentale

69 Leur assiduité dans la pratique laisse apparaître deux types de rapport bien distincts avec soit une pratique quasiment quotidienne, soit une pratique hebdomadaire ou bi-hebdomadaire.

Les adolescents pratiquant dans un objectif de santé sont significativement plus nombreux à connaître des recommandations alimentaires du ministère de la santé avec 87,5% d’entre eux déclarant connaître au moins une de ces recommandations contre respectivement 70,7% dans l’échantillon global et 73,1% dans l’échantillon de pratiquants d’AP. On peut présumer qu’ils se rendent plus attentifs aux messages de prévention que leurs camarades ou qu’ils ont plus

38% 63% 25% 38% 0% 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70%

En club Hors-club seul Hors-club entre amis

Hors-club en famille

Section sportive / Pôle espoir / Sport

étude

Modalités de pratique des pratiquants d'AP pour motif de santé

63% 0%

38%

Quantité de pratique sportive des pratiquants d'AP pour motif de santé

1 ou 2 fois par semaine 3 ou 4 fois par semaine 5 fois ou plus par semaine

70 tendance à se documenter sur ce sujet. Toutefois cela n’est valable qu’en considération des recommandations alimentaires dans la mesure où concernant les recommandations en termes d’activité physique, de manière assez paradoxale, seulement 25% disent connaître et être capables de citer au moins une de ces recommandations.

Ces derniers montrent également des comportements alimentaires particuliers. En effet, parmi eux, la moitié adopte un régime alimentaire dit « flexitarien5 », et un quart supplémentaire se revendique d’un régime végétarien6.

Seul le quart restant n’indique pas suivre de régime alimentaire particulier. De ce fait, leur consommation d’aliments réputés sains et occupant une place prépondérante dans les recommandations alimentaires institutionnelles comme les fruits et les légumes est significativement plus importante que pour le reste de notre population avec 62,5% de consommation pluriquotidienne à domicile et 37,5% à l’extérieur contre respectivement 36,2% et 22,4% concernant l’échantillon total ainsi que 40,4% et 25% concernant l’échantillon de pratiquants d’AP.

5 Base quotidienne végétarienne mais consommation occasionnelle de viande et de poissons.

6 Non-consommation de viande rouge ou blanche, poissons et fruits de mer.

87,5% 12,5%

Connaissance des recommandations alimentaires des pratiquants d'AP pour motif de

santé

71 La dimension sanitaire de leur alimentation ne s’explique pas seulement par un régime alimentaire favorisant fruits et légumes mais se retrouve également dans le reste de leur consommation. En effet, en regroupant les catégories d’aliments réputés peu sains on s’aperçoit que ces derniers sont quasiment exclus d’une consommation quotidienne. La fréquence de consommation de ces produits dans des contextes d’alimentation sans niveau de contrainte (à l’extérieur du domicile familial) est également plus faible que celle de leurs camarades avec par exemple 50% d’entre eux qui ne consomment jamais de soda contre 27,6% de l’échantillon global et 30,8% de l’échantillon de pratiquants d’AP. Il en va de même avec la consommation de snacking pour laquelle ils sont 37,5% à n’en jamais consommer contre respectivement 19% et 21,2% ainsi que pour les produits sucrés et les fast-

50% 25% 25% 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60%

Types de régimes alimentaires des pratiquants d'AP pour motif de santé

Régime flexitarien Régime végétarien Pas de régime alimentaire

62,5% 12,5% 25% 37,5% 25% 25% 12,5% 0,0% 10,0% 20,0% 30,0% 40,0% 50,0% 60,0% 70,0% 80,0% Plusieurs fois par jour Une fois par jour Une à deux fois par semaine Une à deux fois par mois Jamais

Consommation de fruits et légumes selon le contexte d'alimentation des pratiquants d'AP pour motif de santé

72 food où un quart d’entre eux n’en consomme jamais contre respectivement 15,5% et 17,3% de l’échantillon total et de l’échantillon de pratiquants d’AP.

Il faut noter toutefois un resserrement significatif de la consommation de produits sucrés autour d’une à deux prise par semaine à l’extérieur du domicile. Si un resserrement de la consommation autour de prises mono ou bi-hebdomadaires s’observe également dans l’échantillon total ainsi que dans l’échantillon de pratiquants d’AP il ne dépasse pas 10% en comparaison de la consommation à domicile. On peut supposer que ce schéma particulier dans la fréquence de consommation de produits sucrés à l’extérieur correspond à la fréquence de pratique sportive dans la semaine. En effet, 63% des pratiquants d’AP pour motif de santé ne

25% 37,5% 37,5% 37,5% 12,5% 50% 0,0% 10,0% 20,0% 30,0% 40,0% 50,0% 60,0% 70,0% 80,0% Plusieurs fois par jour Une fois par jour Une à deux fois par semaine Une à deux fois par mois Jamais

Consommation de sodas selon le contexte d'alimentation des pratiquants

d'AP pour motif de santé

A domicile A l'extérieur 12,5% 25% 50% 12,5% 25% 37,5% 37,5% 0,0% 10,0% 20,0% 30,0% 40,0% 50,0% 60,0% 70,0% 80,0% Plusieurs fois par jour Une fois par jour Une à deux fois par semaine Une à deux fois par mois Jamais

Consommation de snacking selon le contexte d'alimentation des pratiquants

d'AP pour motif de santé

73 pratiquent qu’une à deux fois par semaine et on peut postuler que la prise de produit sucré vient accompagner cette pratique soit en prévention hypoglycémique soit à vocation de récupération post-effort dans la fenêtre glycémique.