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on trouve les restes d’un ancien temple, qui a été bâti dans le style grec, et dans les proportions de ceux de ment ne fût d’une beaucoup plus grande antiquité, que : sa construction était plus élevée, plus imposante; et même, d’après les dimensions et ce qui est resté des colonnes qui l’entou raient, il devait être d’une proportion noble, majes tueuse, et rentrait beaucoup dans le style et la forme des anciens temples grecs, nommés périptères

Dans ce court extrait qui accompagne les deux remarquable que l’intérêt porté à ce temple pro vienne presque uniquement de sa ressemblance avec les temples de Paestum

à la même période

Tassullo comme «ce qu’il y a de mieux conservé après le Panthéon de Rome» , ne pouvaient péi , puisque Lalande décrit le Panthéon comme

«

cienne Rome, le seul temple de Rome qui soit conservé dans son entier» et Meyer déclare qu’il est «le plus beau monument légué par l’anti

quité : «gran

deur, majesté, splendeur, puissance»

à Rome, Pompéi ne retient donc l’attention que par les quelques éléments de son architecture que

C

ROTONE

: « les divers états qui composaient ce pays furent redevables d’une célébrité à laquelle ils n’auraient jamais pu prétendre par leur étendue »

On retrouve la comparaison avec les temples de Paestum dans la littérature viatique consacrée à quart du XVIIIe siècle, rapproche le temple de

:

La forme générale et l’enceinte du temple était un

orientale où se trouvait l’entrée, était, suivant toute en était dorique, sans base du même genre que les temples de Paestum, mais d’une dimension plus grande, comme on le voit par la colonne qui reste que l’on a déchaussée à l’entour et qui se trouve porté sur onze assises de pierres de taille d’un pied d’épaisseur

Alors que quelques voyageurs à Pompéi, comme les architectes Gell ou Mazois cités précédem ment, tentent – pour le premier – de légitimer l’absence de similitude entre les monuments pompéiens et grecs, ou – pour le second – de démonter qu’il est logique que les domus soient

Bonnet fait le même constat: «un temple dorique grec d’une ordonnance très sévère offrant une grande analogie avec ceux de Paestum tant dans le caractère

BONNET

SAINT-NON

Plan et élévation d’un ancien temple grec situé à Pompéi» et «Vue perspective et rétablissement du même temple grec à Pompéi SAINT-NON

avec les temples de Paestum, les ouvrages illustrés : SOUFFLOT ;

MORGHEN ; DUMONT ère ;

MAJOR ; PIRANÈSE : LANG

CHEVALLIER

PILATIDI TASSULLO

que, tout comme l’étude des jugements de valeurs présentée ici, celle qui se réfère aux temples de Paes

tion CARTHY

CHEVALLIER

LALANDE

MEYER

DURETDETAVEL

SAINT-NON

va remettre en cause le caractère grec du temple :

on voit quelques pierres éparses et quelques couches de pierres d’un ancien bâtiment, qu’on dit être les

est tombée, l’autre existe sur une base de grandes et larges pierres, taillées à facettes; elle sert aux navi diffère peu de celle de Métaponte; mais quelques lits de briques, que l’on voit entremêlées avec les pierres de taille, me font douter que ces débris remontent à mains aient rebâti ce temple, et qu’ils se soient servis des anciennes colonnes: cette conjoncture devient presque certaine par ce que rapporte l’histoire du

, n’est pas d’accord avec l’interprétation que ce dernier fait du temple

voyageur anglais mentionne:

Le baron de Riedesel croit que ces ruines faisaient partie de l’ancienne Crotone; mais cela n’est pas pos sible, puisqu’elles se trouvent à sept milles de l’Esaro

étables qui servaient aux nombreux troupeaux qui habitaient les landes et les forêts voisines

Quoi qu’il en soit, ce n’est pas la vue de cette – dont les descriptions dans la littérature viatique sont nécessairement sommaires – qui remet en cause la «célébrité

qu’une description des ruines, c’est surtout son histoire ancienne – et dans une certaine mesure titre, les références aux sources antiques ne va riant guère d’une correspondance à une autre, les récits de voyage à Crotone ont, comme ceux à manquent en effet de faire allusion au séjour de Pythagore

que ce dernier a eus sur elle ainsi qu’aux exploits sportifs de l’athlète Milon

et la destruction

SWINBURNE

BAUMER

SWINBURNE

SWINBURNE

que les habitants de Crotone «furent redevables de ces vertus aux sages institutions et aux maximes sé vères de l’école de Pythagore: ce philosophe, après son séjour dans ce lieu, où quelques auteurs ont cru qu’il était né, ou dont au moins il était originaire, car illustre sage passa les derniers temps de sa vie à éle ver ses disciples dans l’exercice de sa sublime mo rale, et à former les Crotoniates dans cette véritable science du gouvernement, qui seule peut assurer le

»

SWINBURNE : «

tone habituèrent leurs corps à la frugalité et aux fati gues, et leurs cœurs à la frugalité et au désintéresse ment: leurs vertus faisaient l’admiration de la Grèce, et il était passé en proverbe que les derniers des Cro assemblées des jeux olympiques, il y eut sept citoyens

de Crotone parmi les vainqueurs, et le nom de Milon était devenu presque aussi fameux que celui d’Her

»

SWINBURNE : «de toutes les colonies grecques elle fut la seule qui donna des secours à la

; mais la victoire devint fatale aux vainqueurs, car l’or et tous les vices qui l’accompagnent s’introduisirent dans Crotone, et altérèrent bientôt la pureté de ses

»; DURETDETAVEL : «Elle fut la seule des colonies grecques qui donna des secours à

»; SAMBON

: «Cette période de gloire et de suc considérables dont les Crotoniates se trouvèrent alors en possession amenèrent dans leur ville un change rés comme de trop rigides censeurs durent s’éloi

gner ; et par contre

coup le luxe et la mollesse prirent la place des vertus qui avaient fait la grandeur et la prospérité de cette

»

«médecins avaient une grande réputation: parmi eux Alcméon et Démocède étaient les plus cé lèbres»

ne semble tenir qu’à la notoriété de deux de ces habitants

Non constate:

au plus que cinq mille habitants

«

en rien de cette vertu athlétique qui rendit l’ancienne Crotone si fameuse dans l’Antiquité

Duret de Tavel explique:

la grandeur et la renommée de Crotone est due à Py

prirent ses disciples de propager sa sublime doctrine, que les divers états qui composaient ce pays furent redevables d’une célébrité à laquelle ils n’auraient jamais pu prétendre par leur étendue

tulé

italique , déclare également que ce n’est qu’aux

«institutions» que Crotone est «redevable de la gloire qui s’attache encore aujourd’hui à son nom

thagore

Compte tenu de la carence de réalité archéolo gique du site, il semblerait que le passage des

célèbres; ville qui, comme le rappelle nombre d’auteurs, était, dans les temps anciens «connue et fameuse pour sa salubrité»

Non, dans sa description relativement concise des lieux, ne manque pas de rappeler à ses lecteurs que la beauté du paysage d’antan – le «Nil Crotone salubrius» selon la traduction latine de la formule

: «on passe sur les ruines de l’an fond du Golfe et sur le Fleuve Escarus ou Esaro misérable ruisseau bourbeux»

Les voyageurs à Pompéi et à Crotone doivent ainsi accomplir un parcours dont les étapes sont et respecter la tradition de la mise en texte de condamnés, pour avoir du succès et être origi naux, à «fabriquer de l’altérité

répondre aux attentes d’un lectorat avide de dé voyageurs doivent alors nécessairement «équili brer

antiques sont quasiment absents, les voyageurs ont tendance à décrire longuement les ruines vestiges crotoniates, ces mêmes voyageurs vont alors insister sur les sources anciennes et se

SAINT-NON : «Annibal fut le premier des tructeur de ce temple, un des plus vastes qui aient

»; SWINBURNE : «Ce temple a été le théâtre d’une action barbare commise : ils disent qu’Annibal, forcé d’obéir aux ordres du sénat de Carthage, rassembla dans ce des soldats africains tous ceux qui refusèrent de s’em

»; DURETDETAVEL : «Les Romains accusent Annibal d’avoir été le premier des tructeur de ce monument, cité comme un des plus beaux

» SWINBURNE

SAINT-NON

DURETDETAVEL

SAMBON

«

méridionale

SAMBON : «le célèbre Pythagore vint ouvrir dans cette ville l’école connue sous le nom d’italique»

SAINT-NON ; SWINBURNE :

«On m’a assuré que le climat y était malsain en été; ce qui ne doit pas venir d’une cause locale, car la sa lubrité de Crotone était passée en proverbe chez les

» SAINT-NON

cette littérature de voyage, Pompéi et Crotone sont les deux faces symétriques d’un procédé unique qui aboutit à la même conclusion: ces immortalité»

Bibliographie

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Herculanum et Pompéi» in Mémoires

AUBERTDE LINSOLAS : Aubert de Linsolas, Souvenirs AOUST De Paris à Naples souvenirs de BOISSIER Promenades Archéologiques.

BONNET

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Encyclopédie moderne ou dictionnaire -: nouvelle

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et des sciences qui s’y rattachent

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DIDEROT »

in: Œuvres inédites de Diderot

DOGNÉE Pompéi. Etude sur l’art an-tique

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LALANDE , Genève,

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-cheologia di Napoli

MAJOR

Posidonia in Magna Grecia MALLET

MAZOIS ,

MAZOIS ,

MEYER , Berlin,

MORGHEN Sei vedute delle rovine di Pesto ;

POMPEIA», in: Encyclopédie méthodique:

Dic-tionnaire d’architecture ;

RIEDESEL

dans la Grande Grèce et au Levant par le baron de

; suivis de l’histoire de la Sicile par le

No-RONCHAUD Pompéi et les anti

quités du Vésuve», , Paris,

SAINT-NON Voyage

pittoresque ou description du royaume de Naples et -gnettes et culs de lampe

SAMBON

de la presqu’île italique depuis leur origine jusqu’à la bataille d’Actium

SOUFFLOT

élévations géométrales et perspectives de trois

Pline…mesurés et dessinés par J. -G.

SWINBURNE

-traduit de l’anglais par un voyageur français: WINCKELMANN

maisons des anciens, et particulièrement de celles d’Her

culanum», in: ,

Etudes modernes

BAUMER 2010

urbains», in: Ô dieux de Crotone! Lieux et témoi-gnages du sacré à l’intérieur d’une ville antique de Calabre

BECQ

-, Paris

BEK Venusta species

rical Concept as the Aesthetic Principle in Roman Townscape»,

BERTRAND Le Grand Tour revisité: pour une archéologie du tourisme: le voyage des

e e

, Rome

BLANCKAERT

: des Lu-mières au positivisme, Genève

CARTHY Documents of the Greek

Revival in architecture», in: , CHEVALLIER Lecture du Panthéon par les voyageurs», in: XV bis,

«Clio», Paris

CHEVALLIER Les

-cienne, Paris

DARNTON L’aventure de l’Encyclopé-: un best-seller au siècle des Lumières, Paris

DE SETA

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MOMIGLIANO The rediscovery of

Greek history in the eighteenth century: The case of

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TURCO De la division méthodique des

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TUZET e

les voyageurs étrangers

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