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«Percorrevo per lo più regioni sconosciute all’archeologo e allo storico dell’arte e i disagi, sovente non piccoli, delle strade e delle miserabili taverne ove ero costretto campagna lussureggiante di vegetazione, ma piu che tutto dai ricordi storici che

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Comment Paolo Orsi, né sujet autrichien et élevé

logie de la Grande Grèce? Personnage façonné par son époque, il sut en anticiper l’évolution, ce

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oncle, qui était directeur du lycée de la ville, puis Au cours de sa formation au lycée de sa ville natale, il développa un profond intérêt pour la recherche et, plus précisément, pour l’archéolo dans les montagnes du Trentin l’importance de l’observation du cadre environnemental dans l’étude d’un site, une observation minutieuse qui permet de favoriser la compréhension du contexte Adolescent, Orsi présentait déjà tous les traits de et avait déjà développé son système de carnets, novateur pour l’époque3

niste le poussant à y consigner la moindre infor mation, ces données présentent aujourd’hui en

territoire, équipé de ses fameux carnets où il consignait toutes ses impressions et découvertes, accompagnant ses notes de relevés épigraphiques

terdisait, en raison de l’importance des mouve ments nationalistes recherchant le ralliement de la région au jeune Etat italien, à ses sujets de se sité de Vienne et commença à publier ses pre miers articles sur l’épigraphie et l’archéologie du Trentin

suivante, il était nommé directeur du Musée ci Elevé dans un milieu désirant le rattachement du Trentin à l’Italie, mais reniant le terrorisme pour y parvenir, Orsi demanda la nationalité ita se perfectionner à Rome, sous l’égide de Luigi Il s’éloigna quelque peu de l’archéologie au début

: SPADEA 2

2 Pour plus d’informations sur l’enfance de Paolo Orsi, on pourra consulter

3 Une description technique des carnets se trouve dans PAOLETTI

pas en Grande Grèce, mais à Florence lorsque Federico Halbherr, autre archéologue fameux né matériel en bronze de ses fouilles sur le Mont Ida en Crète

pays, appréhendait ce départ vers l’inconnu et Orsi eut des contacts avec la Calabre dès sa no

seppe Fiorelli pour travailler à Locres, en colla boration avec l’Institut allemand de Rome en

confronté pour la première fois à un problème récurrent de son travail dans la région, les rela tions, le plus souvent tendues, avec les proprié travailla en Calabre, à Caulonia, mais ne s’occu pa pas effectivement du territoire de Crotone

cains Clarke et Emerson entamèrent des fouilles dans le sanctuaire de Capo Colonna, sans autori

du duc de Baden, l’archéologue allemand Frie drich von Duhn, intervint auprès du ministère en soumettant une demande d’autorisation pour en tamer des fouilles à Locres et à Crotone; il s’agis sait en fait de Capo Colonna

demment autorisé son collègue von Duhn à étu dier le matériel conservé dans les collections

mission étrangère, ce qui motiva son préavis né

que l’archéologie du jeune Etat italien pouvait

dait en mémoire les fouilles américaines dont semble par ailleurs que l’exigence de l’équipe allemande de publier les résultats dans sa propre langue ainsi qu’une proposition déséquilibrée de répartition des trouvailles n’aient pas joué en fa l’autorisation, ce refus permit à Orsi d’obtenir les

. Cet épisode joua un rôle capital dans l’institution plus de poids à la requête d’Orsi qui désirait la constitution d’une entité administrative détachée de l’autorité de Naples dont la Calabre dépendait sumer cette charge, il fut donc nommé mais rési nouvelle structure car il conservait simultané

fouilles de Locres, qu’Orsi réussit à programmer Cependant, immobilisé à Locres par une vio lente sciatique

ne se trouvait pas en continu sur le terrain mais y position des notables locaux, menée par le mar quis Armando Lucifero, inspecteur honoraire

D’autres préoccupations inquiétaient Orsi, dont la conservation de l’unique colonne subsistante

L’objectif de la campagne de fouilles était d’explo rer le temple, le mur du péribole et de «tester»

deux archéologues roveretains, on se reportera à l’ar ticle BESCHI

sions dans SPADEA 2

SABBIONE

le site avait servi de carrière aussi bien pour le

avec des mosaïques, mais les travaux de dégage ment ne purent être menés jusqu’au bout apprend par les carnets de Ricca que vingt ou étaient limités à l’indispensable, les lits de l’équipe étaient arrivés par train et par mer de Orsi conclut cette campagne, déçu des résultats, en écrivant au ministère qu’avant de pouvoir me ner les recherches plus avant, il faudrait expro La région de Crotone retint à nouveau l’attention Paolo Orsi, accompagné de son dessinateur Car

cette occasion qu’il se rendit à Cerenzia Vecchia Il désirait visiter le site pour tenter de répondre à deux grandes questions

losse vers 330

tiges de l’époque byzantine, période où Cerenzia

? retint l’attention du surintendant, il ne le data que du XIIIe siècle, bien éloigné donc des ves conscient de l’importance de veiller à la préser vation du patrimoine, il ordonna de prélever le

nislao Martucci, qui fut son hôte et son guide lors de la visite/prospection qu’il mena pendant Martucci, photographe amateur, de prendre les

des photographies y avaient déjà été prises par Ernesto Benincasa, mais le site ne servait que de Pourtant, en dépit de ces tentatives malchan ceuses, le sol crotoniate réservait une belle sur

temple d’Apollon Alaios

Punta Alice et parcourut les marécages à la re cherche de vestiges, car d’anciennes traditions ces prospections se révélèrent infructueuses, Orsi estima que la zone était trop exposée au vent et au soleil, et qui plus est, située en plein marais, pour que les Grecs l’aient choisie pour première guerre mondiale contribua à entraver les recherches puisque qu’Orsi fut soupçonné souhaitait lutter contre le chômage et assainir les plaines côtières de la Calabre où sévissait la ma concernait également la zone de Punta Alice et, vit à Orsi pour signaler la découverte de matériel antique – de blocs, de terres cuites, d’une base en marbre et des monnaies de bronze – lors des tra conserver le matériel et de prévenir en cas de

tionnait des blocs, des colonnes, des chapiteaux et des pièces en marbre dont une tête masculine un peu plus grande que nature avec des cheveux rapportés, décrite comme étant «probablement une image antique réadaptée par les Byzan tins»10

indices sur l’emplacement de la structure dans ses notes mais le bâtiment et son décor ne furent redé Voir SPADEA

FRASCA

SPADEA 1 et, bien évidemment ORSI

10 SPADEA 1

la tête de la statue de culte réalisée en employant

Orsi envoya une note à l’ingénieur Di Lorenzo, le féliciter de s’être employé à récupérer des ob naturel que de petits, voire de minuscules objets aient été rejetés dans les marais alentour ou em portés par les ouvriers comme jouets pour leurs

nancement, Orsi recourut donc à la fondation Magna Graecia, créée quelques années plus tôt

Carta écrivit à Orsi dès le début des travaux pour première fois sur le chantier le 3 mai, il fut alors frappé par le mauvais état de conservation du phases simultanées, Orsi et ses collaborateurs parcoururent à nouveau le terrain à la recherche remontée de l’eau dans cette terre encore maré cageuse, et des ouvriers tamisèrent les déblais en retrouvèrent de nombreuses, notamment en or, prouvant la richesse et l’importance de l’an vrier vint apporter sa dernière trouvaille à l’équipe, trouvaille qu’un violent orage avait dé

sanctuaire de Punta Alice fut l’un des rares chan

autres travaux dans de minutieux et précis rap ports de fouilles mais trouvait rarement le temps

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Orsi ne fut pas un grand voyageur, il ne quitta l’Italie qu’à deux reprises après sa nomination en l’Allemagne qui lui donna l’occasion de revoir von Duhn et de rencontrer Furtwängler12 second voyage hors de la péninsule eut lieu à l’occasion d’un congrès à Rhodes, organisé par

Il retournait toutefois régulièrement à Rovereto et effectua un voyage à Turin et dans la vallée d’Aoste, à l’occasion de l’exposition universelle

nouvelle organisation administrative lui retira

nommé sénateur « »13

Dès lors, il se rendit régulièrement à Rome pour témoigner des problèmes rencontrés dans le à deux reprises lors des discussions du budget par deux discours intitulés «Per l’archeologia» où il tenta de démontrer l’importance d’allouer , pour fouiller bien sûr mais aussi pour assurer la protection des sites

jourd’hui considéré comme l’un des archéolo gues italiens les plus marquants? Tout d’abord, Orsi suivait une méthode de travail bien rodée, notamment avec le système de ses fameux car nées de recherches en Italie du sud et sont conser n’ait pas toujours suivi les fouilles en personne, toute information devait être minutieusement

11 Voir ORSI

Concernant les voyages de Paolo Orsi, voir ARIAS

13 Pour plus de détails sur le travail politique d’Orsi, on consultera, entre autres, PAOLETTI

consignée, qu’il s’agisse du nombre d’ouvriers, de découvertes, de dessins d’objets, de schémas stratigraphiques ou architecturaux ou encore de Le principal intérêt de Paolo Orsi, qui nous pa raît aujourd’hui très moderne, est la sauvegarde publication rapide des résultats obtenus sur le parus dans les Notizie degli scavi étaient primor

Aujourd’hui, les archéologues contemporains continuent d’explorer les sites découverts par comme les Dioscures de Marasà ou l’acrolithe de Cirò sont exposées dans le Musée national de Reggio Calabria

cuse, quant à lui, porte le nom du surintendant le

manque de moyens, il choisit de se limiter à l’étude et à la sauvegarde de sanctuaires ainsi

Bibliographie

ARIAS Paolo Orsi: una vita»,

Prospet-BESCHI Paolo Orsi e l’archeologia gre ca: contributi e orientamenti critici», in: Atti del

FRASCA 2000 Paolo Orsi a Cerenzia Vec chia»,

,

ORSI Templum Apollinis Alaei ad Crimisa PAOLETTI Paolo Orsi: La ‹dura disci

plina› e il ‹lavoro tenace› di un grande archeologo del novecento», in: Magna Grecia. Archeologia di

SABBIONE Paolo Orsi a Locri», in: d’exposition, Catanzaro, Complesso monumentale di

SPADEA 1 Cirò Marina: Le paludi di Punta Alice», in: Magna Grecia. Archeologia di un

SPADEA 2 Paolo Orsi a Capo Colonna» in

logue d’exposition, Catanzaro, Complesso monu

31 ottobre SPADEA L’abitato del promontorio laci

nio e la colonia romana di crotone », in

Voir: SPADEA

de Genève, département des sciences de l’Antiquité

della Calabria

Genève, département des sciences de l’Antiquité

Virginie Nobs, MA, Université de Genève, Département des sciences de l’Antiquité / Ecole Pratique des Hautes Etudes, section des sciences historiques et philologiques

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