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La rhétorique de l’organisation : Poesie e poemetti (1946-1966)

2.7 1991-1994 : les derniers sursauts politiques

3 L’auto-organisation complexe

3.2 La rhétorique de l’organisation : Poesie e poemetti (1946-1966)

La rhétorique élargie se distingue, selon Scaffai, en deux parties : d’un côté, la « rhétorique de la succession » et, de l’autre, la « rhétorique du projet ». En d’autres termes, tout lecteur se devrait d’appréhender le livre de poésie à deux niveaux rhétoriques différents : le premier se situe « à l’intérieur du livre, dans la succession entre deux ou plusieurs textes », alors que le deuxième se trouve « à l’extérieur (ou au-dessus) du livre, c’est-à-dire dans […] le projet sur la base duquel l’auteur pense et motive son œuvre ». En introduisant cette distinction, Scaffai n’entend surtout pas, écrit-il, « réhabiliter la séparation traditionnelle

[…] entre elocutio et dispositio19 ». Il veut au contraire démontrer que le livre de poésie est une

entité relationnelle qui autorise une articulation entre deux niveaux distincts. C’est aussi pour cette raison que la définition structuraliste du livre de poésie, comme celle qui a été introduite par le critique italien Enrico Testa, est insuffisante.

Dans un livre publié en 1983 consacré au livre de poésie, Enrico Testa le définissait ainsi : « un recueil de poèmes ne mérite le nom de “livre de poésie“ que s’il présente une forte redondance thématique et un solide équilibre structurel ». Pour Testa, il doit remplir trois

18 Pour toutes les citations précédentes, voir Ibidem, p. 31 : « i tropi non sono un ornamento esteriore, qualcosa che viene applicato all’idea dal di fuori, ma costituiscono l’essenza del pensiero creativo » ; « il libro di poesia [è un] insieme non-discreto di testi discreti » ; « i tropi devono essere interpretati come elementi essenziali del pensiero creativo » ; « le figure nel macrotesto devono essere individuate non per illustrare lo scarto rispetto a una presunta norma, bensì per spiegare l’essenza del progetto macrotestuale e per cogliere i principi dell’organizzazione e dell’articolazione. »

19 Pour toutes les citations précédentes, voir Ibidem, p. 99 : « Nel macrotesto, i procedimenti metafigurali sono apprezzabili a due diversi livelli : all’interno del libro, cioè nella successione di due o più componimenti particolari ; al di fuori (o al di sopra) del libro, cioè nell’intenzione o meglio nel progetto in base al quale l’autore pensa e motiva l’opera nel suo complesso […]. È possibile […] distiguere una retorica della successione da una retorica del progetto. Non si tratta di riabilitare la tradizionale separazione di competenze tra elocutio e dispositio. »

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conditions : il doit contenir des isotopies, c’est-à-dire des éléments thématiques et/ou formels communs aux différents poèmes d’un livre, ainsi que des textes dispositifs, c’est-à-dire des textes qui signalent le début, la fin ou encore une jonction du macro-texte ; ce recueil doit enfin afficher une progression de sens. Tout en reconnaissant la validité de cette définition, Scaffai estime qu’elle demeurera incomplète – notamment pour des livres qui ne respecteraient pas les trois catégories de Testa – tant qu’elle n’aura pas pris en compte le dehors du livre, son projet. Concernant les isotopies, par exemple, Scaffai souligne comment le simple recensement des traits communs entre différents textes du même recueil ne dit pas aux lecteurs quels sont les genres et les buts de la connexion. Il faut au contraire mettre cette connexion en relation avec l’ensemble pour comprendre s’il s’agit de connexions d’équivalence ou de transformation. Quant aux textes dispositifs et à la progression de sens, le fait que ce soit la disposition des textes choisie par l’auteur et non pas l’inverse qui détermine le sens des textes et de leur ensemble entraîne à son tour la nécessité d’une

approche syntagmatique du livre de poésie20. La solution pour sortir de l’impasse consiste à

fourbir son propre attirail rhétorique. En ce sens, Scaffai propose de se doter d’outils herméneutiques qui permettent de mieux saisir les connexions intertextuelles et extratextuelles de tout livre de poésie, et, partant, d’assouplir les conditions d’accès au statut de livre de poésie. Or, la position de Scaffai convient parfaitement à un livre comme PP1980, d’autant que ce dernier ne remplit pas les trois conditions introduites par les structuralistes.

Alors que la présence d’isotopies est garantie par la circulation de certaines thématiques propres au parcours biographique de Volponi, et que les textes dispositifs de PP1980 sont soigneusement choisis par le poète, comme on l’a souligné lorsqu’on a présenté la structure du livre, la situation se complique quand on se met à la recherche d’une progression de sens. Certes, du fait de la récurrence et de l’évolution de certains motifs, on serait tenté de conclure qu’une progression de sens existe bel et bien. On commettrait toutefois une erreur logique, car la progression de sens, nous dit Scaffai, « ne coïncide pas avec le contenu sémantique du livre, mais avec sa ligne narrative, à laquelle on peut attribuer, tout au plus, une fonction de transmission. » En d’autres termes, la progression de sens résulte « d’une stratification chronologique des textes » et elle ne recoupe pas entièrement le contenu

20 Pour la définition de Testa reprise par Scaffai, voir ibidem, p. 10 : « una raccolta di poesie merita il nome di ‘macrotesto poetico’ solo se è caratterizzata da una forte ridondanza tematica e da un compatto equilibrio strutturale ». Pour toutes ces réflexions de Scaffai, voir en particulier ibidem, p. 100.

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sémantique du livre qui est, rappelons-le, de nature dialogique21. En définitive, si l’on se

bornait aux critères structuralistes, on serait obligé de nier l’appellation de livre de poésie à

PP1980, qui, par conséquent, serait à ranger parmi les anthologies, bien que d’auteur. Non

pas que ceci constitue un déclassement, mais cela reviendrait à contredire l’auteur et son éditeur. En revanche, du point de vue de la rhétorique de l’organisation, le livre de 1980 est indubitablement un livre de poésie.

En étendant au livre de poésie l’idée de Paul Ricœur selon laquelle tout récit est une

« synthèse d’éléments hétérogènes22 », Scaffai fonde sa rhétorique de l’organisation sur quatre

figures fondamentales : la métaphore, la métonymie, la synecdoque et la négation - ou renversement. Toutes quatre entretiennent un rapport avec l’extra-texte, que ce soit de proximité (c’est le cas des trois premières) ou de nature dialectique (c’est le cas de la dernière). Bien que similaires, la métaphore, la métonymie et la synecdoque expriment trois types de proximité différents : « [A]lors que la synecdoque se base sur le principe d’inclusion et la métaphore sur celui d’intersection, la métonymie exprime le principe de

contiguïté23. » Quant au trope de la négation - ou renversement, il se pose en regard d’un

modèle, d’un contexte historique, d’un modèle littéraire ou encore d’une poétique précédents. Il convient à présent de voir lesquelles de ces quatre figures agissent dans

PP1980, afin de voir quel type d’ordre le livre de Volponi donne au désordre de l’extra-texte

ou, plus exactement, des extra-textes.

Étant donné que Volponi publie PP1980 à une époque où la figure de l’auteur est quelque peu mal en point, on peut tout d’abord lire son œuvre comme une figure de négation vis-à-vis du contexte critique dominant, qui constitue donc le premier extra-texte par rapport auquel Volponi prend position. Ceci est d’autant plus vrai que notre poète s’insère – nous

l’avons vu – dans une mouvance propre à maints poètes du XXe siècle. Un deuxième

extra-texte est certainement celui de sa propre publication en vers, d’autant qu’il constitue le référent de deux autres tropes, la synecdoque et la métaphore. En effet, lorsque nous avons présenté la structure de PP1980, nous avons mis en évidence le fait qu’il se compose de sections, qui correspondent grosso modo aux recueils précédemment publiés. Ces derniers deviennent donc des sections d’une seule et unique œuvre, ce qui est confirmé par la

21 Pour les deux dernières citations, voir ibidem, p. 100 : « 2) la progressione […] non coincid[e] con il contenuto semantico del libro ma con la linea narrativo-fattuale a cui può essere riconosciuta, al massimo, una funzione veicolare ; 3) [è] spesso il risultato di una stratificazione cronologica dei testi ».

22 Voir RICŒUR P., Temps et récit, t. 1, Paris, Éditions du Seuil, 1983, p. 103.

23 SCAFFAI N., op. cit., p. 102 : « mentre la sineddoche si basa sul principio dell’inclusione e la metafora su quello dell’intersezione, la metonimia è ispirata dal principio della contiguità. »

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présentation typographique des titres dans la table des matières. Ce choix structurel de Volponi relève d’une synecdoque totalisante ou partiellisante, selon le classement du chercheur italien Giovanni Bottiroli. En reprenant en partie le lexique introduit par le Groupe µ, Bottiroli distingue en effet quatre types de synecdoque différents : « généralisante et particularisante (si elle renvoie au rapport genre/espèce), totalisante ou partiellisante (si elle renvoie au rapport partie/tout). » En étendant cette subdivision aux livres de poésie, Scaffai attribue aux deux premiers types une nature « qualitative » et aux deux derniers une nature « quantitative », si bien que « les deux binômes peuvent être orientés vers l’étude de deux phénomènes [macro-textuels] complémentaires, bien que distincts : l’un relatif au

projet, l’autre à la succession24. » En guise d’exemple de synecdoque généralisante et

particularisante appliquée à un livre de poésie, Scaffai choisit Spoon River (Spoon River

Anthology, 1915) du poète nord-américain Edgar Lee Masters, un ensemble de poèmes qui

donnent la parole aux membres défunts du village de Spoon River, « une constellation de fantômes ferraillant de leurs passés, de leurs commerces, de leurs ambitions et de leurs

amours…25 ». Selon Scaffai, la synecdoque généralisante et particularisante résiderait dans

« la corrélation entre les vicissitudes de la petite communauté [de Spoon River] et celles de

la société américaine26. » Quant à la synecdoque totalisante et partiellisante, cette catégorie

réunit, d’après Scaffai, « ces livres de poésie qui entretiennent un rapport particulier (thématique et souvent même génétique) avec une de leurs parties (un texte ou une

section)27. » Or, c’est justement le cas de PP1980, qui est plus précisément un exemple de

synecdoque totalisante, car ses sections entretiennent un rapport notamment génétique avec

24 Pour les dernières citations, voir ibidem, p. 110 : « generalizzante e particolarizzante (relativi al rapporto genere / specie), totalizzante e parzializzante (relativi al rapporto parte / tutto) » ; « le due coppie possono essere volte allo studio di due fenomeni complementari ma distinti : l’uno riconducibili soprattutto al progetto, l’altro alla successione. In particolare, attribuendo alla sineddoche genere/specie una natura soprattutto qualitativa e a quella parte/tutto una quantitativa, è possibile adottare la prima come criterio specialmente progettuale, la seconda come criterio prevalentemente strutturale (ferma restando l’interdipendenza tra i due piani). » Scaffai s’appuie sur le livre de Bottiroli suivant : BOTTIROLI G., Retorica.

L’intelligenza figurale nell’arte e nella filosofia, Turin, Bollati Boringhieri, 1993.

25 Citation extraite de la page de présentation de la nouvelle traduction française de ce chef-d’œuvre de la poésie nord-américaine : cf. http: / / www.lenouvelattila.fr / spoon-river / (page consultée le 7 novembre 2016) ; pour l’édition en question, cf. MASTERS E.L., Spoon River – Catalogue des chansons de la rivière, Général Instin (tr.), Chatelier Patrick (éd.), Le Nouvel Attila, Coll. Othello, 2016. Introduit en Italie par Cesare Pavese pendant la seconde Guerre Mondiale, Spoon River

Anthology parut en Italie en 1943, dans la traduction de Fernanda Pivano. En 1971, l’auteur-compositeur italien Fabrizio

De Andrè publia l’album-concept Non al denaro non all’amore né al cielo (Ni à l’argent, ni à l’amour, ni au ciel), qui s’inspire librement du livre de Masters et qui contribua à le rendre célèbre.

26 SCAFFAI N., op. cit., p. 111 : « la correlazione tra la vicenda della piccola comunità e quella della società americana ».

27 Ibidem, p. 112 : « quei libri di poesia il cui insieme intrattiene un rapporto peculiare (tematico e spesso anche genetico) con una parte, sia essa un testo o una sezione ».

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l’ensemble, du fait d’avoir eu « une vie éditoriale autonome28. » Mais la synecdoque

totalisante établit aussi un rapport thématique entre l’ensemble et ses parties. Sous ce jour, le choix de Volponi de regrouper toute sa production poétique de l’époque dans un véritable livre ayant un titre rhématique acquiert en effet un sens plus profond. Dans la partie de notre travail consacrée à la réception critique de la poésie volponienne, nous avons déjà évoqué le rapport existant entre les deux épigraphes que le poète apposa respectivement aux premières éditions de AM et LPDA. En particulier, nous avons souligné comment la citation des Géorgiques de Virgile qui ouvrait la princeps de LPDA constituait une sorte d’abjuration de la manière hermétique ou post-hermétique qui informait les livres précédents, en faveur d’une poésie réaliste, dans l’acception que lui donnaient Pasolini et ses acolytes de la revue Officina. Or, dans le projet du livre de poésie, « il existe – écrit Scaffai – un lien solide entre la méta-figure de la synecdoque et la tendance à choisir une thématique

non sublime29. » En ce sens, nous pouvons affirmer qu’avec PP1980, Volponi entend

présenter toute sa production poétique comme un seul et unique itinéraire, qui se détache d’une idée de poésie autonome pour aller vers l’extra-texte et son hétéronomie, vers le

rapprochement des mots et des choses30. En affichant sa volonté de rendre compte du

rapport que sa poésie entretient avec les extra-textes, de l’ordre qu’elle lui attribue, Volponi

montre une fois de plus qu’il est bel et bien un poète de la seconde moitié du XXe siècle, un

des traits majeurs des poètes de cette époque étant justement la réflexion à ce sujet. Si ce

trait des livres de poésie de la seconde moitié du XXe siècle nous autorise à attribuer un rôle

herméneutique prépondérant à la synecdoque totalisante (ou partiellisante), il faut tout de même rappeler qu’une autre figure rhétorique donne à voir plus précisément le rapport

existant entre le texte et le(s) extra-texte(s), la métaphore31.

Puisque celle-ci est une « intersection d’éléments provenant de domaines sémantiques distincts », elle peut être appliquée aux livres de poésie, du moins à ceux où l’auteur « a intensifié ad hoc la connexion entre les textes ». C’est bien le cas de PP1980, car Volponi a créé une relation narrative « entre des éléments autonomes », les différents recueils, en donnant naissance à un livre de poésie qui n’annihile pourtant pas leurs spécificités. Cependant, dans un livre de poésie, le critère métaphorique n’agit pas seulement sur la

28 Ibidem, p. 116 : « Una relazione di natura totalizzante è invece quella che lega il macrotesto a una sua sezione, quando questa abbia già conosciuto un’autonoma vicenda editoriale ».

29 Ibidem, p. 111 : « […] il connubio tra la metafigura della sineddoche e l’inclinazione verso una tematica antiaulica sembra sostanziale ».

30 Pour l’autonomie et l’hétéronomie de la poésie, voir infra, p. 44.

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disposition des textes, mais aussi au niveau thématique, car « la narrativité résulte de l’institution de métaphores complexes sur lesquelles se fonde l’unité thématique et

idéologique du livre 32. » Dans le chapitre précédent, nous avons repéré, à l’aide de la

méthode de la biographie sociologique, les motifs fondamentaux qui parcourent toute l’œuvre poétique de Volponi, c’est-à-dire, en synthèse, la corporéité, la place de l’homme et le rapport à l’ordre capitaliste. Du fait qu’ils relèvent de domaines sémantiques distincts et qu’ils traversent les différents livres de poésie de Volponi, on peut en déduire que ces motifs-là agissent comme des métaphores complexes qui constituent le fil rouge narratif de sa poésie. Mais quel est au juste ce fil rouge ?

De par leurs relations avec les différents extra-textes, ces métaphores complexes tissent des trames à travers lesquelles le je poétique essaie sans cesse d’organiser sa place dans le monde et celle des autres. Ceci passe en premier lieu par la volonté de quitter le microcosme, auquel le je sera toujours tenté de revenir tantôt par nostalgie, tantôt par une volonté politique de transformation liée au projet politique et social d’Adriano Olivetti. Cette dynamique occupe notamment les trois premiers livres de poésie de Volponi : RAM, AM et

LPDA. À partir de FM, la poésie de Volponi devient en revanche le lieu d’élaboration du

deuil lié à l’échec du rêve olivettien. Le je poétique cherchera donc sa place à travers, d’une part, l’analyse de l’Ordre capitaliste, qui sera encore plus profonde dans CTAFPP, et, d’autre part, une volonté irrépressible de pédagogie. Dans un premier temps, cette pédagogie de la résistance va de pair avec une intention utopique ou tout du moins de sédition. Mais avec

NSC, elle laisse sa place à une « reddition consciente » qui finit par sublimer l’idée même de

résistance, car celle-ci se déploie plutôt sur un terrain philosophique, qui nous permettra de définir le dernier Volponi comme un poète de l’Être et du devenir contre l’Ordre capitaliste et sa détermination. En définitive, la poésie est le champ où Volponi cherche perpétuellement à trouver une auto-organisation qui conjugue le je et les autres. Mais l’auto-organisation perpétuelle n’est pas le propre de Volponi, car elle concerne la totalité des

choses, « de l’Atome à la Voie lactée33 » en passant par l’homme et ses structures. C’est en

tout cas ce que nous a appris la pensée de la complexité, dont l’un des hérauts est sans conteste Edgar Morin. C’est donc sous sa caution qu’on analysera la poésie de Volponi

32 Pour toutes les citations précédentes, voir ibidem, p. 117-119 : « il principio fondamentale della metafora consist[e] nell’intersezione di elementi che provengono da ambiti semantici distinti. » (117) ; « la tensione tra l’istanza unificante e quella diversificante, da un lato, il rinvenimento di una relazione tra elementi autonomi, dall’altro, sono due tra i principi costitutivi del libro di poesia (almeno di quei libri in cui la connessione tra i testi viene intensificata ad hoc dall’autore, imprimendo all’insieme un effetto in qualche misura narrativo). » (118) ; « la narratività [lirica] è resa possibile dall’istituzione di metafore complesse sulle quali viene fondata l’unità tematica e ideologica del libro » (119).

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comme une forme d’auto-organisation, c’est-à-dire comme le résultat d’une organisation à chaque instant renouvelée entre les ordres, les désordres et leurs interactions. C’est pourquoi notre travail s’articulera en trois étapes : dans la première, nous essaierons de montrer la dynamique de cette auto-organisation au fil des œuvres poétiques de Volponi, alors que dans la deuxième nous nous arrêterons plutôt sur les outils poétiques qu’il a déployés au service de son auto-organisation permanente. La dernière étape de notre parcours portera enfin sur le statut qu’acquiert la poésie de Volponi à la lumière de la pensée complexe. Mais avant tout, il convient de dire un mot au sujet de la pensée complexe.