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c. Retranscription d’entretien II

Etu. : Etudiante Dir. Directeur

Etu. : Pour commencer, pourriez-vous nous faire une petite présentation personnelle. En quelques mots, quel a été votre parcours professionnel ?

Dir. : Alors, j’ai une formation première de psychologue avec une licence en psychologie expérimentale et un diplôme en psychologie clinique. Après, j’ai travaillé comme animatrice socio-culturelle pendant huit ans dans un centre de quartier, plus particulièrement avec des enfants migrants et des enfants handicapés intégrés dans les activités de ce centre de quartier.

Après, j’ai fait les études pédagogiques en enseignement spécialisé. J’ai enseigné cinq ans dans un centre de jour pour des enfants ayant des troubles envahissants du développement. J’ai été dix ans responsable pédagogique du centre pour les enfants sourds de M. Deux ans formatrice pour l’enseignement spécialisé et, depuis une année, directrice d’école.

Etu. : Ah ben, quel parcours ! Donc, vous n’avez jamais travaillé dans l’ordinaire. Avez-vous toujours été dans le spécialisé ?

Dir. : Non, enfin, là je suis dans l’ordinaire.

Etu. : Oui, bien sûr. Est-ce que vous pourriez nous décrire en quelques mots votre établissement ?

Dir. : Donc, c’est un établissement réseau d’enseignement prioritaire, ce qui veut dire qu’on bénéficie d’un taux d’encadrement des élèves plus favorable et puis d’un temps d’éducateur social pour la prise en charge des problèmes liés plutôt aux comportements, à l’attitude et au suivi des familles dans certain cas. Mon établissement, ce sont deux écoles, ce qui représente environ cinq cent vingt élèves dans un quartier multiculturel et avec une population plutôt défavorisée sur le plan socio-économique, puisque ça ce sont les conditions pour rentrer en réseau d’enseignement prioritaire. C’est qu’il y a un taux de catégorie socio-professionnelle bas, plus élevé que cinquante-cinq pour-cent, si je ne me trompe pas. Donc voilà, on remplit ces conditions entre les deux écoles. L’une des deux écoles à un taux plus défavorisé que l’autre, qui a une population plus mixte. Voilà.

Etu. : Mmh.

Dir. : Ca représente une trentaine d’enseignants. Trente-cinq, toutes catégories confondues. Et puis deux éducateurs, ce qui représente un temps et demi de travail.

Etu. : D’accord, et puis votre équipe, vous la définiriez comment ? Dir. : Mon équipe d’enseignants ?

Etu. : Oui, voilà.

Dir. : Euh … je dirais qu’il y a trois équipes d’enseignants parce que, dans l’école la plus grande, il y a une division moyenne et une division élémentaire assez bien identifiées et séparées. Je dirais qu’en division élémentaire c’est une équipe assez soudée. En tout cas en apparence, mais quand même avec des pratiques de travail encore assez individuelles et des collaborations plutôt par degrés que par école, à part peut-être sur certains projets, notamment autour de la musique. L’année passée, elles ont fait un concert de fin d’année, où elles ont travaillé ensemble. Et puis une division moyenne, où, quand je suis arrivée, il y avait des pratiques très diverses, très individualistes, ou bien par paires d’affinité ou trios d’affinité, mais disons pas une dynamique de partage et de travail en équipe, vraiment. Actuellement, en division moyenne, c’est un petit peu en train de changer avec la stimulation que j’essaie d’y mettre. Et puis l’autre équipe de la petit école, parce qu’il y a une petite et une grande école, c’est une équipe qui était en projet depuis très longtemps, en rénovation, donc avec une grande pratique du travail en équipe, qui a l’habitude de fonctionner en projet ensemble, de tout discuter ensemble, euh, voilà un peu les caractéristiques.

Etu. : Trois cultures très différentes en quelque sorte ! Dir. : Trois cultures assez différentes, oui.

Etu. : Mmh. Et pour vous, y a-t-il des limites dans les équipes avec lesquelles vous travaillez ? J'ai l'impression que ce que

vous me dites c'est que vous cherchez à faire travailler en équipe ceux qui ne le font pas. Est-ce cela?

Dir. : Oui, alors on y est amené puisque, vous savez, on a dû faire un projet d’établissement. Donc, c’était peut-être la première démarche en équipe pour certains. C’était de trouver des objectifs communs sur lesquels travailler. Là, on va faire une formation commune sur la compréhension en lecture. Il y a un peu plus de décloisonnements qui s’organisent et puis il y a encore tout un travail à faire, je pense, au niveau de l’appui, de la prise en charge des élèves en difficulté, d’une façon plus homogène que ce qui c’est fait jusqu’à maintenant.

Etu. : Mmh…

Dir. : Euh, je ne me rappelle plus de la question…

Etu. : Quelles sont les limites un petit peu que vous ressentez au travail en équipe…

Dir. : Ce dont j’ai l’impression, c’est qu’il faut y aller un peu sur la pointe des pieds. J’avais l’impression que si j’avais imposé trop de choses dès le début, j’aurais eu des pieds au mur tout le temps.

Etu. : D’accord. C’est plus une question de philosophie que vous ressentez ou plus une question de moyens ou de désirs ou…

Dir. : Je ne crois pas qu’il y ait de philosophie particulière derrière.

Etu. : D’accord.

Dir. : Disons qu’il y a… la grande école, elle est entrée en REP un peu… pour garder un certain … c’est un peu dur ce que je dis, mais… pour garder des avantages qu’elle avait plutôt que par conviction quant à un engagement par rapport à des élèves en difficulté. Mais, de nouveau, c’est le sentiment au niveau de l’équipe, et je ne définirais pas tous les individus de cette façon. Il y a des gens qui sont très engagés. A part ça, je pense que c’est… euh…. ici des individus qui sont tous engagés dans le travail qu’ils font, mais avec chacun des idées qui ne sont pas mises en commun. Il y a peu de confrontations.

Etu. : D’accord. Et puis pour vous, dans l’absolu, c’est quoi le travail en équipe ? Vous en attendriez quoi ?

Dir. : … Bon, ben, moi, je viens de l’enseignement spécialisé [rires], où disons que le travail en équipe est indispensable ! Je pense d’une part à la mise en œuvre d’un certain nombre de pratiques enseignantes qui soient performantes et qui soient performantes pour des élèves qui sont plus en difficulté. Je pense qu’il y a des réflexions communes à mener, hein. Je lisais encore dernièrement un article qui disait que l’école quelque part gommait les inégalités et pouvait avoir des pratiques enseignantes qui les renforçaient au cours du parcours scolaire. Moi, ce sont des choses qui me tiennent à cœur, mais, pour ça, ça veut dire qu’il faut avoir une équipe prête à partager là-dessus et à s’engager par rapport à ça. Euh…. travailler en équipe, pour moi, ça veut pas dire tout faire ensemble ni faire forcément trente-six mille décloisonnements dans l’année. Ca voudrait dire plutôt partager des réflexions en commun et puis, pour utiliser une expression un peu banale, c’est « tirer à la même corde » en sachant où on va et ce qu’on veut atteindre comme objectifs. Je n’ai pas l’impression qu’on a encore compris comme ça cette culture commune.

Etu. : Donc, c’est surtout le souci du but commun ? Dir. : Oui.

Etu. : Alors, on va parler un peu de l’analyse de pratiques quand même… De manière générale, qu’est-ce que l’analyse de pratiques ? Comment comprenez-vous cette expression ?

Dir. : Bon, ben, moi j’ai fait, j’ai utilisé l’analyse de pratiques quand j’ai travaillé dans la formation des enseignants spécialisés, selon un canevas qui était existant, c’est-à-dire : exposition d’une situation particulière, questions d’approfondissement, reformulation de la question de départ et puis discussion et pistes de recherche. Voilà ce que je mettrais derrière le mot « analyse de pratiques ». Maintenant, quand on parle ici d’analyse de pratiques ou d’échange de pratiques, si on en parle avec les enseignants, ça me frappe toujours comment ils ont le sentiment que ce sont eux qui doivent tout amener, et puis qu’ils ne reçoivent pas grand-chose en retour. Alors, en formation pour l’enseignement spécialisé, je n’ai jamais entendu ça. Les gens étaient plutôt satisfaits, quand on en a fait en formation d’enseignants spécialisés, mais peut-être aussi parce que les gens se retrouvent confrontés à des difficultés et que c’est important qu’ils puissent les partager. Il y a peut-être une plus grande culture du partage. Euh … maintenant, c’est vrai que les limites elles peuvent être dans … euh… je

vois assez bien ce qu’ils veulent dire quand ils ont l’impression, quand ils vont dans des formations, et puis qu’on leur dit : « C’est quoi les problèmes que vous rencontrez ? », puis on analyse ces problèmes, mais finalement ça peut aussi se mettre à tourner en rond. Il faudrait presque des apports de la personne qui mène l’analyse de pratiques. En tout cas moi, c’est ce que j’essayais de faire, des apports théorie – pratique, de telle façon à ce que les gens repartent aussi avec des outils supplémentaires pour ensuite agir dans leur propre pratique. Mais, ça, c’est un peu théorique. C’est quelque chose que je n’ai pas encore utilisé ici par exemple.

Etu. : Mmh… et au niveau de votre équipe ? Dir. : Oui.

Etu. : Et à votre niveau personnel à vous ?

Dir. : Alors, nous, on l’utilise au niveau des directeurs. Alors, on fait des réseaux d’échanges de pratiques. Euh… autour de questionnements qu’on a défini à l’avance.

Etu. : Mmh. Plutôt lié à votre pratique de directeur.

Dir. : De directeur, oui.

Etu. : D’accord. Donc, pensez-vous que l’analyse de pratiques à une place dans votre établissement ?

Dir. : Euh, oui ! La question que je me suis posée, c’est : est-ce que c’est moi qui dois l’amener ? Parce que, moi, j’ai quand même une fonction hiérarchique dans l’équipe ; donc, ce n’est pas évident pour les gens peut-être d’amener toujours leurs problématiques, s’ils savent qu’ils pourraient être jugés par rapport à leur travail. Alors, bon, je pense avoir une position qui n’est pas très jugeante, en tout cas pas en termes d’utiliser ce que j’ai pu entendre comme difficultés pour…

Etu. : Une évaluation ?

Dir. : Pour évaluer ensuite les personnes. [Silence…]

Etu. : Donc, dans votre établissement, si vous imaginez de l’analyse de pratiques, ça devrait venir d’une demande des enseignants ?

Dir. : Oui, ce serait bien que ce soit un peu les enseignants. Mais bon, en même temps, peut-être qu’on pourrait le faire, je pourrais le faire. Ca se mettra peut-être en place. On a fait un début, lors de notre dernier TTC, d’échanger autour des activités qu’ils avaient amenées dans un décloisonnement : pourquoi et comment et qu’est-ce qu’ils en attendaient. Donc là, il y aussi une espèce de ressources qui… un peu un fond de ressources d’activités qui s’est…

Etu. : Et vous avez trouvé un intérêt ? Dir. : Oui, là il y a eu de l’intérêt.

Etu. : C’est vous qui l’aviez géré, ce moment-là ? Dir. : Oui, un petit moment.

Etu. : D’accord. Mais vous pensez que ce serait profitable à votre établissement, enfin aux deux écoles de votre établissement, qu’ils fassent de l’analyse de pratiques ? Ils n’en font pas forcément, non ?

Dir. : Euh… qu’est-ce que je vais répondre … [soupir] … non, mais je pense que ça peut être utile. Ca n'est peut pas être le seul moyen, parce que je… euh… non, mais ça pourrait tout à fait être utile. Je vous le dis, le questionnement, c’est vraiment : est-ce que c’est à un directeur d’animer un réseau d’analyse de pratiques ? Avec ses subordonnés… quelque part quand même, je ne suis pas très sûre.

Etu. : D’accord.

Dir. : C’est ce qui me retient à l’heure actuelle.

Etu. : Mmh. Et…

Dir. : Au fait, ça pourrait venir avec le temps. Je pense que ça dépend aussi un peu du positionnement qu’on a dans l’équipe.

Si on est plus comme ça sur le versant pédagogique ou sur le versant ressources humaines. Mais ça, ça ne dépendra pas uniquement de moi. Ca dépendra un peu de comment se définira la fonction à long terme.

Etu. : C’est un peu le mandat qu’on vous donne, en fonction de ça ? Dir. : Mmh.

Etu. : D’accord. Et si vous deviez imaginer que l’analyse de pratiques devrait rentrer dans cette école, vous l’imagineriez comment ? Si demain il y a une demande de vos enseignants, ça prendrait place comment ?

Dir. : Dans le sens « en terme de lieux » ? Etu. : De lieux, de personnes, de ressources…

Dir. : On a des formateurs ressources qui pourraient tout à fait animer une analyse de pratiques sur un thème particulier. Si ça émanait de l’équipe… moi, je pense que mon rôle c’est de favoriser que ça puisse se réaliser. C’est ce que je ferais… voir même de le susciter sur certains sujets. Bon, l’année passée, c’était beaucoup une année d’organisation, mais cette année j’avais envie d’aborder un ou deux thèmes. Ca pourrait tout à fait se faire avec l’aide d’un formateur, qui lui animerait l’analyse de pratiques. Je le verrais peut-être plutôt comme ça, au fait que moi. J’ai l’impression que ça fait beaucoup de casquettes à la fois, quoi. Ou bien alors, il faudrait alors le définir clairement avec l’équipe : est-ce que le directeur adopte ce rôle d’animateur d’échanges ou bien c’est une personne extérieure ?

Etu. : Et à ce moment-là, toutes les personnes ou certains enseignants, les volontaires, tous ?

Dir. : Alors, ça dépend les cas ! Ca dépend les thèmes. Moi, je prévois les deux, qu’il y ait des thèmes obligatoires et des thèmes choisis par exemple. Ca serait tout à fait possible.

Etu. : Donc, pour vous, le mot obligatoire, ça ne vous rebute pas ?

Dir. : Non. Si c’est dans un TTC par exemple, non. Bon, ici, c’est assez difficile de créer des temps obligatoires en dehors des temps de TTC. J’ai déjà dû. Il n’y avait quasi pas de TTC, quand je suis arrivée. Alors, j’en ai imposé deux par mois. Je ne me verrais pas imposer un troisième pour l’instant.

Etu. : Et le suivi collégial ?

Dir. : Alors, le suivi collégial, il y en avait plus ou moins un, mais ça, c’est un autre sujet qui me pose aussi beaucoup de questions, hein, parce que, au fait, euh…. je l’ai beaucoup différencié. En division moyenne, on fait un conseil des maîtres où les personnes apportent des situations problématiques d’élèves et puis on en discute. En division élémentaire, je fais une permanence où ils viennent parler des élèves, et puis à C. [nom de l’école] je fais aussi une permanence … [Interruption de quelqu'un qui frappe à la porte].

Etu. : Donc, vous m’avez dit que vous avez fait, vous, de l’analyse de pratiques dans votre formation et puis que vous en faites aussi maintenant dans le collège des directeurs. Vous, vos attentes personnelles par rapport à vous-même, c’est quoi par rapport à l’analyse de pratiques ? Vous en attendez quoi ?

Dir. : Par exemple au niveau des directeurs ? Etu. : Par rapport à vous, directement !

Dir. : Ben moi, par exemple, ça m’a été assez utile. Comme je ne viens pas de l’enseignement ordinaire, l’année passée, il y des choses qui me paraissaient assez nouvelles. Puisqu’on parlait du suivi collégial… ça ne me paraissait pas très clair de ce que c’était. Je crois que ça m’a permis de voir que même chez des gens qui étaient inspecteurs depuis longtemps, voir qu’il y avait des enseignants de longues années, voir que c’était pas aussi évident que ça. Euh… est-ce qu’on est vraiment dans un suivi collégial ou dans un suivi de l’élève ? C’est difficile à dire. Donc, euh… voilà, moi, c’est… ça m’a apporté ça, de pouvoir amener un certain nombre de mes interrogations et par ailleurs de savoir aussi un peu ce que mes collègues avaient

comme expérience et prendre des choses qui pouvaient m’intéresser.

Etu. : C’était sur une base volontaire ?

Dir. : Ben, ça, ce sont des thèmes qu’on a décidé d’aborder ensemble entre directeurs, parce qu’ils nous semblaient problématiques.

Etu. : Et le groupe qui s’est mis en place, c’était une démarche volontaire ou bien quelque chose qu’on vous a demandé ? Dir. : Euh, non non. On peut s’organiser comme on veut.

Etu. : Donc, vous en avez été satisfaite ? Ca vous a plutôt apporté quelque chose ? Dir. : Oui.

Etu. : D’accord. Et puis, pour vous, l’analyse de pratiques, ça doit aborder quels thèmes ? Est-ce qu’il y a des thèmes spéciaux ? Des thèmes spécifiques ? On peut tout aborder ?

Dir. : Ben, je pense que, si ça se fait dans un lieu de confiance et de confidentialité… enfin, c’est ce qu’on mettait en avant quand j’étais formatrice… c’est de définir bien le cadre et le contexte de confidentialité, le respect entre les personnes et puis l’écoute mutuelle sans jugement. Je pense qu’on… ça devrait permettre d’aborder même plutôt des situations qui sont pesantes et problématiques, des situations tout venant. Je le verrais comme ça.

Etu. : Mais plutôt par des entrées didactiques ou plutôt par des entrées de cas ?

Dir. : Les deux. L’entrée didactique ? pourquoi pas. C’est une autre dimension que si on entre par des problèmes de relation avec les parents ou un élève.

Etu. : D’après vous, est-ce que ça peut avoir une influence sur le travail en équipe, l’analyse de pratiques ?

Dir. : Ben, c’est un peu… comment dire… un équilibre à trouver. On peut faire de l’analyse de pratiques, si l’équipe se fait confiance. Et puis, en même temps, j’ai l’impression que, si on en fait, l’équipe peut mieux se faire confiance. Donc voilà ! Dilemme ! C’est pour ça que c’est un peu difficile ici. L’équipe ne se fait pas tellement confiance. Ici, il y a un gros souci autour de ça. Donc, il y a une partie des gens qui ne s’exprime jamais pour ne pas s’exposer à la critique. Donc, il faudrait définir vraiment le contexte et le cadre.

Etu. : C’est-à-dire commencer à petits pas, c’est ce que vous dites ? Dir. : Oui.

Etu. : Et vous pensez que ça aurait forcément un effet sur leur travail en équipe ?

Dir. : Ouais, à long terme. De toute façon, je pense que, même si on est entré en fonction très vite et qu’il a fallu très vite mettre en place le projet d’établissement et le conseil d’établissement, etc.… moi, je pense que le travail se construit sur le long terme. Ca va mettre dix ans jusqu’à ce que les directions d’école soient en fonction, qu’ils ne posent pas de problèmes, enfin…. Qu’ils ne posent pas de problèmes, où il n’y en a pas toujours, comme on voit maintenant… peut-être à part dans des équipes où les gens sont très jeunes, qui viennent de la LME, donc qui ont peu connu autre chose avant, ce qui n’est pas le cas ici, parce qu’il y a des gens qui sont là depuis trente ans, vingt-cinq ans et qui ont des habitudes de fonctionnement et qui ont vraiment mis les pieds au mur… [le téléphone sonne: interruption de quelques minutes]

Dir. : Ouais, à long terme. De toute façon, je pense que, même si on est entré en fonction très vite et qu’il a fallu très vite mettre en place le projet d’établissement et le conseil d’établissement, etc.… moi, je pense que le travail se construit sur le long terme. Ca va mettre dix ans jusqu’à ce que les directions d’école soient en fonction, qu’ils ne posent pas de problèmes, enfin…. Qu’ils ne posent pas de problèmes, où il n’y en a pas toujours, comme on voit maintenant… peut-être à part dans des équipes où les gens sont très jeunes, qui viennent de la LME, donc qui ont peu connu autre chose avant, ce qui n’est pas le cas ici, parce qu’il y a des gens qui sont là depuis trente ans, vingt-cinq ans et qui ont des habitudes de fonctionnement et qui ont vraiment mis les pieds au mur… [le téléphone sonne: interruption de quelques minutes]