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aux estimations annuelles de l’activité de pêche

B) La pêche de plaisance : une activité fortement influencée par les perceptions et représentations des pêcheurs par les perceptions et représentations des pêcheurs

3. Quelles pratiques de pêche plaisancière ?

Ces pratiques sont abordées sous l’angle temporel, en prenant en compte l’équipage, les engins de pêche mis en œuvre, les espèces capturées, leur nature et la quantité, et enfin en abordant la pêche de nuit et le savoir-faire des pêcheurs.

Des analyses bivariées telles des corrélations, régressions ou ANOVA ont permit de déterminer les niveaux de dépendance entre plusieurs variables qui ne se limitent pas aux caractéristiques sociales et économiques des pêcheurs.

a) Temporalité de la pêche

• La fréquence de la pêche

Cinquante huit pourcent des propriétaires de bateau à moteur interrogés ont déclaré avoir pêché le jour de l’enquête, mais 17% des plaisanciers n’ayant pas pêché le jour de l’enquête déclarent pêcher habituellement, c'est-à-dire au moins quatre fois par an. Au total, 75% des plaisanciers enquêtés affirment pêcher au moins quatre fois par an.

Les tests du Khi² montrent une relation significative entre les quartiers populaires, les ouvriers et retraités et les Calédoniens et le fait de pratiquer la pêche.

Parmi les plaisanciers enquêtés n’ayant pas pêché le jour de l’enquête, seuls 12% déclarent ne pas pratiquer du tout la pêche, et 13% disent pêcher rarement (moins de quatre fois par an).

Parmi ceux qui pêchent d’habitude, ils sont 31% à pêcher souvent à très souvent, c'est-à-dire plus d’une fois par mois.

La plus grande part des pêcheurs 44% pêchent parfois, c'est-à-dire au moins quatre fois par an.

Les urbains, cadres et professions intellectuelles supérieures, professions intermédiaires, Métropolitains, et résidant dans les quartiers aisés sont les plus nombreux à ne pas pratiquer la pêche du tout.

A l’inverse, les plus fortes fréquences de pêche déclarées par les pêcheurs sont le fait des ouvriers, les Kanaks et Tahitiens, les urbains, et les quartiers des classes populaires.

Les tests du Khi² révèlent que les urbains se distinguent avec des fréquences de pêche les plus importantes (relation significative pour la modalité très souvent). Les Métropolitains sont caractérisés par le fait de ne pas pêcher, de même les quartiers aisés se démarquent par une relation négativement significative pour la modalité : pêche souvent. La pratique de la pêche n’est pas reliée significativement avec les CSP.

Les trois quarts des plaisanciers pratiquent la pêche de façon habituelle mais cette proportion fluctue selon les groupes sociaux. La pêche est pratiquée par les CSP aux revenus les plus faibles et les quartiers les moins favorisés ainsi que par les Calédoniens. A l’inverse, les Métropolitains, urbains et les CSP les plus aisées sont les moins enclins à pratiquer la pêche.

Pour les pêcheurs n’ayant pas pêché le jour de l’enquête mais pêchant d’habitude, les fortes fréquences de sortie sont davantage le fait des CSP les moins aisées, les quartiers populaires et les urbains.

Ainsi, nous remarquons que l’origine culturelle, le niveau de vie et le mode de vie influencent la pratique de la pêche et sa fréquence.

• Les heures de départ et de retour distinguent les groupes de pêcheurs

Quatre vingt un pourcent des départs de la population de pêcheurs observés se situent avant midi, et préférentiellement entre 6h et 10h du matin.

Dix neuf pourcent des bateaux partent pêcher l’après midi et 5% sont partis entre 16h et 20h.

Les retours de pêche s’effectuent à l’inverse préférentiellement l’après midi de 14h à 18h (64%). Cependant, le plus gros contingent revient entre 16h et 18h (39%).

Il existe une corrélation significative modérée (coefficient : 0,59 ; P=0) entre les heures de départ et les heures de retour des pêcheurs après une sortie en mer d’une journée (régression significative, annexe 1838). En somme, les pêcheurs qui partent tôt ont plus tendance à rentrer tôt et inversement.

Plus en détail il existe une relation significative entre certaines plages horaires de départ et de retour des bateaux après une sortie de pêche (annexe 1839) :

– entre 1h et 6h du matin rentrent majoritairement avant 12h, – entre 6h et 8h reviennent entre 12h et 14h,

– entre 10h et 12h rentrent entre 16h et 18h,

– en début d’après midi (entre 12h et 16h) reviennent après 18h, – entre 16h et 20h reviennent à partir de 18h.

D’une manière générale, il n’existe pas de relation significative entre les heures de départ ou de retour et les caractéristiques socio-économiques des pêcheurs. Cependant, lorsque l’on analyse ces caractéristiques avec des plages horaires, des relations significatives issues de tests du Khi² distinguent certains groupes sociaux. A partir des moyennes ou des comparaisons de proportions entre les groupes sociaux, certaines tendances seront explicitées même si elles ne sont pas significatives. Elles apportent des éclaircissements intéressants et permettent de nourrir la discussion.

En affinant les résultats, on observe que les heures de départ situées entre 12h et 16h sont reliées de façon significative au mode de vie urbain (annexe 1840).

D’une manière générale, les pêcheurs aux modes de vie rural et périurbain ont tendance à partir plus tôt que les urbains (annexe 1841).

En ce qui concerne les niveaux de vie des quartiers de Nouméa, d’après le test du Khi², il existe une relation significative entre (annexe 1842) :

- les pêcheurs des quartiers populaires et les départs pour la pêche avant 6h, - les pêcheurs des quartiers aisés et les départs entre 10h et 12h.

Les quartiers de classes moyennes sont négativement mais significativement reliés aux départs situés entre 10h et 12h.

La tendance générale indique que les quartiers de classes moyennes sont les plus nombreux à partir pêcher l’après midi, de 12h à 16h alors que les pêcheurs des quartiers populaires sont plus nombreux à partir en fin de soirée, après 16h.

Considérons les origines culturelles des pêcheurs : l’analyse du test du Khi² (annexe 1843) indique que les seules relations significatives concernent les Métropolitains avec la plage horaire 10h-12h, les métisses avec des départs entre 12h et 16h. Des relations négativement significatives lient les Métropolitains avec des départs entre 6h et 8h et les Européens Calédoniens avec des départs situés entre 10h et 12h.

Sans être significative, il existe une tendance de la part de ces derniers qui consiste à partir en fin de journée après 16h à la pêche.

La tendance pour les CSP est double : les départs majoritaires entre 6h et 8h concernent les retraités, employés, artisans, commerçants et chefs d’entreprise, alors que les départs situés entre 8h et 10h du matin concernent principalement les cadres, professions intellectuelles supérieures, les ouvriers, et les professions intermédiaires.

La part des pêcheurs qui partent le plus en mer en début d’après-midi (pour des pourcentages supérieurs à 15%) concerne les ouvriers, les artisans, commerçants et les professions intermédiaires.

La seule relation significative démontrée par le test du Khi² lie les professions intermédiaires à la plage horaire 10h-12h.

Pour synthétiser, il existe des relations significatives entre : - les départs entre 1h et 6h avec : les quartiers populaires ;

- les départs entre 10h et 12h avec : les quartiers aisés, les Métropolitains et les professions intermédiaires ;

- les départs entre 12h et 16h avec : les urbains et les métisses.

En ce qui concerne les tendances pour les heures de retour de pêche, il apparaît que la majorité des CSP, des communautés culturelles, des niveaux de vie des quartiers et des modes de vie rentrent entre 16h et 18h de pêche. Les ruraux rentrent dans des proportions quasiment similaires entre 14h et 16h et entre 16h et 18h.

Les relations sont significatives entre des retours de pêche entre : - 12h et 14h et les asiatiques,

- 14h et 16h et les professions intermédiaires,

- 16h-18h et les Métropolitains, les quartiers de classe moyenne, et les cadres et profession intellectuelles supérieures.

Les heures de départ et de retour des pêcheurs précisent les comportements de pêche des propriétaires de bateaux à moteur en fonction de leurs caractéristiques sociales, économiques et culturelles.

• Des sorties de pêche majoritairement à la journée

En nombre de jours passés en mer

A la question « quand êtes-vous parti en mer », les réponses proposées étaient : - aujourd’hui (compté comme un jour)

- hier (compté comme deux jours) - avant-hier (compté comme trois jours) - nombre de jours à préciser.

Le départ à la journée est compté comme un jour de mer. Lorsque le plaisancier a passé une nuit à l’extérieur de chez lui et lors d’une sortie en mer, la durée de son séjour est comptée comme deux jours passés en mer. Idem, pour deux nuits passées en mer, la durée de la sortie de pêche est comptée comme trois jours et ainsi de suite.

En moyenne, lors d’une sortie en mer, un bateau pratiquant la pêche part pendant 1,23 jours96 alors que la durée moyenne d’une sortie pour l’ensemble des bateaux à moteur pêcheurs ou non est légèrement inférieure : 1,1997

.

Au cours d’une même sortie, la nette majorité des bateaux de pêche à moteur sont partis pour la journée en mer (88%), ils ne sont que 8% à avoir effectué un séjour de deux jours, et 4% (33) à avoir passé au moins trois jours en mer.

L’analyse portant sur les caractéristiques socio-économiques et la durée du séjour en mer en nombre de jours passés en mer au cours d’une même sortie ne fait ressortir qu’une seule relation significative pour les ruraux qui partiraient seulement à la journée.

En nombre d’heures

Pour les séjours d’une seule journée en mer, la sortie avec l’intension de pêcher dure en moyenne 6h3098 et la durée de pêche 3h2099. La majorité des plaisanciers (38%) pêche entre 2 et 4 heures, et indifféremment entre 0 et 2 heures ou entre 4 et 6 heures (respectivement 22% et 23%). Seulement 17% des pêcheurs pêchent au-delà de 6 heures.

Il existe une corrélation moyenne (coefficient de 0,56 ; P=0) entre la durée de sortie en mer et la durée de pêche pratiquée pour les sorties à la journée. Ainsi, plus la sortie en mer est longue, plus la durée de pêche aura tendance à l’être aussi (annexe 1844).

En général, pour les départs à la journée, plus les pêcheurs partent tôt c'est-à-dire avant 8h, plus ils pêchent longtemps (annexe 1845), comme le confirme la régression (annexe 1846) entre ces deux variables pour laquelle F=28,3 pour P=0. Les durées de pêche supérieures à 4h sont reliées de façon significative aux départs avant 8h du matin. Inversement, les départs situés après 10h du matin sont liés de façon significative aux durées de pêche inférieures à 2h. Cependant, le fait de partir tôt en mer ne signifie pas forcément que la durée de pêche sera importante.

D’une manière générale, les résultats obtenus à partir de la durée de pêche et des heures de retour des pêcheurs confirment ceux obtenus à partir des heures de départ. Les durées de pêche des pêcheurs qui rentrent avant midi sont en moyenne de 2h50, alors que les retours

96 SD= 1,33 97 SD=1,19 98 SD=2,6 99 SD=2,35

après midi ont pêché en moyenne pendant 3h30100

. Ainsi, quand les retours se situent avant midi ou après 18h, les durées de pêche sont les plus faibles, elles sont respectivement inférieures à 2h et 4h.

En fonction de leurs caractéristiques sociales, économiques et culturelles, plusieurs groupes sociaux se distinguent par des relations significatives avec certaines durées de pêche.

Les proportions de pêcheurs varient en fonction des caractéristiques de ces groupes. Ainsi, les relations significatives distinguent :

- des durées de pêche faibles inférieures à 2h et les quartiers aisés, - des durées de pêche entre 4h et 6h et les Kanak,

- des durées de pêche entre 6h et 8h et les quartiers populaires et les métisses.

Hormis les relations significatives, il existe des tendances. Les cadres et professions intellectuelles supérieures pêchent en moyenne le moins : 2h45 alors que le reste des CSP pêche en moyenne plus que 3h15.

En comparant les proportions de chaque groupe social en fonction des classes de durée de pêche, il apparaît que les plus importantes proportions pour :

- des durées de pêche comprises entre 2h et 4h sont surtout le fait des Métropolitains et le mode de vie urbain

- des durées de pêche comprises entre 4h et 6h concernent les employés, artisans, commerçants et chefs d’entreprise, retraités,

- des durées de pêche comprises entre 6h et 8h pour les quartiers de classes moyennes.

Les facteurs économiques et culturels seraient donc influencés par la durée de pêche. Les groupes connus pour pratiquer la pêche : plutôt ruraux, Calédoniens et CSP les moins aisées pratiquent la pêche en proportion plus longtemps que les pêcheurs des quartiers aisés, les Métropolitains, et les cadres et professions intellectuelles supérieures.

b) Le nombre de pêcheurs reflète la sociabilité de l’activité

L’équipage de pêcheurs sur un bateau à moteur est composé en moyenne de 2,46 personnes101, quelque soit la durée de la sortie en mer. Quarante cinq pourcent des équipages sont composés de deux pêcheurs puis, pour 24% des cas l’équipage compte trois

100

SD=2,44

101

pêcheurs. Ils sont 16% et 15% à pêcher soit individuellement soit avec des équipages supérieurs à quatre pêcheurs (annexe 1847).

La régression (annexe 1848) positive entre la durée de pêche et le nombre de pêcheurs indique que plus la durée de pêche est longue, plus le nombre de pêcheurs a tendance à être important, avec toutefois un plafond à trois pêcheurs.

Les seules variables socio-économiques reliées de façon significative au nombre de pêcheurs embarqués concernent l’origine culturelle et le mode de vie. L’équipage constitué d’une seule personne est significatif des Métropolitains, alors que les bateaux des métisses sont constitué d’un équipage de quatre personnes. Les urbains sont négativement liés à des équipages de plus de cinq personnes.

La taille de l’équipage est liée de façon significative à la quantité de ressource capturée (F=65,8 ; P=0). La régression (annexe 1849) indique une relation non linéaire entre ces variables. On observe un plafonnement à environ 35 kg quelque soit le nombre de pêcheurs. Les raisons sont multiples et peuvent être liées au savoir-faire des pêcheurs, à leur connaissance du lagon et notamment aux lieux où ils savent qu’ils trouveront la ressource qu’ils ciblent, à l’aspect récréatif de la pêche qui influencerait la quantité prélevée ou encore au respect des quotas de pêche (50 kg pêchés par sortie et par bateau en 2005).

c) Les quantités pêchées structurent les comportements de pêche

Les quantités pêchées ont été abordées de deux manières pour évaluer si les prises du jour sont représentatives des prises habituelles. Et s’il existe des différences, à quoi seraient-elles dues ?

• Des quantités pêchées le jour de l’enquête importantes

Un bateau à moteur pêche en moyenne 15,2 kg de poissons102, la médiane s’élève à 7,65 kg. Ces résultats soulignent la forte variabilité des réponses.

En analysant les quantités pêchées selon les variables socio-économiques des pêcheurs, plusieurs relations significatives apparaissent.

102

Les ANOVA indiquent une relation significative entre les quantités pêchées et les CSP103, l’appartenance culturelle104, les modes de vie105 et les niveaux de vie des quartiers106.

D’après les tests du Khi², il existe une relation significative entre :

- La classe de quantités pêchées inférieure à 5 kg et les quartiers aisés (annexe 1850), les Métropolitains (annexe 1851), les cadres et les professions intellectuelles supérieures. Les pêcheurs des quartiers aisés sont en effet 51% à pêcher ces faibles quantités, et en moyenne, ils pêchent 7,6 kg107

, les Métropolitains pêchent en moyenne 8,5 kg108 et les cadres et professions intellectuelles supérieures 8,3 kg109, - La classe 5-10 kg et les urbains (annexe 1852). Ces derniers pêchent en moyenne

12,3 kg par sortie,

- La classe 10-20 kg et les Kanak (dont les moyennes capturées s’élèvent à 29,1 kg110),

- La classe 20-30 kg et les employés. A l’inverse, la relation est négativement significative entre les employés et les captures inférieures à 5 kg,

- La classe de 30 à 40 kg et les quartiers populaires. D’ailleurs les pêcheurs de ces quartiers capturent en moyenne 15,4 kg par sortie,

- Les périurbains et les classes 40-50 kg et 50-70 kg. Ils pêchent en moyenne 16,4 kg, - La classe 70-100 kg et les Européens Calédoniens.

Il n’y a pas de relation significative entre les quartiers de classe moyenne, les ruraux et les quantités pêchées. Toutefois, les quantités moyennes capturées atteignent respectivement 12,9 kg111

et 16,4 kg112

par sortie.

D’après ces résultats et tendances, il est possible d’affirmer que les groupes financièrement limités habitant dans des quartiers populaires, ou de tradition de pêche comme les périurbains, les Calédoniens pêchent des quantités plus importantes que les individus issus des quartiers aisés ou du mode de vie urbain, les cadres ou professions intellectuelles supérieures et les Métropolitains. La classe des captures les plus importantes sont significatives des Calédoniens Européens alors que les Kanak pêchent en moyenne le plus.

103 F=2,12 ; P=0,0404 104 F=4,71 ; P=0,0001 105 F=4,72 ; P=0,0095 106 F=14,05 ; P=0 107 SD=9,2 108 SD=14,3 109 SD=12,,9 110 SD=30,3 111 SD=16,5 112 SD=21,3

En dehors des caractéristiques socio-économiques, les quantités pêchées ont été caractérisées par des variables susceptibles de les influencer. Il s’agit tout d’abord des caractéristiques techniques des bateaux : longueur, puissance, et le matériel électronique.

La régression entre les quantités pêchées et la taille du bateau (annexe 1853) et l’ANOVA entre les quantités pêchées et le fait de posséder un GPS113 sont significatives.

Les tests du Khi² significatifs concernent :

- les quantités pêchées situées entre 10 et 20 kg et le fait de ne posséder aucun matériel de repérage, les puissances de 21 à 41 CV,

- les quantités pêchées situées entre 20 et 30 kg et la puissance du moteur de 41 à 76 CV (annexe 1854),

- les quantités pêchées situées entre 30 et 40 kg et les bateaux dont la taille est supérieure à 6 m (annexe 1855),

- les quantités pêchées situées entre 40 et 50 kg et la puissance du moteur de 126 à 161 CV, le fait de posséder un échosondeur.

Il n’existe pas de relation linéaire entre la taille du bateau et les quantités pêchées. Jusqu’à 6 m de longueur, il semble que plus la taille d’un bateau est importante, plus son propriétaire a tendance à pêcher d’importantes quantités (annexe 1856). Au-delà de 6 m, c’est l’inverse : plus un bateau possède une grande taille, moins ses captures sont importantes.

Existe-t-il des relations entre les facteurs temporels et les quantités de ressource pêchées ? Les variables considérées sont l’heure de départ, l’heure de retour et la durée de pêche. L’ANOVA et le test du Khi² entre les quantités pêchées et l’heure de départ indiquent une relation significative (annexe 1857) ; de même que les régressions entre la quantité capturée et 1) l’heure du retour (annexe 1858) et 2) la durée de pêche (annexe 1859).

D’après les tests du Khi² il existe une relation significative entre :

- les quantités pêchées < 5 kg et un départ entre 10h et 12h (annexe 1860), une durée de pêche < 2h (annexe 1861), et un retour de mer entre 5h et 12h (annexe 1862) ; - les quantités pêchées comprises entre 5 et 10 kg et une durée de pêche de 2 à 4h ; - les quantités pêchées comprises entre 10 et 20 kg et des retours de pêche entre 12h

et 14h, ainsi qu’une durée de pêche entre 2h et 4h,

113

- les quantités pêchées comprises entre 20 et 30 kg et un départ entre 6 et 8h, une durée de pêche de 4h à 6h. Cette durée est aussi significative pour des quantités pêchées comprises entre 40 et 50 kg,

- les départs entre 6h et 8h sont aussi reliés significativement à des quantités comprises entre 40 et 50 kg, et entre 70 et 100 kg,

- les quantités pêchées comprises entre 30 et 40 kg et les retours de mer entre 18h et 24h, une durée de pêche de 6h à 8h.

Moins la durée de pêche est importante, moins les quantités capturées le sont. La relation est, comme pour les caractéristiques des bateaux, non linéaire. Ainsi, elle se vérifie pour les durées limitées de pêche, inférieures à deux heures, avec des prises inférieures à 5kg, pour atteindre la limite autorisée : 40-50 kg pour une durée de pêche maximum de 4h à 6h. A l’inverse, les durées de pêche plus importantes sont caractérisées par des captures légèrement inférieures : 30-40 kg.

Dans le même ordre d’idée, plus les heures de départ sont tardives, moins les captures sont importantes. En effet, les faibles valeurs (<5 kg) sont significatives pour les départs entre 10h et 12h, alors que les prises les plus importantes sont le fait de personnes qui partent entre 6 et 8h le matin (20 à 100 kg). Il en est de même pour les retours : plus ils sont tôt, moins les quantités pêchées sont importantes. Les retours avant midi sont caractérisés par des pêches inférieures à 5 kg, alors que ceux intervenant entre 18h et minuit indiquent des prises de 30 à 40 kg.

En conclusion, le facteur temporel influence la quantité pêchée.

Enfin, la quantité de pêche dépend de l’aspect spatial. La distance parcourue et le nombre de zones de pêche jouent en faveur de la quantité pêchée. Le test du Khi² indique que les