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aux estimations annuelles de l’activité de pêche

B) La pêche de plaisance : une activité fortement influencée par les perceptions et représentations des pêcheurs par les perceptions et représentations des pêcheurs

1. Qui sont les pêcheurs plaisanciers ?

a) Une pêche pratiquée à tout âge

Les pêcheurs propriétaires de bateaux à moteur ont en moyenne 42 ans80.

Si l’on considère la proportion de pêcheurs en fonction des classes d’âge, la plus grande proportion de pêcheurs concerne les 30-40 ans (annexe 184).

L’âge de la population de pêcheur est par conséquent hétérogène. Si l’on affine ces résultats pour les propriétaires de bateau à moteur, il apparaît que la majorité des personnes possède entre 30 et 40 ans, ils représentent 51% entre 30 et 50 ans.

Age des pêcheurs propriétaires de bateaux à moteur par rapport à l'âge de la population calédonienne

0,2% 28,5% 18,9% 1,1% 15,3% 3,9% 6,5% 32,6% 12,2% 5,5% 16,3% 12,8% 9,2% 37,0% 0,0% 5,0% 10,0% 15,0% 20,0% 25,0% 30,0% 35,0% 40,0%

< 20 ans 20 - 30ans 30 - 40ans 40 - 50ans 50 - 60ans 60 - 70ans > 70 ans

Classes d'âge

Pêcheurs N=614

Population calédonienne N=230 789

Figure 4: Age des pêcheurs propriétaires de bateaux à moteur par rapport à l'âge de la population calédonienne. (Chiffres présentés sans VNM). Les données sur la structure de la population calédonienne par âge sont issues du recensement général de 2004, ISEE.

Le pourcentage de personnes interrogées dans l’échantillon suit la démographie de la population calédonienne par tranche d’âge, excepté les personnes âgées de moins de 30 ans et celles de plus de 70 ans qui sont minoritaires. Le fait de posséder un bateau nécessite en effet un certain niveau de revenu qui exclut de ce fait les très jeunes et les personnes possédant entre 20 et 30 ans. Elles peuvent être encore scolarisées. Les propriétaires de bateaux âgés de plus de 60 ans suivent la démographie calédonienne, et

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celles de plus de 70 ans pourraient ne plus avoir la condition physique pour la pratique de cette activité (malgré quelques exceptions démontrées par l’échantillon).

Les tranches d’âge situées entre 30 et 40 ans sont numériquement plus importantes que celles des 40-50 ans, et que celle des 50-60 ans.

Les propriétaires pêcheurs ont en moyenne 42 ans, légèrement supérieure à la moyenne d’âge des propriétaires de bateaux non pêcheurs (40 ans). La pratique d’activités sportives par les non pêcheurs serait-elle une des explications à cet âge plus jeune ?

Nous expliquons le fait que l’âge de la population de pêcheurs soit majoritairement compris entre 30 et 50 ans par l’investissement qu’occasionne l’achat d’un bateau. En effet, il nécessite une aisance financière et des liquidités disponibles qui sont plutôt le fait de personnes actives depuis suffisamment de temps pour pouvoir envisager des dépenses de cette nature. Cependant, la condition physique d’une population plus jeune expliquerait pourquoi les pêcheurs dont l’âge est situé entre 30 et 40 ans soient plus nombreux que ceux des autres tranches d’âge.

Comme pour les non-pêcheurs, les pêcheurs sont plus nombreux dans la classe d’âge des 30-40 ans. Le fait que les plaisanciers pêcheurs soient légèrement plus âgés que les non-pêcheurs seraient dû à leur statut de chef de famille qui les conduirait à privilégier les sorties familiales surtout en présence d’enfants en bas âge. En effet, la pêche, si elle est partagée en famille, est surtout appréciée des enfants à partir d’un âge où le développement de l’agilité et de la patience sont possible. C'est-à-dire vers 7-8 ans. Or la moyenne d’âge des pères pour leur premier enfant est de 31,1 ans (en 2007 en Nouvelle-Calédonie81). Dans cette configuration, l’apprentissage de la pêche qui se transmet de père à enfant tient une place non négligeable dans la sortie de pêche et explique l’âge légèrement plus avancé du père.

La pêche est une activité largement exercée entre amis, et les équipages sont surtout composés d’hommes partageant le même loisir. Le fait qu’ils soient dégagés des responsabilités familiales que nécessitent les familles aux enfants en bas âges pourrait attester le fait que les pêcheurs soient en moyenne plus âgés.

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Source ISEE état civil, recensement de la population 2004, âges moyens des pères par qualité juridique et rang de la naissance.

b) Une représentation inégale des professions et CSP dans l’échantillonnage

Rappelons que la nomenclature des catégories socioprofessionnelles (CSP) sur laquelle sont basées les analyses provient de l’INSEE : institut national des statistiques et des études économiques (annexe 3).

• Comparaison entre la structure de l’échantillon et de la population totale de la zone d’étude

La figure 4 présente la part de chaque CSP de la population de pêcheurs plaisanciers observés par rapport à la part de ces CSP dans la population totale de la zone d’étude.

Part des CSP des propriétaires de navires motorisés et pêcheurs observés en comparaison avec la part des CSP pour la population de la

zone d'étude 0,3% 18,9% 17,5% 19,6% 15,6% 18,7% 8,0% 1,4% 8,6% 7,3% 13,7% 26,2% 13,1% 11,3% 0,6% 19,1% 0,0% 5,0% 10,0% 15,0% 20,0% 25,0% 30,0% Agriculteur et assimilé Artisan, commerçant et chef d'entreprise Cadre, profession intellectuelle supérieure Profession intermédiaire

Employé Ouvrier Retraité Autre personne

sans activité professionnelle

Propriétires de navires pêcheurs Population de la zone d'étude

Figure 5 : Part des CSP des propriétaires de bateaux motorisés et pêcheurs observés en comparaison avec la part des CSP pour la population de la zone d'étude (données RG NC 1996). Les données concernent les propriétaires de bateaux à moteur et pratiquant la pêche.

L’analyse de la figure indique une plus importante proportion de cadres et professions intellectuelles supérieures ainsi que des artisans et dans une moindre mesure des professions intermédiaires parmi la population observée par rapport à la proportion de ces CSP dans la population totale de la zone d’étude. La tendance est inverse pour les employés, les retraités et les personnes sans activité professionnelle, moins représentés dans l’échantillon.

Seuls les ouvriers et les agriculteurs sont proportionnellement aussi nombreux dans la zone d’étude que dans la population observée.

D’autre part, si l’on compare la part des plaisanciers observés pour chaque CSP par rapport à la population totale de la zone d’étude, il apparaît que les cadres et professions intellectuelles supérieures ont été plus largement observés que n’importe quelle autre CSP (annexe 185). Si 3,3% des cadres ont été observés, les artisans observés représentent 2,6% de la population totale d’artisans, cela concerne également 1,9% des professions intermédiaires, 1% des ouvriers, et 0,7% des employés et des retraités.

La plus importante proportion de certaines CSP observées serait due à leurs moyens financiers plus importants, leur permettant d’acquérir aisément une embarcation. Le fait que les cadres, les artisans et les professions intermédiaires soient proportionnellement les CSP les plus représentées au sein de la population observée, alors qu’ils ne représentent respectivement que 7%, 9% et 14% de la population de la zone d’étude est naturellement dû à leurs conditions économiques favorables.

La faible proportion des agriculteurs et assimilés, ainsi que des retraités et des personnes sans activité professionnelle serait liée à plusieurs facteurs. Tout d’abord, elle tiendrait à la structure même de la population active : les agriculteurs sont très peu nombreux dans les communes concernées. Leur faible part tiendrait également à la nature même de leur activité : ils disposeraient en général de moins de moments disponibles pour la détente que les autres CSP.

Les chômeurs et personnes sans activité professionnelle seraient limités par leurs capacités financières restreintes. La faible proportion des retraités serait-elle due au fait que la pêche puisse être considérée comme une activité sportive qui ne serait plus praticable à partir d’un certain âge ? Serait-elle liée au fait que les enquêtes débutaient en début d’après midi, alors qu’il serait possible que les retraités pratiquent leur activité plutôt le matin ?

Ainsi les capacités financières des CSP sont un facteur déterminant pour l’acquisition d’une embarcation. Les employés et les ouvriers sont moins nombreux à posséder un bateau que les CSP aux revenus supérieurs, mais la proportion de pêcheurs est supérieure pour ces deux premières CSP : 29% d’employés sont non pêcheurs, ce sont 12% des ouvriers et 11% des retraités ; alors qu’ils sont 41% pour les professions intermédiaires et 39% chez les cadres.

Bien que les capacités financières des ouvriers pêcheurs et probablement celle des retraités soient plus restreintes, que celles des autres CSP, mis à part les personnes sans activité professionnelle, la part de non-pêcheurs de ces CSP est particulièrement faible. D’autre part les ouvriers pêcheurs ont été autant observés que les artisans pêcheurs, et plus encore que les cadres et professions intellectuelles supérieures pêcheurs. Ce phénomène tiendrait-il à la finalité de la sortie de pêche, aux représentations et au facteur économique différents selon les CSP ? L’idée de la « rentabilisation » de la sortie en raison de l’effort financier consenti par les CSP aux revenus les plus faibles pourrait en être une des raisons : la rentabilisation est entendue ici comme le fait de pêcher pour ramener du poisson, qui agrémenterait le quotidien. La suite des analyses, notamment les quantités pêchées et les lieux de pêche, permettra d’infirmer ou de confirmer ces hypothèses.

• Une proportion de pêcheurs globalement hétérogène selon les CSP

Pour aborder ce sujet, la figure suivante est proposée à l’analyse (figure 6) indique la part de pêcheurs et de non pêcheurs pour chacune des CSP observées.

Part des pêcheurs/non pêcheurs enquêtées par CSP de la zone d'étude

109 100 112 89 107 46 36 53 55 29 16 13 8 2 72,7% 90,2% 88,4% 75,4% 69,1% 69,4% 79,6% 100,0% 3 0 0 20 40 60 80 100 120 140 160 180 Agriculteur et assimilé Artisan, commerçant et chef d'entreprise Cadre, profession intellectuelle supérieure Profession intermédiaire

Employé Ouvrier Retraité Autre personne sans activité prof essionnelle non pêcheurs pêcheurs

Figure 6 : Part des pêcheurs/non pêcheurs enquêtés par CSP de la zone d'étude. Les données concernent les propriétaires de bateaux à moteur.

Les nombres en italique présentent la proportion de pêcheurs pour chaque CSP.

Si l’on analyse par CSP la proportion de plaisanciers observée, pêcheurs ou non-pêcheurs, dans la population totale, il apparaît que plus de la moitié des plaisanciers de chaque CSP pratique la pêche. La part minimale est en effet de 69% et concernent les professions

intermédiaires et les cadres et professions intellectuelles supérieures. Les parts les plus importantes concernent les employés, ouvriers et retraités.

Les valeurs calculées pour les agriculteurs et assimilés, ainsi que les personnes sans activité professionnelle ne peuvent pas être analysées en raison de leur effectif trop restreint.

Les résultats des tests du Khi² (annexe 186) indiquent clairement que les professions les plus aisées sont celles pour lesquelles la non-pratique de la pêche est significative. Les CSP en questions sont composées de cadres et des professions intermédiaires. A l’inverse, pour les CSP les moins aisées comme les ouvriers ou retraités disposant de plus de temps libre la pêche est significative. Aucune significativité ne distingue les agriculteurs, employés et personnes sans activité professionnelle. Il semble donc que la pratique de la pêche revête une signification différente entre les différentes CSP.

Ainsi on peut se demander si l’aisance matérielle ou les ressources limitées résultant de l’appartenance à une CSP joueraient un rôle important dans la pratique de l’activité de pêche. Autrement dit, les CSP et revenus financiers sont-ils un indicateur de l’intérêt de pêcher et de capturer du poisson ?

Pour les CSP aux ressources financières les moins importantes, la pêche représenterait une fin en soit. Lorsqu’elle est couronnée de succès, elle est un moyen de lier l’utile à l’agréable. L’« utile » pourrait occuper une place importante en fonction des CSP. Même s’il s’agit toujours d’une configuration de pêche de loisir, car les motivations de pêche sont toujours liées à la récréation, il semblerait que la part plus importante de pêcheurs parmi ces CSP soit liée à plusieurs facteurs.

– Le premier pourrait être dû à un intérêt plus important pour la pratique de la pêche. A ce niveau, l’origine culturelle des pêcheurs pourrait influencer grandement cet plus fort engouement pour cette activité.

– Le second pourrait être guidé par une nécessité économique. La pêche serait exercée afin d’agrémenter d’une manière significative le quotidien du pêcheur. Même si la pêche est effectuée pour le plaisir, les captures permettraient de varier le régime alimentaire des foyers des pêcheurs, sans qu’ils en soient dépendants. Ce type de pêche pourrait donc être dénommé « pêche de loisir-consommation ».

La seconde CSP pour laquelle la pêche de loisir est significative concerne les retraités. Cette CSP est très hétérogène car elle regroupe les retraités de toutes les CSP. Le fait qu’ils soient identifiés comme pêcheurs serait-il dû à un temps libre plus important occupé à des activités récréatives ? La pêche serait-elle un moyen de lier l’utile à l’agréable, peu importe si

la sortie se solde par des captures ou pas ? Ou serait-elle également motivée par le côté économique ? En effet, la retraite est souvent synonyme d’une rente beaucoup plus faible que les revenus perçus pendant la vie active. Certains retraités pêcheurs pratiqueraient-ils aussi la pêche de loisir-consommation ?

A l’inverse, les résultats de significativité indiquent que les cadres et professions intermédiaires seraient plutôt enclins à ne pas pratiquer la pêche. L’hypothèse la plus pertinente pour expliquer ce phénomène pourrait être poids de l’origine culturelle des plaisanciers.

• Il existe une relation entre la localisation de la rampe et certaines CSP

Testons la représentativité des CSP par rampes et par communes. D’après les tests statistiques, testant la significativité des CSP par rampe (annexe 187), les cadres sont significativement représentés sur la rampe de la baie de l’Orphelinat (Vallon du Gaz) située dans un quartier aisé de Nouméa. Ils sont également significatifs du port de plaisance Port Moselle. Les structures portuaires accueillent en effet les bateaux des personnes en général aisées, capables de supporter financièrement la location d’un emplacement pour leur bateau au port. Cette argumentation est liée au fait que la ville de Nouméa concentre la plus importante part de CSP aux revenus financiers les plus importants : cadres (11%), artisans (10%), professions intermédiaires (17%), alors que la part des ouvriers est plus faible (18%).

Les cadres sont négativement représentatifs de la rampe de la Côte Blanche. D’ailleurs cette rampe n’est représentative d’aucune CSP. Cela indique que toutes les CSP utilisent indifféremment cette rampe.

Les rampes pour lesquelles ressortent des significativités positives en fonction des CSP sont celles de la Promenade Bureau au Vallon Dore, et de la Siesta-Nukuiva à Plum (toutes deux situées sur la commune du Mont Dore, voire carte atlas annexe 3) liée aux ouvriers, et celle de Boulouparis : Bouraké liée aux professions intermédiaires.

Pour expliquer cette spécificité rampe/CSP, explorons la composition par CSP des communes.

Les habitants du Mont Dore sont majoritairement des employés (28%) ou des ouvriers (27%). De même, Nouméa regroupe la majeure partie des cadres et professions intellectuelles supérieures (annexe 18 8).

Cela expliquerait en partie la prédominance d’ouvriers observés au Mont Dore et la relation significative entre les cadres et la rampe du Vallon du Gaz. Mais qu’en est-il des employés du Mont Dore, aussi nombreux que les ouvriers, pour lesquels aucune significativité n’a été montrée, et des autres rampes de Nouméa pour lesquelles aucune significativité n’a été démontrée pour les cadres ?

Une des raisons possibles à cela tiendrait à la composition par CSP des quartiers dans lesquels sont implantées les rampes. La proximité géographique pourrait jouer un rôle déterminant. Cela permettrait d’expliquer la significativité de la part des ouvriers uniquement des rampes du Mont Dore, alors que la commune possède la même proportion d’employés que d’ouvriers, ou le fait que la rampe du Vallon du Gaz soit fréquenté par les CSP aux revenus les plus élevés. La rampe se situe en effet dans un quartier aisé.

• Quel particularisme entre les CSP et les communes ?

Dans le même ordre d’idée que le paragraphe précédent, comparons pour chaque commune la part des CSP dans la population totale et parmi la population observée pratiquant la pêche.

D’après les tests de significativité (annexe 189), les cadres et professions intellectuelles supérieures sont significativement liées à la commune de Nouméa, les employés à Dumbéa, alors que les cadres sont négativement liés au Mont Dore.

La structure des CSP des pêcheurs observés par commune (annexe 1810) indique que la proportion d’ouvriers dans la population observée est similaire à celle de la commune du Mont Dore (~26%), la part des professions intermédiaires et des artisans est supérieure : ils représentent respectivement 19% et 22% de la population observée alors qu’ils sont 14% et 10% dans la commune.

A l’inverse, les employés constituent 16% de la population observée alors qu’ils représentent 28% de la population de la commune.

La structure de la population de pêcheurs observée de Païta indiquent une plus importante proportion d’artisans (27%) par rapport à la population de la commune (6%), et une faible proportion d’ouvriers (22%) et des employés (16%) alors qu’ils représentent respectivement 34% et 28% de la population de la commune.

A Boulouparis, seules cinq pêcheurs habitant la commune ont été observés. Les autres venaient des communes environnantes, et surtout de Nouméa. Les observations sont trop peu nombreuses pour effectuer des statistiques fiables.

A Nouméa, les plus forts pourcentages dans la population observée concernent les professions intermédiaires (20%), cadres (25%) et artisans (17%), alors qu’ils constituent 16%, 11% et 10% de la population de la commune. La part des ouvriers et employés est plus faible dans la population observée (respectivement 16% et 13%) par rapport à la population totale (respectivement 18% et 30%).

Sur l’ensemble des communes, il existe une plus importante proportion de plaisanciers observés parmi les CSP disposant de capacités financières importantes (annexe 1811). Si le facteur économique joue un rôle déterminant dans la composition de la population de pêcheurs plaisanciers observée, il existe des particularismes pour deux communes.

Le fait que les ouvriers soient autant représentés dans la population observée du Mont Dore par rapport à la population de la commune alors que dans les autres communes la proportion d’ouvriers dans la population est généralement inférieure n’est donc pas lié au facteur économique. Il est possible que les raisons invoquées soient culturelles et historiques. Les analyses suivantes permettront de confirmer ou d’infirmer cette hypothèse.

La plus importante proportion d’artisans et chefs d’entreprise dans la population observée et résidant à Païta, serait due, en plus du facteur économique, à l’étroitesse du linéaire côtier de la commune et par conséquent au manque d’aménagements de rampes de mise à l’eau sur la commune. Il existait au moment des enquêtes quelques rampes informelles, non aménagées, et certaines étaient installées dans des lotissements récents. Ainsi, la majorité des pêcheurs observés l’ont été dans des rampes de mise à l’eau extérieures à la commune. La logistique en matériel que cela nécessite pour transporter le bateau, le mettre à l’eau à l’extérieur de la commune ne serait par conséquent réalisé par des personnes disposant de capacités financières importantes. Les petites embarcations étant mises à l’eau sur les rampes informelles, elles n’ont pas été prises en compte dans les rampes sélectionnées pour l’échantillonnage.

c) L’origine culturelle des plaisanciers et des pêcheurs reflète la diversité culturelle de la population calédonienne

• La comparaison entre la composition culturelle de la population observée et de la population de la zone d’étude

D’après l’hypothèse formulée dans le chapitre I, l’appartenance culturelle semblerait jouer un rôle déterminant dans le fait de pratiquer la pêche. Pour comprendre son ampleur, analysons la composition culturelle de la population totale de la zone d’étude et celle de l’échantillon.

Proportion des communautés culturelles de la population de la zone d'étude - RG 1996

Wall-Fut 14% Kanak 22% Européen 45% Non déclarée 2% Autre pays 7% Asiatique 6% Tahitien 4%

Figure 7: Proportion des communautés culturelles de la population de la zone d’étude – RG 1996

Part des communautés culturelles parmi les pêcheurs enquêtés (en %)

Kanak; 5,49 Euro-Metro; 34,62 Wall- Fut; 4,40 Tahitien; 3,96 Asiatique; 10,00 Autre pays; 1,98 Euro-Calédo; 39,56 Non répondant; 6,15

D’après les figures 7 et 8, l’importance relative des différentes origines culturelles n’est pas la même. La structure de la population générale de la zone d’étude montre une prédominance d’Européens, suivie d’une population mélanésienne qui représente un peu