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Promotion des exportations hors hydrocarbures

SECTION II : Le redéploiement stratégique de la PME-PMI et pratique des affaires

F- Promotion des exportations hors hydrocarbures

Les mesures suivantes préconisées pour l’immédiat sont :

- Restitution intégrale aux exportateurs du produit de leurs exportations hors hydrocarbures.

- Accorder à l’exportateur la possibilité de disposer à titre discrétionnaire de 25% du produit de ses exportations en devises afin de lui permettre de faire face à tous les frais qu’induit une opération d’exportation.

- Mise en place de mesures de financement adaptées aux besoins des exportateurs : crédits d’exploitations bonifiés à hauteur des ventes réalisées à l’exportation et abaissement de la prime de risque pour les garanties assurées par la CAGEX.

- Réintroduire dans la réglementation douanière le système du « Draw-back » et mettre en place des mécanismes souples de type crédit d’impôt au bénéfice de l’exportateur.

Section 3 : La nouvelle impulsion de l’état pour

l’amélioration du climat d’affaires :

A mesure que l’Algérie s’éloigne peu à peu de sa zone de turbulence des années noires, la pensée économique s’oriente notamment vers le devenir du marché financier national : comment stimuler des supports de l’intermédiation financière, autre que les classiques mannes budgétaires ou bancaires, mobiliser les ressources de l’épargne et enfin pourquoi pas le retour de l’Algérie sur le marché international des capitaux.

La perspective semble s’éclaircir même s’il reste encore comme l’a souligné un ex ministre des finances : Abdellatif Benachenhou « des efforts très importants pour que le financement de l’économie nationale par des outils et des mécanismes modernes devient une réalité tangible. »

Le marché financier pose aussi problème et pousse la plupart des activités à travailler dans le marché informel.

A cet égard, l’Etat doit jouer un rôle crucial, non pas en tant qu’acteur économique agissant mais plutôt comme source de régulation. Il doit peser de tout son poids pour impulser une dynamique nouvelle à travers de nouveaux mécanismes et trouver des solutions urgentes aux problèmes qui minent encore la pratique des affaires en Algérie.

PARAGRAPHE 01 : LA TRILOGIE : FINANCEMENT, FONCIER, INFORMEL

A- Le financement :

Les marchés financiers une alternative aux crédits bancaires :

Le diagnostic du secteur de la PME – PMI a fait ressortir que le financement des activités des PME – PMI reste basé sur l’autofinancement et le recours à ce mode s’explique par l’absence :

- d’établissements financiers (sociétés de capital risque, fonds communs de placement FCP, fonds d’investissement FI, société d’investissement à capital variables SICAV)

- d’institutions financières spécialisées (autorités de régulation des marchés hors bourses, banques de la PME, banque d’investissement)

L’un des problèmes qui se trouve au niveau des banques EST est la seule disponibilité des produits bancaires, les banques travaillent uniquement avec le crédit bancaire en temps que produit classique et qui concerne les entreprises quelque soit leurs tailles et les secteurs d’activité. Mais, de part le monde on note une diversité de produits bancaires dans lesquels les entreprises se retrouvent.

L’autre problème réside dans la mission des banques à capter des ressources financières par une meilleure organisation et une meilleure prestation de services.

Conformément aux procédures comptables, financières, complémentaires d’usage, le passage des capitaux par les circuits bancaires constitue une étape incontournable. Ceci justifie donc tous les efforts qu’il faut fournir d’une part, pour améliorer la couverture bancaire du territoire ou la bancarisation de la population qui se situerait actuellement à une moyenne faible de une agence bancaire pour 25.000 habitants. Et d’autre par, moderniser le fonctionnement et améliorer et diversifier les services bancaires.

Dans ce sens, la libéralisation de l’activité bancaire a favorisé l’installation de banques et autres établissements financiers, privés, nationaux ou étrangers. Mais la succession de fermetures d’établissements privés soulèvent moult interrogations sur les conditions d’installation et de l’exercice de l’activité bancaire en général : El Khalifa Banque, BCIA, Compagnie Algérienne de Banque, Union Bank, Mouna Bank et ARCO Bank, autant de banques et établissements financiers privés nationaux qui n’ont pas fait l’enfeu pour des raisons diverses allant de l’incapacité à satisfaire les normes d’existence même ou la conformité des activités.

1) Réformes et modernisation des banques :

L’amélioration de la prestation des services consiste à travers une panoplie de mesures à faciliter la relation des clients avec leur banque et leur offrir des services modernisés capables de les inciter aux dépôts bancaires et à l’épargne en monnaie nationale et en devises. Les opérations de modernisation lancées tout récemment par les banques publiques concernent :

- Entrée en vigueur en 2006 du fameux réseau interbancaire à fibres optiques. - Lancement de la télécompensation.

- Fidélisation des opérateurs au recours au nouveau chèque normalisé à 20 chiffres qui permet d’irriguer facilement les trésoreries.

- Disparition en principe 2007 de la « banque debout ». - Essor de la monétique et des instruments de règlement.

- Le système de paiement doit être modernisé par l’introduction et la généralisation des moyens de paiement tel que le chèque, le virement, la carte bancaire et les instruments de crédit comme le Warant et la lettre de change tout en renforçant sa sécurisation et écourtant les délais d’exécution des opérations. 2) Les marchés financiers

Les marchés financiers ont donc cette spécificité de mobiliser pour le financement des entreprises, des ressources financières de diverses origines. Il ne s’agit pas d’une création monétaire, mais d’une mobilisation de fonds déjà disponibles, des propriétaires de capitaux apportent leurs capitaux aux entreprises en achetant des titres que ces dernières émettent sur le marché financier. Par cette transaction, les entreprises améliorent leurs fonds propres et leurs liquidités, pendant que les détenteurs de capitaux accèdent à des parts de bénéfices et revenus de ces entreprises.

Ainsi, au lieu de déposer leurs capitaux auprès des banques à des prix rémunérateurs sur (le taux d’intérêt), mais fixe les détenteurs de capitaux investissent dans les entreprises moyennant des rémunérations variables (selon les résultats réalisés par ces mêmes entreprises) qui peuvent être plus attirantes que les taux d’intérêts qu’ils auraient reçus s’ils avaient placés leurs capitaux en banque, mais non sures et risquées. C’est ce risque lié au résultat des entreprises qui prédéterminent l’attitude des investisseurs vis-à-vis des titres émis par les entreprises (PME – PMI). Pour l’évaluer, l’investisseur a besoin de toutes les données et informations concernant l’entreprise émettrice : ses activités, ses résultats, ses marchés, sa rentabilité, sa gestion… ce sont enfin ces informations qui permettent de négocier et fixer les prix des titres.

Les principaux marchés financiers sont généralement : Le marché des capitaux à long terme c'est-à-dire la bourse d’Alger.

L’activité de la société générale de la bourse des valeurs semble jusqu’à présent perdurer dans sa phase d’apprentissage. La capitalisation boursière est très faible, elle ne représente que 1% du PIB et en dehors des titres émis par les banques publiques et

le trésor dans le cadre de l’assainissement des entreprises publiques dans les années 1990 et par quelques entreprises publiques plus ou moins rentables notamment hôtel Aurassi, Saïdal et ERIAD Setif, les entreprise publiques ou privées n’ont pas encore intégré en leur sein ce genre d’activité, l’émission d’actions et d’obligations restant encore méconnues ou ignorées par celles-ci.

A l’arrêt depuis deux ans, faute de transactions importantes, l’activité boursière reste tributaire de l’aboutissement des privatisations. Le premier responsable des privatisations Hamid Temmar est plutôt favorable à la recherche de partenaires fiables pour certaines des entreprises à privatiser en attendant la naissance d’une vraie bourse des valeurs. Il marque ainsi sa préférence pour une privatisation par le partenariat que par l’introduction en bourse dans un contexte de faiblesse du marché financier que seuls quelques emprunts obligataires donnent un semblant de vie. Un plan de relance d’un coût global de 400 millions de dinars a été annoncé par la société de gestion de la bourse des valeurs (SGBV). Ce plan dont la mise en œuvre doit durer cinq ans à partir de 2007 coïncide avec un programme de privatisation prévoyant d’introduire en bourse la partie non cédée du capital des grandes entreprises à privatiser. Selon les chiffres de la SGBV, l’activité boursière est passée de 108 millions de dinars en 1999 à 720 million de dinars en 2000, avant d’amorcer une forte chute des transactions boursières jusqu’à atteindre en 2005 le niveau insignifiant de 4 millions de dinars.

3) Le marché obligataire :

Il est temps de faire fonctionner les marchés boursiers en les ouvrant aux sociétés viables en l’occurrence les PME qu’elles soient publiques ou privées, nationales ou étrangères, et dans le sillage de la réforme bancaire en cours qui est sensée faciliter et moderniser les procédures1. L’entrée toute récente de l’entreprise privée Cevital dans le marché obligataire (mené jusque là par des entreprises publiques : Sonatrach, Sonelgaz, Air Algérie, Algérie Télécom, Enafor etc…) pour un emprunt de 5 milliards de dinars qui contribuera au financement de son plan d’investissement, doit pouvoir constitué le début de cette dynamique de marché dans le financement des PME – PMI en Algérie.

4) Les autres substituts aux crédits bancaires :

- Le factoring :

Investir, innover et créer une entreprise sont des actes risqués dont la décision et la responsabilité incombent entièrement aux investisseurs et aux entrepreneurs. La création d’une société de Factoring (achat ferme d’une créance) permet de prendre en charge le risque d’insolvabilité des entreprises. De même il permet de réduire les besoins de financement liés à l’exploitation (crédits à courts termes).

- Le leasing ou crédit bail :

Toutes les études de marché et technico-économiques susceptibles d’être menées, finissent par conclure que le leasing est un marché vierge très porteur, à très forte valeur ajoutée mais à risque financier majeur.

L’attrait en terme d’investissement sur le marché du leasing est incontestablement captif et peut séduire les chefs d’entreprises et ceci pour plusieurs raisons :

- Les entreprises industrielles et de travaux qui activent dans le secteur privé sont dans leur grande majorité à bout de souffle. Pour décrocher des marchés et offrir les garanties d’usage il faut investir en équipements neufs dans une technologie récente. Sauf, financement externe l’opération s’avère impossible, l’offre de sociétés de leasing peut paraître comme un substitut et constituer la bouée de sauvetage pour la plupart des PME et PMI en souffrance.

- Le marché des travaux publics, bâtiments et hydrauliques est immense, la pénétration de ce marché est étroitement liée à la capacité de l’entrepreneur à disposer de moyens techniques d’intervention suffisamment performants.

- Le rôle des sociétés de leasing est d’assuré une mission d’accompagnement vis-à-vis des investisseurs.

- Les coopératives d’épargnes et de crédits (une chance pour les exclus du

système bancaire):

S’inspirant des « Crédits Union » apparus aux USA et au Canada, ces coopératives sont considérées dans ces pays comme un facteur important de développement de la micro-finance en offrant aux franges de la population exclue pour telle ou telle raison du système bancaire la possibilité d’accéder à des services

financiers à des coûts économiques avantageux. Sommairement, les coopératives d’épargne et de crédits peuvent être assimilées à un système d’entraide sociale appelé en Algérie Touiza , mais sous une forme plus actuelle. Selon les concepteurs du projet, le but recherché par l’implantation de ces institutions financières en Algérie est d’offrir à leurs membres des services financiers qui ne leurs sont pas accessibles auprès des banques à cause du faible niveau de leurs revenus ou de leurs culture financière. A caractère mutualiste, ces coopératives sont des groupements de personnes physiques qui rassemblent leur épargne pour la distribuer exclusivement aux adhérents sous formes de crédits à des conditions avantageuses mais ne poursuivant pas de buts lucratifs, bien qu’elles effectuent des opérations commerciales.

5) Le marché des changes :

Il est le lieu où sont échangés les devises déposées auprès des banques. Il permet à ces dernières et aux autres établissements financiers d’accéder à des liquidités en devises et à des conditions souvent plus avantageuses que l’emprunt classique (l’endettement). Pour l’heure seule le marché interbancaire au comptant fonctionne en Algérie. Le marché, à terme n’étant pas encore opérationnel. De même une convertibilité du dinar permettra aux PME PMI d’accéder aux financements en devises sans recourir au marché noir des changes. Couplée à une amélioration des prestations bancaires et des conditions d’investissement incitatives la libre convertibilité du dinar peut constituer un moyen efficace pour drainer des ressources en devises.