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CHAPITRE II : LE PARTI COMMUNISTE CHILIEN ET LA CONCURRENCE AU SEIN DU SYSTÈME DE PARTIS AU SEIN DU SYSTÈME DE PARTIS

A. Les principes de la voie pacifique

La f orme que prend la v oie pa cifique dans s a ver sion c hilienne se d éveloppe fondamentalement autour de trois principes : le rejet de la guerre civile et du soulèvement armé du peupl e, le respect du cadre in stitutionnel pour l’arriv ée au pouvoir et l’importance accordée à la lutte de masses dans le processus de la prise du pouvoir sous la direction de la « classe ouvrière ». On s’arrêtera particulièrement sur les deux premiers points, car ils concernent directement la cristallisation de l’habitus pacifique du PCCh.

L’usage des armes. Si le PCCh refuse dans la théorie et dans la pratique la mise en place de la lutte armée au Chil i, il ne condamne pas le droi t du peuple à pr endre l es a rmes

544 Ibid.

545 Ibid. p.13, 10

546 Ibid. p.11

547 Daire, A. «La Política del Partido Comunista… p.156

548 González les définit comme des « organes d’expression citoyenne », dont l’importance est tellement forte, que l’existence de prérogatives présidentielles au-dessus le Parlement –comme le pouvoir de veto et de faire passer des lois avec le soutien d’un tiers des élus- « nie la démocratie et facilite l’action du gouvernement en marge du Parlement » González, G. « Décimo Congreso… p.12

549 Ibid.

d’une façon générale. D’ailleurs, si les conditions sont propices, le PCCh assure être prêt à encourager une telle action. Dans ce domaine, de ux é léments ca ractérisent la voie pacifique à la ch ilienne : premièrement, le PC Ch c onsidère que les condi tions d e la société chilienne empêchent qu’une offensive insurrectionnelle finisse avec succès. C’est pourquoi la voie a rmée n e serait p as applicable a u Ch ili. Deuxièmement, malg ré l’élargissement au cours des années des formes de « violence » acceptées dans le discours par la voie pacifique, elles ne concerneront jamais l’usage d’armes.

Le PCCh voit la s ociété chilienne comme étant très attachée aux institutions et aux traditions et le parti reconnaît que l’alternative de changements qu’il propose ne compte pas sur le s outien de la majorité d u pa ys : « Le pe uple ne c herche pas la vi olence » affirme Luis Corvalán –le secrétaire général qui remplace Galo González à sa mort en 1958-, et c’est pourquoi, « une fois de plus nous insistons sur le fait que les communistes, nous sommes po ur qu e le p ays déc ide son des tin sans guerre c ivile »550. Ou tre la puissance des c lasses dirigeantes au Chili et le ur fo rte résistance aux ch angements révolutionnaires qu ’on prévoit – ce qui r endrait difficile la r éussite d’un e insu rrection populaire-, le PCCh considère que les pa ysans n’ont pas au C hili l’ organisation ni la

« conscience » nécessaire pour prendre les armes. Ils seraient, pour la plupart, une masse au service des seigneurs, aux yeux des dirigeants communistes.

Pour le PCCh, un soulèvement a rmé du p euple n’e ntraînera donc qu’une f orte répression et n’assurera pas le succès de l’action : « Le prolétariat et son Parti [le PCCh]

n’ont jam ais ét é de s pa rtisans d e la violence e n elle-même », souligne Corvalán, et il ajoute qu’« ils sont pour le chemin le moins douloureux, pour éviter autant que possible l’effusion de sang et la destruction des biens matériels et culturels » 551.

Pourtant, cette caractérisation de la société chilienne, qui empêche l’acceptation de la voie armée, n’interdit pas à d’autres so ciétés d’utiliser l ’insurrection arm ée comm e moyen de l utte. La voie pacifique n’ est p as pour Corvalán, obligatoire dans de s p ays ayant une tradition démocratico-bourgeoise, un gouvernement constitutionnel et certaines libertés, de la même façon que la voie violente n’est pas obligatoire dans les pays qui ne connaissent pas la tradition démocratico-bourgeoise et qui sont régis par des « dictatures brutales ». La voie pac ifique, bien qu’ell e soit l a pl us proba ble au Chili, n’est po int obligatoire, puisque la voie à suivre doit être déterminée, selon Corvalán, par la réalité de chaque pa ys sans s’attacher à u n m odèle pré déterminé552. Autrem ent dit, Co rvalán, ne refuse pas la voie armée comme moyen en théorie :

« Nous, les communistes, sommes fermement convaincus que la voie naturelle, le chemin le plus probable de la révolution chilienne est celui de la vo ie pacifique (…) Mais si les classes do minantes, q ui n’abandonneront p as le p ouvoir sans lu tter, recourent à la

550 Corvalán, L. Rapport au XII Congrès National du PCCh, mars 1962, cité par Corvalán, L. « Aseguremos el camino pacífico », dans Nuestra vía revolucionaria, Santiago, s/e, 1964, pp.66-83, p.67 Article apparu dans le journal El Siglo, 11.03.1964

551 Corvalán, L. « La vía pacífica y la alternativa de la vía violenta », dans Nuestra vía revolucionaria…

pp.32-43, p.43. D’après l’article apparu dans la revue Principios, no.86, octubre 1961

552 Corvalán, L. « La vía pacífica y la alternativa…p.41et « Acerca de la vía pacífica », dans Nuestra vía revolucionaria, pp.14-31, p.31 Article apparu dans la revue Principios, no.77, janvier 1961

violence, le mouvement populaire pourrait se voir obligé à p rendre l’autre chemin, celui de la lutte armée. »553

Corvalán se montre ainsi m oins rig ide face aux li mites d e la vo ie armée q ue González en 1956 : il donne son accord à pro pos de la possib ilité d’une voie arm ée en théorie, parle du passage d’une voie à l’autre, accepte, dans la voie pacifique, la création de groupes armés et de formes qu’il appelle « de violence » sous certaines conditions et défend le caractère « révolutionnaire » de la voie pacifique en récusant les accusations de

« réformisme », sans accepter pour autant la mise en place de la lutte armée au Chili.

Certes, Corvalán élargit les conditions dans lesquelles le PCCh accepterait la prise des armes et affirme que le PCCh n’exclut plus la création de groupes armés si ce la se fait en ré ponse à la formation des ga rdes b lanches « contre le peuple » par le s classes bourgeoises. Dans ce ca s, « surgirait la n écessité de constituer des milices populaires et donc, la préparation pour l’alternative de la voie violente », affirme Corvalán, pour qui

« même si l ’on su it la vo ie p acifique, on pourrait con cevoir aussi la constitution de groupes a rmés d’autodéfense »554. C’e st-à-dire, l es grou pes armés sont a cceptés d’u n point de vue défensif, comme l’ont été les milices populaires des années quarante.

Dans ce cadre, la révolution par la voie pacifique signifie pour le PCCh dans les années soixante, « seulement la po ssibilité de réaliser des changements révolutionnaires sans recourir à l’insurrection armée ou à la guerre civile »555, puisque « cela correspond à la voie armée »556. C’est-à-dire, l’insurrection armée ou la guerre civile seraient les deux seules formes de violence qui resteraient interdites pour le PCCh.

Or, lorsque Corvalán décrit les actions auxquelles le p arti s’oppose, leur définition est bien plus vaste que les deux formes mentionnées ci-dessus557, parce que la limite de l’acceptation d’autres formes de lutte « aigües » ou de « violence à moindre échelle » sera marquée toujours par la prise des armes.

En effet, lorsqu’on regarde la description des actions permises, on constate que la violence est entendue par le PCCh comme des formes d’agitation sociale qui n’appellent pas à l’usage des arm es ni à prendre le pouvoir politique par la voie armée, m ais qui réclament de s revendications bien p récises p ar l a p ression qu’entraîne la m obilisation populaire c ontre l es autorités. L es « autres f ormes poss ibles d e v iolence » que la voie pacifique d u PCCh a utorise, sont co ncrètement, « la grève générale, l’ occupation de s terres par l es pa ysans dans c ertaines ré gions ou, des sa ns-logis d ans le s v illes, les manifestations, etc. »558 Ces actions prennent des formes concrètes que le PCCh souligne,

553 Corvalán, L. « La vía pacífica y la alternativa…p.38

554 Ibid. p.36

555 Corvalán, L. « Acerca de…p.26

556 Corvalán, L. « La vía pacífica es una forma de revolución », dans Nuestra vía revolucionaria…pp.44-65, p.54 Article apparu dans la revue Nuestra Época, no. 12, déc., 1963

557 « ce que nous avons combattu et combattons toujours c’est l’aventure du coup d’État, les actions échevelées dans lesquelles des petits-bourgeois désespérés, trotskystes ou d’autres aventuriers, ont voulu et veulent entraîner le mouvement ouvrier » Corvalán, L. « Acerca de…p.28

558 Ibid. p.26

par e xemple, à pa rtir d u mouvement de m asses de 1963 : les g rèves re vendicatives, l’occupation des terrains des sans logis, les manifestations massives, les grèves contre la loi dite « mordaza » concernant la presse, l’occupation des usines par les travailleurs, les marches sur l es au toroutes, les desfiles callejeros, l es meetings publics, la p rise d u bâtiment et des jardins du Parlement, la marche des paysans depuis la campagne vers la capitale, la fréquence et l’ ampleur des manifestations callejeras d es étudiants, l’occupation des écol es, l’arrêt d’activités en province, la mise en berne du drapeau en signal de protestation, la cessation de paiements à cause de l’augmentation des loyers et la fermeture du commerce contre la hausse des impôts559.

Le PCCh considère comme « une forme de violence » le seul fait « d’avoir recours aux masses, de f aire pression avec les masses », puisque cela su ppose qu’« on ne laisse pas – et qu’on ne pourrait pas laisser- la solution du diff érend de chaque situation à la simple appréciation sur « qui a raison ou pas », mais à la question de « qui a et qui lance davantage s es forces a u combat » »560, e xplique C orvalán. Dans ce se ns, l’ usage de la

« violence » des masses reste, pour le PCCh, une manœuvre dissuasive de défense et non pas une forme de violence d’attaque armée.

En effet, l orsque l e PCCh est ime da ns son XII Congrès l a possi bilité du déclenchement de la voi e de la violence comme réaction à l’action de l’« ennemi », les mesures qu e le p arti d écide d ’adopter co rrespondent tou tes aux mesures d’«autodéfense », comme la gar de des l ocaux, la pr otection des rassemblements publics et des dirigeants politiques « contre toute attentat des bandes factieuses »561.

D’une part, c’est parce que ce sens de « violence » n’aura jamais une forme armée que le PCCh accepte ce rtaines fo rmes de « violence » dans la voie pa cifique. Pa r exemple, lorsque le PCCh fait référence à une voie pacifique sans élections, c’est-à-dire,

« qui utilise d’autres f ormes et m oyens de lutte », il m et en valeur l’ac tion du PC espagnol (PCE), qui a appelé à une « grève nationale et pacifique » afin de re nverser le régime du dictateur Francisco Franco. Le PCE « n’a pas pensé à des élections, au moins dans une première étape », affirme Corvalán, « mais à la possibilité de faire usage de ce moyen-là [la grève] pour aboutir, sans insurrection et sans guerre civile, à un changement politique de contenu et propos révolutionnaires »562.

D’autre part, les formes de violence auxquelles le PCCh fait appel sont l’instrument par lequel le parti incorpore la dimension « hors du cadre institutionnel » nécessaire dans l’action d’un parti qui se veut le représentant des masses populaires et qui revendique un caractère révolutionnaire. Le PC Ch souligne particulièrement les grèves illéga les et la prise de terrains dans les villas par des sans logis et par les paysans dans la campagne563.

559 Corvalán, L. « La vía pacífica es una forma…p.51

560 Ibid. p.54

561 Corvalán, L. Rapport au XII Congrès Nacional…p.67

562 Corvalán, L. « La vía pacífica es una forma…p.50

563 Le PCCh fait référence, notamment, à l’explosion des grèves illégales réalisées en 1962 et dénoncées par le président de la République Jorge Alessandri, dans son discours annuel au Parlement. Alessandri a constaté qu’en 1962 les grèves illégales ont supposé un nombre d’ouvriers et d’employés plus de trois fois supérieur à celui des grèves légales. Quant à la prise de terrains, le PCCh souligne l’action des mapuches.

Corvalán, L. « La vía pacífica es una forma…p.53-54

Car, tel que Cor valán le rappelle, l’occupation des te rrains « ne se tro uve pa s da ns le cadre d e l a loi bo urgeoise, pu isque le p rincipe fondam ental de cette dernière est la propriété privée »564.

Si la voie pacifique refuse le soulèvement armé et la guerre civile comme moyen pour arriv er au pouvoir, l’ alternative é vidente sem blerait être ce lle qu’offre la voie électorale. Néanmoins, le ton utilisé par le PCCh vis-à-vis des élections dans le temps – plus ou moins condescendant, plus ou moins agressif- se verra directement influencé par le contexte national. D’une part, Corvalán ne restreint pas la voie pacifique aux élections et au contraire, il met celle-ci dans un ensemble d’actions permises par la voie pacifique, ce qui va dans le même sens de l’élargissement des formes de « violence ». Mais, d’autre part, l’approche des élections présidentielles (1964 et 1970) et l’engagement du PCCh en faveur de la vo ie électorale et avec le c adre institutionnel, ent raînent le part i dans un e défense du p rocessus él ectoral comme moyen d’arriver au pouvoir, au -delà d es alternatives d’actions acceptées par la voie pacifique.

En effet, en dépit du fait que le rôle du parlement, de la présidence de la république et des élections, soit un sujet central de la voie pacifique, Corvalán reste attentif à rejeter toutes les attaques qui l’accusent de réduire la voie pacifique aux processus électoraux ou de l’identifier avec les chemins légaux ou institutionnels. Il appelle les travailleurs à être prêts pour changer de voie, le cas échéant565, et considère la voie électorale comme l’un des prin cipes – non pas le seul- de la v oie pacifique : « La voie pa cifique n’est pas simplement ni obligatoirement un c hemin électoral » et elle « ne peut pas non plus être identifiée avec le chemin d’une élection parlementaire ni avec le chemin d’une élection présidentielle, malgré qu’il soit de toute évid ence, que les deux alternatives se t rouvent dans la voie pacifique »566.

Dans le discours du secrétaire général du PCCh, la voie pacifique ne se limite pas au cadre institutionnel dans le sens où, d’une part, elle suppose des formes d’agitation sociale –déjà citées- qui dépassent l’action électorale comme moyen de lutte567. D’autre part, m algré l ’importance d es électio ns c omme moyen d’arriver au pouvoir, la voie pacifique ne se voit pas définie par les processus électoraux, mais par un e nsemble de principes, l a lutte de m asses étant l’un des plus im portants : « Dans tous les c as, les élections sont se ulement u ne des p arties du processus », a ffirme Cor valán et c onclut qu’«on tomberait dans une déviation réformiste du type électoraliste si elles n’étaient pas considérées comme liées à la lutte revendicative des masses »568.

Le cadre in stitutionnel. Corvalán construit un discours à l’égard du cadre institutionnel, autour de trois questions que la voie pacifique suppose à ses yeux : le besoin d’une série de réformes à réaliser dans le cadre des institutions existantes –dont le Parlement- afin de démocratiser le système, l’acceptation de la voie électorale comme l’un des principes de

564 Ibid.

565 « Nous voulons en même temps que le mouvement ouvrier et populaire rompe avec le fardeau du légalisme et se montre pour ses propres intérêts de classe en considérant la situation concrète du moment, plutôt que pour les lois et la Constitution dictées par la bourgeoisie. » Corvalán, L. « Acerca de… p.24

566 Corvalán, L. « La vía pacífica y la alternativa …p.35

567 Corvalán, L. « Acerca de…p.26

568 Corvalán, L. « La vía pacífica es una forma…p.49

la voie pacifique et les élections présidentielles comme moyen le plus probable d’accéder au pouvoir au Chili.

D’abord, le ton de Corvalán à l’égard de la voie électorale, changera dans le temps.

De la méfiance du début des années soixante, il gagnera confiance et se montrera sûr de gagner le s élections présidentielles en 1964. Ce rtes, au début des a nnées so ixante Corvalán reconnaît la dif ficulté pour les par tis révo lutionnaires d ’obtenir d es victoires dans le Pa rlement –lesquelles, se lon lu i n e p euvent êt re q ue partielles parce qu’ils auraient toujours l’opposition des partis oligarchiques– et donc il propose de combiner l’action parlementaire avec la « lutte de masses » sous la direction de la classe ouvrière :

« Malgré les attributi ons préca ires que l’actuel Parlement a en ré alité, il e xiste la possibilité de les utiliser pour obtenir certains buts qui intéressent le peuple en combinant l’action parlementaire avec celle extraparlementaire »569. Mais, pour utiliser le Parlement au bénéfice du peuple –puisqu’il se trouve au service des intérêts de la bourgeoisie-570, il faut le transformer par des réformes qui, dans le dans le ca dre du ré gime démocratique représentatif, veulent démocratiser le système politique 571.

L’importance d es in stitutions dans la v oie él ectorale, que Corvalán m et en place dans la pratique, se voit confirmée par le discours. Car même lorsque Corvalán récuse l’identification de la voie pacifique chilienne a vec la voi e parlementaire, les argum ents du refu s ne concern ent p as le caractère électoraliste que c ela pe ut supposer ni le f ait qu’une telle voie ne s oit pas digne de s révolutionnaires, c omme accus ent quelques dirigeants socialistes de l’époque572. Au contraire, le secrétaire général du PCCh pré fère souligner que, dû au régime présidentiel chilien, la voie parlementaire n’a pas de sens, puisque pour gagner le gouvernement il suffit de gagner l’élection présidentielle avec une majorité sim ple573. Au trement di t, dans le cas chi lien la voie p acifique sup pose les élections présidentielles comme moyen le plus p robable pour gagner le pouvoir. Alors

« que la voie pacifique puisse être obligatoirement la voie parlementaire (...) dans certains pays d’Europe, où existe le régime parlementaire »574, au Chili, affirme Corvalán, « bien que le PC et ses all iés du FRAP pu issent conqu érir de meilleures positions d ans le

569 Corvalán, L. « La vía pacífica y la alternativa… p.35 Extraparlementaire dans le sens des formes de

« violence de moindre échelle » acceptées dans la voie pacifique « Acerca de…p.29

570 Corvalán, L. « Acerca de…p.29 « Le Parti estime possible d’utiliser la voie parlementaire seulement quand, au moyen de l’unité combative du peuple, le système électoral sera démocratisé et les droits de tous les partis seront reconnus. » Corvalán, L. « La vía pacífica y la alternativa… p.33

571 « reconquérir les attributions qui ont cédé au césarisme présidentialiste, réformer la Constitution dans des aspects fondamentaux, créer les Assemblées Provinciales par la voie du suffrage direct, élargir les droits politiques et électoraux du peuple. C’est-à-dire, démocratiser la République et ouvrir plus d’espace à la voie pacifique. » Corvalán, L. « Acerca…p.29

572 Les différences entre le PCCh et le PSCh sont traitées dans le chapitre 4

573 Corvalán, L. « La vía pacífica y la alternativa… p.34 D’une part à cause des larges attributions accordées au pouvoir Exécutif et, d’autre part, parce que pour faire élire un président on avait même pas besoin de la majorité absolue et historiquement le Congrès avait confirmé comme président le candidat ayant obtenu juste la majorité simple. « Si la classe ouvrière et le peuple conquièrent au Chili le pouvoir politique à travers un processus électoral, il est plus probable que cela se fasse par une élection

présidentielle plutôt que par une élection parlementaire ou municipale. » Ibid.

574 Corvalán, L. « Acerca… p.29

Parlement ( …) leurs p ossibilités d e victoire sont plus lié es aux élections d u ty pe présidentiel »575.

Cette défense des élections c omme moyen de g agner le pouv oir se tro uve notamment présent dans les discours qui précèdent les élections présidentielles de 1964 et 1970, pu isque Corvalán cro it ferm ement qu’Allende sera élu président. Co rvalán n e

Cette défense des élections c omme moyen de g agner le pouv oir se tro uve notamment présent dans les discours qui précèdent les élections présidentielles de 1964 et 1970, pu isque Corvalán cro it ferm ement qu’Allende sera élu président. Co rvalán n e