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Ce mémoire comporte trois grandes parties. La première partie (Problématisation et méthodologie) présente sous quel angle la thématique de cette recherche a été envisagée et a abouti à une problématique. Puis, elle décrit la méthode imaginée en vue de répondre à cette problématique : l’analyse de sources historiques. Ensuite, la seconde partie (Mise en contexte historique) opère un passage en revue de la littérature des auteurs afin de situer ces sources dans le contexte historique des années 1950-1960 et d’émettre les premières hypothèses de cette recherche. La troisième partie (Analyse) représente, quant à elle, le travail d’étude des sources à proprement parler, à partir des observations tirées de la littérature secondaire (partie précédente). Enfin, la conclusion de ce mémoire sera l’occasion, d’une part, d’effectuer un bilan de l’analyse des sources, en vue de répondre à la problématique de départ. D’autre part, il s’agira de revenir sur le déroulement de cette recherche dans une approche critique des avantages et inconvénients de celle-ci.

PROBLÉMATISATION ET MÉTHODOLOGIE I. Domaine disciplinaire

Ma thématique s’inscrit dans le domaine de l’histoire sociale de l’éducation et plus précisément dans le domaine de recherche : « Enfance, jeunesse et société » aussi appelé « Entre protection et encadrement : aux sources des politiques contemporaines de l'enfance et de la jeunesse », si l’on se réfère au site de l’équipe ERHISE1 (Equipe de Recherche en Histoire de l’Education) de l’Université de Genève. Précisons aussi qu’à l’intérieur de ce champ de recherche, ce mémoire s’intéresse plus particulièrement aux jeunes qui transgressent les lois et se marginalisent ainsi des normes juridiques et sociales d’une société donnée.

J’ai privilégié cet angle disciplinaire car il tend à étudier comment, dans l’histoire de nos sociétés, les représentations de la jeunesse influencent les politiques éducatives et sociales. En effet, en analysant les représentations à un moment précis, l’approche historique permet de mieux comprendre la succession des décisions et réformes qui ont ensuite lieu, ainsi que les positionnements politiques majoritaires qui en résultent de nos jours. Pour ce mémoire, il s’agira seulement d’étudier les représentations de la jeunesse dans la Suisse des années 1950-1960, mais on peut envisager que celui-ci puisse appuyer par la suite l’étude des politiques suisses de protection, d’éducation et/ou d’encadrement de la jeunesse de cette époque.

Un prolongement de cette recherche pourrait aussi mettre en lien les représentations de la jeunesse occidentale véhiculées par les médias dans les années 1950-1960 et le basculement social, culturel et politique qui a été amorcé quelques années plus tard (mouvements étudiants, hippies, féministes etc.) et qui est en grande partie à la base de la culture de notre société contemporaine occidentale. En effet, dans ce cas, l’opposition de normes entre deux groupes (les jeunes et le reste de la population) qui ressort dans le traitement de la jeunesse par les médias occidentaux est peut-être le reflet d’un conflit de valeurs morales qui a engendré les bouleversements politiques de la fin des années 1960.

1 Consulté le 6 décembre 2015 dans le site web de l’équipe de recherche ERHISE, Université de Genève : https://cms.unige.ch/fapse/SSE/erhise/domaines-de-recherche/enfance-jeunesse-et-societe/

Une approche historique des représentations sociales m’a donc paru intéressante car je pense qu’elle peut permettre d’étudier leur impact sur le fonctionnement politique d’un pays donné, ce qui peut également servir de clé de lecture lorsqu’on s’intéresse à la situation actuelle de ce même pays. De manière plus large, je pense que l’étude de l’histoire de nos sociétés est un bon moyen d’aborder les événements actuels de manière plus informée et donc plus rationnelle. Ainsi, c’est aussi dans le but de mieux comprendre les enjeux de la vision de la jeunesse actuelle en occident que je me suis penchée sur les représentations de celle-ci dans la Suisse des années 1950-1960.

II. Problématisation

Les premières lectures sur le sujet ont permis d’observer que la plupart des historiens qui étudient le terrain des pays occidentaux du XXème siècle se rejoignent sur le fait que les décennies 1950-1960 sont caractérisées par de nombreux changements sociaux, politiques, économiques et culturels qui ont largement modifié les mentalités. Parmi ces changements, on constate une vraie mutation de la jeunesse occidentale en terme de statut, de revendications et d’éducation, dès la fin de la seconde guerre mondiale et jusqu’aux années 1970. On apprend aussi que cette période a été traversée par de nombreuses et fortes préoccupations à l’égard de la jeunesse et en particulier face à des mouvements de jeunes tels que les « blousons noirs ».

En outre, les auteurs de référence anglo-saxons et français parlent déjà d’un tournant des « blousons noirs » (et équivalents anglophones) dans la représentation de la jeunesse du XXème siècle. Il reste donc à étudier le terrain suisse en vue de savoir si ce pays est traversé par les mêmes tendances durant cette période.

L’objet de ce mémoire se résumerait donc en une approche de l’opinion publique suisse quant à sa jeunesse « déviante » ou délinquante, à travers la médiatisation de la sous-culture des « blousons noirs » des années 1950-1960. Un certain nombre d’interrogations découlent de cet objet : Sous quelle forme et dans quelle mesure cette vague culturelle occidentale apparaît-elle en Suisse dans les années 1950-1960 ? Comment celle-ci est accueillie par la population adulte ? A-t-elle un impact sur sa vision de la jeunesse et de la délinquance juvénile ? Quel rôle jouent la télévision et la radio dans ce processus ?

A partir de la mise en lien de ces questions, on parvient au questionnement central de cette recherche qui aura fonction de problématique tout au long de ce mémoire : La Suisse

s’inscrit-elle dans le tournant occidental des « blousons noirs » des années 1950-1960 quant aux représentations de la jeunesse et à la manière d’appréhender la délinquance juvénile ?

Cette problématique est sous-tendue par deux axes d’étude majeurs. Le premier consiste à examiner la manière dont la société suisse des adultes perçoit les jeunes et en particulier ceux qui se revendiquent d’une sous-culture nouvelle que l’on qualifie volontiers de « déviante » (les blousons noirs) ainsi que les délinquants. Le second axe de recherche s’emploiera à analyser en quoi ces représentations impliquent un certain nombre d’explications et de propositions pour lutter contre la délinquance des adolescents.

Concernant la période à étudier, deux aspects doivent être pris en compte. D’une part, à partir des premières lectures, nous pouvons dire que le mouvement des « blousons noirs », considéré ici de manière large (niveau occidental) s’inscrit sur une période allant du début des années 1950 au milieu des années 1960 environ. D’autre part, il ressort des ouvrages de référence occidentaux l’idée avérée d’un tournant dans la vision de la jeunesse, à partir de l’après-guerre. La période ciblée pour ce mémoire couvre donc une période allant du début des années 1950 jusqu’à la fin des années 1960.

La population ciblée par cette recherche est, quant à elle, quelque peu difficile à caractériser car elle ne représente pas un ensemble de type de personne bien définie. Il s’agit plutôt d’un ensemble de personnes formant un groupe symbolique qui peut se résumer au terme, souvent utilisé dans les médias, d’ « opinion publique ». Ce groupe représente l’ensemble de la population d’un pays (ici la Suisse), mais de manière non exhaustive dans la mesure où c’est plutôt une tendance générale en terme de valeurs et de convictions qui est ciblée. On peut cependant préciser qu’il s’agira ici d’étudier la population suisse des adultes, c'est-à-dire une partie de la population dont ceux qu’on appelle « les jeunes » ne font pas partie. Eclaircissons enfin le fait que le terme d’opinion publique ne représente pas ici (comme on le définit souvent) un ensemble homogène de personnes tendant vers les mêmes opinions (la majorité). Il s’agirait plutôt d’un ensemble éclectique et mouvant d’aspirations et de valeurs qui, lorsqu’on les étudie après coup (et en lien avec différents faits historiques), permet de conclure à l’existence d’une tendance générale en termes de mentalité à une époque donnée.

III. « Représentation sociale » et « déviance » : des concepts clés de la recherche

La problématique de ce mémoire implique une double approche au niveau méthodologique. D’une part, cette recherche doit entreprendre l’étude de l’histoire des blousons noirs et plus largement de la jeunesse, avec ses tendances et ses faits marquants dans la société et dans la culture populaire des années 1950-1960 en Occident (histoire). D’autre part, à partir de cette revue historique, elle doit ensuite amorcer une analyse des représentations de cette jeunesse (histoire des représentations). Cette deuxième approche suppose une étude des idéologies, des valeurs, de la culture, des mentalités, de l’imaginaire social et collectif.

Pour cela, il paraît judicieux de faire appel à certains concepts sociologiques et psychosociologiques qui seront opératoires dans le cadre de notre analyse. Il s’agit des notions de « représentation sociale » et de « déviance ».

La « représentation sociale » est un concept très présent dans la sociologie mais nous l’envisagerons ici plutôt du point de vue de la psychologie sociale, c'est-à-dire en tant qu’ « appropriation du monde extérieur » par une personne ou un groupe afin d’opérer une construction du réel (Herzlich, 1972, p. 309). C’est précisément cette image mentale construite par le groupe social des adultes à l’égard des jeunes qui est l’objet d’analyse de ce mémoire. Pour cela, le langage et plus précisément le langage oral de différents interlocuteurs adultes (présent à la télévision et à la radio) apparait comme un moyen privilégié de s’enquérir de ces représentations sociales d’un autre temps puisqu’il opère un lien direct entre celles-ci et le chercheur contemporain. Herzlich explique même que la représentation sociale est « médiatisée » par le langage. Cela augure donc un premier aspect méthodologique pour cette analyse qui est l’importance de l’étude des discours.

Le processus de construction d’une représentation sociale passe par l’ « objectivation » durant laquelle l’individu extrait de la réalité un certain nombre d’informations qu’il retient, et la « naturalisation » où celui-ci interprète la réalité à partir de ces informations, de ses normes et de ses valeurs propres (Herzlich, 1972). Il sera donc intéressant de déterminer les principaux attributs qui caractérisent régulièrement le blouson noir, le jeune, le délinquant afin de repérer la classification de la réalité effectuée par les adultes en Suisse. Enfin, vu qu’une représentation sociale est souvent incluse dans un véritable réseau dynamique, il sera

intéressant de mettre en lien ces catégories (blouson noir, jeune, délinquant) pour percevoir s’il existe une certaine perméabilité entre elles.

Pour finir, si l’on envisage maintenant les enjeux de la représentation sociale dans la sphère collective, Herzlich (1972) exprime que « […] la représentation collective est l’un des moyens par lesquels s’affirme la primauté du social sur l’individuel […] » (p. 303). Ceci signifierait qu’une représentation sociale n’est pas seulement une construction individuelle mais peut aussi être fabriquée au niveau collectif, dans le cadre d’un groupe social par exemple. On peut dès lors imaginer que les interlocuteurs adultes forment un groupe générationnel et aient le même type de discours à l’égard des jeunes car ils partagent les mêmes normes (lois instituées), des valeurs traditionnelles communes qui leur ont été enseignées et un rapport au monde proche de par leur vécu commun (la guerre par exemple).

Si tel est le cas, plus qu’un reflet des mentalités individuelles, les représentations de la société des aînés pourraient être considérées comme un moyen de « faire groupe » contre ce groupe social émergeant qu’est la jeunesse.

Si l’on aborde à présent le concept de « déviance », nous pouvons constater que celui-ci va de pair avec la délinquance. En effet, sachant que les normes socelui-ciales sont des règles plus ou moins officielles qui définissent des comportements adaptés ou non à une situation dans une société donnée, la délinquance serait une forme de déviance qui transgresse les normes officielles que sont les lois (Becker, 1985). Cette transgression entraîne une peine qui diffère suivant les lieux et les époques puisqu’elle dépend d’un système de normes qui provient d’une certaine tradition de valeurs morales. La délinquance serait donc une forme de déviance officialisée par le système législatif et pénal.

Or, ce mémoire s’intéresse aux « blousons noirs » : groupe social qui implique conjointement ces deux concepts. En effet, ce mouvement possède ses propres normes comportementales comme le fait de dépenser de l’argent dans les loisirs, de fréquenter des cafés, bars, dancings, d’écouter du rock and roll, de parler argot, de courtiser les filles, de ne rendre de comptes à personnes, de se battre etc. Ces comportements sont, dans l’ensemble, désapprouvés par la société des adultes des années 1950-1960, et au-delà même de l’aversion, ils constituent des transgressions de normes instaurées par ce groupe social (l’économie, la prévoyance, la réserve, la constance, etc.) et les amènent à qualifier les blousons noirs, et plus largement la jeunesse, de « déviante ». La délinquance est également une caractéristique des blousons noirs qui commettent régulièrement larcins, vandalisme et saccages ce qui va à

l’encontre, non plus seulement des normes informelles, mais des lois formelles. Cette forme de déviance qu’est la délinquance est d’autant plus sanctionnée qu’elle est exécrée et redoutée par la société adulte qui se sent mise en danger par une fraction intégrante de son organisme : la jeunesse.

Les blousons noirs représentent donc à la fois une figure de la délinquance et de la

« déviance ». Ainsi, l’étude de la vision populaire de ces groupes sociaux devrait permettre de percevoir les liens conscients et inconscients qui sont faits entre la délinquance des jeunes à proprement parler (transgression de lois ou normes formelles) et les mœurs disqualifiées des blousons noirs (transgressions de normes informelles).

A travers l’étude de ces représentations et de ces éventuels amalgames, la vision de la jeunesse en général devrait aussi ressortir puisqu’en plus de caractériser des bandes de jeunes rassemblés autour de certaines pratiques, les « blousons noirs » constituent une forme de vogue culturelle adoptée par d’autres jeunes. Il est donc intéressant d’étudier si la sous-culture jeune, fortement inspirée par les blousons noirs, constitue elle aussi, une transgression qui amènerait tout adolescent, que cette tendance culturelle enthousiasme, à devenir « déviant » aux yeux de la société adulte.

Notons ici que, quoique proches dans les mœurs, les États d’Occident n’ont pas rigoureusement la même conception de ce qu’ils appellent la « délinquance juvénile ». En effet, dans la Suisse des années 1960, les auteurs Henryka et Maurice Veillard-Cybulsky (1963) écrivent un ouvrage sur ce sujet désormais en vogue de la délinquance des jeunes et tentent d’en différencier les significations suivant les pays. Selon leur étude, tous les États se rejoignent sur les acteurs (les mineurs) et les faits (délits, crimes) occasionnant cette dénomination de « jeune délinquant ». Cependant, certains comportements « déviants » ne sont pas classés et n’engendrent pas les mêmes conséquences suivant les pays. Par exemple, alors que les attitudes « déviantes » des normes sociales seraient confiées aux institutions éducatives en Union Soviétique, elles seraient du ressort de la justice pénale dans les pays de l’Ouest tels que l’Europe, et en particulier les Etats-Unis. « Les Américains, estiment que tous les comportements asociaux, moralement répréhensibles doivent, comme la criminalité, relever d’un ensemble de mesures complexes qu’ils dénomment control, mot qui englobe la répression, le traitement et la réinsertion sociale » (Veillard-Cybulsky, p. 12). Nous percevons bien ici la fluctuation du terme de délinquance et à quel point ce concept est étroitement lié à ce que l’on définit comme un acte déviant suivant le pays.

Précisons maintenant qu’il est ici entendu par « déviance », non pas la conception de sens commun où l’acte qui transgresse une norme commis par une personne la rend substantiellement « déviante ». Nous nous inscrirons ainsi plutôt dans la perspective interactionniste de Becker (1985), selon qui : « […] les phénomènes de déviance lient étroitement la personne qui émet le jugement de déviance, le processus qui aboutit à ce jugement et la situation dans laquelle il est produit. » (p. 28). Si l’on applique cette perspective à notre recherche, les adultes seraient les émetteurs du jugement de déviance, la culture juvénile, la transition des modes de vie et la crise des valeurs traditionnelles en seraient les causes et ce jugement sera ici analysé dans le cadre des médias (situation dans laquelle il est produit).

Enfin, pour enrichir cette conceptualisation, on peut s’appuyer sur la double-signification de la définition d’ « outsider » de Becker (1985) qui implique à la fois une mise à l’écart de l’émetteur du comportement « déviant » (l’ « étranger ») mais aussi l’idée que cet outsider peut, lui aussi, contester ce jugement et par là même désavouer celui qui en est l’auteur : « Il en découle un deuxième sens du terme : le transgresseur peut estimer que ses juges sont étrangers à son univers. » (p. 25). Le jeune délinquant ou « déviant » devient à la fois étranger à la société (rejet de la population des adultes) mais il va également revendiquer cette marginalité à travers certains attributs culturels. Les blousons noirs constituent donc bien ici une sous-culture qui s’installe en opposition à la culture dominante et qui n’est pas suivie par la majorité de la population. Si l’on envisage la culture juvénile dans cette perspective, on voit se dessiner une forme de cercle vicieux où les adultes rejettent ce qu’ils considèrent comme une déviance juvénile comportementale et morale et ce rejet est renforcé par le refus de cette jeunesse de s’inscrire dans les normes et valeurs dominantes, prônant pour cela une sous-culture que l’on pourrait presque qualifier d’ « anti-adulte ». Becker parle d’ailleurs en 1963 de la population américaine en ces termes : « Bien que les jeunes exercent, aux Etats-Unis une puissante influence sur le plan culturel (les médias, par exemple s’alignent sur leurs goûts), de nombreuses catégories de normes importantes sont établies par les adultes pour la jeunesse. » (p.40). La sous-culture juvénile des blousons-noirs pourrait agir ainsi comme une arme de défense contre les normes sociales imposées par les adultes.

En conclusion, la déviance dépend tant des acteurs qui la font intervenir que du milieu spatio-temporel dans laquelle elle est investie. Or, sachant que le mouvement des « blousons noirs » possède à la fois un potentiel « déviant » et délinquant (la délinquance étant une forme de « déviance »), il est intéressant d’étudier l’impact de ce phénomène de déviance dans le

contexte suisse et d’analyser dans quelle mesure il entraîne une distance croissante entre les jeunes et les adultes dans les années 1950-1960. Précisons que dans ce travail, nous emploierons donc le terme « déviance » entre guillemets lorsqu’il s’agira des comportements de jeunes perçus comme déviants par les adultes et qui ne sont donc pas pour autant

« déviants » en soi.

IV. Création d’un corpus à partir des archives de la Radio Télévision Suisse

La méthode de recueil d’informations de ce mémoire consiste en une récolte d’archives, autrement dit de documents provenant directement des années 1950-1960. Ces archives constituent des traces de l’activité humaine passée qui n’ont pas été écrites par des historiens et qui véhiculent, sans intermédiaire, des préoccupations, des intérêts, des sensibilités, des aspirations.

Ainsi, il s’agira pour ce mémoire de recueillir des informations utiles à l’étude des normes, valeurs, tendances sociales et culturelles des années 1950-1960 en Suisse.

Parmi les types d’archives possibles, les sources médiatiques paraissent adaptées à l’étude des représentations, reflétant (tout autant qu’elles peuvent influencer) l’opinion publique à un moment donné. A l’intérieur de ces médias, le choix des archives de la télévision et de la radio est guidé par le fait que ces deux moyens de communication ont

Parmi les types d’archives possibles, les sources médiatiques paraissent adaptées à l’étude des représentations, reflétant (tout autant qu’elles peuvent influencer) l’opinion publique à un moment donné. A l’intérieur de ces médias, le choix des archives de la télévision et de la radio est guidé par le fait que ces deux moyens de communication ont