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Le métamodèle PRECAUCUS

1. Les problèmes majeurs à affronter

2.9. Un outil SMART

Avant de vérifier l’impact et la réussite de ce méta-outils par la recherche empirique, nous pouvons déjà affirmer (une expérience positive a été déjà menée 55) que le métamodèle PRECAUCUS est en conformité avec les critères actuels de validité des modèles opérationnels de recherche scientifique : - Spécifique. Le médiateur a à sa disposition un tableau visuel graphique cadrant un domaine particulier spécifique et univoque.

- Mesurable car saisissable par un certain nombre d’indicateurs significatifs et quantifiables, dans une certaine approximation, selon les degrés et niveaux d’expression ou d’impacts.

- Atteignable autrement dit accessible selon des critères de prédictivité valables et disposant de ressources (théoriquement) suffisantes.

- Réaliste car utilisable en pratique, articulé sur des réalités concrètes et évitant le risque d’une totale innovation sans repères suffisants et réalisable avec des moyens réellement disponibles. - Temps : le projet a été programmé dans le temps, en étapes et en délais et a été rendu possible

54 Voir en annexe. Le médiateur formé à la pratique du métamodèle PRECAUCUS a à sa disposition le Guide de l’utilisateur en cas de nécessité.

167 dans le temps imparti.

Conclusion.

Notre travail de réflexion nous a mené sur différents chemins et particulièrement en design thinking. Des choix d’orientation ont été nécessaires et c’est ainsi que, chercheur, nous sommes devenus voyageur, simple promeneur avec, au départ, quelques plans en poche et, au final, cartographe, découvreur et designer de nouveaux territoires.

Peu à peu nous avons donc construit une carte, comprehensive picture, de notre cheminement, telle une image de la réalité mise à jour et représentant une sélection de caractéristiques dessinant notre projet de travail, nos objectifs, une carte relevant d’un travail créatif de par les choix opérés et destinée à l’usage et la formation professionnelle des médiateurs à l’origine de notre

questionnement et qui ont accepté de participer à l’ingénierie et au design de notre

projet-recherche. La finalité étant, pour eux, d’avoir une ou des réponses à leurs besoins, demandes et de bénéficier d’une formation spécifique et donc de compétences professionnelles nouvelles

parallèlement à leur participation en tant qu’usagers à la construction d’un méta-outils d’analyse et de stratégies d’interventions sur les déformations des dimensions psychiques humaines inhérentes à tout conflit.

La carte de l’état de l’art de la littérature scientifique, ou les points of view, a eu pour nous une

fonction principale précise : découvrir, envisager, élaborer, construire, discuter et décider avec l’équipe d’un itinéraire dans un territoire le plus souvent peu connu voire même totalement inconnu des médiateurs.

Nous avons créé au fur et à mesure de nos avancées sur le terrain une carte opérationnelle, nous référant à des résultats de recherche scientifique mais aussi à des réalités de terrain, une carte objet, un matériel destiné à servir notre projet. C’est sur et à partir de cette carte que la discussion s’est établie avec l’équipe et les experts parfois sollicités car supposée répondre aux questions : « de quoi s’agit-il ? », « où est-ce que je vais ? », « comment j’y arrive ? », « et au final ? ».

Rappelons, toutefois, qu’aucune carte ne peut prétendre répondre d’une façon plénière à un problème, à une question, mais seulement d’un point de vue ou en relation à un projet déterminé. Ainsi en a-t-il été du nôtre. Notre carte est devenue modélisation de savoirs et, comme telle, a permis de cibler le territoire étudié, là aussi carte en lui-même car rassemblant autour de l’analyse des dimensions psychiques différents facteurs déterminants qui les caractérisent ainsi que différents outils d’interventions stratégiques. Nous avons relevé, sélectionné dans l’étude des territoires des éléments significatifs en fonction tant de nos intérêts et objectifs de chercheur, cartographe et découvreur, que des besoins et intérêts représentatifs du monde de nos médiateurs.

Chaque étape, partie ou point of view, de notre recherche a été élaborée, développée telle une formation à part entière inscrite dans une démarche apprenante et d’apprentissage et permettant de construire et de comprendre l’acquis nécessaire au développement des solutions à la problématique initiale énoncée.

Notre carte est pratique car elle nourrit une avancée sur plusieurs plans, tant en termes d’ingénierie

et de design thinking que de recherche universitaire, résultats de discussions, évaluations, réflexions, réalisations rationnelles, cohérentes et évolutives. Ainsi, nous admettons que notre travail final, de par la découverte et l’assimilation de la géographie de nouveaux territoires et l’impact sur des choix

168 décisionnels de compréhensions, d’orientations, de stratégies, méthodologies ne peut qu’évoluer dans le temps par le développement de la connaissance, de l’apprentissage, l’usage, la pratique qu’en feront les médiateurs car dans la lecture d’une carte, comme dans la lecture d’un texte, existent à la fois la fidélité à ce que la carte présente et une part de créativité, les utilisateurs n’étant jamais passifs et s’appropriant la carte et donc le métamodèle de différentes façons.

Pour un même territoire – le conflit, l’escalade, les émotions – les cartes peuvent être multiples, chacune présentant un certain angle de vue. Nous avons recherché la façon la plus juste possible d’être en adéquation avec le territoire de la problématique et du questionnement afférent et des réponses que nous avons apportées légitimant notre hypothèse de travail.

Pour mettre la lisibilité et la pertinence de la carte à l’épreuve, nous l’avons théoriquement évaluée au regard de la littérature scientifique décryptée, étudiée, présentée à chaque étape de notre projet à notre équipe de médiateurs.

Le résultat final de la construction et du déploiement de notre recherche et des chemins

d’orientation choisis a été testé sur le terrain de la réalité par l’usage et la pratique du métamodèle PRECAUCUS par les médiateurs. Nous le verrons dans la partie « recherche empirique ».

Notre travail a permis que ces représentations soient le résultat d’une construction, d’une inventivité et d’une standardisation faites pour et par les médiateurs en fonction de leurs besoins, projets, désirs, liés tant à l’innovation qu’à la créativité, rationalité, faisabilité et viabilité du projet. Les représentations de la carte peuvent être testées autant par des tests théoriques, de qualité, crédibilité, de pertinence que par des tests empiriques.

Le métamodèle PRECAUCUS inventé, créé, prototypé, finalisé, prend dès lors sa place réaliste, concrète.

Nous allons créer de facto une nouvelle carte en analysant les résultats de l’expérimentation par l’équipe de médiateurs-utilisateurs.

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Recherche empirique.