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S OUTIEN EMPIRIQUE AU MODÈLE BASÉ SUR LA MENTALISATION DES DIMENSIONS

I. INTRODUCTION THEORIQUE

3.6 S OUTIEN EMPIRIQUE AU MODÈLE BASÉ SUR LA MENTALISATION DES DIMENSIONS

-actuel des connaissances, qui en accord avec ce dernier point, corrobore une

3.6 Soutien empirique au modèle basé sur la mentalisation des dimensions

Comme p

mécanismes émotionnels et de contrôle de soi a longtemps dominé le champ de la des processus

connaissent néanmoins un intérêt croissant (Sharp, 2014). Leurs résultats prometteurs ouvrent la voie à une conception des dimensions de la PL basée sur la mentalisation.

Nous concluons notre second chapitre en

particularités observées pour les dimensions « explicite-interne » et « explicite-externe » chez les adolescents avec des traits de PL de sévérité variables. Nous exposons ensuite

aux dimensions de la PL.

3.6.1 présentant un niveau élevé de manifestations de personnalité limite

Mentalisation « explicite-interne ». Sharp, Pane, et al. (2011) examinent les capacités de mentalisation « explicite-interne » dans une version du MASC11 qui permet de préciser déficitaire ou excessive). Un échantillon de 111 adolescents hospitalisés a pris part à cette ive entre le niveau de traits de sexe et du niveau de symptomatologie clinique (internalisée, externalisée et antisociale).

établi avec les deux autres scores de la tâche MASC (déficit

avec des traits de PL (portant sur 164 adolescents), ces mêmes auteurs confirment les résultats trouvés dans leur étude précédente. Ils observent de plus que les difficultés de mentalisation se rapportent spécifiquement aux dimensions « explicite-interne » et ne touchent pas les mesure

en effet une vaste série de mesures, opérationnalisations des dimensions « explicite-externe », « explicite-interne » et « implicite-interne », mais seuls les scores de mentalisation « explicite-interne

(Sharp et al., 2013).

Toutefois, le caractère excessif (hypermentalisation) de la dimension « explicite-interne t pas systématiquement retrouvé

échantillon de contrôle tout venant sur le nive -reportée sans pouvoir observer de différences significatives, indépendantes des variations dans les (Loas, Speranza, Pham-Scottez, Perez-Diaz, &

Corcos, 2012)

manifestes sous formes de déficits (Deborde et al., 2012[ Fossati, Feeney, Maffei, &

Borroni, 2011, 2014[ Ha et al., 2013). Parmi elles, Ha et collaborateurs (2013) ont conduit

11 une courte vidéo où quatre acteurs interagissent

nombreuses reprises pour interroger le participant à propos des intentions, émotions et pensées des acteurs de mentalisation explicite, en termes de « manque « excès » (Dziobek et al., 2006).

une étude de validation de la première mesure

auto-fonction réflexive (questionnaire de auto-fonction réflexive). Basée sur un échantillon de 146 des propriétés psychométriques satisfaisantes pour leur échelle, relève en effet des scores moindres sur cette mesure chez les mentalisation « explicite-interne » semblent pa

clinique de PL. Sharp et collaborateurs (2015) mesurent en effet à deux reprises, à un an expérientiel) et le niveau total de manifestations de PL dans un échantillon de 881 adolescents recrutés dans la population tout venant. Lors de la première évaluation, une expérientiel et celui du degré de manifestations de PL. Au niveau prospectif, la propension à éviter les états internes soutient le niveau de symptômes de PL un an après (et ce, indépendamment des niveaux de base de symptômes de PL de dépression et monde interne sans ressentir de détresse ou essayer de le contrôler joue un rôle causal dans le développement des dimensions de la PL (Sharp, Kalpakci, Mellick, Venta, &

Temple, 2015).

Pour rendre compte des divergences entre les études quant à la forme des dysfonctions de mentalisation (excès ou déficit), nous pouvons relever que les tâches comme le MASC mettent davantage en lumière un fonctionnement perturbé, -reportés (Preissler et al., 2010). De ce fait, ce type de tâche

facilite aussi une bascule vers des interprétations rapides et erronées, déliées des éléments de la réalité externe.

Mentalisation « explicite-externe ». Les résultats liés à la dimension « explicite-externe » varient selon les études, qui concluent à des capacités augmentées (Berenschot et al., 2014), comparables (Jovev et al., 2011), ou diminuées (Fossati et al., 2014[ Robin et al., 2012)

une pathologie de la personnalité obtiennent des scores de reconnaissance émotionnelle

des visag vec des troubles aigus (p. ex.,

les performances dans un exercice de reconnaissance émotionnelle, indépendamment du

le niveau socio-économique. Le paradigme de reconnaissance émotionnelle inclut un ensemble de stimuli faciaux qui débute par une expression neutre et évolue les six

résultats indiquent que les adolescentes ayant reçu un diagnostic de TPL ont des difficultés spécifiques à reconnaitre la joie et la tristesse, ayant besoin de plus de temps

suggère que les difficultés des adolescentes du groupe clinique se limite au traitement de (Robin et al., 2012). Cela di

population psychiatrique, et laisse penser que la sensibilité accrue aux expressions faciales avec des manifestations de PL symptomatiques (Jovev et al., 2011).

« explicite-interne » et un profil moins clair lorsque les états mentaux doivent être inférés explicite-externe »). Lorsque des difficultés -mentalisation (résultats inférieurs au groupe de contrôle ou corrélations négatives entre capacités de -mentalisation (résultats supérieurs au groupe de contrôle ou corrélations positives entre capacités de mentalisation et traits de - -mentalisation ne soient pas marquées en lien avec les dimensions de la PL.

-dessous.

Manon, 15 ans, se rend à un premier rendez-vous avec Raphaël, rencontré sur un réseau social. Après leur rencontre, Elle lui envoie un message qui reste sans réponse pendant quelques heures. Manon se demande pourquoi Raphaël ne lui répond pas « Peut-être a-t-il croisé son

« ex

» (hypermentalisation). Ces pensées sont si douloureuses que Manon se reprend. « Je dois arrêter de divaguer, probablement son téléphone

lus assez de batterie. »

comportement est rapportée à des éléments concrets). Si Manon présente des difficultés liées aux dimensions clefs de la psychopathologie de la PL, de réponse de Raphaël pourrait susciter des explications incongrues et très douloureuses telles que :

«

il ne pourrait aimer q » (hypermentalisation). Manon renvoie alors texto après texto durant le reste de la journée (absence de mentalisation : une action remplace la pensée).

Dans le second cas, au vu de son caractère blessant (estime de soi extrêmement négative),

concrètes (la p que

ceci peut être interprété comme une tentative désespérée de renforcer le sentiment de sa propre valeur.

En résumé, une hypothèse possible concernant le manque de consistance relevé parfois entre les données reportées par les travaux consacrés au fonctionnement réflexif

dans les échantillons est la suivante : celui-ci pourrait

, exprimés en alternance face aux défis mouvements abruptes et extrêmes seraient associés aux dimensions de la PL (Bleiberg et al., 2012).

Outre

à psychopathologie de PL. Pour rappel,

celle-de mentalisation qui, à leur tour, influence la régulation celle-de soi, pour finalement favoriser la partie introductive de notre travail par la présentation de ces données.

3.6.2 ion

prospective de Carlson et collaborateurs (2009) déjà évoquée à plusieurs reprises, trois études transversales portent spécifiquement sur la relation entre attachement, population générale (Fossati et al., 2011, 2014), et clinique (Deborde et al., 2012).

Globalement, les résultats de ces trois travaux convergent vers la conclusion que les m

venant.

Spécifiquement, Fossati et collaborateurs (2011) étudient dans un échantillon de 501 étudiants du secondaire (17 ans en moyenne) les relations entre le pattern en termes de pleine conscience, et le nombre de caractéristiques de PL. Ils observent insécure général, anxieux en particulier, contribuent au niveau de manifestations de PL auto-reporté. Les résultats indiquent également des relations entre un bas niveau de

urs

appréhender ses propres états mentaux (mentalisation explicite), qui à son tour contribue à un niveau élevé de manifestations de PL.

En 2014, Fossati et collaborateurs élargissent leur étude de la relation ent en fonction des stratégies secondaires utilisées (hyperactivation ou désactivation). 29 adolescents avec un haut niveau de traits de PL, 31 avec un niveau moyen et 29 avec un bas niveau, tous issus de la population générale, ont rempli une mesure subjective de mentalisation « explicite-affective-interne » (échelle auto-reportée de manque de clarté émotionnelle) et une évaluation objective de la dimension « explicite-affective-externe » (Reading the Mind in the Eyes). Les groupes avec de hauts et bas niveaux de traits par un déficit dans la reconnaissance des émotions

qui les dist

tion et préoccupation par rapport aux relations) étaient associées avec une différences inter-groupes sur les mesures de mentalisation étaient expliquées par des différence

-niveau de traits de PL est médiatisée par les t nécessaires mais pas suffisantes pour rendre compte de difficultés de mentalisation.

adolescents issus de la population clinique, remplissant les critères diagnostiques pour un

T -reportée

explicite-interne érents

(Bartholomew & Horowitz, 1991)

adolescents remplissant les critères pour un diagnostic de TPL présentent des relations également via un modèle interne opérant de soi plus négatif. En revanche, aucune diffé

ie.

« préoccupé » et « craintif ») sont corrélées à une moindre capacité à identifier et à nommer ses propres émotions. Les analyses de médiation montrent le rôle protecteur de PL, en partie grâce à son action sur les capacités de mentalisation. Aussi, elles illustrent une influence directe du modèle interne opérant de soi négatif sur le niveau de symptomatologie, et indirecte via un affaiblissement des capacités de mentalisation[ cela gatifs (caractérisant

population tout venant (Fossati et al., 2011, 2014).

à autrui

et des difficultés cliniques de PL

médiatisée par le niveau de mentalisation « explicite-affective », dirigée vers le soi.

Par ailleurs, comme émis dans la partie introductive, en plus de promouvoir les développement des typiques de la PL via un affaiblissement des capacités réflexives et de régulation de soi, y compris affective. Des travaux récents apportent les premiers soutiens empiriques aux associations entre attachement, régulation émotionnelle (Kim, Sharp, & Carbone, 2014[ Sharp, Pane, et al., 2011).

En ce qui concerne les liens entre attachement, régulation émotionnelle et degré im et collaborateurs (2014) administrent des mesures

auto-régulation émotionnelle cognitive) à un échantillon de 228 adolescents issus de la diagnostic de TPL. Les auteurs rapportent une relation de médiation modérée entre attachement, régulation émotionnelle et niveau de symptomatologie de PL exprimée de la lisation de stratégies de régulation émotionnelle cognitives positives, sans pour autant on effet sur le développement de capacités à réagir de manière adaptative aux événements négatifs de la vie quotidienne. Les stratégies négatives semblent, en effet, agir en tant que tionnelle sur le

En ce qui concerne enfin les liens entre mentalisation, régulation émotionnelle et ion du nombre de traits de PL

capacités de mentalisation et de régulation émotionnelle, initiant une trajectoire à attribuer une intentionnalité malveillante à autrui induit des ruminations que le sujet ne peut interrompre, en raison de processus de régulation émotionnelle fragilisés au cours du développement. Schramm, Venta, et Sharp (2013) corroborent ces résultats en étudiant les capacités de mentalisation via un questionnaire

auto--reportées internes. Leurs résultats indiquent une médiation partielle, ce qui suggère notamment que des difficultés à moduler les expériences émotionnelles induisent des stratégies de qui contribue en retour à la présence de davantage de caractéristiques de PL.

En résumé, les données actuelles corroborent le rôle de médiateur conféré aux capacités réflexives par les travaux de Fonagy dans la relation entre « difficultés » et « développement des dysrégulations clefs de la PL». Elles soutiennent

de plus le bien- lescents et

veau de manifestations de PL non clinique. Elles mettent tratégies de régulation positive et par là, augmente le risque de présenter un degré accru de manifestations de PL. Enfin, les travaux actuels tendent à établir que les capacités de mentalisation à onnelle adaptative, qui jouent un rôle médiateur dans la relation mentalisation- expression des dimensions de PL.

éléments nécessaires pour exposer notre problématique et présenter les objectifs de notre partie empirique.

II. PARTIE EMPIRIQUE