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III. DISCUSSION GENERALE

1. S YNTHÈSE DES RÉSULTATS

1.4 E TUDE 4

2.1.3 Facteurs sociaux

té par eux et à éviter leur rejet (Brown, 2004)

préférentiellement les stimuli sociaux qui semblent pertinents pour assurer sa popularité

et (p. ex., engagement

dans des conduites risquées sous la pression des pairs[ Steinberg & Monahan, 2007).

environnement social plus complexe et des relations plus intimes (p.

ex., recherche partenaire conjugal) encouragent la complexification des capacités réflexives. Aussi, la prise de conscience du coût des échecs sociaux encourage

ériences désagréables, telles que le rejet social (Bleiberg et al., 2012). Enfin, la fréquence élevée de contacts avec les pairs, et la nature de leurs donc de les améliorer (Allen, 2006). En effet, nous pouvons supposer que, de la même

« mentalisant » engendre la mentalisation (Sharp &

Fonagy, 2008), un groupe de pairs « mentalisant » favoriserait le déploiement des

processus qui, en interaction, pourraient soutenir la progression des capacités de hypothèses demeurent spéculatives et les fondements empiriques des mécanismes développementaux qui sous-tendent le déploiement typique de la mentalisation lors de

cog -méthodes (p. ex., écologique,

auto-reportée et basée sur les performances), multi-niveaux (processus bio-psycho-sociaux), et nt). Ceci permettrait de proposer une modélisation intégrative du développement attendu des appréhension du développement normal de la mentalisation contribuerait à améliorer notre compréhension et notre capacité à repérer les trajectoires déviantes, telles que (automutilation notamment).

2.2 tilation à

et le jeune adulte. De manière générale, les résultats de nos études soulignent la pertinence de considérer le niveau de capacités réflexives en lien avec la PL. En effet, les données issues de trois de nos études (études 2, 3 et 4) mettent en évidence une association entre le niveau de fonctionnement réflexif et les manifestations de PL de sévérité variable (niveau général de manifestations limites et conduites automutilatrices, manifestations infra-verbales, liées au corps, (dans notre travail les conduites contribuer.

Nous émettons ci-dessous plusieurs hypothèses quant aux facteurs (généraux et spécifiques) permetta

conduites. En effet, les études actuelles révèlent une série de facteurs de risque et de

(pour une revue, voir C. R. Glenn

& Klonsky, 2009), mais les modélisations de leur apparition demeurent rares (Chapman, Gratz, & Brown, 2006[ Nock, 2010[ Yates, 2004).

2.2.1 Contexte développemental

Le corps : interface entre soi et autrui. Une compréhension développementale des auquel celles-ci interviennent (en lien avec les tâches développementales de la période[ Cicchetti, 1993).

les enjeux identitaires (p. ex., appréciation de son physique, intégration de sa propre sexualité) et interpersonnels (le corps médiatise la relation avec autrui) qui caractérisent

(Jeammet, 2009)

la souffrance et se transformer en canevas sur lequel les difficultés sont externalisées (Lemma, 2010).

De plus, les méthodes qui apportent un soulagement rapide et qui sont à même automutilatrices, peuvent sembler particulièrement attractives

dernière représente en effet la

r de nouvelles identités (Steinberg, 2005).

prouver qui on est, autres piliers du développement adolescent, contribueraient des conduites automutilatrices (Hawton, Harriss, &

Rodham, 2010) faire comme ses amis »,

comportements (p. ex., Claes, Houben, Vandereycken, Bijttebier, & Muehlenkamp, 2010), ou pour témoigner, à soi et à autrui, de sa capacité à tolérer la douleur provoquée

par ces attaques et al.,

2010).

participe au processus développemental (individuel et interpersonnel) en cours. A cet âge, de faibles capacités réflexives sont particulièrement susceptibles de

recours.

: les mots laissent place au corps. Dans la mesure où les capacités réflexives participent à un fonctionnement social positif et à un sentiment de soi cohérent et continu (et ce malgré les importants changements physiques), un déficit à ce niveau représenterait un coût particulier au moment de stressants, de même que les changements corporels imposés par la puberté pourraient déborder les capacités réflexives fragilisées par des vulnérabilités antérieures, et faciliter le recours au corps comme moyen de régulation de soi (Bleiberg et al., 2012)

comme alternative aux capacités représentationnelles, lorsque les processus réflexifs, nécessaires pour traiter cognitivement et contenir le matériel affectif, lui font défaut (Fonagy, Steele, & Steele, 1991[ Fonagy & Target, 1997). La pertinence du corps comme les données épidémiologiques qui rapportent une augmentation de la prévalence à cet utres moyens

(Kessler et al., 2005). Ces c

représentent des tentatives de faire face à un contrôle de soi déficient et mettent versus un effet secondaire non intentionnel, tels que pour

(Nock, 2010).

Nous présentons ci-dessous les facteurs généraux, qui, en étant impliqués dans mentalisation, pourraient

sous-diminution de capacités réflexives retrouvée dans nos études.

2.2.2 Facteurs généraux

Contexte relationnel précoce.

précoce invalidant et des dispositions individuelles (p. ex., une hypersensibilité trait[

Linehan, 1993). Celle-ci conduirait à une dysrégulation émotionnelle, et à un besoin de (Linehan, 1993).

(pour une revue, voir Maniglio, 2010).

Les données empiriques présentent généralement les expériences traumatiques (p. ex., Gratz, 2006), bien que des résultats contradictoires aient également été reportés (p. ex., Heath, Toste, Nedecheva, & Charlebois, 2008). Une récente méta-analyse (Maniglio, 2010), basée sur quatre revues de littérature, met en évidence une association statistiquement

échantillons et types de mesures différents. La force de la relation observée varie entre faible et moyenne. A ce titre, Maniglio (2010) identifie plusieurs variables susceptibles de contribuer à cette association, notamment celles inhérentes à des relations familiales dysfonctionnelles (relations parent-enfant non satisfaisantes, cohésion familiale faible, divorce, communication familiale pauvre) ou à des anomalies dans le système sérotoninergique.

n est également soutenue dans une étude prospective.

Yates, Carlson, et Egeland (2008)

maltraitance ance,

sur un échantillon de participants tout venant revus à 26 ans. Leurs résultats corroborent tilation (au moins trois épisodes par semaine), alors que les abus physiques sont associés à des résultats montrent que la présence, mais également le type de trauma(s) précoce(s)

capacités de mentalisation, ils pourraient, en tant que facteur étiologique commun, contribuer en partie au lien retrouvé dans nos deuxième et troisième études entre

mentalisation. Spécifiquement, les liens entre trauma et mentalisation ont été explicités en cont (C. Blair & Raver, 2012). Face à un parent qui le maltraite,

« -ce qui peut pousser maman à me frapper ?

intention malveillante à la personne prédisposée à prendre soin de lui

extrêmement douloureuse (C. Blair & Raver, 2012). De plus, comme cela a été révélé par le développement des dans la capacité à maintenir des processus de mentalisation contrôlée dans les situations . Enfin, les épisodes traumatiques ont été régulièrement associés à des styles relationnels qui laissent

le système d (styles « préoccupé » ou «

non-résolu »/ « désorganisé»[ Beebe et al., 2012) et qui fragilisent également le fonctionnement réflexif (Mikulincer & Shaver, 2007).

Par ailleurs, considérant que tous les adolescents avec des conduites de facto

nelles qui pourraient partiellement rendre compte de difficultés réflexives. Gratz, Conrad, et Roemer (2002) montrent que la présence de séparations précoces et de relations insécures avec les parents pourrait également constituer un terrain propice au développement de faibles capacités réflexives

Difficultés relationnelles ultérieures Les vécus

traumatiques qui élèvent le risque d

au-delà du cadre de la petite enfance. Plusieurs travaux rapportent en effet une association entre des épisodes de victimisation par les pairs (scolaire ou virtuelle) et (p. ex., Fisher et al., 2012[ Lereya et al., 2013).

seuls 8% des adolescents e de harcèlement

que la proportion atteignait 38% parmi ceux ayant subi un acharnement par les pairs à

(Lereya et al., 2013). De plus, Fisher et al. (2012) suivent prospectivement une cohorte de 2232 jumeaux (nés entre 1994 et 1995) afin risque de conduites autodestructrices à 12 ans, en se basant sur des mesures reportées par la mère et par le jeune. Leurs résultats indiquent que les épisodes fréquents de ls comparent également les jeunes

adolescents harcelés et harcelés

relèvent ainsi que le premier groupe

physique, suggérant que les personnes plus à

automutilatrices sont celles qui cumulent les événements traumatiques à différents moments du cycle de vie. Dans ce sens, une seconde étude prospective indique

l uites automutilatrices, mais en

adoptant un point de vue différent que celui des

Wichstrom (2009) suit prospectivement une cohorte de 4399 participants âgés de 12 à 19 ans afi

automut

comme variable protectrice.

de nouvelles hypothèses et perspectives de recherche. Nous suggérons que le cumul de vécus particulièrement délétère pour le fonctionnement réflexif et ouvrir la voie à des conduites (Fonagy & Luyten, 2009), le vécu moins résilients au stress interpersonnel ultérieur (p. ex., épisode de victimisation à formes de mentalisation qui opèrent sur un mode automatique (où les intentions sont

Face à une marque de r

danger ou non, voire « désactiver » les processus de mentalisation et réguler son stress au moyen de solutions « non mentalisées » (p. ex., fuite, agression de la personne qui le rejet, ou comportement auto-agressif). Alors que ces formes de mentalisation rapides et peu du à composer avec un environnement maltraitant (p. ex., lui permettant de rapidement

s

(Fonagy & Luyten, 2014). En effet, la complexité des relations interpersonnelles caractéristiques de cet âge exige des processus réflexifs plus contrôlés et leur (Bleiberg et al., 2012). A la lumière de ces e groupe de participants présentant des conduites auto-agressives récentes et des capacités réflexives diminuées, identifiés dans notre deuxième et troisième études, rapporte également un taux de difficultés interpersonnelles précoces et actuelles plus élevé que le groupe de contrôle (sans automutilation).

Attachement.

ttachement et la régulation de soi (p. ex., Carlson, Yates, & Sroufe, 2009)

009) propose par exemple que la

en en effet plus susceptible

mérite négatif (p.

ex., en remplacement de la relation à autrui). Ainsi, les modèles internes opérants négatifs diminueraient la probabilité de mentaliser les événements intenses de la vie quotidienne.

Par exemple

ent pourrait avoir moins tendance à discuter avec ses amis pour faire face à des situations qui le touchent. Une alternative pour faire face à des expériences émotionnelles intenses et accéder à une régulation de soi satisfaisante se ilisation du corps (Crittenden, 1994[ Fonagy et al., 2002[ Yates, 2004, 2009). Considérant la prévalence des conduites automutilatrices (actuelles ou

passées) dans les échantillons de patients avec un diagnostic de TPL, le modèle de médiation observé dans notre quatrième étude parle

de et de la fonction réflexive16[ celle-ci demande à être investiguée plus en lien

. La littérature empirique existante et directement dévolue aux relations entre automutilation et attachement indique, comme attendu, des relations parentales (Farber, 2000[ Kimball & Diddams, 2007[ van der Kolk, Perry, & Herman, 1991[ Zlotnick, Mattia,

& Zimmerman, 1999) et amoureuses (Levesque, Lafontaine, Bureau, Cloutier, &

Dandurand, 2010)

Kimball et Diddams (2007) administrent des mesures auto-reportées de régulation émotionn

ocessus de régulation affective. Au niveau conjugal, une récente recherche (Levesque et al., 2010), menée auprès de 537 jeunes adultes, met en évidence des résultats différents selon les sexes. Chez les femmes, les auteurs montrent une influence

acte). Chez les hommes, des relations comparables sont retrouvées mais concernent également la mise en acte de ces pensées. Par contre, indépendamment du sexe, évitement de

Bien que les résultats

ci-désorganisati -ci augmenterait en effet de plus de trois

(Yates, 2005).

différents facteurs généraux, telles que la présence de traumas précoces et ultérieurs ainsi

16Pour rappel, un modèle interne opérant négatif de soi était associé à des capacités réflexives plus faibles

Toutefois, si ces variables représentent, en combinaison à des processus réflexifs

diminués, des facteurs de risque lation à

des mécanismes capables de spécifier la relation entre des difficultés réflexives et suggérée dans notre troisième étude, indiquant un lien certes significatif entre les

[ ceci peut dévoiler dan

que face à une émotion intense ou une situation pénible, chacun peut, parmi les stratégies i-même. Cependant, la mise en acte exécutifs adaptatifs. Ces derniers, dans une perspective évolutionniste (Lorenz, 1963), .

différencier des groupes de contrôle, au

auto-générées, privilégiant les stratégies conduisant à une forte récompense et dirigées vers des buts à court-terme (Oldershaw et al., 2009). Ainsi, la combinaison entre un bas de la stratégie « automutilation »), et des facteurs spécifiques (abaissant les mécanismes les comme forme

La littérature fait état notamment

compréhension des conduites automutilatrices. Le premier concerne des particularités au contextuels précités (traumas dans la petite enfance et ultérieurs)[ le second se rattache à des dysfonctions au niveau des pro

particulièrement lors de situations stressantes (facteur proximal)

2.2.3 Facteurs spécifiques

Opioïdes endogènes. Le système opioïde joue un rôle important dans le contrôle physiologique des circuits cérébraux liés à la récompense. Par ailleurs, la libération de ces molécules produit un effet analgésique actuellement bien documenté. Ce système a donc été impliqué de manière récurrente dans les modèles biologiques des conduites automutilatrices (Osuch & Payne, 2009[ Sher & Stanley, 2009).

Les é

des conduites automutilatrices rapportent une absence ou un faible niveau de douleur au moment de scarifications ou de brûlures

auto-(pour une revue, voir Nock, 2010)[ ces deux particularités pouvant être mis en lien avec des dysfonctionnements au sein du système opioïde. De plus, on retrouve dans ces échantillons un niveau « de base

endogènes en moyenne plus bas que chez les personnes sans conduites automutilatrices.

telles conduites pour stimuler la libération de ces molécules (Sher & Stanley, 2009). Ceci, ment ultérieur dans ce

ème opioïde pourraient ainsi -dessus (Osuch & Payne, 2009).

Image du corps.

pparence (Cash & Pruzinsky, 2002). Précisément, elle se réfère aux (a) cognitions (p.

ex., perceptions et estimations subjectives de l

pensées associées au corps, biais attentionnel vers certaines parties physiques), (b) exerce sur son physique) liées au corps.

autodestructrices de régulation de soi (p. ex., I. Orbach, 1996[ I. Orbach et al., 2006).

expériences corporelles vécues dans le contexte interpersonnel des premières années de

propre corps (p. ex., Anzieu, 1985). Ils favorisera

sentiment de soi « incarné » (où les aspects psychologiques et somatiques forment un tout cohérent[ I. Orbach et al., 2006[ S. Orbach, 2004)

physiqu

soi (Ainsworth, Blehar, Waters, & Wall, 1978[ Feldman, Greenbaum, & Yirmiya, 1999[

Feldman, Weller, Sirota, & Eidelman, 2002). Feldman et al. (2002) ont par exemple montré les effets bénéfiques de la proximité et du contact physique maternels (sourire, toucher, voix, chaleur corporelle) sur la capacité à tolérer les émotions négatives et à proximité maternelle » environnement lors des moments de jeu (reflet de capacité à désactiver le système termes, les interactions physiques semblent donc procurer une base fondamentale pour

adaptatives (Feldman et al., 2002[ Field, 1995).

De plus, les propriétés des échanges parent-enfant se passant au travers du corps et du mouvement (liés aux tempo, direction et flux de tension17 des interactions) seraient tout autant cruciaux pour le développement des capacités de mentalisat

que les processus se déroulant au niveau verbal et explicite (p. ex., où le parent répond Shai & Belsky, 2011). Ces auteurs introduisent l mentalisation parentale incarnée », définie comme la capacité du parent à implicitement concevoir, comprendre

(sensations de mouvement provenant du corps entier, et pas uniquement des expressions

17

-(Kestenberg-Amighi, Loman, Lewis, & Sossin, 1999)[ le flux de tension se réfère aux séquences contraction-relâchement des muscles. Un tonus musculaire bas peut par exemple refléter plaisir et détente

(Davis, 1978) (Tortora, 2006).

Enfin, le tempo se réfère au nombre de mouvements par unité de temps, un rythme accéléré pouvant (Tortora, 2006).

contracter, à détourner la tête, un parent avec de bonnes capacités de mentalisation incarnée détecte ces mouvements et les interprète implicitement comme signalant un

ici est intrinsèquement dyadiq

entre le parent e

psychologiques et somatiques soient intégrés en un sentiment de soi cohérent (Shai &

Belsky, 2011).

dans la partie introductive de ce travail), mais aussi modifier l

propre corps, entrainant des difficultés au niveau des attitudes, sentiments (p. ex., rejet du corps), et sensations (p. ex., anhédonie physique18) liés à ce dernier (I. Orbach et al., 2006[ S. Orbach, 2004). Combinées à la présence de mécanismes de contrôle défaillant -à-dire une attitude faciliteraient alors les comportements autodestructeurs, en particulier lorsque un individu est soumis à une situation stressante (I. Orbach et al., 2006).

dans des échantillons de participants avec des conduites suicidaires (p. ex., I. Orbach, 2003[ I. Orbach et al., 2006[ I. Orbach, Stein, Shan-Sela, & Har-Even, 2001). Au niveau développemental, I. Orbach et al. (2006) observent par exemple que les adolescents ayant fait une tentative de suicide dans le passé rapportent des scores de soins et de contacts physiques plus bas avec les parents que les groupes de contrôle (tout venant et clinique), mais présentent un taux supérieur de maltraitance (I. Orbach et al., 2006). De plus, au moins deux études montrent également que les adolescents ayant fait une tentative de suicide dans le passé ont des attitudes et des sentiments plus négatifs envers leur corps,

(I. Orbach, 2003[ I. Orbach et al., 2006).

corps dans les conduites automutilatrices (Brunner et al., 2007[ Claes et al., 2010[ Cross, 1993[ Darche, 1990[ Favaro, Ferrara, & Santonastaso, 2007[ Muehlenkamp, Claes, Smits, Peat, & Vandereycken, 2011[ Muehlenkamp, Gutierrez, Osman, & Barrios, 2005[ Ross, Heath, & Toste, 2009[ Walsh, 2006[ Walsh & Frost, 2005[ Wright, Briggs, & Behringer, 2005[ Yates, 2009). Ces travaux révèlent une évaluation physique moins positive chez les tout venant et cliniques (p. ex., adolescents ayant reçu un diagnostic de troubles du comportement alimentaire[ Claes, Vandereycken, & Vertommen, 2003[ Solano, Fernández Aranda, Aitken, López, & Vallejo, 2005). Ces données indiquent également allant au-delà de la « simple » insatisfaction corporelle. Par exemple, Muehlenkamp, Peat, Claes, et Smits (2012)

satisfaction corporels permettent sont plus faibles chez les étudiants qui rapportent une c un passé de difficultés alimentaires les échantillons de contrôle). De manière intéressante, deux études précisent également que les attitudes négatives liées au corps ne suffiraient à expliquer la présence es à des difficultés de régulation émotionnelle, elles (Duggan, Toste, & Heath, 2013[ Muehlenkamp & Brausch, 2012). En effet, Muehlenkamp et Brausch (2012) montrent a

bles liées au physique (degré

Ils dévoilent également que ces variables expliquent une part substantielle (22%) de la

statistiquement non significative. Ce

automutilatrices. Nous pouvons également poursuivre la réflexion entamée par ces

tilation, facilitées par des dysfonctions -terme de la pornographie conduites automutilatrices, la consommation de pornographie peut en effet représenter une forme de régulation de soi (tension interne), par soi, via son propre corps, où tion. De manière intéressante, Peter et Valkenburg (2009) montrent notamment que la consommation pornographique à lors des rapports ultérieurs avec un (ou une) partenaire « réel(le) ». Ce résultat nous amène à suggérer que l

normative

(Ricciardelli, 2012[ Wertheim & Paxton, 2011).

(Fredrickson & Roberts, 1997)

pour interpréter le recours à des conduites autodestructives directement dirigées contre le corps (tentatives de suicide et automutilation). Brièvement, ces auteurs proposent que les pratiques culturelles qui tendent à véhiculer une représentation du corps féminin sexuel) peuvent conduire les femmes à progressivement internaliser cette image comme -mêmes. En conséquence, celles-ci se considéreraient alors comme

-objectification). La manifestation comportem «

auto-objectivation » se révèlerait dans une vigilance corporelle accrue (la femme surveille son corps de près), pouvant mener à des expériences subjective négatives (honte et anxiété nce de ses états internes) qui, ultimement, augmenterait le risque pour la santé mentale (p. ex., dépression, dysfonction sexuelle[

Calogero, 2012[ Fredrickson & Roberts, 1997) rie

concerne actuellement essentiellement des échantillons adultes, mais celle-ci semble néanmoins pertinente pour la compréhension de certaines manifestations adolescentes.

e -objectification dans un échantillon de jeunes filles (12 ans). Cette dernière est un facteur

(Tiggemann & Slater, 2015).

En c Nelson et Muehlenkamp (2012) ont

restriction alimentaire da

(habillement), d

soutiennent également la présence de particularités lies à la conscience des sensations perturbation de la sensibi

fonctionnement du système opioïde) chez les adolescents rapportant des conduites

juger une stimulation comme douloureuse (seuil de douleur à la chaleur ou à la pression augmenté) et endurent ensuite la stimulation plus longtemps que les participant de contrôle (Franklin, Aaron, Arthur, Shorkey, & Prinstein, 2012[ Franklin, Hessel, &

Prinstein, 2011[ J. J. Glenn, Michel, Franklin, Hooley, & Nock, 2014[ McCloskey et al., 2009). Ensemble, ces travaux confirment ainsi que la considération de son propre corps comme un objet externe peut promouvoir un niveau de détachement, de mépris et de dissociation de soi, et laisser libre cours à une attaque de son intégrité physique (I.

Orbach, 1996).

En résumé, les travaux présentés dans cette section suggèrent que la considération du corps comme un objet séparé de soi pourrait diminuer la conscience des signaux internes de douleur, augmenter les représentations de soi négatives (honte liée à son corps) et, par là même, favoriser le recours à des attaques corporelles chez certains individus en situation de détresse émotionnelle. De manière générale, les études de

ces données permettent de mettre en évidence que les adolescents qui s

corporelle, manifeste aux niveaux affectif, cognitif et comportemental. Lorsque les trop intense, ces particularités faciliteraient le recours direct au corps comme outil de régulation de soi indirecte (p. ex., prise

Afin de compléter ce modèle de compréhension des liens entre image du corps et pourrait révéler une diminution plus générale de la conscience intéroceptive, ce qui pourrait constituer, à notre sens, un élément de compréhension important des conduites

corporelles (I. Orbach, 1996). La conscience intéroceptive se définit comme la corps, telles que les sensations cardiovasculaires, respiratoires ou liées à la faim, et qui peuvent affecter, consciemment ou inconsciemment, la cognition ou le comportement

(Cameron, 2002) travaux montrant, dans un

degré de conscience intéroceptive « de base/trait » moindre que ceux qui ne chez ces adolescents, le degré de conscience intéroceptive serait plus réactif (variable « état ») aux stimuli qui suscitent une activation émotionnelle (p. ex., situation de rejet). Ces derniers augmenteraient drastiquement et soudainement le ressenti de leurs sensations viscérales, normalement mises en veille, induisant un degré de conscience intéroce

degré de conscience intéroceptive « de base/trait » moindre que ceux qui ne chez ces adolescents, le degré de conscience intéroceptive serait plus réactif (variable « état ») aux stimuli qui suscitent une activation émotionnelle (p. ex., situation de rejet). Ces derniers augmenteraient drastiquement et soudainement le ressenti de leurs sensations viscérales, normalement mises en veille, induisant un degré de conscience intéroce