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III. DISCUSSION GENERALE

1. S YNTHÈSE DES RÉSULTATS

2.2 U N MODÈLE DE TRAVAIL DÉVELOPPEMENTAL DE L AUTOMUTILATION À

2.2.2 Facteurs généraux

Contexte relationnel précoce.

précoce invalidant et des dispositions individuelles (p. ex., une hypersensibilité trait[

Linehan, 1993). Celle-ci conduirait à une dysrégulation émotionnelle, et à un besoin de (Linehan, 1993).

(pour une revue, voir Maniglio, 2010).

Les données empiriques présentent généralement les expériences traumatiques (p. ex., Gratz, 2006), bien que des résultats contradictoires aient également été reportés (p. ex., Heath, Toste, Nedecheva, & Charlebois, 2008). Une récente méta-analyse (Maniglio, 2010), basée sur quatre revues de littérature, met en évidence une association statistiquement

échantillons et types de mesures différents. La force de la relation observée varie entre faible et moyenne. A ce titre, Maniglio (2010) identifie plusieurs variables susceptibles de contribuer à cette association, notamment celles inhérentes à des relations familiales dysfonctionnelles (relations parent-enfant non satisfaisantes, cohésion familiale faible, divorce, communication familiale pauvre) ou à des anomalies dans le système sérotoninergique.

n est également soutenue dans une étude prospective.

Yates, Carlson, et Egeland (2008)

maltraitance ance,

sur un échantillon de participants tout venant revus à 26 ans. Leurs résultats corroborent tilation (au moins trois épisodes par semaine), alors que les abus physiques sont associés à des résultats montrent que la présence, mais également le type de trauma(s) précoce(s)

capacités de mentalisation, ils pourraient, en tant que facteur étiologique commun, contribuer en partie au lien retrouvé dans nos deuxième et troisième études entre

mentalisation. Spécifiquement, les liens entre trauma et mentalisation ont été explicités en cont (C. Blair & Raver, 2012). Face à un parent qui le maltraite,

« -ce qui peut pousser maman à me frapper ?

intention malveillante à la personne prédisposée à prendre soin de lui

extrêmement douloureuse (C. Blair & Raver, 2012). De plus, comme cela a été révélé par le développement des dans la capacité à maintenir des processus de mentalisation contrôlée dans les situations . Enfin, les épisodes traumatiques ont été régulièrement associés à des styles relationnels qui laissent

le système d (styles « préoccupé » ou «

non-résolu »/ « désorganisé»[ Beebe et al., 2012) et qui fragilisent également le fonctionnement réflexif (Mikulincer & Shaver, 2007).

Par ailleurs, considérant que tous les adolescents avec des conduites de facto

nelles qui pourraient partiellement rendre compte de difficultés réflexives. Gratz, Conrad, et Roemer (2002) montrent que la présence de séparations précoces et de relations insécures avec les parents pourrait également constituer un terrain propice au développement de faibles capacités réflexives

Difficultés relationnelles ultérieures Les vécus

traumatiques qui élèvent le risque d

au-delà du cadre de la petite enfance. Plusieurs travaux rapportent en effet une association entre des épisodes de victimisation par les pairs (scolaire ou virtuelle) et (p. ex., Fisher et al., 2012[ Lereya et al., 2013).

seuls 8% des adolescents e de harcèlement

que la proportion atteignait 38% parmi ceux ayant subi un acharnement par les pairs à

(Lereya et al., 2013). De plus, Fisher et al. (2012) suivent prospectivement une cohorte de 2232 jumeaux (nés entre 1994 et 1995) afin risque de conduites autodestructrices à 12 ans, en se basant sur des mesures reportées par la mère et par le jeune. Leurs résultats indiquent que les épisodes fréquents de ls comparent également les jeunes

adolescents harcelés et harcelés

relèvent ainsi que le premier groupe

physique, suggérant que les personnes plus à

automutilatrices sont celles qui cumulent les événements traumatiques à différents moments du cycle de vie. Dans ce sens, une seconde étude prospective indique

l uites automutilatrices, mais en

adoptant un point de vue différent que celui des

Wichstrom (2009) suit prospectivement une cohorte de 4399 participants âgés de 12 à 19 ans afi

automut

comme variable protectrice.

de nouvelles hypothèses et perspectives de recherche. Nous suggérons que le cumul de vécus particulièrement délétère pour le fonctionnement réflexif et ouvrir la voie à des conduites (Fonagy & Luyten, 2009), le vécu moins résilients au stress interpersonnel ultérieur (p. ex., épisode de victimisation à formes de mentalisation qui opèrent sur un mode automatique (où les intentions sont

Face à une marque de r

danger ou non, voire « désactiver » les processus de mentalisation et réguler son stress au moyen de solutions « non mentalisées » (p. ex., fuite, agression de la personne qui le rejet, ou comportement auto-agressif). Alors que ces formes de mentalisation rapides et peu du à composer avec un environnement maltraitant (p. ex., lui permettant de rapidement

s

(Fonagy & Luyten, 2014). En effet, la complexité des relations interpersonnelles caractéristiques de cet âge exige des processus réflexifs plus contrôlés et leur (Bleiberg et al., 2012). A la lumière de ces e groupe de participants présentant des conduites auto-agressives récentes et des capacités réflexives diminuées, identifiés dans notre deuxième et troisième études, rapporte également un taux de difficultés interpersonnelles précoces et actuelles plus élevé que le groupe de contrôle (sans automutilation).

Attachement.

ttachement et la régulation de soi (p. ex., Carlson, Yates, & Sroufe, 2009)

009) propose par exemple que la

en en effet plus susceptible

mérite négatif (p.

ex., en remplacement de la relation à autrui). Ainsi, les modèles internes opérants négatifs diminueraient la probabilité de mentaliser les événements intenses de la vie quotidienne.

Par exemple

ent pourrait avoir moins tendance à discuter avec ses amis pour faire face à des situations qui le touchent. Une alternative pour faire face à des expériences émotionnelles intenses et accéder à une régulation de soi satisfaisante se ilisation du corps (Crittenden, 1994[ Fonagy et al., 2002[ Yates, 2004, 2009). Considérant la prévalence des conduites automutilatrices (actuelles ou

passées) dans les échantillons de patients avec un diagnostic de TPL, le modèle de médiation observé dans notre quatrième étude parle

de et de la fonction réflexive16[ celle-ci demande à être investiguée plus en lien

. La littérature empirique existante et directement dévolue aux relations entre automutilation et attachement indique, comme attendu, des relations parentales (Farber, 2000[ Kimball & Diddams, 2007[ van der Kolk, Perry, & Herman, 1991[ Zlotnick, Mattia,

& Zimmerman, 1999) et amoureuses (Levesque, Lafontaine, Bureau, Cloutier, &

Dandurand, 2010)

Kimball et Diddams (2007) administrent des mesures auto-reportées de régulation émotionn

ocessus de régulation affective. Au niveau conjugal, une récente recherche (Levesque et al., 2010), menée auprès de 537 jeunes adultes, met en évidence des résultats différents selon les sexes. Chez les femmes, les auteurs montrent une influence

acte). Chez les hommes, des relations comparables sont retrouvées mais concernent également la mise en acte de ces pensées. Par contre, indépendamment du sexe, évitement de

Bien que les résultats

ci-désorganisati -ci augmenterait en effet de plus de trois

(Yates, 2005).

différents facteurs généraux, telles que la présence de traumas précoces et ultérieurs ainsi

16Pour rappel, un modèle interne opérant négatif de soi était associé à des capacités réflexives plus faibles

Toutefois, si ces variables représentent, en combinaison à des processus réflexifs

diminués, des facteurs de risque lation à

des mécanismes capables de spécifier la relation entre des difficultés réflexives et suggérée dans notre troisième étude, indiquant un lien certes significatif entre les

[ ceci peut dévoiler dan

que face à une émotion intense ou une situation pénible, chacun peut, parmi les stratégies i-même. Cependant, la mise en acte exécutifs adaptatifs. Ces derniers, dans une perspective évolutionniste (Lorenz, 1963), .

différencier des groupes de contrôle, au

auto-générées, privilégiant les stratégies conduisant à une forte récompense et dirigées vers des buts à court-terme (Oldershaw et al., 2009). Ainsi, la combinaison entre un bas de la stratégie « automutilation »), et des facteurs spécifiques (abaissant les mécanismes les comme forme

La littérature fait état notamment

compréhension des conduites automutilatrices. Le premier concerne des particularités au contextuels précités (traumas dans la petite enfance et ultérieurs)[ le second se rattache à des dysfonctions au niveau des pro

particulièrement lors de situations stressantes (facteur proximal)