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S ÉQUENCE DÉVELOPPEMENTALE BASÉE SUR LA MENTALISATION DES DIMENSIONS

I. INTRODUCTION THEORIQUE

2.6 S ÉQUENCE DÉVELOPPEMENTALE BASÉE SUR LA MENTALISATION DES DIMENSIONS

sur la base -tendent (4) ses propres

développement et des interactions avec son environnement, progressivement intégrer ces

« optimale ». Celle-ci se caractérise par la possibilité de passer de manière flexible entre un mode de traitement des situations quotidiennes implicite, automatique et rapide (le plus fréquemment utilisé), et un mode de compréhension explicite, contrôlé et plus cités de régulation émotionnelle expérience affective (Jurist, 2005).

Cependant, plusieurs variables peuvent, au cours du développement, entraver iment de soi comme agent, ce qui apparait plus tard dans le cycle de vie, sous forme de dysfonctions dans certaines dimensions notamment celles de la psychopathologie de la PL (dysfonction sociales, dysrégulation émotionnelle et impulsivité). Tout déséquilibre sur un des axes est monde mental et à ses rapports avec la réalité extérieure. Pour la PL, le profil des capacités réflexives observées au niveau empirique dénote typiquement un manque contrôlée-cognitive-interne » et « explicite-affective-externe ». La composante « état » de la mentalisation se révèle dans les travaux suggérant que les patients avec des manifestations cliniques de PL présenteraient des difficultés (p.

ex., comprendre un énoncé ironique demande la considération de l'expression faciale, de l'intonation et du contenu de la phrase[ Sharp, 2014). Il ressort des résultats empiriques que les difficultés liées à la PL peuvent prendre la forme de compétences déficitaires et/ou excessives, rév -attribuer des états mentaux à autrui sans lien avec les connaissances disponibles (hypermentalisation[ Sharp, 2014).

En lien spécifiquement avec les données reliées aux premières années de vie des adultes avec un diagnostic de PL, le profil de fonctionnement des capacités de

entre des difficultés interpersonnelles précoces (p. ex., mentalisation parentale faible,

hement les plus fréquemment associés aux difficultés typiques de la PL mettent en effet en

fonctionnement réflexif, ce type de stratégies, en hyper-activant le système conséquence celles des fonctions acquises dans un même temps (régulation de soi, sentiment de soi cohérent et agentif). Face à une menace, ces individus risquent plus de

« perdre » rapidement leurs compétences réflexives explicite, cognitive, basées sur des indices internes, et de basculer vers des formes de mentalisation implicite, affective et basée sur des indices externes où la différenciation soi/autrui peut être mise en péril.

Si les étapes du développement précoce de la mentalisation ont significativement éclairé la compréhension des origines de la trajectoire développementale de la PL, une processus réflexifs soient supposés changer au-delà de la petite enfance, les études e. A demandent à être consolidées, pour les adolescents sans difficultés particulières et pour ceux qui présentent des manifestations psychopathologiques (Rutherford et al., 2012). Il semblerait en effet que si certaines spécificités du fonctionnement de la mentalisation sont attendues à cet âge, au regard des processus développementaux en cours, congruents avec ceux observés dans la psychopathologie de la PL (Bleiberg, Rossouw, &

Fonagy, 2012).

De ce fait, le prochain et dernier chapitre de notre introduction sera en premier lieu dédié à une présentation générale des processus développementaux typiques, en jeu [ nous détaillerons en particulier leur influence sur le fonctionnement réflexif. Nous nous pencherons ensuite sur les manifestations de PL à

e de notre cadre théorique basé sur la mentalisation.

Chapitre 3: Vers une modélisation basée sur la mentalisation de

L'adolescence est le seul temps où l'on ait appris quelque chose.!(Marcel Proust)!

vers des buts, tels que le choix de carri

(Erikson, 1968[ Havighurst, 1972[ Jeammet & Corcos, 2010)

à cet âge de comportements à risque (p. ex., rapports sexuels non protégés, accidents de

(Kessler et al., 2005) icative de

inexorablement tumultueuse (Hall, 1904)

présenteraient pas tous la même probabilité de développer des difficultés psychologiques.

La plupart des jeunes traverseront, (Lewin-Bizan, Bowers, & Lerner, 2010).

Nous commençons par présenter ci-dessous les changements qui décrivent le processus adolescent typique, observés à différents niveaux (p. ex., biologique, psychologique, relations interpersonnelles), en soulignant leur influence possible sur les processus de mentalisation.

3.1 e : un processus développemental bio-psycho-social Du latin adolescere

cognitif, motivationnel et social (p. ex., Lerner & Spanier, 1980). Si sa durée précise varie, biologique, la puberté (Arnett, 2007)

(Susman & Dorn, 2009).

comme les versions douces des hormones sexuelles et responsables des changements cutanés et de la pilosité. Les hormones surrénales commencent à augmenter entre 6 et 9 ans et atteignent leur maximum au début de la vingtaine. Peu après, la gonadarche jeurs de ce processus se manifestent dans le développement des caractères sexuels secondaires (p. ex., menstruations, augmentation de la masse musculaire) et des dimorphismes sexuels (p.

ex., différence de tailles entre filles et garçons). Celui-ci commence entre 8 et 14 ans chez les filles, un peu plus tard chez les garçons, soit entre 9 et 15 ans (Susman & Dorn, 2009).

ications pubertaires, dans le rapport à soi (p. ex., appropriation des changements physiques), et à conceptualisée en tant que processus discontinu et non linéaire (p. ex., Stortelder &

Ploegmakers-Burg, 2010). Le processus adolescent implique de plus un ensemble de tâches développementales (Havighurst, 1972) sur le plan individuel et interpersonnel (p. ex., Coté, 2009[ Erikson, 1968[ Jeammet & Corcos, 2010).

changements corporels, les intégrer en une représentation de soi continue et cohérente, former une identité incluant des normes et des valeurs personnelles, mais aussi développer sa capacité à contrôler son comportement et ses émotions (p. ex., Erikson, 1968[ Jeammet & Corcos, 2010[ Susman & Dorn, 2009). Cela se traduit dans les faits par une augmentation du degré de con -à-dire une augmentation de la réflexivité sur ses propres pensées, sentiments, motivations), et par deux changements majeurs dans le contenu des descriptions de soi qui deviennent non seulement plus abstraites et psychologiques (p. ex., liées aux valeurs et non aux caractéristiques physiques), mais également plus instables. Les descriptions de soi varient désormais selon (p. ex., avec ses parents, ses amis ou à .

au profit du groupe de

sexuelles, appropriées à son âge (p. ex., Jeammet & Corcos, 2010). Ces exigences uence des conflits avec les parents, une propension aux mensonges et à la désobéissance et une passé avec les amis (Brown, 2004).

Par ailleurs, le succès des tâches individuelles et interpersonnelles présentées ci-pensée. Ceux-ci se déroulent au niveau des capacités cognitives de base (p. ex., mémoire de travail, inhibition) et dans les fonctions exécutives (pour des revues, voir Kuhn, 2009[

Luna, Garver, Urban, Lazar, & Sweeney, 2004). La trajectoire des capacités exécutives adulte est souvent décrite par une chute des résultats observée du jeune adulte (p. ex., Crone et al., 2009[ Dumontheil, Houlton, Christoff, & Blakemore, 2010[ Taylor, Barker, Heavey, & McHale, 2013) bien que des résultats contradictoires soient également rapportés (p. ex., Huizinga, Dolan, & van der Molen, 2006).

Cependant, la spécificité adolescente se manifeste peut-être moins dans le développement encore en cours des compétences cognitives que dans leur susceptibilité ex., les pair

réactivité émotionnelle propre aux adolescents (p. ex., Hare et al., 2008[ Pfeifer et al., 2011), en particulier en réponse aux stimuli sociaux, spécialement difficiles à réguler (Silvers et al., 2012)

social (p.

ex., Masten, Eisenberger, Pfeifer, Colich, & Dapretto, 2013[ Silvers et al., 2012), mais aussi dans la modulation de leur fonctionnement en présence de pairs (Chein, Albert, O'Brien, Uckert, & Steinberg, 2011[ Gardner & Steinberg, 2005). Par exemple, Gardner risquées et dans la modulation de celles- escents. 306

s sont comparées : dans la première le participant est seul, dans la seconde un pair est présent. Les résultats

scents que chez les adultes (Gardner

& Steinberg, 2005)

(Chein et al., 2011). Ainsi, si adolescents et adultes peuvent présenter des capacités exécutives comparables en situation neutre, la présence de stimuli sociaux peut susciter des émotions intenses chez les plus jeunes, et par voie de conséquence fortement entraver leurs compétences (Crone, 2009).

niveaux bio-psycho-sociaux. Ceux-ci pourraient induire un coût considérable pour le les changements corporels et le début de la sexualité pèsent sur les capacités réflexives en suscitant des ressentis expressions émotionnelles infantiles non reflétées, même par le parent le plus sensible (Fonagy, 2008). En conséquence, comme cela a été souligné dans le premier chapitre, inue le degré de conscience des états mentaux[ les ressentis internes restent associés à des expériences psychophysiques non représentés et sont ainsi susceptibles de fragiliser les

(Carlson, Egeland, et al., 2009)

ion des pairs et à éviter les mises en échec[ cela provoque les capacités de mentalisation explicite (Bleiberg, Rossouw, & Fonagy, 2012).

Ainsi, il en découle, que de

sont attendues et à faire face aux multiples changements propres à cette période de transition. En soutien à cette hypothèse, Hauser, Allen, et Golden (2006) se sont intéressés au devenir de jeunes sur 10 ans, dont la moitié fut hospitalisée en début résilient », situé au sommet des échelles de fonctionnement émotionnel, social, interpersonnel et clinique, formé à la fois trois facteurs déterminants, identifiés comme protecteurs : la réflexion (capacité à reconnaitre, expérimenter et réfléchir sur ses propres pensées, sentiments et

révélées suggèrent indirectement leur influence sur la capacité d (Bleiberg et al., 2012).

Av

-contribuent à notre compréhension du développement typique et atypique de nous présentons brièvement trois des révolutions majeures du cerveau adolescent, sur le plan du ratio de matières grise/blanche, de la connectivité entre le cortex préfrontal et les (Steinberg, 2010), et évoquons leurs implications pour le développement cognitif et sociocognitif.

3.2 Réorganisation adolescente de la structure cérébrale : des réseaux exécutifs aux réseaux sociocognitifs

manière générale, des changements quadratiques (en

U-(pour une revue, voir Gogtay & Thompson, 2010)

(synaptogénèse) avant de subir une diminution plus ou moins abrupte dans la transition (Giedd et al., 1999[ Gogtay & Thompson, 2010)[ un processus similaire touche les structures sous-corticales (Raznahan et al., 2014).

Le suivi

(Giedd et al., 1999[ Sowell et al., 2003) et le genre (Giedd et al., 1999[ Mutlu et al., 2013). En effet, à la tal, dont amincissement graduel. Des travaux plus récents indiquent que les régions antérieures

des lobes frontaux (cortex préfrontal dorso-latéral) et temporaux sont les dernières à parvenir à maturité6 (Gogtay et al., 2004).

de structures hétérogènes qui distinguent respectivement les parties dorso-latérale et ventro-médiane (Bechara, Damasio, & Damasio, 2000). La vision unitaire du cortex préfrontal en tant que grand administrateur des capacités exécutives complexes a donc cédé sa place à une distinction de réseaux impliqués de manière différentielle dans la régulation cognitive (dorso-latérale) ou affective (ventro-médiane) du comportement (Bechara et al., 2000). La trajectoire développementale distincte de ces réseaux pourrait être mise en rapport avec les observations comportementales évoquées un peu plus haut pour illustrer la mise en échec des capacités cogni

(groupe de pairs[ Chein et al., 2011).

(p. ex., Giedd et al., 1999) et la densité (p. ex., Paus et al., 1999)

(Paus, 2010[ Schmithorst & Yuan, 2010), sans consensus sur de potentiels dimorphismes sexuels (Schmithorst & Yuan, 2010)7

cérébrale, destinées à étudier les patterns de diffusion dans la matière blanche, ont connectivité entre les régions corticales et les structures sous-corticales[ les fibres qui relient le lobe frontal avec les régions postérieures et sous-corticales figurent en outre cet âge (évoquées auparavant en termes, par exemple, de prise de risque accrue).

Le cerveau adolescent connait enfin des modifications au niveau de ses systèmes neurochimiques, largement attestées en lien avec la dopamine, dont le pic de récompense

limbique[ Depue & Collins, 1999). Par son action sur ces structures, la dopamine -à-dire la stimulation des

6 Plusieurs explications coexistent pour rendre compte des changements de matière grise, la plus plausible efficaces de communication neuronale. Ainsi, le cerveau répondra plus finement à la tâche en cours, au

(Gogtay & Thompson, 2010[ Paus, 2010).

7 Plusieurs hypothèses concourent également pour expliquer les modifications dans la matière blanche,

2012).

modes de décharge des cellules, dénommés tonique et phasique[ nous pourrions les rapporter aux niveaux « trait » (ligne de base du système) et « état » (fluctuation du niveau de base en réponse aux événements de la vie quotidienne) du système dopaminergique (Luciana & Collins, 2012). Le mode tonique (trait) révèle le niveau de motivation incitative de base, largement indépendant des déclencheurs environnementaux et donc

Inversement de des signaux

phasiques (état) permettent de détecter les événements environnementaux pertinents, particulièrement les nouveaux stimuli impliquant un apprentissage lié à la récompense.

arge phasique (Luciana & Collins, 2012[ Willuhn, Wanat, Clark, & Phillips, 2010).

Une analyse différentielle des amplitudes phasiques-toniques permet à -à-dire que le signal phasique doit être de dopamine tonique (de base/trait) est déjà particulièrement élevé, seuls les stimuli hautement pertinents (liés à une forte récompense) provoqueront une élévation du niveau phasique (état) suffisante pour être détectée par le système et promouvoir les apprentissages (Luciana & Collins, 2012). La valeur évolutionnaire de cette augmentation du niveau de dopamine de base est indéniable[ celle-ci représente en effet un des points de départ qui dirige le comportement vers de nouveaux contextes et de nouvelles amplification sur le comportement sont rendus possibles par des capacités exécutives de plus en plus efficaces (rendant possible une meilleure régulation de soi), médiatisées par le développement continu de la connectivité entre le cortex frontale et les régions sous-corticales, présentée ci-dessus (Luciana & Collins, 2012).

La combinaison des changements développementaux observés au niveau cérébral participe à notre compr ordinaire », ouvert aux nouvelles expériences, en recherche de sensations fortes, et dont les comportements sont conséquences de ses actes (Steinberg, 2004). Ces données permettent également

ultés observées dans la régulation de soi (p. ex., conduites agressives, prise de substance) refléteraient une maturité insuffisante des capacités exécutives imputable au développement préfrontal encore en cours (Steinberg, 2010)

comble vers des buts spatialement ou temporellement éloignés du contexte immédiat (Ernst, Pine, & Hardin, 2006). Une interprétation différente a été récemment développée autour des changements dans la motivation incitative qui pèsent sur les capacités exécutives. Selon Luciana (2013), les difficultés adolescentes ne sont en effet pas imputables au niveau exécutif en soi mais plutôt à une augmentation de la motivation trait » semblable, même les adultes (au Selon ces auteurs, la régulation de soi est optimale lorsque le niveau des capacités exécutives (qui suit une courbe linéaire) dépasse celui de la motivation incitative (qui suit une fonction quadratique). Cela permet de rendre compte du fait que les capacités de régulation de soi échouent spécifiquement dans certains contextes, lorsque les exigences outrepassent les ressources exécutives.

En résumé, le cerveau adolescent connait une réorganisation structurelle et neurochimique importante. La quantité de matière grise diminue, celle de matière blanche augmente et crée en outre de nouvelles connexions cortico-sous-corticales. Ces ocessus développemental global, initié avant

Parallèlement, le système dopaminergique subit également plusieurs modifications, nécessaire à la découverte de nouveaux contextes, et créent la possibilité de tolérer

comportemental donné.

de la cognition a permis de montrer que les changements cérébraux spécifiques à exécutives mais également, dans un même temps, celui des compétences sociocognitives[

en effet, les réseaux qui soutiennent les fonctions exécutives et ceux impliqués dans les processus de cognition sociale se recoupent largement (pour des revues, voir Blakemore,

sociales) pèsent sur les capacités de mental

fonctionnement en faveur des dimensions affectives et implicites. De plus, les processus

« explicite-cognitive » de la mentalisation et entravent la modulation des affects et le automatiques-affectives » de mentalisation) génère une recherche de nouveauté et de stimulation. Ainsi, les modifications cérébrales perturbent dans un même temps les capacités de

et émotionnelle (Bleiberg et al., 2012).

Les remaniements structurels intervenant dans les régions du cerveau social bien

au-neuro-imagerie fonctionnelle des processus sociocognitifs dans des échantillons

3.3 : éclairages des données

neuroscientifiques et comportementale

u fonctionnement des réseaux cérébraux impliqués dans la mentalisation et au développement observé sur le plan comportemental selon les axes suivants :

1) « externe

principalement liés au traitement des visages), 2) « explicite-cognitif /affectif » soi/autre » (capacités introspective). Pour chacun de ces trois points, nous présentons ci-dessous une synthèse des donné

ensuite des recherches portant sur les changements comportementaux au sein de ces axes.

3.3.1 Dimension externe : modifications dans la nature et la précision du traitement des caractéristiques de base et émotionnelles des visages

Les processus de traitement des informations faciales jouent un rôle important dans le déroulement des interactions sociales, le visage représentant un indice important (p. ex., Cohen Kadosh, Johnson, Henson, Dick, & Blakemore, 2013)

des caractéristiques de base (p. ex., taille, forme, couleur des yeux[ Cohen Kadosh, 2012[

Cohen Kadosh, Henson, Cohen Kadosh, Johnson, & Dick, 2010[ Cohen Kadosh et al., 2013[ Golarai et al., 2007[ Scherf, Behrmann, Humphreys, & Luna, 2007), Cohen Kadosh et collaborateurs (2010) analysent par exemple les patterns de connectivité fonctionnelle chez 16 enfants (7-8 ans), 8 pré-adolescents (10-11 ans) et 13 adultes (19-37 ans) lors de la réalisation

différents ou la direction du regard). Globalement, le même tous les âges mais des régions additionnelles sont rel

traitement plus spécialisé au cours du te

En ce qui concerne le traitement des nelles provoque une activité plus importante dans (Guyer et al., 2008[ Monk et al., 2003[ Perlman, Hein, Stepp, & Consortium, 2014).

Le

moment (Blakemore, 2008[ Horning, Cornwell, & Davis, 2012[ Kessels, Montagne, Hendriks, Perrett, & de Haan, 2014[ Mathersul et al., 2009[ McGivern, Andersen, Byrd, Mutter, & Reilly, 2002[ Monk et al., 2003[ Pfeifer et al., 2011[ Thomas, de Bellis, Graham, & LaBar, 2007[ Vetter, Leipold, Kliegel, Phillips, & Altgassen, 2013).

Concernant le traitement des indices émotionnels (observés dans un paradigme qui demande de faire correspondre une expression affective avec le mot la décrivant), une première étude, conduite sur un échantillon de participantes âgées entre 10 et 17 ans, montre une chute des performances autour de la puberté (McGivern et al., 2002). Plus

mances semble néanmoins suivre une trajectoire linéaire, sans

précisent cette tendance

sensibles à des changements émotionnels légers mais la trajectoire développementale diffère notamment ent

une trajectoire quadratique due à une élévation prononcée des performances entre les échantillons adolescents et adultes (et non entre ceux des enfants et des adolescents[

Thomas et al., 2007). Cela est congruent avec les données fonctionnelles adultes qui montrent des composants neuraux distincts relatifs aux traitements des expressions faciales de peur et colère (Fusar-Poli et al., 2009).

un visage.

3.3.2 Dimension explicite : différences fonctionnelles au sein du réseau de mentalisation et amélioration comportementale

Mentalisation « explicite-cognitive ». Les données de neuroimagerie fonctionnelle ne trajectoire quadratique entre explicite-cognitive, telles que la (Wang, Lee, Sigman, & Dapretto, 2006) ou lors de la prise de perspective visuo-spatiale de son interlocuteur (Dumontheil, Hillebrandt, Apperly, & Blakemore, 2012). Par contre, des changements linéaires sont observés au niveau des régions postérieures du cerveau (p. ex., sulcus temporal supérieur[ pour une revue, voir Blakemore, 2012[ Blakemore & Mills, 2014).

Wang et collaborateurs (2006) comparent par exemple les activations cérébrales

sous- es sociaux dans de courtes bandes dessinées

chez des enfants et adolescents âgés de 9 à 14 ans et des adultes âgés de 23 à 33 ans. Les participants doivent spécifiquement décider de la nature sincère ou ironique de pliquant un niveau de mentalisation supérieur, nécessaire à découpler le premier et le second degré de la phrase. Les auteurs observent

mentalisation (notamment, cortex préfontal médial, du gyrus inférieur gauche et du sillon temporal supérieur postérieur). Un en

différences développementales dans les activations du cortex préfrontal associées à la sociale (Dumontheil et al., 2012[ Hillebrandt, Dumontheil, Blakemore, & Roiser, 2013).

réciprocité, basé

sur des p (comparables à ceux présentés dans le

chapitre précédent8

-pariétal, cortex préfrontal dorso-latéral, et/ou du cortex préfrontal médian). Ces travaux révèlent une augmentation, avec

moduler ses prises de décision. Ils suggèrent également que ces formes avancées de prise de perspective sociale pourraient soutenir les changements observés, au cours de vers soi (Güro lu, van den Bos, & Crone, 2009[ Güro lu, van den Bos, Rombouts, &

Crone, 2010[ Güro lu, van den Bos, van Dijk, Rombouts, & Crone, 2011[ van den Bos, van Dijk, Westenberg, Rombouts, & Crone, 2009[ van den Bos, van Dijk, Westenberg, Rombouts, & Crone, 2011).

Au niveau comportemental, Keysar et collaborateurs (2000, 2003) figurent parmi les premiers auteurs à développer des paradigmes destinés à des populations plus âgées (limitées jusque-là à des tâches de fausse croyance, développée pour des échantillons

: le participant se trouve devant une étagère, un directeur situé

côté lui demande de déplacer certains objets. La tâche du participant consiste à choisir, correspond aux instructions données par le directeur. Alors que le participant voit ecteur. Ainsi, la

8Pour rappel, le participant reçoit une som

tenaire en ligne).

al., 2000). Bien que les participants soient clairement capables de reconnaitre ce que le de son propre comportement continue à se développer

au-reurs « égocentriques » (Epley, Morewedge, & Keysar, 2004[ Keysar et al., 2000[ Keysar et al., 2003). Récemment, -Jane Blakemore a développé une version informatisée du paradigme de Keysar et y ajoute une condition de contrôle qui exige du participant non plus la prise en es aspects exécutifs engagés dans la tâche (p. ex., inhibition[ Dumontheil, Apperly, et al., 2010)

(entre 7 et 28 ans), les auteurs relèvent une augmentation du taux de réponses correctes

observée pour la condition de contrôle. Leurs résultats indiquent une amélioration spécifique des composantes sociocognitives de la tâche,

propre perspective[ Dumontheil, Apperly, et al., 2010). De manière similaire, Sutter et trui est déjà présente

éaire jusque chez le jeune adulte, des capacités à considérer explicitement, avec précision (Vetter, Leipold, et al., 2013), et rapidité (Keulers, Evers, Stiers, & Jolles, 2010) les états-mentaux cognitifs

es de mentalisation

« explicite-cognitive »

collaborateurs (2012) relèvent des performances similaires chez des adolescents et des

collaborateurs (2012) relèvent des performances similaires chez des adolescents et des