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Les organismes d'enseignement hors de France susceptibles d'accueillir des enseignants français peuvent être d'abord différenciés entre les établissements d'enseignement scolaire et universitaire et les centres d'apprentissage des langues vivantes. La majorité des personnes rencontrées exercent dans les établissements de la première catégorie, mais la seconde est également significative de l'enseignement français à l'étranger.

2.1.1) L'Agence pour l’Enseignement Français à l'Étranger (AEFE)

Les établissements scolaires peuvent être hiérarchisés selon leur proximité avec la mission diplomatique. Les établissements de l'AEFE22 sont en lien direct avec les ambassades de France et les ministères français concernant l'enseignement en maternelle, primaire et secondaire. Différents statuts leur confèrent plus ou moins d'autonomie financière et de gestion. À l'opposé, les établissements de droit local, public ou privé, peuvent accueillir des enseignants français. Les établissements d'enseignement supérieur et les universités y sont mentionnés à titre indicatif. De même, les organismes de soutien scolaire et le Centre National d'Enseignement à Distance (CNED) occupent une position particulière mais non négligeable, surtout à Londres.

Créée en 1990, l’AEFE est l’opérateur de l’État pour l’enseignement français à l’étranger. Placée sous la tutelle du Ministère des Affaires Étrangères23 (MAE), l’AEFE assure le suivi et l’animation du réseau des établissements d’enseignement français à l’étranger qui ont reçu une homologation de la part du ministère de l’Éducation nationale (MEN), quel que soit le statut des établissements (établissements gérés directement par l’AEFE, établissements conventionnés, établissements partenaires). Sa création tend à mettre en réseau des établissements dispersés et de renforcer les liens avec la métropole. Par exemple, le conseiller culturel de l'ambassade de France à Rabat est chargé de la politique de rayonnement culturel de la France au Maroc. Sa mission est d'appliquer les règles administratives du Ministère de l'Éducation Nationale à l'étranger (échelons, notations, etc.), d'où le détachement d'un inspecteur d'académie auprès du Ministère des Affaires Étrangères pour l'articulation entre les deux ministères. Pour ses établissements, l'AEFE joue un rôle équivalent à un rectorat d'académie en France. Il y a vingt-trois inspecteurs de l'Éducation nationale répartis dans le monde pour gérer un secteur. Ce sont également des zones d'examens à l'intérieur desquelles les enseignants sont amenés à se déplacer pour les évaluations du baccalauréat. Le découpage administratif est effectué en fonction du nombre d'élèves. Par exemple, le Maroc représente un secteur à lui seul, tandis que la zone Moyen-Orient/Péninsule indienne s'étend de la péninsule arabique jusqu'à Pondichéry, en Inde.

L'agence a notamment pour objet, en tenant compte des capacités d'accueil des établissements :

- d'assurer, en faveur des enfants français établis hors de France, les missions de service public relatives à l'éducation ;

- de contribuer au renforcement des relations de coopération entre les systèmes éducatifs français et étrangers au bénéfice des élèves français et étrangers ;

22 Les sigles et termes spécifiques ne seront pas systématiquement redéfinis. En cas de doute, se reporter au glossaire (Annexe 2).

- de contribuer, notamment par l'accueil d'élèves étrangers, au rayonnement de la langue et de la culture françaises ;

- d'accorder des bourses aux enfants de nationalité française scolarisés dans les écoles et les établissements d'enseignement français à l'étranger.

Le financement de l’AEFE est assuré par le budget de l’État. Elle gère l’ensemble des ressources humaines et financières apportées par l’État au fonctionnement des établissements d'enseignement français à l’étranger. Elle met en place une politique de bourses scolaires pour les familles françaises afin de les aider à financer la scolarité dans les établissements français à l’étranger et elle alloue des bourses aux élèves étrangers les plus brillants de son réseau qui viennent étudier en France (Cordery, Lepage, 2014).

Dans les établissements qu’elle gère directement et dans les établissements conventionnés, elle recrute, rémunère et inspecte les personnels titulaires de l’Éducation nationale. L’AEFE accorde des subventions aux établissements scolaires et met en œuvre des plans de formation continue à destination de l’ensemble des personnels du réseau. Sa gouvernance est assurée par un conseil d’administration. Les subventions allouées à l’Agence en 2014 sur les programmes de l’action extérieure de l’État s'élèvent à 535,3 millions d’euros, ce qui représente environ la moitié des frais de fonctionnement, le reste étant financé par les frais de scolarité versés par les parents d'élèves.

L’enseignement français à l’étranger est le premier réseau d'enseignement dans le monde par son ampleur. Depuis la rentrée de septembre 2014, le réseau scolarise environ 330 000 élèves, dont 206 000 étrangers et 124 000 Français. A titre de comparaison en 2013, les réseaux allemand, espagnol et italien ont scolarisé respectivement 79 500, 40 100 et 30 000 élèves. Le réseau de l’enseignement français à l’étranger est présent dans 135 pays et compte 494 établissements scolaires homologués, c'est-à-dire faisant l’objet d’un arrêté interministériel qui atteste de la conformité aux programmes, aux objectifs pédagogiques et aux règles d'organisation applicables en France aux établissements de l'enseignement public. Parmi ces établissements, certains sont en gestion direct (EGD), tandis que la plupart sont conventionnés ou partenaires. En 2012/2013, Casablanca recensait sept établissements EGD, dont cinq écoles primaires et deux établissements secondaires soit 7000 élèves, dont 4200 français et binationaux ; neuf établissements partenaires, soit 7700 élèves, dont 209 Français et binationaux, parmi lesquels quatre sites de l'OSUI-MLF : trois écoles primaires et un collège-lycée, soit 2900 élèves dont 61 français et binationaux. Au total, ce sont 14 700 élèves, dont 4400 Français et binationaux. A Londres, le réseau des établissements AEFE compte environ 5600 élèves, dont plus de 4000 au lycée Charles de Gaulle, qui accueille des élèves de la maternelle à la Terminale, dont 88 % de Français ou

Franco-Britannique, 6% de Britanniques et 6% d'internationaux. Il n'y a pas d'établissement partenaire, mais les établissements conventionnés se multiplient devant l'accroissement des demandes.

Les Établissements en Gestion Directe (EGD)

Administrés et gérés directement par l’AEFE, les Établissements en Gestion Directe sont constitués et organisés en services déconcentrés de l’Agence. Le lycée Lyautey à Casablanca et le lycée Charles de Gaulle à Londres font partie des 74 Établissements en Gestion Directe dans le monde. Le lycée Lyautey compte environ 3 500 élèves, dont environ 35% de Français/binationaux ; 60% de Marocains ; 4% d'élèves internationaux. C'est l'un des lycées français les plus importants en nombre d'élèves dans le monde, avec le lycée de Londres et celui de Madrid. Au Liban, le réseau accueille un nombre élèves plus important que celui du Maroc, mais ce sont essentiellement des établissements homologués, donc les relations diplomatiques sont moins fortes qu'avec le Maroc. Ils regroupent un collège et un lycée sur le même site, ainsi qu'une école maternelle et primaire à Londres. A Casablanca, cinq écoles primaires et maternelles sont en gestion direct, tandis que Londres en compte trois. Les deux collèges forment les élèves au Diplôme National du Brevet (DNB). Les deux lycées préparent les filières du baccalauréat général (Scientifique - S, Littéraire - L, Sciences Économiques et Sociales - SES). A Casablanca, s'ajoutent une filière technologique (Sciences et Technologies de Gestion – STG) et deux filières professionnelles (Baccalauréat Professionnel Métiers du Secrétariat et Métiers de la Comptabilité). Les deux établissements proposent des filières avec option Internationale : le Diplôme National du Brevet avec option Internationale (DNB – I) et le Baccalauréat Option International (OIB). Le lycée de Londres contient également une section Européenne avec renforcement d'un cours de langue et civilisation à partir de la Quatrième (espagnol, allemand, italien ou russe) et une section Britannique (210 élèves à partir de la Troisième) qui prépare aux examens du GCSE et A-Level, diplômes britanniques pour lequel le lycée français est agrémenté par l'Ofsted, le service d'accréditation britannique pour les établissements éducatifs.

Une des spécificités des établissements français hors de France repose sur l'enseignement des langues et sur les sections internationales. Dans les établissements français du Maroc, l'enseignement de la langue et de la culture arabe, l'histoire, la géographie et les institutions du Maroc sont obligatoires de la classe de Grande Section de Maternelle à la Terminale pour les élèves Marocains et double nationaux ayant la nationalité marocaine, à raison de 3 à 5 ou 8 heures par semaine, selon le niveau et l'option choisie. Pour les élèves français ou ayant une autre nationalité, l'apprentissage de la langue et la culture arabe est obligatoire de la maternelle à la

souhaitent, par l’option internationale du brevet et du baccalauréat. Les sections internationales des lycées de l'AEFE s’inscrivent dans le cadre officiel des instructions et programmes de l’enseignement public français. Les élèves reçoivent les mêmes enseignements que leurs camarades et passent les mêmes épreuves, affectées des mêmes coefficients, aussi bien au baccalauréat qu’au brevet. En revanche, les enseignements de première langue vivante et d’histoire-géographie portent sur un programme approfondi et les connaissances acquises sont évaluées, au cours du brevet et du baccalauréat, par des épreuves ayant des coefficients spécifiques24. A Casablanca comme à Londres,

l’Option Internationale du Baccalauréat permet la poursuite des études dans l’enseignement supérieur français avec une éducation réellement bilingue. Cette option apparaît comme étant réservée à une minorité d'élèves ayant les dispositions et la motivation pour s'inscrire dans une véritable double culture25.

Les établissements partenaires

Les 264 établissements homologués par l’Éducation nationale, dits « partenaires » du réseau de l’AEFE, sont, soit signataires d’un accord de partenariat spécifique avec l’AEFE, soit inclus dans un accord de partenariat collectif. C'est le cas notamment des établissements de l'Office Scolaire et Universitaire Internationale (OSUI), composante de la Mission Laïque Française au Maroc. Gérés par des associations ou des fondations, ils disposent de la pleine autonomie de gestion et recrutent directement leurs personnels d’encadrement et d’enseignement. Ils peuvent disposer de personnels titulaires du ministère de l’Éducation nationale, si ces personnels obtiennent un statut de détachement administratif. À Casablanca, tous les établissements homologués qui ne sont pas en gestion directe, sont des établissements partenaires.

L’Alliance Israélite Universelle, créée en 1860, est une structure confessionnelle, qui intervient dans le domaine de l’enseignement et de la promotion de la culture juive. Son objectif demeure la diffusion d’un judaïsme tolérant et ouvert sur le monde moderne. L’Alliance concourt également à promouvoir la langue et la culture françaises à l’étranger. Son action s’appuie sur son réseau d’écoles en France et à l’étranger. L’AIU est implantée principalement en Israël, au Canada, au Maroc, en Suisse, en Espagne et en Belgique. Elle recense 19 300 élèves dans 54 établissements, dont quatre sont homologués par l’Éducation nationale au Maroc et sont ainsi des établissements partenaires de l’AEFE. En 2012, le collège-lycée Maïmonide à Casablanca a scolarisé environ 243 élèves dont treize Français.

24 Site du lycée : http://lyceelyautey.org/spip.php?article245

La Mission Laïque Française (MLF)

La MLF est implantée dans 47 pays. Elle scolarise 40 000 élèves dans 107 établissements, de la maternelle à la Terminale, dont environ 80% d’élèves étrangers, soit une proportion plus forte que le réseau AEFE. Elle est particulièrement implantée au Maghreb, en Égypte et au Liban. Au Maroc, les écoles du réseau sont gérées par l'Office Scolaire et Universitaire International (OSUI), association créée par la MLF. La Mission laïque française (MLF) a joué un rôle historique majeur dans le développement de l'enseignement français hors de France. Fondée en 1902 sur l'initiative de Pierre Deschamps, alors chef du service de l'enseignement à Madagascar, elle se donne pour mission la diffusion de la langue et de la culture françaises dans les colonies et à l'étranger, en particulier par l'enseignement laïque. Dès sa création, elle a affiché des ambitions commerciales en préparant à l'accès aux universités françaises et aux administrations financières ou commerciales par l'organisation d'écoles commerciales. A l'heure actuelle, la MLF gère la plupart des écoles d'entreprises, créées à l’initiative des groupes français implantés à l’étranger. Elle a également assuré la formation des instituteurs coloniaux et participé à la substitution progressive des établissements laïques aux congrégations religieuses. Il s'agit d'un « enseignement sans visées

autoritaires, respectueux de leurs traditions profondes, adapté aux conditions mêmes de la vie de ces peuples et de leur mentalité, et les amener progressivement à un degré de civilisation plus élevé, à un état social plus digne et plus doux. Elle ne songeait pas à substituer au « missionnaire religieux », plus avide de conversions que de civilisation vraie, un « missionnaire laïque » aussi fanatique que peu clairvoyant, champion intransigeant de l'idée pure, ignorant des conditions économiques et sociales, s'imaginant qu'il suffit d'ouvrir des écoles pour que soit réalisé en quelques années cet état social de paix et de douceur que l'Europe elle-même ne connaît pas encore » (Buisson, 1911). Aujourd'hui, la MLF insiste sur le développement du principe de « deux

cultures, trois langues », c'est-à-dire l’apprentissage de la langue et de la culture locales, la transmission de la langue et de la culture françaises, et l’apprentissage précoce de l’anglais. Le modèle économique de la MLF est celui de l’autofinancement. Elle bénéficie toutefois de l’aide du ministère des Affaires étrangères qui prend en charge les salaires de 10% de son personnel enseignant.

Les établissements conventionnés

Souvent créés à l’initiative de parents ou de groupes de parents, et gérés par des fondations ou des associations de droit local ou de droit français ayant signé une convention avec l’AEFE, les établissements conventionnés (156 dans le monde) demeurent des entités juridiquement distinctes de l’Agence avec lesquelles celle-ci entretient des liens contractuels, portant notamment

sur les conditions d’affectation et de rémunération des personnels titulaires. Les établissements conventionnés sont gérés de manière autonome par un organisme gestionnaire ou un comité de gestion. Ils sont dirigés par une équipe de direction affectée et rémunérée par l’AEFE qui met à leur disposition des personnels enseignants et administratifs détachés la plupart du temps du ministère de l'Éducation nationale, ayant un statut de personnel expatrié ou résident, rémunérés par l’AEFE avec une participation financière de l’établissement.

Par exemple, à Londres, le Collège Français Bilingue de Londres (CFBL) est un établissement conventionné par l'AEFE. Il est en partie subventionné par l'AEFE, en partie par des fonds privés. Ce sont des mécénats d'entreprises partenaires, c'est pourquoi les employés ont la priorité pour scolariser leurs enfants. Le fonctionnement est sous la tutelle d'un conseil de gestion local. Le directeur est recruté par l'AEFE dans le cadre d'un contrat d'expatriation et quinze enseignants sont détachés de l'Éducation nationale. Il n'y a aucun établissement conventionné au Maroc.

2.1.2) L'enseignement scolaire hors AEFE

L'enseignement privé non homologué

L'enseignement privé non homologué concerne tous les établissements français, bilingues ou locaux n'ayant pas de reconnaissance officielle par l'AEFE. Ces établissements peuvent accueillir quelques enseignants français, qui sont particulièrement recherchés pour des cours instruits par un enseignant dont le français est la langue maternelle. Mais il faut distinguer les établissements susceptibles d'obtenir l'homologation et les établissements qui n'en font pas la demande. L'homologation est un enjeu particulièrement crucial au Maroc car les établissements homologués bénéficient d'une meilleure réputation auprès des parents d'élèves, notamment parce qu'elle facilite la poursuite d'études supérieures en France. C'est pourquoi il peut y avoir certaines polémiques entre directeurs d'établissement sur les obtentions de l'homologation. Pourtant, elle ne garantit en rien la qualité de l'enseignement. Mais les écoles homologuées sont tellement prisées par les familles marocaines que la sélection y est drastique. Certaines écoles primaires non homologuées à Casablanca se donnent d'ailleurs pour objectif de préparer les élèves à entrer dans un collège homologué. À Londres, les demandes d'homologation concernent surtout les écoles bilingues. La qualité de l'enseignement et les possibilités d'études supérieures des élèves dépendent des rapports que l'Ofsted26 effectue sur chaque école.

26 Ofsted : Office for Standards in Education, Children's Services and Skills (organisme britannique d'accréditation des établissements d'accueil d'enfants)

L'enseignement public local

Au Maroc, aucun enseignant français ne peut exercer légalement dans le service public marocain depuis la loi de marocanisation votée en 1973 et mise en place au début des années 1980 dans le cadre de la formation des maîtres marocains. Au cours de la période suivant l'indépendance (1956-1963), les coopérants étrangers dans l’enseignement exerçant dans le cadre des accords de coopération et d'aide au développement signés entre la France et le Maroc ont été assez nombreux :

« 6851 sur un total de 13246 enseignants en 1956-1957, 7071 sur un total de 28937 enseignants en 1961-1962,

5620 sur un total de 13246 enseignants en 1962-1963 » (Merrouni, 1993 : 33)

Désormais, l'Agence nationale de promotion de l'emploi et des compétences (ANAPEC) contrôle le principe de préférence nationale dans le recrutement afin d'éviter d'embaucher des enseignants étrangers pour les mêmes compétences qu'un Marocain. Cependant, des facilités sont mises en place pour les conjoint(e)s de couples franco-marocains.

Au Royaume-Uni, les enseignants français peuvent exercer dans les établissements publics, à condition bien sûr d'avoir une certaine maîtrise de l'anglais et d'avoir obtenu le

Postgraduate Certificate in Education (PGCE), après trois années d'études supérieures et une

formation d'un an pour un poste permanent. Le recrutement se fait directement auprès des chefs d'établissement. Mais pour effectuer des vacations, un niveau de trois années d'études supérieures suffisent pour postuler auprès des agences de recrutement coordonnées avec les établissements scolaires.

Les organismes de soutien scolaire et le CNED

L'environnement économique et social des établissements d'enseignement français hors de France attire des organismes de soutien scolaire et des professeurs particuliers. En général, sur l'ensemble du réseau, l'excellence des résultats est si importante dans les établissements de l'AEFE que la demande y est assez forte. De plus, les établissements français étant des établissements privés, souvent onéreux et attirant en partie des publics aisés, les moyens financiers mis en place par les parents d'élèves pour des cours de soutien scolaire peuvent être considérables. À Casablanca, le soutien scolaire s'organise davantage de manière informelle, parfois par certains enseignants en poste, par des femmes dont le mari travaille dans le secteur privé (ou inversement, ce qui est plus rare, mais existe bel et bien), ou par des étudiants. Dans ces cas là, la flexibilité horaire que permet

complément d'un remplacement dans une école. À Londres, plusieurs organismes de soutien scolaires proposent leurs services aux alentours du lycée Charles de Gaulle pour un suivi individuel ou en petit groupe. D'autres organismes proposent également des cours de français, des interventions dans des écoles britanniques ou bilingues auprès d'enfants français ou binationaux, ainsi que des suivis avec le Centre National d'Enseignement à Distance (CNED), en petit groupe à l'école ou à domicile. L'apprentissage des programmes français est un enjeu particulier à Londres dans la mesure où les places dans les écoles françaises sont rares par rapport à la demande et parce que de nombreuses familles sont soucieuses de conserver un enseignement français en complément de l'enseignement britannique.

L'enseignement supérieur

Les enseignants français peuvent exercer dans des établissements publics ou privés selon les mêmes conditions et modalités que dans l'enseignement primaire et secondaire, justifiant de cinq ou huit années d'études supérieures effectuées en France ou à l'étranger. Certains peuvent être rattachés à un Institut de Recherche Français à l'Etranger (IFRE) pour des activités de recherche. La mobilité internationale des enseignants du supérieur est davantage inscrite dans les cursus universitaires, le suivi des carrière et les opportunités sont plus nombreuses que dans le primaire et le secondaire.

2.1.3) Les centres d'apprentissage de la langue française

L'apprentissage de la langue française en dehors du système scolaire se fait dans le cadre du Français Langue Étrangère (FLE), c'est-à-dire la formation en langue à des personnes, enfants ou adultes, non-francophones. Il peut être effectué au sein d'écoles privées commerciales ou associatives (Alliances françaises), des centres de langues universitaire ou des centres et instituts culturels français. Cas particulier dans ce réseau, le programme de Français Langue Maternelle (FLAM) est destiné à des enfants scolarisé dans un établissement non francophone dont un parent