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3.3) La patrie des pères et la patrie du cœur

L'expatriation ne peut pas être réellement comprise sans considérer la complexité du mot patrie. L'étude historique de ce terme par Jean de la Viguerie (2004) est précieuse pour en observer les évolutions et les usages. Selon lui, dès l'antiquité grecque, ce n'est pas nécessairement la terre qui fait la patrie. Ce sont les hommes vivants et morts, ceux de la descendance, particulièrement du côté paternel, ainsi que les dieux de la cité, tandis que la patrie des Romains est à la fois la terre et la république. L'amour et la piété envers la patrie viendrait du Moyen-Âge, par Saint-Thomas d'Aquin et Saint-Vincent de Beauvais, au douzième et treizième siècle, introduisant l'idée que la patrie se situe partout où l'on est bien. À cette époque, si la France était un être moral que tous devaient respecter, il ne s'agissait pas d'une entité abstraite, mais d'un ensemble de concitoyens liés entre eux d'amitié. Le mot « patrie » n'existait pas encore dans la langue vulgaire. Il a été introduit au seizième siècle. Auparavant, le mot latin patria était d'usage courant, mais avec deux sens très différents : celui de pays natal ou de nation, et celui de séjour céleste après la mort.

Ainsi, le mot patrie a toujours eu deux sens, ce qui fait dire à l'auteur que « toute

histoire du mot patrie est vaine, si les deux sens du mot ne sont pas distingués ». Ainsi, le premier

sens est plutôt traditionnel : il désigne la terre des pères, le pays de naissance et de l'éducation. C'est la patrie des pères. Le deuxième sens, qualifié de révolutionnaire par l'auteur, s'est précisé au cours du dix-septième et dix-huitième siècles. C'est la patrie des libertins : tout pays où l'on se sent bien, autrement dit la patrie du cœur, en référence à l'expression utilisée dans une discussion informelle au cours de l'enquête. Ce sens prend pour point de départ une définition du dictionnaire Richelet de 1681 dans lequel il est mentionné à l'article « patrie » que « le sage n'a proprement point de patrie » (Viguerie, 2004 : 138). Développé par les philosophes des Lumières, ce sens du mot « patrie » trouve sa signification dans les droits de l'homme, en tant que droits du genre humain. Ainsi, il n'est pas fait référence à la France en tant que telle, mais à une instance supérieure, divinisée, placée au-dessus de tout. La France n'est qu'un support et un instrument pour désigner l'ennemi et réquisitionner les patriotes au cours du dix-neuvième siècle dans un contexte de montée des nationalismes.

Ainsi, les deux sens se sont-ils confondus. Pourtant, cette synthèse montre que le terme patrie a toujours oscillé entre deux entités qui s'opposent et se complètent. La première est concrète : la descendance des hommes chez les Grecs, la terre chez les Romains, les liens d'amitié au Moyen-Âge, puis l'éducation. La seconde est abstraite : respectivement, les dieux de la cité, la république, l'amour qui lui est porté et le sentiment de bien-être qui lui est rattaché. Or, l'expatriation est la négation de la patrie dans la mesure où elle signifie le fait de vivre hors d'elle. Il

s'agit donc d'interroger les deux sens afin de mieux comprendre ce que ces deux termes désignent. Cette distinction paraît fondamentale pour catégoriser une population établie hors de ses frontières d'origine.

3.3.1) La patrie au prisme de l'ethnicité

L'oubli et l'erreur historique sont des facteurs essentiels pour former une nation (Renan, 1992 [1882]). L'erreur principale serait de fonder la patrie à l'échelle de la nation en l'érigeant comme un dogme. L'expérience socio-historique montre que cette hypothèse est réfutable : les acteurs ne fondent pas nécessairement leur patrie sur le territoire de la nation. Hobsbawm s'est fait une obligation, en tant qu'historien, de ne pas rester dans l'erreur, ou du moins, de faire un effort pour ne pas y rester (Hobsbawm, 1992 : 12). En sociologie, pour comprendre un phénomène contemporain, la référence à l'histoire est indispensable. Encore faut-il définir l'histoire à laquelle on se réfère. Ce serait une erreur de se focaliser sur la patrie des pères sans considérer la patrie du cœur, ce pays où l'on se sent bien. Cette définition patriotique n'est pas plus valable qu'une définition nationaliste de la nation : la nation n'est pas une concept objectif, mais subjectif, dont l'histoire s'est construite progressivement en Europe depuis la Révolution française (Hobsbawm, 1992 : 57). La nation peut donc être considérée comme une construction idéologique faite par des intellectuels nationalistes, correspondant à une certaine époque historique. C'est non seulement un sentiment, comme le disait Renan, mais plus encore, c'est une idée recouvrant des réalités différentes qui rendent son existence imparfaite. Sur un plan conceptuel, l'expatriation, considérée comme le fait de vivre hors de sa patrie, c'est-à-dire hors de la nation est donc une erreur à éviter. Du moins, l'erreur est de ne pas considérer que cette perspective est une affaire de degré et d'échelle de représentation de l'espace.

Une autre perspective rejoint le concept d'ethnicité, non pas dans ses dérives biologisantes qui consistent à substituer l'apparence physique et son corollaire, la race, mais selon leurs origines qui ont des conséquences dans les interactions sociales. L'ethnicité doit ici être comprise selon la définition inspirée de Barth (1969) dans un article célèbre : « l'attribution

catégorielle qui classe les personnes en fonction de leur origine supposée, et qui se trouve validée dans l'interaction sociale par la mise en œuvre de signes culturels socialement différenciateurs »

(Poutignat et Streiff-Feinart, 1995 : 210). Autrement dit, il ne s'agit pas seulement d'une représentation, mais d'un ensemble qui organise les interactions selon des formes et des dimensions variées selon des marqueurs socio-culturels servant d'outils de distinction entre les membres d'un groupe et ceux ne faisant pas partie de ce groupe. Ainsi, l'ethnie peut varier d'un petit nombre à un

nombre important de personnes. En ce sens, une nation fonctionne comme une grande ethnie dans la mesure où elle cherche à donner un sens au « nous » qui inclut les membres du groupe et exclut les « autres », non membres. Suivant cette conception, puisque l'expatriation résulte d'un déplacement, donc d'un changement de place, la question est de savoir si ce changement induit un dépaysement ou un retour vers un environnement familier, par l'imagination construite à partir de récits et d'images ou par une expérimentation antérieure. Ainsi, c'est le changement de groupe social au sens de l'ethnicité qui importe, l'échelle de référence n'est pas nécessairement la nation si l'on considère la patrie comme le lieu où l'on se sent bien. En effet, ce sentiment est loin d'être le cas de tous les membres d'une même nation. Si l'on considère le fait d'être habitué à un environnement social, géographique, culturel, ce sentiment doit être rapproché de la familiarité. C'est la familiarité qui confère un sentiment d'appartenance et un apaisement que procure la patrie, que l'on peut traduire par le fait de « se sentir bien ». Pourtant, certains peuvent se sentir étrangers dans un environnement au sein duquel ils ont un ensemble d'habitudes, tandis que d'autres peuvent se sentir familiers dès que leur environnement change, parce que leurs habitudes résident précisément dans le mouvement.

3.3.2) L'expatriation, un sentiment de dépaysement

S'il existe une tendance des expatriés à se reconnaître et à constituer des réseaux de solidarité selon un sentiment d'appartenance à une communauté, ce cas de figure est loin d'être systématique. La raison principale en est que le sentiment de dépaysement, donc l'impression de familiarité ou d'étrangeté par rapport à l'environnement d'accueil repose sur un caractère subjectif. Dans son auto-critique du voyage, Claude Lévi-Strauss met en évidence une catégorisation indispensable pour comprendre que le séjour à l'étranger puisse ne pas être perçu systématiquement de la même manière : « on conçoit le voyage comme un déplacement dans l'espace. C'est peu. Un

voyage s'inscrit simultanément dans l'espace, dans le temps et dans la hiérarchie sociale. Chaque impression n'est définissable qu'en se rapportant solidairement à ces trois axes » (Lévi-Strauss

1955 : 93). Cette inscription dans la hiérarchie sociale est soulignée par Sophie lorsqu'elle explique le passage d'une classe moyenne à une classe sociale supérieure, ne fréquentant à Casablanca que des jeunes patrons ou cadres supérieurs. De même, le temps passé dans un pays d'accueil opère un sentiment de familiarité avec celui-ci. Il peut également être familier par l'intermédiaire de récits familiaux ou d'un imaginaire construit par les livres et certains récits de voyage. Ainsi, les réflexions de Lévi-Strauss rejoignent-elles mes observations et la diversité des représentations du changement des acteurs pour nuancer le sentiment d'étrangeté : « (…) ces rues sont des rues, ces

dépaysement ? (…) quand on s'est familiarisé, on opère presque inconsciemment cette accommodation (...) » (Lévi-Strauss 1955 : 84).

Pour concevoir la dimension ethnique de la patrie, il s'agit de rechercher les origines supposées des acteurs et surtout l'échelle de représentation de l'espace avec laquelle ils évoquent leur territoire d'appartenance. Cette représentation de soi étant liée à la mémoire individuelle et collective aura nécessairement une incidence sur le sentiment de dépaysement, les impressions d'étrangeté et de familiarité. Parmi les sujets rencontrés, personne ne s'est revendiqué d'un cosmopolitisme à la manière de Diogène de Sinope dans la Grèce antique, en tant que citoyen du monde, encore moins à une patrie des cieux comme le faisait son maître, Anaxagore, en pointant du doigt le soleil lorsqu'on l'interrogeait sur ses origines (Fine, 2007 ; Viguerie, 2004). Autrement dit, si le terme « patrie » peut donc avoir différentes significations, ou plutôt différentes échelles, il est toujours associé à un sentiment d'appartenance lié à un territoire, un espace vécu où le sujet se sent à l'aise, chez soi. Le terme peut renvoyer au pays d'origine en tant que nation, cette patrie des pères, mais elle peut aussi concerner une patrie d'adoption, une patrie du cœur, dont les dimensions sont plus subtiles. En revanche, ce territoire ne représente pas forcément une communauté politique, mais une abstraction entre plusieurs communautés politiques. En effet, certaines personnes ayant une double nationalité, ou en couple binational ou mixte, ont revendiqué une double appartenance, d'origine ou acquise. Ce constat permet d'assouplir la représentation de la patrie, généralement considérée à l'échelle de la nation. Pour sortir du « nationalisme méthodologique » (Beck, 2006), la complexité du réel requiert donc une analyse en termes de sentiment d'appartenance et de mobilité. En effet, si le déplacement n'est pas seulement géographique, il ne s'agit pas seulement d'une migration, mais d'une mobilité aussi bien géographique que sociale, dont les impressions qu'elle entraîne sont bien subjectives.

D'après les témoignages recueillis, il s'agit de comprendre ici les facteurs de différenciation de ce qui relève de l'ordinaire et de l'extraordinaire dans leur séjour hors de France. Dans le triptyque proposé par Lévi-Strauss - espace, temps et hiérarchie sociale - la question est de savoir d'où vient le sentiment de dépaysement. Les représentations de l'espace sont subjectives et conditionnent la projection du sujet dans l'espace. Associée à son sentiment de dépaysement, l'impression de changement opéré par le déplacement peut également influer sur les pratiques spatiales et le rapport à l'altérité. Du caractère extraordinaire ou ordinaire du voyage dépend un certain degré de familiarité susceptible d'influencer le rapport à autrui. Ainsi, il s'agit de considérer le déplacement comme un changement subjectif plutôt qu'une donnée objective. C'est davantage une forme de mobilité, avant tout géographique, mais qui n'a pas de significations si sa dimension

développer le phénomène de l'individualisation : l'individu se définit moins par référence à un groupe social/ethnique/familial qui lui confère une place dans un ordre stable, que par rapport à lui-même en référence à des catégories désocialisées (sa personnalité, son compte en banque, son signe zodiacal, son physique...) dans un ordre mouvant. » (Gaulejac 1987 : 15). Avant de

reconstruire notre objet à partir des pratiques observées, et pour éliminer encore notre subjectivité de l'analyse, considérant a priori l'échelle de la France comme une patrie objective, il convient donc d'examiner comment les sujets se représentent leurs origines et le territoire où ils se sentent à l'aise pour comprendre sur quel territoire repose leur expatriation, et sur quels aspects le changement leur semble effectif.

L'expatriation peut-elle être associée à la migration ? Selon le dictionnaire du Trésor de

la langue française33, la migration suppose un « déplacement de personnes d'un lieu dans un autre ». Ce déplacement peut être international ou d'une région à l'autre, « à l'intérieur d'un même pays ». Il n'est mentionné nulle part que la migration devrait se restreindre à une durée de séjour

spécifique, un projet d'installation, une origine sociale ou ethnique, avec un caractère individuel ou collectif. La migration est un terme vague qui peut englober une infinité de situations concrètes. La définition inclut les migrations pendulaire domicile-travail, les migrations de loisirs, les voyages de loisirs, etc. En somme, la migration est un déplacement physique dans l'espace sans restriction particulière. Il ne s'agit pas d'un phénomène de masse et d'installation comme sous-entendu dans nombre de débats publics concernant l'immigration en France et en Europe. Ainsi, l'expatriation est évidemment une forme de migration internationale, dont la caractéristique est la liberté juridique de circuler à travers les frontières nationales. Mais au sens plus large, c'est un déplacement franchissant des frontières ethniques dont les démarcations sont moins évidentes et dont il s'agit de les redéfinir empiriquement. Dès lors, si tous les Français hors de France peuvent être considérés comme des migrants, tous ne sont pas expatriés. Certains n'ont pas de contrat intitulé ainsi et ne se sentent pas appartenir à une « communauté expatriée » identifiée par le partage d'un « style de vie nomade » avec des habitudes communes en termes de vie quotidienne, de comportements ou de réseaux sociaux internationaux. Si l'expatriation est une forme de migration, la situation d'individus vivant dans une communauté internationale, institutionnalisée et sans changement dans les habitudes de vie, peut-elle être associé à d'autres formes de mobilité ?

3.3.3) La mobilité socio-spatiale, une expérience subjective de l'altérité

Dans le cas des enseignants des établissements de l'AEFE, la mobilité géographique 33 http://www.cnrtl.fr/definition/migration, consulté le 04 Septembre 2014.

s'accompagne généralement d'une mobilité sociale ascendante. Les établissements français à l'étranger étant des établissements accueillant une certaine élite économique, politique ou intellectuelle, à Casablanca comme à Londres, leur statut diffère par la même occasion. À Casablanca, même en contrat local, être Français est porteur de certains privilèges au sein du contextes d'organisation sociale locale. Les enseignants trouvent ainsi un contexte dans lequel ils doivent reformuler leur représentation de soi par une nouvelle forme de socialisation, précisant la négociation entre leurs identités personnelle et professionnelle. Cette négociation se situe tant sur le plan social que sur le plan culturel. Pour les cas de rapprochement de conjoint, l'ascension sociale n'est pas nécessairement immédiate, mais elle se réalise avec le temps de présence. Les enseignants rencontrés ne sont pas des élites de la nation. Si certains ont enseigné en classes préparatoires aux Grandes Écoles en France ou sont issus de familles aisées, la plupart viennent de milieux sociaux modestes, parfois de milieux ruraux. Leur parcours spatial a donc commencé par une migration interne vers la ville pour aller au lycée, puis une grande ville pour l'université, avant de partir hors de France. Le déracinement a donc été progressif. Rares sont ceux qui viennent de familles d'élites des grandes villes françaises. Nous n'avons pas affaire à l'aristocratie française ou à une bourgeoisie locale ou nationale. Certains viennent de milieux sociaux aisés. C'est le cas de Michaël, Boris, Estelle ou Valérie. D'autres ont eu une socialisation internationale par une scolarisation hors de France, dans un établissement français ou local, comme Francis, Arthur ou Claire. Les enseignants français hors de France sont des enseignants au même titre que leurs collègues en métropole. La plupart d'entre eux y ont exercé. Tous les titulaires de l'Éducation nationale ont au moins fait une année de stage en France. Ce sont leur socialisation, les contingences et les opportunités qui leur ont permis d'exercer leur profession à l'étranger de manière durable ou temporaire.

Les enseignants du réseau AEFE au Maroc se situent dans la continuité de la coopération, dont la situation a été très bien décrite par Suzie Guth (1984). Pour eux, le rapport à l'altérité est ambivalent dans la mesure où leur conception de celle-ci est biaisée par leur situation professionnelle qui les attire nécessairement dans un environnement francophone et socialement aisé. En effet, c'est leur position qui est la plus ambivalente parmi les enseignants français hors de France car selon une dynamique entre le dedans et le dehors, ils sont des éléments « du « dehors »,

un corps étranger opérant dans un « dedans » lointain » (Guth 1984 : 10 – 11). En effet, ils

viennent du dehors puisqu'ils ont été d'abord socialisés en France. Mais ils exercent dans un dedans, exporté dans un contexte culturel et socio-économique hors de leur pays d'origine. La reformulation de leur représentation de soi et du monde se fait donc à la suite d'un nouveau processus de socialisation qui constitue un nouveau sentiment d'appartenance souvent différent de l'échelle nationale. L'échelle de la nation d'origine est ainsi déformée. Le séjour hors de France brouille et

multiplie les échelles d'appartenances en renforçant le caractère ethnique et subjectif de la représentation de soi - et son prolongement reconstruit : le nous - et des autres. Il peut par exemple se traduire par l'appartenance à une région : le Pays Basque pour Xavier, la Bretagne pour Francis. Dans d'autres cas, il peut s'élargir à une double appartenance, qui prend une forme concrète avec le déplacement. Ce sont les cas de Yamina et surtout de Maïlys, qui tentent de rassembler les morceaux de leur histoire en vivant quelques années au Maroc, pays d'origine de leur père. Ainsi, une différenciation se dessine entre ceux pour qui le séjour dans le pays d'accueil semble extraordinaire et ceux pour qui il paraît ordinaire.

Tout se passe comme si un même contexte culturel était ordinaire pour les uns et extraordinaire pour les autres : ainsi la subjectivité du sentiment de dépaysement se révèle-t-elle. Ceux pour qui le séjour paraît extraordinaire revendiquent un apprentissage expérientiel de soi et de l'altérité. Leur conception de l'altérité peut parfois friser la caricature lorsqu'ils mettent en avant leur goût pour la gastronomie et l'artisanat local au Maroc (François-Xavier), ou leur goût pour le déguisement ou l'humour anglais à Londres (Séverine). En effet, le goût pour le tajine ou pour l'humour des Monthy Pythons ne se construisent pas lors d'un séjour au Maroc ou en Angleterre. En revanche, cette découverte par la sensation, le vécu par une certaine immersion, plus ou moins durable et profonde selon le statut professionnel est régulièrement mise en avant. Pour certains, c'est davantage une « expérience plaisante » qui satisfait la curiosité (Hulot). Elle permet de « joindre

l'utile à l'agréable » puisque le séjour est avant tout professionnel, mais permet aussi de faire des