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Objet ou thème affecté en tant que sujet du prédicat résultatif ? La Restriction sur

2.3 Le modèle méréologique de l’(a)télicité appliqué aux constructions résultatives

2.3.3 Objet ou thème affecté en tant que sujet du prédicat résultatif ? La Restriction sur

Sur la base des exemples en (167), qui montrent que le prédicat résultatif ne peut être prédiqué qu’à propos d’un objet (éventuellement, sous-jacent) : objet du verbe transitif, sujet de l’inaccusatif, mais pas le sujet de l’inergatif, Simpson 1983 a introduit la contrainte DOR:

(167) a *Ii ate the food sicki.

b. *Ii danced(/laughed/jogged/walked/worked) tiredi. c. I ate myselfi sicki.

d. I danced myselfi tiredi.

Ainsi, les adjectifs sick et tired ne peuvent pas être prédiqués directement à propos des sujets en (167a et b) sans insertion d’un faux pronom réfléchi. Mais Wechsler remarque que « there is something wrong with this story » parce que sick et tired ne peuvent servir de prédicats résultatifs sur aucun des arguments sélectionnés, pas seulement sur le sujet en (167a et b), mais également sur l’objet en (168 a et b) où la DOR semble pourtant pleinement satisfaite:

(168) a. *I fed the cati sicki.

b. *The coach trained usi tiredi.

Aussi, les adjectifs sick et tired, qui appartiennent à la classe des adjectifs à échelle ouverte, ne sont pas acceptables comme prédicats résultatifs sur tout argument sélectionné par le verbe, mais acceptables avec les objets non-sélectionnés en (167 c et d). Par ailleurs, nous savons que les exemples (167 c et d) sont des constructions résultatives à marquage casuel exceptionnel, contrairement aux exemples (167 a et b) et (168 a et b), qui sont censés être, s’ils avaient été acceptables, des résultatifs à contrôle. La différence entre les constructions résultatives à contrôle et les constructions résultatives à marquage casuel exceptionnel est que ces dernières n’ont pas de contraintes aspectuelles résultant d’une relation très spécifique entre l’événement et son participant affecté (réalisé par l’argument thème incrémental du verbe dénotant l’événement en question), à savoir les contraintes de la co-extensivité et de l’homomorphisme entre l’échelle d’une propriété de l’argument thème et l’événement, ce qui fait que les conditions aspectuelles sur les résultatifs à marquage casuel exceptionnel sont plus relâchées que celles sur les résultatifs à contrôle.

Par conséquent, selon Wechsler, la vraie séparation conditionnant le contraste entre (167a, b), résultatifs à contrôle agrammaticaux, et (167 c, d), résultatifs à marquage casuel exceptionnel, n’est

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pas entre le sujet et l’objet, mais entre l’argument et le non-argument du verbe, en tant que sujet de la prédication résultative.

Néanmoins, comme Wechsler remarque lui-même, les cas où les adjectifs résultatifs prédiquent directement, sans intervention d’un réfléchi, à propos du sujet existent : c’est le cas de tous les verbes inergatifs de mouvement :

(169) a. She danced/swam free of her captors.

b. The driver and the fireman had jumped clear before the crash.

(Wechsler 2005 : 272 (33)) Mais, contrairement à la prédiction de Wechsler, les adjectifs free et clear, dans ces constructions résultatives, qui, selon lui, devraient être à contrôle, étant donné que les DPs she et the driver sont bien des arguments des verbes correspondants, sont pourtant des adjectifs à échelle ouverte, parce que s’ils sont modifiés par completely, cet adverbe prend le sens de ‘très’, et non le sens littéral

‘absolument/totalement/à cent pour cent’. Ainsi, si la distinction entre les résultatives à contrôle, c’est-à-dire avec un argument du verbe, et les résultatives ECM, c’est-à-dire, avec un non-argument du verbe, semble expliquer pourquoi les exemples en (167c, d) sont grammaticaux, tandis que ceux en (168 a, b) sont agrammaticaux, où, dans les deux cas, les résultatifs prédiquent des objets, cette distinction ne peut pas expliquer pourquoi, quand il s’agit des sujets, les exemples en (167 a, b) ne sont pas acceptables, tandis que ceux en (169 a, b) le sont. Le recours à la distinction entre sujet et objet, en termes strictement configurationnels, semble inévitable (autrement dit, le recours à la DOR) pour expliquer les différences dans l’acceptabilité entre (167 a, b) et (169 a, b), au lieu d’invoquer les différences entre sélection vs. non-sélection de l’argument par le verbe (la DOR est intentionnellement aveugle quant au caractère sélectionné vs non-sélectionné de l’objet contrôleur obligatoire du prédicat résultatif).

Cela indique que, même si la distinction entre les constructions résultatives à contrôle et celles à marquage casuel exceptionnel est très utile étant donné les différences sémantiques/temporelles (qui s’expliquent par les différences de leurs structures aspectuelles respectives) entre les deux types sont indéniables, cette distinction ne fait que exploiter les différences, elles aussi indéniables, entre l’objet argument interne du verbe et l’objet non-argument. Bien évidemment, le comportement d’un argument authentique thème incrémentalement affecté sera très différent de celui d’un non-argument, mais le problème consiste en ce que les verbes avec un parfait thème incrémentalement affecté sont peu nombreux (ce sont, avant tout, les verbes de création/consommation/destruction comme to eat, to drink, to draw, to demolish, etc.), et tous les autres thèmes incrémentaux ne sont que des approximations, de ce thème incrémental idéal, parfait candidat pour une construction résultative à contrôle. C’est pour cette raison que la Restriction sur le Résultat Canonique (Canonical Result Restriction CRR) de Wechsler, qui est censée distinguer les constructions résultatives en fonction de leur canonicité de l’affectation du thème (même si c’est juste qu’elle ne peut pas s’appliquer aux résultatives ECM, où le verbe n’impose pas de restrictions sortales sur l’état résultant), reste néanmoins une notion assez vague, puisque la notion du thème incrémentalement affecté est lui-même relativement vague, sauf dans quelques cas idéalisés.

Selon Wechsler, c’est la Restriction sur le Résultat Canonique qui est responsable de la présence du pronom réfléchi dans ‘The dog barked (*itself) hoarse’ étant donné qu’il n’existe pas de résultat prototypique de l’aboiement, nous dispensant ainsi de la justification de la présence du pronom en

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terme configurationnels de la DOR. Cela signifie que dans les cas où un verbe peut participer dans deux patterns alternatifs (avec ou sans réfléchi), dont de nombreux exemples sont attestés, le pattern direct impliquerait une plus grande canonicité de l’affectation du thème que dans un pattern avec le réfléchi. Effectivement, les verbes comme to kick, to wriggle ou to wiggle, ou le verbe de changement de forme comme to curl (‘The cat curled (itself) into a ball’) peuvent se produire alternativement avec ou sans pronom réfléchi (ces verbes sont considérés capables de participer dans deux configurations, inaccusative et inergative, si on garde l’explication de l’alternance - avec ou sans réfléchi - par la DOR). Si la DOR n’est plus valable, selon Wechsler, qui prône l’analyse de la distribution des patterns résultatifs exclusivement en termes de relation sémantique entre le verbe et le XP résultatif, on doit pouvoir justifier la présence du réfléchi dans les exemples en (170b) et (171b), par le moindre degré de canonicité du résultat atteint, au lieu d’attribuer l’optionalité du réfléchi au statut (in)accusatif variable des verbes. Pourtant, on voit mal pourquoi en (170a) et (171a), patterns à XP résultatif nu, le thème serait plus canoniquement affecté qu’en (170b) et (171b), patterns à réfléchi :

(170) a. A man grabbed and groped her and tried to get under her clothing, but she kicked free and fled.

b. Laughing uproariously, Beckett lunged around the office with one leg of his pants on fire, trying to kick [himself] free. (Rappaport Hovav et Levin 2001 : 774 (21))

(171) a. ... one of his race cars wiggled loose inside the transporter and caused damage to both of his cars.

b. I had it [the snake] pinned and when I lifted it up into the bag, it wiggled [itself] loose and just sank its fangs on my knuckle' (Rappaport Hovav et Levin 2001 : 774 (23))

Ces paires minimales où le même verbe et le même XP résultatif participent tout aussi bien au pattern à XP nu qu’au pattern à pronom réfléchi, montrent qu’on ne peut pas expliquer la présence optionnelle du réfléchi par la restriction en termes de la relation sémantique entre le verbe et le résultatif, puisqu’apparemment c’est la même. Autrement dit, la Restriction sur le Résultat Canonique pour expliquer la présence vs. absence du réfléchi semble parfaitement stérile ici, puisque si la différence de sens entre les deux patterns il y a, ce n’est certainement pas la différence dans la canonicité du résultat atteint. Par exemple, selon Mezhevich 2003, la présence (comparée à l’absence) du pronom réfléchi dans les exemples en (172) a un effet pragmatique : dans les exemples en (172a et b), avec le pronom réfléchi, l’agent est décrit comme surmontant un obstacle dont le franchissement demande une véritable intention de se retrouver dans un lieu souhaité, par comparaison avec les mêmes phrases en (172a’ et b’), mais sans pronom (ce qui suggère apparemment son statut en tant qu’argument externe dans une configuration inergative en (172a et b), par opposition à (172a’ et b’), où il s’agirait d’une configuration inaccusative) :

(172) a. The boy walked [himself] thirty-seven blocks to the emergency room. vs.

a'. The boy walked thirty-seven blocks to the emergency room.

b. After school I marched [myself] down to the public library. vs.

b’. After school I marched down to the public library. (Mezhevich 2003 : 173 (29, 30))

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Rothstein 2004 adresse la même critique que nous sur la notion de canonicité du résultat atteint de Wechsler. Elle note : « While the constraints on thematic résultatives are tighter than those on non-thematic résultatives, the issue is one of degree, and non-non-thematic résultatives too are subject to a plausibility constraint. Secondly, the notion of “canonical result” is not sufficiently well defined to allow us to make predictions. If it is a semantic notion, then we need a precise theoretical account of canonicality. If it is a pragmatic account, then it is difficult to see how it works. » A propos du contraste en (173), elle dit qu’on ne peut pas l’expliquer par une relation de canonicité entre le prédicat résultatif et le verbe, déterminée lexicalement par des propriétés idiosyncratiques de ce dernier, mais par le fait qu’en (173a), il s’agit d’une expression locative (across the room), par contraste avec (173b), avec un groupe adjectival dénotant un changement d’état (dizzy).

(173) a. She danced [herself] across the room. vs. She danced across the room.

b. She danced [herself] dizzy. vs *She danced dizzy.

(Rothstein 2004 : 85 (76, 77)) En proposant, au lieu de la contrainte DOR, une explication des contraintes qui pèsent sur les résultatives basée, en définitive, sur la sélection verbale, Wechsler doit démontrer pourquoi la DOR semble néanmoins se vérifier si souvent. Selon lui, de la Restriction sur le Résultat Canonique (Canonical Result Restriction, CRR), on déduit la Restriction sur le Thème Affecté (Affected Theme Restriction, ATR), qui dit, pour rappel, que le sujet de prédication du résultatif doit être argument thème affecté du verbe (considéré à l’état isolé, càd en dehors de la construction résultative). La Restriction sur le Thème Affecté résulte de la la Restriction sur le Résultat Canonique puisque le thème affecté correspond toujours au rôle thématique du participant impliqué dans le résultat canonique de l’action dénotée par le verbe : si le résultat du changement est canonique, il doit nécessairement s’agir de ce participant.

Etant donné que selon toutes les hiérarchies thématiques existantes, les thèmes affectés se trouvent en bas des hiérarchies thématiques, et qu’un thème affecté a une très forte tendance d’apparaître comme l’objet d’un verbe transitif (tandis que les agents sont habituellement des sujets, cf. par exemple, Uniform Thematic Alignment Hypothesis (UTAH) de Baker 1988 ou les rôles Proto-Agent et Proto-Patient de Dowty 1991) – Wechsler appelle cette corrélation ‘theme–objet tendency’ – les résultatifs ont une très forte tendance d’être prédiqués à propos de l’objet. A partir donc de la Restriction sur le Thème Affecté et l’UTAH, la DOR se déduit automatiquement (ce que proposent essentiellement Levin et Rappaport-Hovav 1995). La contrainte DOR se base-t-elle uniquement sur cette tendance thème – objet, ou, y a-t-il, de plus, des contraintes syntaxiques responsable pour la DOR dans les constructions résultatives ? Selon Wechsler, il n’y en a pas, c’est pourquoi il propose une hypothèse plus simple de ne pas passer par l’UTAH et la DOR, mais de considérer que la Restriction sur le Résultat Canonique est la seule contrainte pour les constructions résultatives en anglais. Le choix de ne pas passer par l’UTAH et la DOR, donne, selon lui, l’avantage suivant (qui exploite une différence entre les représentations sémantique et syntaxique) : tandis que le même argument ne peut pas être à la fois sujet et objet sous-jacents, le même argument peut être à la fois agent et thème affecté. Une preuve très forte donc contre une contrainte structurelle du type DOR est que les exceptions à la tendance thème – objet sont également des exceptions à cette contrainte.

Par exemple, toutes les verbes inergatifs de mouvement (où l’agent initie volontairement son mouvement) sont des exceptions :

76 (174) a. John ran/walked/danced into the room.

b. She danced/swam free of her captors.

c. The driver and the fireman had jumped clear before the crash.

Levin and Rappaport Hovav 1995 notent que ces verbes passent leurs tests d’inergativité, par conséquent, ces verbes violent la DOR. L’un de leur critère consiste en ce qu’un verbe permet, optionnellement, les résultatifs ECM (c’est un diagnostic de l’inergativité pour essentiellement la même raison que la possibilité d’un objet cognate diagnostique l’inergativité du verbe, à savoir, si la position d’objet est occupée par un NP réalisé (overt), la trace du sujet sous-jacent ne peut pas y figurer.) Tous ces verbes permettent des objets sélectionnés : réfléchis faux ou NPs non-sélectionnés :

(175) a. He danced his feeti sorei.

b. Don’t expect to swim/jog yourselfi soberi! c. The joggers ran their Nikesi threadbarei.

Si les verbes en (174) sont inergatifs, alors ces exemples enfreignent la DOR. Pour « sauver » la DOR, la solution de Levin and Rappaport Hovav 1995 consiste à poser une règle lexicale qui transforme un verbe inergatif en inaccusatif, mais sans explication, selon Wechsler, pourquoi cette règle s’applique seulement aux verbes agentifs de manière de mouvement (agentive manner of motion verbs), inergatifs, les transformant en verbes de mouvement (verb of directed motion), inaccusatifs. Si cette règle de conversion n’est pas restreinte, ce qui est le cas selon Wechsler, ce type de règle mine fortement toute justification de la contrainte DOR basée sur l’inaccusativité.

Et pourtant, l’existence des verbes à comportement inergatif/inaccusatif variable, en fonction du contexte immédiat, est largement attestée dans les langues, qui manifestent la distinction entre les verbes inaccusatifs et inergatifs morphologiquement, par exemple, par le choix de l’auxiliaire, comme en italien :

(176) a. Gianni {è/*ha} volato a Mar de Plata vs. Gianni {ha/*è} volato molto.

Gianni {is/ *has} flown prep. Mar de Plata

b. Gianni {è/*ha} saltato dalla finestra vs. Gianni {ha/*è} saltato molto.

Gianni {is/*has}jumped from-the window

De plus, ce sont précisément et exclusivement les verbes inergatif de manière de mouvement (comme to dance, to swin, to walk, etc.) ou les verbes d’émission de son (comme to buzz, to click, to rumbre, etc.), qui, contrairement au verbe inergatif, par exemple, to laugh ou to hesitate peuvent être inaccusativisés en présence d’un XP résultatif. Il semble exister une explication intuitive simple pourquoi, par contraste avec les verbes to hesitate ou to laugh, les verbes to dance (‘Johni danced into the roomi’) ou to rumble (‘The garage doori rumbles openi’) sont aptes à participer dans les événements de mouvement dirigé de manière interne, typiquement dénotés par la configuration inaccusative.

Selon Wechsler, si de nombreuses données montrent que la Restriction DOR (le fait que les sujets de la prédication résultative sont des objets directs, de surface ou sous-jacents) se vérifie si souvent, il

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s’agit d’un épiphénomène – un side-effect des règles générales du mapping des rôles thématiques sur les positions structurales. Le fait que les sujets de la prédication résultative ont une forte tendance à être objets directs est conditionnée par la sémantique de la construction, notamment, par sa télicité intrinsèque, couplée avec la généralisation indépendante que les thèmes affectés sont presque toujours des objets. Selon Wechsler, la DOR en tant qu’une contrainte syntaxique semble ne pas exister, puisque maintenant on peut expliquer le contraste en (177), sans recourir à la DOR : (177) a. *We danced tired.

b. We danced ourselves tired.

(177a) serait inacceptable parce que c’est une construction résultative (qui a été conçu comme) à contrôle, mais avec l’adjectif à échelle ouverte tired. En revanche, (177b) est acceptable puisque c’est une construction résultative à marquage casuel exceptionnel. Par conséquent, selon Wechsler, les contrastes entre les résultatifs à contrôle et les résultatifs avec des « faux » réfléchis reçoivent une explication indépendante et ne portent pas atteinte à la conclusion que la DOR n’est pas une contrainte structurelle, mais la conséquence de la sémantique de la construction, notamment de sa télicité intrinsèque et des règles générales du mapping entre rôles thématiques et positions structurelles.

Néanmoins, le danger le plus sérieux pour la Restriction sur l’Objet Direct, vient de quelques exemples des verbes transitifs, où malgré la présence des bona fide objets directs, les XP résultatifs prédiquent (ou semblent prédiquer) à propos des sujets. Selon Wechsler, il s’agit des sujets thèmes affectés (où le même argument réunit l’agentivité et l’affectation du thème), qui permettent des prédicats résultatifs. De tels exemples seraient rares (Levin et Rappaport Hovav 1995 notent, par exemple, que « we are not aware of any counterexamples to the DOR that involve transitive verbs »), étant donné que les thèmes affectés sont typiquement tout en bas de la hiérarchie pour sélectionner le sujet :

(178) a. The wise men followed the star out of Bethlehem.

b. The sailors managed to catch a breeze and ride it clear of the rocks.

c. He followed Lassie free of his captors.

Selon Wechsler, les exemples transitifs exceptionnels en (178) démontrent que les résultatifs peuvent prédiquer à propos des sujets qui n’ont jamais occupé la position d’objet, dans l’hypothèse que ces prédicats (agentivaux ?) ne sont pas inaccusatifs (ce qui n’est pourtant pas impossible, étant donné le caractère tout au plus faiblement agentif de leurs sujets (de surface) et le caractère complètement non-affecté de leurs thèmes (de surface)).

Nous ne pouvons donc pas accepter la conclusion de Wechsler selon laquelle : « There is no Direct Object Restriction on English résultatives. Instead, the Canonical Result Restriction explains the facts adduced in support of the DOR. Where the two theories make divergent predictions, as with verbs of motion, the facts are problematical for the DOR but not for the CRR. Moreover, the account

presented here moves towards an explanation of the selectional restrictions on résultatives, which is needed anyway. » Nous avons vu que les restrictions sélectionnelles, qui distinguent les résultatifs à contrôle des résultatives à marquage casuel exceptionnel, ne sont pas en mesure d’expliquer la

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distribution des sujets autorisés vs. non-autorisés pour la prédication résultative. En outre, la Restriction sur le Résultat Canonique, d’où Wechsler déduit la Restriction sur le Thème Affecté dans le but de court-circuiter la contrainte DOR, n’étant pas basée sur des critères tangibles, est

particulièrement inapplicable pour expliquer les cas où le même verbe avec le même XP résultatif manifestent deux patterns de construction résultative concurrents, celui à XP résultatif nu et celui à pronom réfléchi. A condition de proposer une solution indépendante pour de « vrais » contre-exemples à la DOR en (178), le recours aux notions configurationnelles, celle de sujet et d’objet, indépendamment de toute motivation d’ordre sélectionnel, semble inévitable pour pouvoir rendre compte de différents patterns de la construction résultative.

2.4 Analyse des constructions résultatives en termes de structure

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