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Chapitre IV : Perspective méthodologique et approche

7.5. Noms des places sur les listes nominatives

 Place de la Liberté, Place El Wiam, Place du 20 Aout : ces tponymes sont composés de spécifiques dont les substantifs, sont des noms communs qui renvoient aux évènements qu'a connus l'Algérie, et qui aspirent à des dénouements heureux : la liberté que désiraient tous les Algériens et qui était attendue pendant un siècle et demi ; une date qui doit rester ancrée dans toutes les mémoires et surtout chez le jeunes qui n'ont pas connu ces événements mais doivent s'en imprégner.

412 Benbrahim, Malha. Documents sur Fadhma N’Soumeur (1830-1861) , Clio. Histoire‚ femmes et sociétés, no 9, 1999.

Liste N°4 du 15/03/2008. (Voir annexes, textes réglementaires p259.)

Cette liste est issue des délibérations de réunion de la commission de l'Assemblée Populaire Communale pour la nomination des noms de rues et de places publiques, du 15/03/2008 à la demande formulée par le même comité en date du 05/05/2007, pour la rebaptisation des rues et des places déjà nommées .

Numéro Noms de rues, de places et d’édifices

publics Commentaires 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 01 02 03

Rue Abd El Hamid Ibn Badis Rue Cheikh Bouamama Rue El Moqrani

Rue Zighoud Yousef

Rue Cheikh El Bachir El Ibrahimi ...

Rue Larbi Ben Mhidi Rue Ibn Rochd

Rue Hassiba Ben Bouali Rue Ahmed Zabana Rue Laarbi Tebessi Rue Didouche Mourad Rue El Khaouarizmi Rue Ibn Sina

Rue Salah Dine El Ayoubi Rue Si El Haoués

Rue Ibn El Haithem Rue Ibn Batouta Rue khemisti

Rue Abane Ramdane Rue Lalla Fatma N'ssoumer Rue Moufdi Zakaria

Rue Farhet Abass

Rue Mostapha Ben Boulaid Place du 20 Aout 1956 Place de la liberté Place du Wiam Délibérations N°13/2008 du 15/03/2008. La rue N°06 ne figure pas sur la liste, elle n'a pas été rebaptisée,

La lecture de cette liste nous permet de noter les points suivants :

Cette liste compte vingt-sept odonymes, où l'odonyme qui occupe l'ordre N° 06 n’existe pas et que nous retrouvons dans la liste N°03 sous le référent de Rue Si El Haoués, qui figure dans la liste N° 04 dans l'ordre N° 16. Aucune mention ne fait cas

de ce dysfonctionnement dans les PV de cette délibération du 15/03/2008. (Voir annexes p259) .

Un remaniemen s'est fait au niveau de l'ordonnancement des noms de rues dont la plupart ou tous, existaient dans la liste précédente mais dans un ordre différent ; ainsi, nous récapitulons le dans le tableau suivant :

Noms et ordres des référents sur la liste N° 3

Noms et ordres des référents sur la liste N° 4

Rue Zighoud Youcef n°1 Rue Larbi Ben Mhidi n° 2 Rue Hassiba Ben Bouali n°3 Rue Ahmed Zabana n°4 Rue Didouche Mourad n°5 Rue Si El Haouès n°6 Rue Khemisti n°7

Rue Abbane Ramdane n°8 Rue Lalla Fatéma N'soumer n°9 Rue Moufdi Zakaria n°10 Rue Farhett Abbas n°11

Rue Mustapha Ben Boulaid n°12 Place du 20 Aout n°13

Place de la liberté n°14 Rue Place du Wiam n°15

Rue Zighoud Youcef n°4 Rue Larbi Ben Mhidi n° 7 Rue Hassiba Ben Bouali n°9 Rue Ahmed Zabana n°10 Rue Didouche Mourad n°12 Rue Si El Haouès n°16 Rue Khemisti n°19

Rue Abbane Ramdane n°20 Rue Lalla Fatéma N'soumer n°21 Rue Moufdi Zakaria n°22 Rue Farhett Abbas n°23

Rue Mustapha Ben Boulaid n°24 Place du 20 Aout n°1

Place de la liberté n°2 Rue Place du Wiam n°3

 Analyse du tableau N°5

Ce que nous avons retenu de cette nouvelle répartition, que les référents sont majoritairement anthroponymique dans l'odonymie de la commune de Boussemghoun ; ceci est occasionné par la présence de nouveaux référents dans cette liste, ce qui explique le décalage dans l'ordre des rues. Ces nouveaux référents figurent pour la première fois dans l'odonymie :

1. Rue Abd El Hamid Ibn Badis n° 1. Il est né le 4 décembre 1889 à Constantine, ville au nord-est de l'Algérie et décédé le mardi 16 avril 1940 dans la même ville. C’était une figure emblématique du mouvement réformiste musulman en Algérie et érudit fondateur en 1931 de l'Association des oulémas musulmans algériens. Il

représente la piété, la réforme de la religion en Algérie. C'est dans le mensuel al- Chihab qu'il publia, de 1925 jusqu'à sa mort, ses idées réformistes.

2. Rue Cheikh Bouamama n°2 de son vrai nom Mohamed Ben Larbi Ben Brahim, éminent dirigeant de la résistance algérienne avant la guerre de Libération .

3. Rue El Moqrani n°3 figure emblématique de la révolte contre le colonialisme et ses injustices dans la Kabylie, un grand résistant après la défaite de l'Emir Abd El Kader.

4. Rue Cheikh El Bachir El Ibrahimi n°5 : cette rue porte le nom d'un savant et écrivain algérien. Il est l'un des fondateurs de l'association des oulémas musulmans algériens né en 1889 dans la wilaya de Bordj-Bou-Arreridj et décédé en 1965. 5. Rue Ibn Rochd n°8 : le nom de cette rue a pour référent un grand philosophe, théologien rationaliste islamique, juriste, mathématicien et médecin musulman andalou du XIIe siècle, né en 1126 à Cordoue, en Andalousie et décédé le 10 décembre 1198 à Marrakech, au Maroc. Il est dit Ibn Rochd mais il est plus connu en Occident sous son nom latinisé d'Averroès.

6. Rue Salah Dine El Ayoubi n°9: cette rue porte le nom du premier dirigeant de la dynastie ayyoubide qui a régné en Égypte de 1169 à 1250 et en Syrie de 1174 à 1260. Il est né à Tikrit en 1138 et mort à Damas le 4 mars1193. Il est connu pour avoir été le principal adversaire des Francs installés durant le dernier tiers du

XIIe siècle et l’artisan de la reconquête de Jérusalem par les Musulmans.

7. Rue El Khaouarizmi n° 13 , le nom de la rue est porté par un mathématicien, géographe, astrologue et astronome perse né dans les années 780, originaire de Khiva dans la région du Khwarezm dont il a donné le nom, dans l'actuel Ouzbékistan, décédé vers 850 à Bagdad.Il était membre de la Maison de la sagesse de Bagdad. Ses écrits, rédigés en langue arabe puis traduits en latin à partir du

XIIe siècle, ont permis l'introduction de l'algèbre en Europe2. Sa vie s'est déroulée, en totalité, à l'époque de la dynastie abbasside.

8. Rue Ibn Sina n°14 :connu par son nom latinisé Avicenne, il est né le 7 août 980 à Afshéna, près de Boukhara faisant partie de la province de Grand Khorasan (actuellement en Ouzbékistan) . Il est décédé en juin 1037 à Hamadan (Iran). C'est un philosophe, écrivain, médecin et scientifique médiéval persan. Il s'intéressa à de nombreuses sciences, notamment l'astronomie, l'alchimie.

9. Rue Ibn El Haithem n°17 :Ibn Al Haytham (Alhazen en latin) est né en 965, dans la ville irakienne de Bassora. Après avoir acquis une formation solide en arabe, il s’est mis à étudier la philosophie et les sciences puis il s’est spécialisé en physique, en mathématiques et en astronomie.

10. Rue Ibn Batouta n° 18, né le 24 février 1304 à Tanger et mort en 1377 à Marrakech, c’est un explorateur et voyageur qui a parcouru près de 120 000 km entre 1325 et 1349, de Tombouctouau sud, jusqu'à l'ancien territoire du Khanat bulgare de la Volga au nord, et de Tanger à l’ouest jusqu'à Quanzhou en Extrême- Orient.

Les référents qui se sont ajoutés à cette liste désignent tous un ordre scientifique, religieux, d'érudition, de savoir de philosophie, de lettres, de chimie, de physique ou de mathématiques, ajoutés à de grands noms de résistants à l'occupation française par d'illustres noms qui représentent des personnalités universelles appartenant au monde du savoir et d'autres nationales.

Les noms des trois places sont maintenus avec les mêmes référents mais pas dans l'enchainement du classement des rues car ils sont reclassés dans un nouvel ordre chronologique numéral de 01 à 03.

7.6. Synthèse des résultats

Une nouvelle nomenclature est concédée à la néo-toponymie de la ville de Boussemghoun en lui assurant l'universalité par des référents universels et le maintien des noms de résistants, et de martyrs algériens dans les différentes époques du pays dont certains sont désignés par leur surnoms. Cette pratique de nomination néo-toponymique peut révéler l'intérêt que couvre ce domaine et renseigne sur l'intention des responsables d'une commune à proposer des noms de réputation universelle et nationale et la prise de conscience à adopter une telle représentativité en éveillant l'intérêt de la pratique toponymique.

7.7. Baptisation néo- toponymique des nouveaux territoires et