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2. LE CADRE CONCEPTUEL D’UN PRODUIT D’ARTISANAT D’ART D’ARTISANAT D’ART

2.2. Le regard de l’homme sur le produit d’un métier d’artisanat d’Art

2.2.4. Le rapport entre l’interactionnisme symbolique et le monde de l’artisanat d’Art vu comme une propre société de l’artisanat d’Art vu comme une propre société

2.2.4.5. La nature de l’action humaine au sein du monde de l’artisanat d’Art d’Art

Quels sont les autres acteurs du monde de l’artisanat d’Art que le client inclut dans ses interactions interindividuelles pour former la définition du produit?

Quelles sont les autres indications des autres acteurs du monde de l’artisanat d’Art que le client inclura dans ses interactions interindividuelles pour construire la définition du produit?

Pour conclure, il ne s’agit pas de connaître la définition du produit en passant par tous les acteurs du monde de l’artisanat d’Art. Nous voulons comprendre ce qu’est le produit uniquement à travers le regard du client, qui compose son identité.

Et celle-ci a été et est construite (Mead, 1973; Blumer, 1998) par ses «moi» et

«MOI». Le dernier «MOI» passe par un débat intérieur sur le produit à travers les différents rôles des divers acteurs retenus par le client, en regardant le produit. Ainsi, nous obtenons un regard plus profond sur le produit d’artisanat d’Art de la part du client. Le produit sera analysé sous un angle élargi dans sa relation à l’environnement (Blumer, 1998) qui l’entoure.

2.2.4.5. La nature de l’action humaine au sein du monde de l’artisanat d’Art

Voyons ici en quoi l’action humaine consiste au sein du monde de l’artisanat d’Art et essayons de comprendre sa construction en soi. Ceci nous aide à comprendre d’où vient l’action sociale d’un individu, ici le client d’un produit d’artisanat d’Art, et pourquoi elle est structurée ainsi. Par conséquent, nous obtenons une autre manière de comprendre le produit en passant par le regard du client confronté au monde extérieur qui l’entoure.

L’action sociale de l’homme est construite en se débrouillant avec le monde (Mead, 1973) de l’artisanat d’Art. D’après Blumer (1998), l’homme confronte ce monde qu’il devrait interpréter en fonction de son action sociale. Il devrait agir au sein des situations dans lesquelles les autres lui demandent d’agir, assurer les actions des autres en interagissant de manière qu’il souhaite, donc selon son propre processus d’interprétation. Ainsi, l’homme guide et construit sa propre action sociale.

Blumer (1998) va ainsi à l’encontre de la littérature sociologique de son époque, qui ne prend pas en compte un processus vivant d’interprétation d’un individu dans lequel il note et estime ce qu’on lui présente au travers des interactions symboliques des autres acteurs.

Le client d’un produit d’artisanat d’Art planifie et décide ce qui est à traiter comme priorité et à exécuter par la suite (Blumer, 1998). Ce qui se traduit par une action sociale de la part de l’homme, ici le client. L’action humaine d’un individu consiste donc en la prise en compte de différentes choses qu’il repère et se traduit en ligne de force pour sa conduite, donc pour la manière de les interpréter. En clair, lors d’un processus de vente, le client peut avoir des interactions symboliques avec l’artisan d’Art sur le produit, par exemple. Mais, finalement, c’est bien le client qui décide de ce qu’il va retenir pour ses interactions interindividuelles et, ensuite, de comment il se comporte face à l’artisan. Par conséquent, le client peut se résoudre à rejeter ou acheter le produit, à approuver ce que l’artisan vient de lui expliquer par rapport au processus de fabrication du produit ou non. C’est le client seul qui construit et guide sa propre action sociale. Ainsi, c’est lui seul, en passant par son action humaine, qui décide et guide ce qu’il comprend du produit d’artisanat d’Art et donc ce qu’il prendra en compte au sein de son processus d’interprétation, découlant des interactions symboliques de la part des autres acteurs du monde de l’artisanat d’Art.

Tous les acteurs qui ont été étudiés dans la littérature du marketing sous la forme de «stimuli»54 qui déclenchent un certain comportement auprès du consommateur sont à exclure dans le cadre de cette recherche. Car le client du produit d’artisanat d’Art décide finalement s’il prend en compte les stimuli ou pas.

54 Les différents stimuli au sein de la littérature en Marketing sont discutés dans un chapitre théorique.

Dans la littérature, nous partons du principe que ce sont des facteurs externes qui l’influencent dans sa prise de décision, donc dans son processus d’interprétation.

Alors qu’ici nous ne nous intéresserons pas aux facteurs isolés, mais à tout le suivi de ses interactions interindividuelles et avec d’autres acteurs, et à ce qu’il comprend du produit en passant par ses interactions symboliques. Ainsi, nous posons les questions de recherche suivante:

Quelle est la direction que le client décide de poursuivre pour définir le produit d’artisanat d’Art?

Comment ceci contribue alors à la définition du produit d’artisanat d’Art?

Pour conclure, la construction de l’action sociale du client passe par le processus d’interprétation et des indications venant d’autres individus. D’ailleurs, ce processus peut être commencé, arrêté, abandonné ou déplacé à un instant antérieur (Blumer, 1998) par l’homme. Ainsi la construction de l’action humaine consiste en la reconnaissance d’un flux de situations55 dans lesquelles les hommes doivent agir au sein d’un monde social construit. Leurs actions sont construites en se basant sur ce qu’ils perçoivent, estiment et interprètent en recevant des indications des autres acteurs du monde de l’artisanat d’Art.

2.2.4.6. Les activités collectives au sein du monde de l’artisanat d’Art Ici, nous regardons comment les interactions symboliques entre les individus et les actions sociales produites par l’homme peuvent contribuer aux activités collectives d’un monde social construit, celui de l’artisanat d’Art. Elles nous permettent de comprendre comment la définition d’un produit d’artisanat d’Art peut émerger d’une activité collective.

Le client d’un produit d’artisanat d’Art peut décider de poursuivre une ligne directrice en s’intégrant au monde de l’artisanat d’Art. Il adapte ses actions sociales

55 Ibid.

aux actions de nature collective (Shibutani, 1961; Mead, 1973; Blumer, 1998). Une action collective consiste à ce qu’un individu adapte son action sociale aux indications des autres acteurs du monde de l’artisanat d’Art. Le caractère collectif (Mead, 1973; Blumer, 1998) prime donc sur les facteurs individuels. D’ailleurs, l’action collective est considérée comme le résultat d’un processus d’interactions interprétatives (Blumer, 1998). Ici, nous pouvons contempler les interactions symboliques du client sur le produit comme le résultat d’une action collective du monde de l’artisanat d’Art. Car le client prend en compte ou pas les indications de la part des autres acteurs de la chaîne des acteurs.

Cette adaptation de l’individu en fonction des interactions symboliques des autres acteurs est alors appelée l’action collective. Il s’agit ici de l’organisation sociale de la définition des directions de diverses actions sociales de la part des acteurs du monde de l’artisanat d’Art. Nous pouvons les nommer les interconnections de l’action (Mead, 1973; Blumer, 1998).

Ces interconnections de l’action n’ont pas besoin d’être interrompues et séparées en actes individuels pouvant compromettre une action collective.

L’identification des divers membres qui participent à la construction de l’action collective est également inutile56. Blumer (1998) a effectué trois observations sur les implications des interconnections de l’action collective: les instances de l’action collective sont répétitives et stables (1), il y a des extensions dans la connexion de l’action humaine (2), et chaque nouvelle forme d’action collective émerge d’un contexte d’actions collectives anciennes (3). Voyons ces observations dans le détail: