• Aucun résultat trouvé

Le régime socialiste et la « congolisation » progressive de l’enseignement

2. L’appropriation locale de l’institution scolaire et la libération nationale au Congo

2.1. La nationalisation de l’enseignement et la réduction de la dépendance externe

Comme institution sociale, le domaine de l’enseignement dépend largement de l’orientation politique d’un Etat. Dans ce sens, l’enseignement subit toujours les mutations et les transformations qui touchent les différentes étapes de la construction de celui-ci. Après la Révolution congolaise des 13, 14 et 15 août 1963 qui avait conduit à l’éviction de Fulbert Youlou du pouvoir, l’une des priorités du gouvernement de la deuxième République était d’engager des réformes profondes au niveau des institutions héritées de l’époque de la colonisation et de les adapter aux nécessités de la construction de l’Etat socialiste. La promulgation de la loi sur la nationalisation de l’enseignement (qui, jusqu’en 1963, était encore sous la tutelle du Ministère français de l’Education) constituait l’un des maillons essentiels de ces réformes. Avec l’adoption du régime socialiste en 1964279 et l’institution du centralisme politico-administratif comme moyen de gestion de l’Etat, les décideurs politiques congolais ayant pris conscience de l’insuffisance de compétences qualifiées dans tous les domaines de l’activité sociale et dans le but de subvenir aux besoins de la nouvelle administration en formation, avaient procédé à la restructuration du système d’enseignement en décidant de l’adapter aux réalités congolaises. La pratique pédagogique, les méthodes, les programmes et leurs contenus, les principes et les structures scolaires hérités du passé avaient été remis en cause, ouvrant ainsi la voie à la redéfinition du statut, du rôle et de la place des institutions en charge de l’enseignement dans le développement économique, voire dans la construction de l’Etat socialiste au Congo.

Le rapport280 sur le mouvement éducatif au Congo, de 1964 à 1965, présenté par le ministre de l’Education Nationale, de la Culture et des Arts Mantissa Georges lors de la XXVIIIè Conférence Internationale de l’Instruction Publique à Genève, montre bien les différentes articulations de ces réformes. En effet, le 12 août 1965, l’Assemblée Nationale du Congo avait procédé au vote de la loi n°32/65 abrogeant la loi n°44/61 du 28 septembre 1961 et fixant les principes généraux d’organisation de l’Enseignement. Les mesures prises

279 Le M.N.R fut, officiellement, crée lors d’un Congrès tenu à Brazzaville du 29 juin au 6 juillet dans un contexte de violences intra-ethniques entre les Kongo (groupe ethnique de Massamba-Débat) et les Lari (groupe auquel appartient Fulbert Youlou). Ce parti est lui-même né des cendres du C.N.R (Conseil National de la Révolution) dissout à la suite des dissensions entre ses différentes tendances laïques et chrétiennes ; dissensions qui aboutirent à l’élimination de la seconde tendance.

280 Direction Générale de l’Enseignement – Planification - Organisation scolaire, Bulletin d’Informations

entrèrent en vigueur le 1er septembre 1965 et entraînèrent un renforcement de la mécanique de contrôle et d’encadrement social.

Cette loi fixait les principes de la nationalisation de l’enseignement au Congo et exprimait la volonté des dirigeants politiques d’adapter l’enseignement aux réalités locales et de l’étendre à toutes les couches sociales sans distinction de sexe, de race ou de religion. Avec ce nouveau dispositif, tous les enseignants devaient d’abord être reconnus par le parti-Etat comme étant qualifiés et ayant une véritable conscience révolutionnaire. De fait, cette loi inaugurait une nouvelle ère dans le développement de l’Enseignement, accordait à chaque citoyen les chances de sa propre réussite et visait à bannir toute idée de discrimination liée à une école trop élitiste et malthusienne instaurée par le système colonial. L’article premier de cette loi est explicite à ce sujet : « Tout enfant vivant sur le territoire de la République du Congo a droit, sans distinction de sexe, de race, de croyance, d’opinion ou de fortune à une éducation qui assure le plein développement de ses aptitudes intellectuelles, artistiques, morales, ainsi que sa formation civique et professionnelle ».

Conformément à l’optique du socialisme scientifique, la nationalisation de l’Enseignement devait affirmer le principe de la laïcité281 de l’Etat et distinguer la religion de la politique. Ceci témoignait, non seulement de la volonté de centralisation de l’effort de l’éducation et de son contrôle comme moyen de réduction de la dépendance extérieure par le parti, mais également de l’exclusion des catholiques de la gestion des affaires de l’Etat. Il faut noter que dans le gouvernement282 de 13 membres formé à la suite du départ de Fulbert Youlou du pouvoir le 6 avril 1965, il ne figurait aucun ministre catholique.

281 Au titre des dispositions diverses, notamment à travers l’article 11 de cette loi et sans qu’il soit question d’une quelconque indemnisation, le gouvernement avait décidé que : « la propriété des établissements d’enseignement privé ou assimilé (…) sera transférée à l’Etat. Les édifices où étaient dispensé un enseignement scolaire ou para - scolaire sont nationalisés».

282 Ce remaniement avait profité à l’aile dure de la J.M.N.R représenté par Hombessa comme président, Da Costa et Ndalla comme membres du Comité exécutif. Il consacra aussi la montée en puissance de l’aile de Mpila avec la nomination de ses trois membres ainsi que de deux membres appartenant à l’aile gauche pro-soviétique dirigée par Edouard Noumazalaye. Cette situation avait conduit à un autre remaniement gouvernemental au cours duquel Lissouba fut remplacé par Noumazalaye. Ce qui avait eu pour conséquence la restructuration du M.N.R, le renforcement des contradictions politiques au sein des instances dirigeantes de l’Etat et consacra l’ascension des politiciens sur les technocrates.

La nationalisation de l’enseignement était donc le produit d’une lutte entre ces différentes tendances au sein du M.N.R. Raymond Mang-Benza, à l’époque (1964-1965) Directeur de Cabinet du Ministre de l’Education Grégoire Bounkoulou, révèle lors d’un entretien à Brazzaville qu’ils avaient (au niveau du Cabinet) reçu mandat d’organiser l’éducation, la culture et les arts en désignant une Commission chargée des missions devant conduire à la nationalisation de l’enseignement, conformément à l’idéologie de l’époque, car il fallait surtout faire attention pour ne pas remettre en cause l’élan de la Révolution. Par ailleurs, il souligne qu’il fallait s’assurer d’éventuels mécontentements des responsables des écoles privées (catholiques, protestantes, salutistes et kimbanguiste) :

La loi décidant de la nationalisation a été finalisée dans mon bureau. Les missionnaires navrés étaient venus me voir, mais que devrais-je faire ? C’était une affaire de système et la pression était trop forte du côté des politiques. J’avoue que j’avais bavé dans cette situation parce que je n’avais aucun pouvoir de décision pour changer les choses. Encore que le faire aurait constitué un motif pour être taxé de contre-révolutionnaire et la suite on la connaissait. Massamba-Débat n’a pas été l’auteur de la nationalisation. C’était une affaire du système dans lequel il a été pris. Il était arrivé au moment où tout a été décidé d’avance.

En vertu de l’article 10 de cette loi, il était clairement indiqué que : « l’Enseignement religieux ne peut être dispensé qu’en dehors des établissements scolaires et des heures de cours réglementaires ». Tout contrevenant à ces nouvelles mesures établies devrait être passible d’une pénalité : « L’ouverture d’un établissement scolaire en violation des dispositions de la présente loi sera punie d’une amende de 38.000 à 3.000.000 de francs. La fermeture de l’établissement et la confiscation du matériel ayant servi à son exploitation seront ordonnées par les tribunaux». C’est le décret n°67/62 du 1er mars 1967 portant organisation de l’Enseignement qui comporte l’essentiel de cette réforme. Il a été question de la création d’une filière spéciale de l’Enseignement moyen en remplacement des filières dénommées « enseignement court » et « enseignement long ».

La politique de nationalisation de l’enseignement, du moment qu’elle cristallisait tous les rapports de force au sein de la nouvelle société politique congolaise, était porteuse d’autres valeurs. Les principes de cette politique devaient, dès lors, coïncider avec les

objectifs idéologiques du M.N.R, car le Parti dirige désormais l’Etat. En d’autres termes, l’enseignement était non seulement appelé à jouer un rôle de premier ordre dans le combat pour la libération du pays, mais devait également constituer un outil important pour la promotion et la défense des idéaux socialistes. Toutefois, Il est un fait qui mérite d’être souligné ici et qui constituait un obstacle à la réalisation de la politique de nationalisation de l’enseignement : la persistance d’un type d’enseignement privé que l’on pourrait qualifier de clandestin.

En effet, malgré la volonté du gouvernement de Massamba-Débat d’unifier le système d’enseignement, certains « collèges » tenus par des particuliers et sans autorisation légale, dispensaient des enseignements à certains enfants (constitués pour la majorité des rebuts du système éducatif officiel) moyennant une somme283 variant entre 1000 francs et 2000 francs CFA par mois. Généralement et, par crainte des représailles, ces établissements étaient installés pour la plupart dans des bâtiments de fortune ou des habitations privées à Brazzaville et à Pointe-Noire. Comparé au niveau des élèves de l’enseignement officiel, le niveau des élèves inscrits dans ces établissements clandestins était à l’image de celui des enseignants qui y travaillaient. Ce qui créa le désordre dans le secteur de l’enseignement.

Nul doute que le mérite du régime de Massamba-Débat est d’avoir réformé le système éducatif. L’encadrement des masses populaires par l’implantation des cellules du Parti à tous les niveaux de la société constitue une innovation originale. Néanmoins, ce projet de transformation ne s’était pas réalisé sans difficultés. D’abord, la nationalisation de l’Enseignement avait privé le gouvernement d’une aide substantielle car, selon le Père Guy Pannier : « Au Congo, sur environ 145.000 écoliers, il y en avait près de 80.000 dans les 370 écoles catholiques, soit 75.000 dans le primaire, 3075 dans le secondaire et 965 dans le technique »284. La prise de possession par le gouvernement des établissements confessionnels avait occasionné les départs des religieuses et religieux enseignants vers d’autres pays (comme le Cameroun ou le Gabon) qui pouvaient leur offrir des conditions idoines pour poursuivre l’œuvre d’enseignement qu’ils avaient commencé au Congo. Ces départs avaient

283 Ces droits d’écolage constituaient un véritable antidote du principe selon lequel l’enseignement au Congo devait être gratuit pour tout enfant congolais en âge d’aller à l’école.

284

pris de court le gouvernement qui pensait avoir sous sa tutelle tout le personnel, anciennement, en poste dans le privé :

La démission des religieux et religieuses enseignantes (environ 150) fut une surprise pour les autorités et les mit dans l’embarras : ils n’avaient pas envisagé les conséquences d’un acte posé par les idéologues du Parti. Le chef du gouvernement, Pascal Lissouba, tenta de faire revenir l’Eglise sur sa décision, mais c’était trop tard et le gouvernement dut affronter, à la veille de la rentrée scolaire, les problèmes de l’ouverture et de la marche de ces collèges secondaires et de ces écoles professionnelles qui tombaient dans leur giron sans directeurs ni professeurs285.

La compagne de dénigrement et la propagande de conjurations anticléricales menées par certains éléments de la J.M.N.R qui multiplièrent des attaques, voire des expulsions286 des missionnaires, surtout, européens accusés d’être des courroies de transmission des idées impérialistes au Congo avaient exacerbé les tensions entre l’Eglise et l’Etat. L’abbé Louis Badila287 et l’abbé Emile Biayenda, futur Cardinal, furent arrêtés et torturés à l’électricité. De même, le développement quantitatif de l’Enseignement, soit 171.528 scolarisés dans le primaire en 1965 (Cf. tableau 1) ne s’était pas traduit dans les faits par une amélioration qualitative et substantielle du niveau des connaissances des élèves. Autant les indicateurs sur les progrès accomplis dans la scolarisation élémentaire, par exemple, étaient significatifs, autant la pléthore des effectifs entraînait beaucoup de déperditions. Beaucoup d’élèves ne suivaient pas normalement leur cursus scolaire, dont l’âge requis restait fixé à 10 ans288, à cause des difficultés d’ordre pédagogique dues à l’hétérogénéité de leur développement physique, mental et émotionnel. Plusieurs cas de redoublement étaient signalés dans les

285

Idem, p.172.

286 Le père Pannier mentionne ici les cas du Père Lemaire, de l’Abbé Larre, de 4 laïques missionnaires de l’Action Catholique, des Pères Dattas, Aguillon et Bergeron entre le 27 novembre et le 13 décembre 1964.

287 Le 8 novembre 1965, quelques jours après la mise sur pied de la C.S.C, l’abbé Badila adressa une lettre au Président : « le peuple de Brazzaville qui a marché sans armes sur le palais de Youlou pour protester contre l’abus du pouvoir personnel (contre le parti unique) qui tournait vers une dictature, se sent aujourd’hui trahi. Le but que visaient les manifestants était l’unité nationale, mais dans le respect des différences. Or quinze mois plus tard, ceux qui se sont appropriés la révolution essayent de tout réduire à l’uniformité, que ce soit le parti politique, le syndicat, ou encore les mouvements non politiques et même l’école. Pour cela, les dirigeants jettent arbitrairement les gens en prison et les torturent, tandis que s’élève un mécontentement général contre ces coups de force » (Cf. Bazenguissa-Ganga (R.), op cit, p.108).

288 L’Article 3 de la Loi n°32/65 du 12 août 1965, alinéa 1 stipule : « La fréquentation scolaire est obligatoire de 6 à 16 ans ». Cf. Journal Officiel de la République du Congo (8è année), n°18, 15 septembre 1965, p.563.

classes. L’insuffisante préparation professionnelle des maîtres venait compliquer cette situation par trop déjà difficile. Ainsi, malgré des efforts accomplis pour sa résorption au niveau du cycle élémentaire, la pénurie des maîtres dans le secondaire (Cf. tableau 2) nécessitait une attention particulière.

Enfin, comparé au budget de financement du système éducatif pour l’exercice 1964, il est à noter que la progression des effectifs n’avait pas induit une amélioration substantielle du budget alloué à l’Enseignement en 1965289. Ce dernier était estimé à 1.281.000.000 francs CFA pour le personnel, 215.000.000 francs CFA pour le matériel et 175.000.000 francs CFA pour les bourses. Il devait concerner l’ensemble des chapitres et ne permettait pas de satisfaire tous les besoins de l’Enseignement, le rythme de scolarisation étant plus important que l’accroissement des ressources. Ce budget avait, plutôt, servi à la couverture des dépenses obligatoires. L’augmentation des dépenses de personnel était liée à l’intégration massive des enseignants rapatriés du Congo-Léopoldville et de certains autres venus des écoles confessionnelles dans la fonction publique.

289 Cf. « Le mouvement éducatif au Congo en 1964-1965 », in Bulletin d’Informations scolaires et

Tableau n°1

Comparaison des effectifs en classe d’initiation et en classe de terminale au cours des dix dernières années (Garçons et Filles)

Au 1er Janvier Effectif Total Effectif C.P.1 % par rapport Effectif Total Effectif C.M.2 % par rapport Effectif Total 1955 57.130 25.109 43,9 2.153 3,7 1956 59.524 24.245 40,7 2.472 4,3 1957 67.610 26.469 39,1 3.312 4,8 1958 78.912 28.646 36,2 4.033 5,1 1959 89.477 - - - - 1960 99.339 34.649 34,8 6.027 6 1961 115.950 40.217 34,6 7.807 6,7 1962 135.207 47.319 34,9 10.630 7,8 1963 147.925 48.494 32,7 11.229 7,5 1964 156.396 47.838 30,5 13.259 8,4 1965 171.528 52.145 30,4 15.980 9,3

Tableau n°2 :

Effectifs des enseignants en 1965

Tous degrés enseignement officiel et privé

Degré Hommes Femmes

Congolais Etrangers Congolaises Etrangères

1er degré 2485 3 352 71 2è degré 126 176 3 129 Technique 70 53 8 39 Education Physique 42 10 - 3 Détachés et Administration Centrale 195 5 13 2 Total 2918 247 376 237

Ces difficultés s’expliquaient par le manque de données objectives pouvant faciliter la planification de l’éducation et permettant d’évaluer les pourcentages des dépenses de l’éducation par rapport au revenu national brut, alors que les dépenses d’éducation comparées à l’ensemble des dépenses publiques en 1965 représentaient 16%. Il est à rappeler qu’aucune mention explicite n’a été faite au sujet de l’investissement dans le budget Education nationale, alors que le budget investissement pour ce seul domaine représentait 10% du budget national en 1965. Cette situation était liée à la priorité accordée à l’équipement du secteur économique, notamment l’infrastructure de la région cacaoyère de la Sangha (au nord), la construction du barrage sur le Kouilou (dans le Sud Ouest) et la participation à la construction des Sociétés d’Etat par le gouvernement.

Ainsi, malgré sa volonté de compter d’abord sur ces propres forces il faut dire que, comme le régime de Fulbert Youlou, le gouvernement de Massamba-Débat dépendait toujours de l’aide extérieure, surtout de la France. Dans le but de réduire le déficit accumulé en matière de locaux scolaires, le gouvernement continuait de compter sur l’appui des partenaires internationaux pour mettre en œuvre ses politiques. Deux conventions avaient été signées avec le Fonds Européen de Développement au titre de la construction de 8 Collèges d’Enseignement Général dans les Préfectures pour la première et de 4 autres pour la seconde. Le montant total de ces investissements était estimé à 550 millions de francs CFA. Cet organisme y avait également contribué au financement des travaux du Lycée de Brazzaville, dont la construction de 22 salles de classes et d’un internat comprenant un réfectoire, des dortoirs, des salles d’études pour 250 internes. Le Fonds d’Aide et de Coopération avait, quant à lui, répondu à l’appel d’offres lancé par le gouvernement en finançant la première tranche des travaux du Lycée de Pointe-Noire à hauteur de 100 millions, dont 33 millions devaient être affectés à la rubrique équipement.

Selon Antoine Letembet Ambily, ce n’est que plus tard que Massamba-Débat avait compris que la Révolution n’était pas du tout une bonne chose : « Quand la politique se mêle à l’administration le pays stagne, disait Massamba-Débat. C’est ce qui fut, malheureusement, le cas au Congo. La Révolution avait causé du tort à la construction de l’Etat. Les cadres et experts rouges n’étaient que des idéologues. Ce qui à mon sens a constitué un mal pour le pays en construction ». Tout le monde parlait de la Révolution à cette époque et, selon toujours Letembet Ambily, ce qui était « plus dangereux c’est que Lissouba, Noumazalaye et Angor prônaient le marxisme, mais envoyaient leurs enfants en France. Leurs enfants n’allaient pas en Europe de l’Est ». David Charles Ganao, ancien Ministre des Affaires Etrangères du régime de Pascal Lissouba et un des acteurs principaux de cette nationalisation, avait déclaré devant les enseignants catholiques : « La nationalisation des écoles confessionnelles, il faut l’avouer, ne fut pas une erreur, mais c’était une faute grave »290.

290

2.2. L’intégration291 idéologique de la jeunesse scolarisée au sein des appareils de