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4- Le mot mystérieux : Reconnaissance globale du mot :

C’est une grille contenant des mots dans tous les sens. Et une liste de ces mots-là, sauf un mot mystère qu’on peut trouver en effaçant les autres mots. On donne ici la définition du mot mystère.

- Les auteurs affirment que «ces jeux s’inspirent de jeux pour adultes, qu’on peut aisément les

adapter aux divers niveaux de l’apprentissage».

On peut commencer par des grilles très simples qui contiennent un lexique déjà vu en classe pour tester les acquis linguistiques des élèves.

M. Martin rejoint largement cette idée de l’importance des jeux pour l’apprentissage de la lecture, quand il affirme que :

«Si l’enseignant veut pratiquer une politique de réussite en lecteur, il faut d’abord qu’il

ait le souci de la variété de manière à pouvoir s’adapter aux élève. Il doit faire porter l’effort sur la diversité des types de textes abordés, sur la diversité des supports en ce qui concerne la lecture proprement dite ; pour les exercices, il aura aussi le souci de la variété tant au point de vue du contenu que de la forme».2

En ce qui concerne les activités décrites dans son ouvrage, et compte tenu l’intérêt qu’il donne pour la lecture, l’auteur a proposé un classement en neuf rubriques principales. Parmi elles sept sont consacrée à l’apprentissage de la lecture qu’on peut résumer dans ce qui suit : - Activités de lecture qui font appel au sens, à la mémorisation, à la capacité d’anticipation d’une phrase ou d’un texte.

- Activités de lecture opérant une activité de combinatoire et jouant sur les diverses instances de l’énonciation.

L’auteur nous conseille d’autre part, pour ne pas lasser l’enfant lors des ces exercices de lecture, «d’élargir au maximum l’éventail des jeux et de proposer une pédagogie plus souple

et différencié. Pouvant s’adapter à toutes les personnalités».3p102.

3

9. L’enfant, la lecture et le jeu :

Comment peut-on concilier d’une manière optimale entre l’acte de lire en tant que compétence polyvalente et la motivation du jeu dans un processus d’enseignement-apprentissage en classe de FLE.

En fait, cette question contenant un double objectif pédagogique : c’est l’accès à un savoir-lire pour l’enfant apprenti- lecteur, en recourant constamment au jeu comme activité amusante et motivante qui sort de la routine afin de cultiver un plaisir d’apprendre dans le contexte quotidien du contact avec les livres et les écrits en général.

Notre démarche primordiale est de susciter la curiosité de l’apprenant par l’intégration du jeu comme activité qui lui facilitera l’acquisition de la lecture en lui offrant des supports qui peuvent, dans la mesure du possible, lier la lecture qui est considérée comme activité pédagogique , au jeu qui constitue une activité ludique d’amusement et d’apprentissage. Françoise Pouech affirme dans ce contexte que :

« La lecture peut-être considérée comme jeu dans la mesure où elle s’enracine à la fois

d’une histoire socioculturelle et dans une histoire singulière et qu’elle suppose une activité préalable d’interprétation, de création, de pensée réflexive sur le monde .Mais la lecture n’est pas que jeu car c’est aussi le passage à la règle .Il ya alors quelque chose de commun entre les activités de connaissances antérieures et la lecture : c’est le caractère ludique et créatif » (p16).1

Cette citation résume bien cette relation qui lie entre lecture et jeu .Elle donne toute l’importance à la lecture sans pour autant négliger celle de la pratique du jeu qui contribue à l’épanouissement culturel de l’apprenant. On insiste sur la lecture comme activité réglementée en mettant en évidence et en valeur cette relation dynamique entre elle et le jeu pédagogique. Afin d’aider le jeune apprenant à un bon entrainement en lecture, l’enseignant propose assez souvent des jeux de lecture proprement dit qui peuvent être utilisés pour différentes finalités allant du plus simples au plus difficiles et qui donnent attrait à ce genre d’activité.

1

Pouech, F. : Effets des jeux langagiers de l’oral sur l’apprentissage de l’écrit, L’harmattan, Espaces théoriques, 2001.

On conçoit alors l’importance de combiner entre le travail de la lecture et la pratique du jeu « sérieux » qui s’imbriquent l’un à l’autre pour installer le goût et le plaisir de lire.

Revenons à Pouech qui ajoute « qu’on ne s’y trompe pas, la lecture comme le jeu ne s’oppose

pas à une lecture sérieuse qui aurait pour fonction de canaliser tous les efforts de l’enfant pour l’amener à une lecture ‘experte’ le plus vite possible.

La lecture comme jeu s’oppose à une lecture comme déchiffrement et comme extraction d’information .Ce qui fonde le caractère ludique de lecture-écriture ,c’est qu’elle définit un espace :de remise en jeu des acquis de l’oral aux niveaux cognitif et linguistique ,de découverte de nouvelles situations de communication et de nouveaux genres ,de dialogues avec les textes ,de remise en cause de la construction psychique de l’enfant apprenti-lecteur.2

L’analyse de l’auteur révèle particulièrement intéressante puisque l’objectif premier est d’aider l’enfant à progresser dans son apprentissage et pour qu’il puisse se concentrer sur d’autres aspects à produire.

Elle oppose la lecture comme jeu et la lecture comme déchiffrement en intégrant l’aspect ludique comme critère qui permet l’intervention d’autres instances lectrices et ouvre la voie d’un processus de compréhension des activités de la lecture.

Au contraire, elle précise qu’il n’y a pas d’opposition entre lecture comme jeu et lecture sérieuse pourvu que l’enfant lise et progresse rapidement dans sa conquête de la lecture, c’est un double enjeu qu’il convient de développer pour permettre aux enfants d’apprendre avec une certaine profondeur.

Nous retrouvons, encore une fois, cette idée où l’enfant peut conquérir cet univers d’imagination, en lui donnant les moyens de comprendre, à se construire une culture. C’est grâce à la lecture et au jeu qu’on suscite chez lui ce plaisir d’apprendre.

Pour Picard, la lecture littéraire est effectivement un jeu « il existe une corrélation constante

entre dénaturation de la culture littéraire (de la littérature) et abandon d’une des composantes jeu tel du qu’il a été décrit » (p37).3

2

Pouech. op.cit, p31.

3

L’auteur ajoute, dans ce même ordre d’idée, que « la lecture est bien, fondamentalement, un

jeu, et, à partir d’un certain degré, un art. »(p29).

Enfin, nous concluons et nous partageons cette idée de complémentarité des deux éléments que Picard, lui-même, a confirmées dans ces dernières citations.

Ces deux notions vont de paire, on pense que le jeune apprenant trouve du plaisir en lisant. Donc, il apprend à lire par le biais du jeu. Au lieu de se lasser, il va s’amuser tout en apprenant.

Tel est exactement le message que nous voulons transmettre aux éducateurs pour qu’ils mettent en place un travail différencié et de proposer des activités qui pourraient ainsi intégrer le jeu en lecture dans un continuum acquisitionnel de l’apprentissage de la lecture.