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En consultant le manuel scolaire de la 5ème Année Primaire, on a constaté que les élèves ont déjà étudié les types de phrases : déclaratives, interrogatives,

exclamatives et impératives, ce qu’atteste le programme du français au primaire. Mais, à chaque fois que la maitresse parle de l’impératif, en s’adressant aux élèves, précisant qu’on trouve un conseil, un ordre ou une demande, les élèves trouvent des difficultés et se heurtent devant la réalisation d’une phrase correcte.

C’est ainsi que l’idée germe dans notre esprit pour proposer l’étude de l’impératif, de manière ludique en impliquant les apprenants pour qu’ils puissent maitriser ce mode de conjugaison, de le réinvestir facilement dans leurs exercices et par la même occasion, ils peuvent identifier la phrase impérative et la distinguer des autres types de phrases.

Lancement de l’activité :

On a sélectionné des exemples tirés des conseils et des ordres en s’inspirant d’une situation authentique, celle de la famille dans la maison.

Il s’agit là, d’un très large registre de séquences englobant des phrases au mode de l’impératif, donc imaginer ce qui se dit par les parents presque quotidiennement.

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Ex : « Range bien tes affaires », « Termine ton devoir avant de dormir », « Ne sors pas la nuit »…..

Chacun à son tour, une série d’exemples seront produits par les élèves, aussitôt nous corrigeons la phrase et nous les guidons quand ils se heurtent devant un problème quelconque.

On demande aux enfants d’imaginer une situation ou de faire un geste, puis un autre participant, donne une phrase impérative, en utilisant un conseil ou un ordre.

Ils s’expriment librement et spontanément et on intervient pour corriger ou pour leur donner la parole.

Parfois, on note au tableau des phrases, et on demande d’enrichir le vocabulaire en soufflant le mot manquant de temps à autre.

Des interférences lexicales de la langue ‘1’ apparaissent dans les productions des élèves, en voici des exemples usuellement appliquées :

*Bois ton petit déjeuner = au lieu de = Prends ton petit déjeuner.

*Habille ta veste avant de sortir = au lieu de = Porte ta veste avant de sortir.

Il n’est toutefois pas exclu que d’autres difficultés apparaissent, par méconnaissance, c’est le cas de l’utilisation du verbe pronominal qui pose souvent problème, et donc on a consacré un moment de notre travail pour leur expliquer son usage.

On note que la plupart des exemples contiennent des verbes du premier groupe, ce qui évoque l’idée de l’emploi fréquent de ce groupe par rapport au 2ème et le 3ème groupes qui sont compliqués et difficiles au niveau des élèves du primaire. Aussi, certains exemples qui commencent par le pronom sujet, c’est le cas de

l’indicatif, donc, il est utile qu’on s’y prête à chaque fois pour corriger et de faire des remarques sur la terminaison au moment opportun.

On voit très nettement l’impropriété signalée de l’utilisation de la terminaison « es » au lieu « e » pour la deuxième personne du singulier ; c’est ce qu’ils ont appris pour

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le mode de l’indicatif, comme nous l’avons signalé précédemment sur la règle et son réinvestissement.

Même notre consigne aux apprenants qui comporte éventuellement un verbe à l’impératif « N’oubliez pas la règle » « Regardez bien »… c’est une façon de conceptualiser et d’harmoniser la règle sans la citer aux enfants.

On corrige les erreurs ensemble, on utilise les couleurs différentes pour le radical et la terminaison, comme ça on insiste sur chaque élément et faire prendre conscience à l’élève la différence entre les deux éléments.

Egalement, comme un simple rappel, on insiste sur la ponctuation qui encadre ce type de phrase, notamment l’utilisation du point d’exclamation dans certains cas. Pour progresser dans cette idée, on signale alors une autre contrainte, celle des phrases complexes contenant plus d’un verbe. Il nous semble important de clarifier certains éléments liés étroitement à ce type de phrase.

Une autre erreur majeure, concerne la double consonne, tantôt on ajoute une consonne là où il ne faut pas, tantôt il ya omission d’une consonne au lieu de deux et c’est le cas du mot « professeur » transcrit « *proffesseur ».

Aussi, l’erreur courante, celle du mot « médecin », écrit * « médcin », où on supprime un phonème à l’intérieur du mot.

Or, nous l’avons déjà corrigé à maintes reprises.

Ici, on peut déduire que l’enfant n’a pas encore acquis une compétence dans le domaine de la langue écrite. –

-Pour tenter de remédier à ces lacunes, nous avons procéder à structurer notre travail en trois moments distincts. Ces moments contenants des activités qui tournent autour du même sujet « impératif », mais sous différents angles pour permettre d’étoffer ce point de langue en variant les procédures tout dépend des objectifs visés.

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er

moment :

Nous invitons vivement les élèves à utiliser les auxiliaires dans leurs productions personnelles en exploitant tous les indices appris auparavant après avoir expliqué le procédé du jeu à la classe.

Cette expérience nous a prouvé qu’ils trouvent des difficultés à choisir l’auxiliaire qui convient en fonction de la phrase donnée.

Afin de les aider à bien utiliser les auxiliaires dans la forme impérative, nous leur avons proposé de substituer cette forme par le mode indicatif, on sait pertinemment qu’il est plus simple et plus facile dans son fonctionnement à ce niveau.

Donc, on laisse l’élève choisir son exemple au présent de l’indicatif puis le transformer à l’impératif.

Ex :- Cet enfant est gentil Sois gentil. -J’ai gagné …. Ayant gagné….

Après vérification des essais, on a remarqué que cette démarche parait efficace pour la bonne compréhension, mais avec un peu plus de renforcement qui s’avère important dans le passage d’un mode à un autre.

Pour explorer davantage ce mode de conjugaison, nous leur avons proposé une série de courts textes en relation avec le sujet où figurent des verbes à l’impératif.

Après un temps d’observation, on les encourage à une lecture de repérage et dés le premier contact avec les supports, les élèves commencent à identifier rapidement les verbes à l’impératif.

D’autres, ont même cité les types de textes où on peut rencontrer le mode impératif, ils ont cité entre autres la notice de médicament, le mode d’emploi…Des textes qui relèvent du domaine et qu’ils ont découverts soit en classe soit hors de la classe. Ils se sont même rappelé qu’ils ont déjà vu ce type dans notre travail sur la recette de cuisine que nous avons abordé ensemble.

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ème

moment :

Ce moment est consacré à utiliser l’impératif et à le mémoriser en captivant l’attention des apprenants.

Nous avons reproduit au tableau un schéma tout simple où on note au centre n’importe quel verbe à l’impératif et tout autour, les participants sont invités de l’enrichir en proposant une suite de mots pour former une phrase simple et correcte, comme ça nous recopions les réponses qui forment les rayons du soleil, certaines suggestions sont acceptées et d’autres sont refusées. En voici un exemple des élèves :

La bouteille

La fenêtre vos cartables

Vos sacs

Nous leur précisons que de nombreuses variantes d’utilisation sont possibles ; on peut proposer un seul mot ou une phrase, l’essentiel est que la proposition soit correcte. Ce genre de travail motive l’ensemble de la classe qui les pousse à proposer plusieurs exemples et devient bénéfique pour l’apprentissage du mode de l’impératif.

A ce moment, les réponses correctes seront notées au tableau et les réponses fausses seront corrigées, les plus insolites seront refusées en leur précisant qu’il faut

progresser grâce aux corrections des erreurs.

Notre objectif est de développer des stratégies d’apprentissage en vue d’aider mieux à la production orale, l’expression écrite, à la maitrise de l’emploi de l’impératif présent et de le réinvestir dans des situations de la vie courante.

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