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Un vrai moment de soulagement pour des enfants qui travaillent et apprennent hors de la classe en associant le cours formel aux activités ludiques, Une continuité indispensable entre ce qui se passe à l’école et ce qui se fait à la maison.

Une panoplie de supports exploitables soit en autonomie soit encadrée par les parents mais en coordination des enseignants qui contribuent essentiellement à programmer des activités pédagogiques tout au long de l’année scolaire.

Dans une volonté d’aider les apprenants, de leur faciliter le travail avec l’aide d’un membre de la famille, on proposera souvent des activités ajustées à leur intérêt et à leur niveau tant à l’école qu’en dehors.

Le but de ces activités partagées est de développer surtout l’autonomie, de tester les capacités individuelles de chaque apprenant et donc de mesurer la progression continue dans une attitude passive vis-à-vis de son éducation.

« …les espaces sont pris dans la salle, selon des figures géométriques, des angles particuliers, en fonction des ouvertures. Quand c’est possible, ils sont choisis, hors de la salle, parmi les bâtiments adjacents, les couloirs, les pelouses, les arbres, accidents naturels du terrain. Dans tous les cas ils sont précisément repérés, matérialisés, parfois à l’aide de lignes tracées à la craie.

Ensuite commence les explorations », affirme Ryngaert (P64).1

L’auteur nous propose les lieux possibles où l’enfant peut apprendre si l’on veut où l’enseignant reste un médiateur efficace et n’impose pas de règles.

C’est dans cette perspective qu’on peut aussi s’interroger sur le rôle des enseignants qui assument continuellement leur responsabilité de consolider et d’appuyer les connaissances des élèves en salle de classe et les pousser à se débrouiller seuls, qu’ils soient capables de traiter les difficultés rencontrées sans l’aide d’un adulte lorsqu’ils se retrouvent en dehors de la classe.

D’autre part, l’engagement des parents et leur implication dans cette pédagogie active susciterait chez leurs enfants un intérêt particulier pour travailler davantage sous la

1

« surveillance » parentale et par la même occasion d’adhérer pleinement à assurer un environnement éducatif adéquat et stimulant hors de la classe « associer les familles à

l’apprentissage enfantin ».2

Sachant que Le point important dans cette collaboration intra et extra-muros, est l’intérêt commun des enfants dans le milieu éducatif afin de développer préalablement leur savoir et donc de faire progresser le niveau des apprentissages en classe.

C’est vrai que l’école est le lieu premier du savoir pour les enfants, mais cette tâche scolaire a un prolongement inévitable qui reste à mieux explorer en dehors de l’enceinte scolaire.

2

Goigoux, R. & Cèbe, S. : Apprendre à lire à l’école-Tout ce qu’il faut savoir pour accompagner l’enfant- (EXTRAITS), éd, RETZ ,2006.

21. Des jeux qui font rire : juste pour rire

De temps en temps, on rencontre en classe et pendant les activités des situations qui font rire ; ce moment là n’est pas programmé, mais c’est un moment de détente pour les

apprenants car le jeu est avant tout source de plaisir. On assiste souvent à des comportements des enfants qui transgressent les règles de la classe en accomplissant cet apprentissage de manière active.

Dans ce contexte, on associe le jeu en classe au rire, un rire, bien sûr, raisonné, on pourra dire que l’activité évoque l’apprentissage et l’humour évoque la liberté d’expression.

« l’humour, chez l’enfant, prend ses racines dans le jeu, il lui permet de se tirer habile ment d’affaire dans certaines situations, de dédramatisation, d’instaurer la pensée positive et de réagir, en se protégeant par le rire et le sourire (Lethierry :p40).1

- 21.1.Pourquoi rire en classe ?

Pour la simple raison de partager le plaisir avec les autres apprenants. Car l’humour est un élément essentiel du plaisir d’apprentissage et motive le travail en classe.

Lors de notre présence en classe, nous avons dégagé certains exemples des aspects insolites en classe qui constituent l’effet du rire c’est le cas d’un élève, qui en lisant prononce mal un mot, un autre donne une réponse fausse, ou encore l’enseignant lui-même qui fait rire les participants par tel ou tel comportement, ou encore des gestes accomplis et mal placés .On peut, à ce titre dire, que ces activités sont source du rire et des pistes favorisants l’humour et parfois l’ironie au sein du groupe.

« .. Ce sont, bien sûr, les jeux d’éveil au pouvoir et à la vie des mots,

L’initiation à la combinatoire des sonorités et formes écrites qui favorisent d’entrée l’irruption de l’humour dans le langage, donc dans la classe.

Les anagrammes, charades, devinettes, collages, calligrammes, mots- valises, calembours, petites annonces pour rire, proverbes détournés et autres cadavres exquis sont des prémices abondamment exploités dans l’imitation à l’écriture. » (P26.)

1

Lettierry, H :Savoir(s) en rire.3-rire à l’école ?(expérience tout terrain),coll. perspectives en éducation, De Boeck, Bruxelles,1997.

21.2. Rire à l’école !!

Certains enseignants craignent les pratiques d’interaction en classe suivies souvent de bavardages inutiles ou de perte de temps, accompagnées constamment de rire exagéré pendant le cours. Pour eux, on est en classe pour travailler pas pour plaisanter.

Mais justement, de peur de perdre contrôle pendant la pratique pédagogique, pousse les enseignants au refus systématique à s’engager pleinement dans ce genre d’apprentissage qui nécessite une participation massive au sein du groupe.

Cependant, certains pédagogues trouvent que l’humour est un facteur essentiel d’éducation comme le confirme Lethierry :

« l’humour n’étant pas nécessairement programmé ni une fin en soi, il est intéressant de souligner qu’il participe au plaisir de l’activité d’écriture aussi bien quand il est involontaire, ou lié à une circonstance particulière fortuite, que lorsqu’il est provoqué sciemment ou induit par des techniques éprouvées, voire nouvellement expérimentées.2

Il serait important d’aborder Les activités qui serviront comme modèle pour les jeunes lecteurs, et qu’on peut exploiter souvent en classe tels que les dessins humoristiques ou la caricature. Ces dessins contiennent assez souvent l’élément dissonant générateur du rire et s’avèrent plaisants et bénéfiques pour ce genre d’apprentissage et nous aident à instaurer une relation conviviale en classe entre tous les participants.

C’est dans ce sens que Vanoy propose des exemples de dessins où on peut trouver le ‘gag’ soit sans le dessin lui- même, soit dans le dessin et la légende et dans ce cas

« On voit que le dessin humoristique communique un message particulier (le gag) suivant deux canaux : le graphisme et la légende ; c’est dans le « jeu » de ses deux canaux que résident l’art et la technique de l’auteur » 3

On trouve ensuite l’avis de Chartier et al lorsqu’ils proposent le modèle motivant d’exercices qui s’appui sur la devinette où on goûte particulièrement l’humour :

« …tout le répertoire des devinettes enfantine. (Qu’est –ce qui monte en l’air blanc et retombe jaune par terre ?

2

Lethierry.op.cit,p26.

3

Offre un bon matériel culturel pour donner, dans la jubilation des redécouvertes, un accès ludique à des définitions langagières parfaitement codées, mais utilisant métaphores, métonymies (et … humour) en abondance. »4.

Nous considérons par conséquent que les activités ludiques proposées à l’école favorisent souvent l’humour qui constitue une soupape de soulagement et qui est générateur de plaisir pendant l’apprentissage, empêchant le climat de saturation et de tension qui règne parfois en classe.

Nous avons retenu, à titre d’exemple la devinette qui constitue un support d’apprentissage de la lecture, d’échange ludique, offrant un moment de plaisir, de découverte et permet aux enfants une forme de joie active lors du travail de groupe.

« Les devinettes, un peu partout classées parmi les genres de la littérature orale, sont

effectivement des occasions de rire, avant même d’exercer sa sagacité, car le plus souvent elles sont bien connues du public et, par exemple, la question lancée

classiquement lors de la séance de conte par le conteur, comporte le plus souvent une réponse convenue » (Hazael-massieux, M.CH :125) 5 .

Enfin , tout au long de l’ apprentissage ,on cherche à apporter des éléments de détente et de joie pour permettre aux enfants de communiquer librement tout en préservant cette relation de bonne entente entre tous les concernés sans aucune contrainte ;comme le dit très bien Martin Michel« à ce propos ,on ne saurait qu’encourager les choix portant sur les récits

humoristiques.les enfants sont sensibles très tôt à l’humour , ils apprécient et saisissent très rapidement les clins d’œil de l’auteur ,un album humoristique crée une atmosphère détendue et dynamique dans la classe » , il ajoute « De plus, être sensible à l’humour signifie que l’on domine assez le code de la langue pour s’en affranchir intellectuellement et

psychologiquement .

C’est ainsi un bon moyen de dédramatiser la conquête de la lecture » (p71).

4

Chartier et al.Ibid.,p171.

5

Hazael-Massieux M-CH ,. : Humour et diglossie aux Antilles françaises, in Laurian A-M & Szende T. :Les mots du rire :comment les traduire ?(essais de lexicologie contrastive),Peter lang SA,Berne,2001.