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C’est bien la lecture et ma fascination pour la Flore laurentienne54, l’oeuvre majeure de Marie-

Victorin, qui m’a au départ conduite à l’orme d’Amérique, ce dernier ayant ensuite conduit mon écriture. Un peu comme Mélina qui découvre les livres du grand botaniste-poète dans une boutique d’occasion, j’ai été émerveillée par le culte que vouait Marie-Victorin à cet arbre, et j’ai appris moi-même à reconnaître la grande force que cet arbre porte en lui. Cette force,

53 La plupart des œuvres que j’aborderai dans cette partie m’étaient alors inconnues lors de la rédaction du

scénario…

54 Cette oeuvre a aussi servi au déploiement du récit de L’Hiver de force de Réjean Ducharme (1973), où le couple

Mélina la sentira aussi en elle et parviendra à y trouver une voix et à la traduire en mots, à l’aide de l’arbre.

Bien qu’il m’ait fallu tout d’abord rechercher des témoignages sur le terrain et plus profondément dans la littérature55Ŕ et plus tard aussi à travers un contact réel avec cet arbre Ŕ

afin de m’en faire une vision grandeur nature, c’est vraiment en lisant la description de l’Ulmus

americana de la Flore que mon choix d’arbre pour incarner l’Arbre-Mère s’est justifié de manière

évidente : « Sans contredit, le plus bel arbre de l’Amérique septentrionale »56. Au-delà de cette

simple, mais colossale affirmation pour le moins contemplative, se cachait en fait un lien émotif beaucoup plus profond et mystérieux. Ce lien, il me fallait le découvrir et me l’approprier pour mon histoire, et cela représentait pour moi tout un défi, car je ne connaissais pas beaucoup cet arbre. C’est alors qu’au fil de l’écriture, et tout en explorant un peu plus l’œuvre littéraire et scientifique de ce frère, que l’imaginaire et les émotions de Marie-Victorin face à la nature et à l’orme d’Amérique se sont révélés et ont probablement (inconsciemment) conduit les miennes, et ce, au-delà des époques, des modes de pensée et des contextes de vie pourtant différents, et même si je poursuivais un cheminement créatif et une méthode d’écriture bien personnels.

Qu’est-ce qu’évoque l’orme lorsqu’on lit Marie-Victorin ? Une vision, une voix, un esprit, un message, une poésie... Un puissant leitmotiv exprimant une grandeur et une volonté d’être. Et encore, quand j’écoute sa causerie sur les arbres prononcée en 1942 à la radio de Radio- Canada57, le message est toujours clair et emprunt de sagesse et de vérité : « [l]a vie de l'arbre

apporte aux hommes un message qu'il leur faut entendre et sans quoi le tableau du monde, où l'arbre tient tant de place, serait sans signification et sans voix ».

55 Cet arbre a même suscité l’admiration de Jacques Cartier (qui le nomme alors orme blanc), lors de son premier

voyage au Canada, sur l’Île-du-Prince-Édouard : « Nous y dessandimes celuy jour en quatre lielx pour voir les arbres queulx sont merveilleusement […] beaulx et de grande odeur. Et trouvames que c’estoint cedres iffz pins ormes blans frainnes sauldres et aultres pluseurs à nous incongneuz touz arbres sans fruictz » (Jacques Cartier,

Relations (édition critique par Michel Bideaux), ouvr. cité, p.108).

56 Frère Marie-Victorin, Flore laurentienne, ouvr. cité, p. 170.

57 Florelaurentienne.com. Marie-Victorin; L’Arbre, causerie prononcée à la Cité des plantes, le 12 octobre 1943. [En ligne],

141 Les arbres et la forêt tracent aussi un chemin de guérison. Marie-Victorin, alors atteint d’une pneumonie, avait été forcé de se retirer à la campagne, où il a effectué des excursions dans les bois et s’est mis à étudier les plantes. Ces activités lui ont redonné des forces pour guérir et lui ont permis de trouver sa véritable vocation. Issu d’une famille de cinq frères (tous morts en bas âge) et de cinq soeurs, Marie-Victorin avait lui aussi une santé fragile et son destin, déjà empreint de fatalité, s’est par contre redressé plus grand que nature grâce à cette attirance et cette alliance secrète avec la nature sauvage et salvatrice.

J’ai également découvert, en étudiant les œuvres de Marie-Victorin, cette vision (quoiqu’essentiellement masculine et judéo-chrétienne) de maître de la forêt qu’il a pour l’orme, ou maître d’un territoire. Vision qui a rejoint celle que j’ai développée de mon côté et que je découvre de plus belle en revoyant maintenant de nouveau son œuvre pour la conception de mon essai. Lentement, je vois l’orme comme une espèce d’arbre plus présente dans l’imaginaire et l’inconscient collectif que l’on pourrait croire, malgré ses rares apparitions dans la littérature. Mais l’orme possède en effet toute une symbolique inusitée pour cet écrivain et botaniste qui a maintes fois célébré sa majesté et décrit sa grandeur, son lien avec le passé, les hommes et la nature en général au sein de laquelle il trône. Je tenterai donc de retracer quelques extraits de ses œuvres littéraires et scientifiques qui mettent en lumière ces attributs poétiques.

L’orme d’Amérique est d’abord et avant tout décrit comme étant l’arbre le plus grand, tant au sens littéral que figuré. Voici la première description de l’Ulmus americana dans la Flore

Laurentienne : « Grand arbre pouvant atteindre 40 mètres ». Il n’y a donc pas de doute sur le fait

que l’orme d’Amérique, ce géant de nos forêts de jadis, pouvait « attein[dre] parfois de grandes dimensions »58. Ces arbres se faisaient même appeler les « cathédrales vertes » à Montréal, tant

la hauteur et la courbe de leurs cimes étaient grandes, jusqu’à se toucher à partir des deux côtés de la rue. Marie-Victorin voyait en cet arbre un géant, mais l’avait-il aussi connu en tant que géant fragile, dès l’apparition de la maladie au Québec en 1940? Ce qui est ironique, c’est que le frère est mort peu de temps après dans un accident, en 1944. Le sort tragique du grand homme était peut-être lié à celui qui attendait la plupart des ormes du pays?

Mais, le plus formidable, c’est cet acharnement à décrire cet arbre dans toute sa force invincible, millénaire, lui conférant ainsi une valeur ancienne même si, de toutes les sortes d’arbres, il ne constitue pas l’espèce ayant la plus longue longévité. « La corvée des Hamel », une nouvelle écrite en 1919 par Marie-Victorin, en constitue un bon exemple. Ce récit relate le douloureux labeur du vieux Siméon Hamel, forcé d’abattre son grand orme plusieurs fois centenaire suite aux requêtes de son voisin, qui a vu l’une des grosses branches mortes de l’arbre faillir s’abattre sur un de ses enfants. Après quoi le vieil homme, tellement enraciné avec son arbre59 près duquel a grandi toute sa famille et ses ancêtres, meurt un mois plus tard, suivi

peu après de son épouse, entraînant ainsi « l’oubli de tous les Hamel d’autrefois »60.

Je cite quelques extraits forts significatifs, qui le sont encore plus depuis que j’ai rédigé mon scénario, car l’orme61, au-delà de sa valeur généalogique, est aussi vu comme un abri, comme le

pilier jumeau de la maison de Siméon, forcé maintenant de donner les coups fatidiques à son arbre : « [l]es coups répétés se répercutèrent sur la vieille maison, et il sembla aux Hamel qu’elle aussi souffrait dans son âme, qu’elle gémissait, et que tout à l’heure, quand l’arbre tomberait, elle s’effondrerait toute!62 ». Cela me rappelle un peu cette vision que j’avais de l’orme magique

de mon scénario, en tant que refuge (habitation sous forme d’arbre-cocon) pour mon personnage principal. Il y a aussi dans mon récit ce lien racinaire et de filiation mère-fille, porté à la fois par l’orme et par Mélina, tout comme est illustré ici le lien familial des Hamel :

On connaissait le bien des Hamel de dix paroisses à la ronde, à cause de l’orme gigantesque planté au bord de la route, l’orme bien des fois centenaire, plus vieux que l’histoire, aussi solidement établi dans la légende que dans la terre. Il était gros quand l’homme blanc parut aux rives du Saint-Laurent et les sauvages le disaient habité par un puissant manitou. Durant cent cinquante ans, sur le chemin du Roy qui poudroyait à ses pieds, il avait vu passer les beaux soldats de France et l’on racontait qu’à son ombre le marquis de Montcalm avait fait reposer plus d’une fois ses vaillants grenadiers. Il y a quelque trente ans, on voyait encore de la galerie de mon grand-oncle deux autres arbres semblables, l’un sur les hauteurs de Sainte-Foy, l’autre vers Lorette-des-Indiens, et, chose curieuse que grand-mère m’a souvent affirmée quand je lui tenais l’écheveau, ces ormes appartenaient à des Hamel n’ayant entre eux et avec nous aucun lien de parenté.

59 « En vérité, l’homme et l’arbre avaient des racines communes dans la terre des Hamel ! » (Marie-Victorin, Récits

et croquis laurentiens, Montréal, Les Frères des Écoles Chrétiennes, 1920, p. 31).

60 Marie-Victorin, Récits et croquis laurentiens, ouvr. cité, p. 31-32.

61 Vu ici par Marie-Victorin comme une figure mâle (« musculature puissante des grosses branches »), paternelle

ou maternelle (accueillant les enfants), voire même sacrée « baldaquin immense royalement dressé dans le ciel », alors que « les sauvages le disaient habité par un puissant manitou ».

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L’orme de l’oncle Siméon avait trente-six pieds de tour à hauteur d’homme. Oui, trente- six pieds, bien mesurés à la corde ! Le dimanche, quand nous étions chez grand-père, à quelques arpents de là, nous coupions à travers l’avoine pour venir entourer le géant de la couronne de nos petits bras. Et je pense aujourd’hui à la scène délicieuse que cela faisait, à ces ardents papillons d’un jour que sont les enfants, posés pour un instant sur le pied noir du vieil arbre, à ces cris, à ces rires qui fusaient vers la cime et s’harmonisaient avec le babil des oiseaux sur le seuil des nids innombrables !

[…]

L’orme des Hamel ! Je l’ai vu bien des fois et sous toutes les lumières. Je l’ai vu quand le printemps commençait à peine à tisser la gaze légère des jeunes feuilles, sans masquer encore la musculature puissante des grosses branches. Je l’ai vu aux petites heures, sensible à la prime caresse du soleil, accueillir avec un profond murmure la fine brise du matin. Mais c’est surtout le soir, quand nous redescendions vers Québec, qu’il était beau. Je manquais de mots alors, mais les images sont là, très nettes, dans ma mémoire. La lumière horizontale retouchait la forte tête et charpentait d’or bruni le baldaquin immense royalement dressé dans le ciel apâli. Puis, avec la retombée du soleil, les verts se fonçaient, des trous noirs se creusaient dans la masse lumineuse, et peu à peu, à mesure que l’ombre montait derrière, le charme s’éteignait doucement ! Vers l’heure où notre voiture passait au pas sur le pont Radeau, l’orme des Hamel se fondait dans la grande nuit63.

Le fait pour Marie-Victorin d’accorder une telle place à l’orme dans ses écrits tient peut-être du fait qu’il passait souvent ses étés à L’Ancienne-Lorette et à Saint-Norbert, où les grands ormes comme celui de son récit des Hamel ont pu le captiver? Mais on ne saura jamais assez quel lien secret, ou quelle conversation il entretenait avec ces arbres. Sa prestation méditative à Radio- Canada (faisant suite à celle mentionnée plus haut) offre peut-être une piste :

Oui ! Il y a une impressionnante analogie humaine dans la considération de l'arbre. Comme nous, l'arbre respire et, lentement, diffuse sa matière dans l'air ambiant. Comme nous il s'annexe sans trêve des éléments de la matière, et comme nous il a besoin du secours, à chaque minute, de cette fidèle gardienne de la vie : l'eau.

[…]

Comme nous l'arbre dort, quelquefois en repliant ses feuilles comme on ramène une couverture sur sa tête. Comme nous, pour ne pas mourir tout entier, il assure la continuité de son espèce par un acte d'amour entouré d'un infini déploiement de couleurs et de parfum. Comme nous, plus que nous, l'arbre a une patrie, un sol natal, et il supporte mal l'exil.

[…]

Comme chez l'humain l'arbre soutient son frère dans la forêt; mais les arbres se livrent aussi parfois des luttes fratricides et la forêt est pleine d'implacables suppressions, de silencieux triomphes du fort sur le faible.

[…]

Enfin, comme nous aussi, l'arbre ayant atteint le nombre de ses jours, disparaît et retourne à la terre, pendant que folle de sève, la génération suivante monte vers le soleil.

[…]

L'arbre est donc bien pour nous un grand frère muet, impuissant à nous dire le poème de sa vie intérieure et formidable. Nous l'aimons tel quel, ce frère muet, venu de plus loin que nous dans les abîmes du passé, mûri dans son immobilité et son silence. S'il ne peut nous initier au mystère de son origine et de sa vie limitée, il peut, en revanche, sans rompre son auguste silence, nous apprendre à nous tenir droit, à chercher les hauteurs, à raciner profondément, à purifier le monde, à offrir généreusement à tous l'ombre et l'abri. Ainsi l'arbre est la vérité parce qu'il est l'ordre et la continuité; il est la beauté parce qu'il émeut en nous des fibres qui trempent tout au fond du grand creuset révolu d'où sortirent des mains de Dieu, les deux œuvres de choix : l'arbre et l'homme.

Cette interprétation du lien de chair et d’esprit qui unit les hommes aux arbres, créatures les plus parachevées de Dieu (allant même jusqu’à être issus de la même « fibre » originelle), demeure bien sûr très chrétienne. Cependant, avec le recul, je crois que ce qui me lie le plus à Marie-Victorin, et ce qui le rejoint le plus dans mon scénario, c’est justement cet amour de la nature et des plantes, ce regard spirituel posé sur elles, bien au-delà de principes religieux, littéraires ou encore scientifiques64. C’est ce désir de découvrir et de rejoindre le côté spirituel

de la nature, d’y rechercher une connaissance et une vérité, qui inspire bien souvent aussi mon besoin d’écrire et de créer. En fait, avec Marie-Victorin, quiconque pouvait s’improviser naturaliste; son enseignement des sciences naturelles et de la botanique incitait à aller faire des observations et identifications de plantes sur le terrain, pour sans doute apprécier aussi leur contact et leur valeur culturelle. La Flore laurentienne n’avait-elle pas pour but d’inciter à mieux connaître et à s’approprier la nature, notre patrimoine?

Et puis vient la fameuse « chanson des ormes », rédigée en 192065. Lorsque j’ai découvert ce

texte, quelque chose me disait qu’il fallait absolument que j’inclue cette chanson dans le corps de mon scénario. Ce qui est spécial dans cette chanson, c’est qu’elle se déploie comme un véritable récit. Au-delà d’une simple apparente contemplation poétique et patrimoniale de ces arbres du « Nouveau-Monde » avec leurs « têtes d’ancêtres », vient tout un déploiement de

64 Même si dans mon histoire j’ai exploré une spiritualité féminine plus près de la Terre-Mère, de la magie et de la

sorcellerie.

145 descriptions qui suivent le fil des saisons, pour montrer la force et la majesté des ormes passant de l’hiver, la neige sur leurs « royales épaules », à l’été triomphant. Ce poème vient remettre à l’avant-plan un arbre qui, malgré sa présence répandue au pays, n’avait pu être célébré dans la littérature et les arts avant les années 1920 (et avant le succès du peintre Marc-Aurèle Fortin) autant que l’érable ou le bouleau, par exemple, comme l’expose la 1ière strophe :

Peintres et poètes, fidèles de l’huile, dévots de l’encre, pourquoi donc dédaignez-vous nos ormes, nos beaux ormes, ces grands arbres profus et magnifiques qui partout, protègent nos toits de bois, ombragent les roulières de nos chemins, se forment en bosquets clairs ou vont, s’égrenant à l’infini dans la plaine, debout et immobiles des siècles durant, au milieu des passantes générations des trèfles et des avoines. Les ormes ne sont-ils pas le don prodigieux d’une Providence artiste au Nouveau-Monde ?...

En plus d’être perçus comme de grands souverains (tout comme le mentionne le refrain « Viens, mon ami ! Allons ensemble voir régner les ormes »), les ormes ont aussi cet aspect « troubadour » du Moyen Âge, rappelant ainsi cette complicité centenaire qu’ils ont pu entretenir avec les peuples, et la place qu’ils ont prise dans les cultures: « Qui le croirait ? Cet arbre-roi se fait volontiers histrion ». On ne peut par ailleurs ignorer la dimension religieuse de la foi qu’éprouve Marie-Victorin envers l’arbre, relatée entre autres dans le 5e couplet :

Dans la vallée laurentienne, religieusement, on a respecté les grands ormes qui règnent sur les grands champs. Et ils sont merveilleux à voir du sommet des collines, promener au rythme lent du soleil, sur le feutre vert des prés, sur le tapis fauve des champs moissonnés, de grands disques d’ombre, rousselés par le pelage des vaches à la sieste. Et quels superbes pied-à-terre ils offrent, les beaux ormes, pour reposer un instant les oiseaux pèlerins ! Semés dans la plaine parmi les clochers des églises, ne sont-ils pas eux aussi, des cathédrales d’autre sorte, ajourées pour la prière menue du peuple des oiseaux ?...

Dans les deux derniers couplets, la grandeur céleste des ormes atteint un climax intense avec la venue d’un orage, venant raffermir ce lien communicatif que les arbres entretiennent avec les cieux :

Les ormes ne sont pas muets comme on le pourrait penser. S’ils n’ont pas de langage, ils ont une voix, une voix douce et murmurante nourrie aux souffles de passage, harmonisée au chant des oiseaux nichés dans leurs ramures. Mais les ciels de tempête éveillent en eux des rugissements de colère : la voix courroucée de la terre, fouillée au coeur par leurs racines serpentesques !

[…]

Quand la pluie a flagellé de ses verges de cristal la joue rude des feuilles de l’orme, quand la foudre l’a frappé au front et marqué du feu, quand l’orage a passé, et que le feuillage

ruisselant et victorieux fait risette au soleil retrouvé, alors souvent, pour sceller la paix toujours rompue du ciel et de la terre, une invisible main déroule autour de la tête de nos grands ormes, l’orbe septicolore de l’arc-en-ciel !...

La voix de ces grands souverains, qui se lie à celle des oiseaux, tout comme aux grondements des cieux, fait écho à celle de Dieu. C’est un peu la même voix que recherche Mélina dans le scénario, mais avec la Terre-Mère; l’orme dans mon récit devient alors le messager et l’outil de communication avec une cette grande force qu’est Mère Nature. Je tente par là aussi de donner une dimension plus féminine à l’orme que celle de Marie-Victorin.