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La liste des principales caractéristiques des manuscrits collationnés pour cette édition contient l'ensemble des manuscrits consultés. Cela ne signifie pas pour autant que ces codices occupent tous la même place au sein de l'apparat. J'expliquerai, à la suite de cette brève présentation, quels sont les manuscrits retenus pour établir le texte du livre II du Bellum

ciuile. Les manuscrits sont ici cités selon un ordre chronologique, du plus ancien au plus

récent. Les manuscrits ZMAPQTG ont fait l'objet d'une collation autoptique, tandis que LBYEUVH ont été consultés sur microfilm et S sur une copie numérique.

L

L est un fragment de manuscrit conservé à Londres, British Library, Addit. 34473 (b). Selon la description qu'en fait E. A. Lowe417, il date du Vème siècle et provient, si l'on en juge par l'écriture, soit d'Italie soit d'Afrique. Il s'agit d'une petite bande de parchemin provenant d'une reliure. On peut y lire de chaque côté des fragments de vers extraits du livre II de la

Pharsale de Lucain. Sur la première face, on peut lire un extrait des vers 247 et 248 : -ruto Cato... / ... -concussa tenens dubio". De l'autre côté du fragment, on lit un morceau des vers

265 et 266 : -is alieno uolnere la... / ... -m melius tranquilla sine. On peut déduire de cela que, dans le manuscrit d'origine, le texte se répartissait vraisemblablement en colonne de 18 vers environ, sans que l'on puisse savoir s'il y en avait une ou plusieurs par page. Ce fragment n'apporte aucune variante au texte transmis par le reste de la tradition manuscrite de Lucain et n'apparaît donc pas dans l'apparat critique.

Z

Le manuscrit Z418 (Paris, Bibliothèque nationale, lat. 10314) est sans doute le manuscrit complet de Lucain le plus ancien que nous possédons. B. Bischoff, dans les notes qu'il a confiées à H. C. Gotoff pour la rédaction de son étude sur les manuscrits du IXème

417 Lowe 1972. p 16, n° 175.

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siècle contenant le texte de Lucain,419 estime qu'il date du début du deuxième quart du IXème siècle de notre ère. Ce codex a vraisemblablement été copié à l'abbaye d'Echternach, comme l'indique l'ex-libris que l'on peut déchiffrer au folio 139 recto (codex sancti Willibrodi) ainsi que d'autres éléments mentionnés par Lejay420. Il se caractérise par le fait que le texte a été écrit par plusieurs mains : on peut, en effet, voir des changements de scribes, comme c'est le cas au folio 9 recto, au vers 476 du chant I du Bellum ciuile. P. Lejay suppose que cinq scribes différents se sont relayés pour la copie du poème421. Le texte de la Pharsale s'étend du folio 1 recto au folio 139 recto.

Le livre II débute au folio 12 verso et s'achève au folio 26 recto. Le texte se répartit sur une colonne d'environ 28 vers par folio. Des gloses interlinéaires et marginales accompagnent abondamment le poème jusqu'au folio 6 recto puis elles deviennent plus rares. Dans le livre II, Z omet les vers suivants : 5, 31, 316, 416 (à partir de Nilo), 446-448, 463-464, 466, 727. Ces vers manquants sont le plus souvent notés en haut ou en bas de page par un correcteur avec un renvoi indiquant l'endroit où il faut les rétablir. Les vers 446-448 et 466 sont, eux, ajoutés dans la marge à côté du vers censé les précéder. La deuxième partie du vers 416 est due à une seconde main qui a complété le vers dans le blanc laissé par la première main. Enfin, le vers 316, omis dans un premier temps puis écrit en bas de page avec un signe indiquant son emplacement dans le texte, a été gratté et copié entre les vers 315 et 317 par un nouveau correcteur. Cet exemple montre, de manière évidente, l'existence de plusieurs phases dans la correction du manuscrit422.

M

M423 (Montpellier, Bibliothèque de la faculté de médecine, H 113) est un manuscrit que B. Bischoff fait remonter au deuxième quart du IXème siècle de notre ère. Il a sans doute été copié en France, probablement au prieuré Saint-Martin d'Autun selon B. Munk Olsen424 qui déduit cette information d'après l'ex-libris : Liber sancti Martini Heduensis. Le manuscrit contient le texte du Bellum ciuile entre le folio 2 recto et le folio 108 verso. Le folio 1 recto contient la vie de Lucain attribuée à Suétone. M présente la souscription de Paul de Constantinople à la fin des livres I, VIII, IX et X425.

419 Voir à ce sujet Gotoff 1971, p 11, n 1.

420 Lejay, 1894. p LXXXII.

421

Lejay, 1894. ibid.

422 Voir aussi à ce sujet la correction en deux temps du vers 31 du livre II signalée par Gotoff, 1971. p 13.

423 Il s'agit du sigle employé dès Hosius et Steinhart pour désigner ce manuscrit.

424 Munk Olsen 1985, p 48.

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Le livre II commence au folio 11 recto et se termine au folio 20 verso. Chaque folio est constitué d'une seule colonne de 38 vers environ. Le texte n'est accompagné que de rares gloses en marge. Les variantes et les corrections sont, le plus souvent, interlinéaires. Dans le livre II, M omet les vers suivants : 463-464, 571, 732-733. Tous ces vers sont ajoutés par une deuxième main, en bas de la page où ils devraient apparaître, avec un renvoi indiquant leur juste place. Le texte de M se caractérise par une abondance de fautes de la première main dues à des mécoupures, fautes corrigées par la deuxième main426.

A

Le manuscrit A427 (Paris, Bibliothèque nationale, nouv. acq. lat. 1926) date, selon B. Bischoff du deuxième quart du IXème siècle, tout comme M et provient d'un scriptorium de l'Ouest de la France. Il contient le texte de la Pharsale depuis le folio 2 recto jusqu'au folio 143 verso où le texte s'interrompt en X, 476. La lacune a vraisemblablement été complétée par un correcteur du XIIème siècle. Les deux premiers folios contiennent une carte de l'Italie avec indication des vents ainsi qu'une épitaphe sur Lucain.

Le texte du livre II s'étend du folio 14 recto au folio 27 recto. Il est disposé sur une colonne de 28 vers par page. Le poème n'est accompagné de gloses que rarement (on n'en trouve qu'une seule pour l'ensemble du livre II). En revanche, on peut remarquer l'existence de plusieurs phases de correction. Un premier correcteur a noté ses suggestions entre les lignes du texte : il s'agit de corrections assez rares dans ce manuscrit. Les corrections les plus nombreuses sont l'œuvre d'une autre main, qui les note dans la marge précédées d'un signe (./.). Ces différentes phases de correction ne se manifestent pas simplement par cette différence dans la notation : certains passages du texte ont été corrigés à plusieurs reprises. Par exemple, au vers 360, le manuscrit donne à l'origine la leçon tumidum. Une première correction note en marge la variante uel timidum. Enfin, un deuxième correcteur introduit cette proposition dans le texte en grattant le u de tumidum pour le transformer en i.428 Dans le livre II, A omet les vers 655 et 675. Le premier est ajouté dans la marge à droite du vers 654 avec un signe de renvoi indiquant son emplacement. Le second est ajouté dans l'interligne entre les vers 674 et 676. Il est donc vraisemblable que ces deux corrections ne sont pas dues au même correcteur.

426 Voir par exemple la leçon aliquibus pour alii quibus au vers 279, les leçons temptatori pour temptata tori et

robura mori pour robur amori au vers 379 ou encore noctur neque pour nocturnaeque au vers 423.

427 Ce manuscrit est désigné par ce sigle dès Hosius.

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Le manuscrit B429 (Bern, Burgerbibliothek, 45) est un peu plus tardif selon B. Bischoff qui situe sa copie vers le deuxième tiers du IXème siècle. Il provient également de France, probablement de Fleury-sur-Loire. Le texte du Bellum ciuile s'étend du folio 1 verso jusqu'au folio 52 verso. Le poème est précédé de la vie de Lucain attribuée à Suétone ainsi que d'une épitaphe, toutes deux dues à un scribe du Xème ou du XIème siècle, d'après O. Homburger430. Sur le premier folio, le titre du poème fait l'objet d'un soin artistique particulier, contrairement à la plupart des autres manuscrits.

Le livre II commence au folio 6 recto et finit au folio 10 verso. Le texte se répartit sur deux colonnes de 40 vers environ sur chaque page. Le poème est abondamment glosé (dans les marges et entre les lignes) : on retrouve à la fois des commentaires venant des Commenta

Bernensia et des Adnotationes super Lucanum, les deux principaux recueils de gloses de la Pharsale, mais aussi des scholies qui ne proviennent d'aucun de ces ensembles431. Le manuscrit comporte un très grand nombre de corrections, qui, selon H. C. Gotoff432, sont en partie dues à un scribe contemporain de la copie. Dans le livre II, B omet le vers 655, qui est ajouté par une seconde main entre le vers 654 et le vers 656. Je me suis efforcé de faire la collation la plus précise possible pour ce manuscrit mais son état a pu rendre parfois la lecture difficile et même impossible par endroits.

P

Sans doute la copie la plus ancienne du Xème siècle433, P (Paris, Bibliothèque nationale, lat. 7502) a été écrite en France, probablement à Tours.434 Le manuscrit contient, dans sa première partie, des œuvres de Priscien, puis la Pharsale du folio 155 recto au folio 206 recto, où le texte s'arrête brutalement au vers 107 du chant X, les dernières feuilles du codex étant mutilées. Le poème est précédé de la vie attribuée à Suétone, de l'argumentum ainsi que d'une épitaphe. Tous les chants, à l'exception, bien entendu, du dernier qui n'est pas complet, sont suivis de la souscription de Paul de Constantinople435.

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Le sigle est déjà employé par Hosius.

430 Homburger 1962, p 99.

431 Voir à ce sujet Cavajoni 1975. p 79-114.

432 Gotoff 1971, p 16.

433

Gotoff le considère comme tel (cf. Gotoff 1971. p 21). Munk Olsen le date même comme étant un manuscrit du IXème siècle (cf. Munk Olsen 1985. p 54).

434 Rand 1929, p 176-177.

435 La souscription n'apparaît pas non plus à la fin du chant IX mais un espace a été laissé libre pour qu'elle y soit inscrite.

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Le texte du livre II commence au folio 159 recto et se termine au folio 163 verso. Il se répartit sur deux colonnes de 37 vers par page. Le poème n'est accompagné que des très rares gloses marginales et interlinéaires. Il comprend, en revanche, un grand nombre de fautes, le plus souvent corrigées par une seconde main436. Une partie de ces fautes semble provenir directement de confusion entre des lettres en capitales : ainsi au vers 16, on lit gladibus, corrigé en cladibus par la seconde main. Dans le livre II, P omet les vers 176 et 177 qui sont ajoutés, en marge, par un correcteur avec un renvoi pour indiquer l'endroit où il convient de les rétablir.

Q

Q437 (Paris, Bibliothèque nationale, lat. 7900 A) est un manuscrit que B. Bischoff, dans les études qu'il a réalisées pour Gotoff, date du début du Xème siècle. Il provient de l'abbaye de Corbie438. Ce manuscrit contient 155 folios sur lesquels on peut lire des œuvres de Térence, d'Horace, de Juvénal, de Quintilien et le Bellum ciuile de Lucain, à partir du folio 57 recto. Le texte est mutilé des 175 premiers vers du livre I.

Le livre II commence au folio 59 verso et se termine au folio 63 verso. Il se répartit sur deux colonnes de 48 vers environ par page. Le poème est accompagné d'abondantes gloses interlinéaires et marginales de la main du copiste (ces gloses sont reprises par Endt sous le sigle A)439. Dans le livre II, Q omet la seconde moitié du vers 446 ainsi que les vers 598 et 599. Le vers 446 est écrit par la première main jusqu'à ire uia c-, puis un trait est tracé par la même première main. Un correcteur a ajouté au dessus du trait la fin du vers, iuemque uideri. En ce qui concerne les vers 598 et 599, un correcteur les a ajoutés en bas de page après le vers 635, avec un renvoi indiquant leur emplacement au sein du poème, après le vers 597.

Y

Y440 (Leiden, Bibliotheek der Rijksuniversiteit, Voss. Lat. Q. 16) est un manuscrit qui date également du Xème siècle. Il semble avoir été copié en France, sans que l'on sache déterminer avec plus de précision son origine. Ce manuscrit est composé de 135 folios qui contiennent le texte de la Pharsale, mutilé de ses 247 premiers vers. L'ordre du poème est quelque peu bouleversé : on retrouve, à partir du folio 125 recto jusqu'à la fin du codex, un

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On compte quatorze corrections pour des fautes évidentes dans les vingt premiers vers.

437 Ce sigle est employé pour la première fois par Lejay. Hosius désigne un autre manuscrit à l'aide de la lettre Q.

438 Gotoff 1971. p 19.

439 Endt 1909.

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passage allant du vers 424 du chant VI jusqu'au vers 299 du chant VII qui manque entre les folios 80 verso et 81 recto.

Le texte du livre II débute au folio 9 verso et s'achève au folio 24 verso. Il est constitué d'une colonne de 25 vers par page en moyenne. Les gloses interlinéaires et marginales sont rares. En revanche, le texte a fait l'objet de nombreuses corrections, le plus souvent par grattage et réécriture sur le texte même, ce qui rend difficile la lecture des leçons de la première main441. Dans le livre II, on observe un déplacement de vers dans le texte copié par la première main : au folio 18 recto, le vers 418 apparaissait, à l'origine, après le vers 415. Un correcteur a effacé ce vers par grattage et l'a restitué en marge avec un renvoi indiquant sa place, entre les vers 417 et 418. Ce manuscrit, bien qu'étant connu depuis l'édition d'Oudendorp, n'a jamais été entièrement exploité : R. Badalì, par exemple, ne le cite que très rarement dans son apparat critique. Il semble, pourtant, que ce codex mérite une plus grande attention puisqu'il apporte parfois des leçons dignes d'intérêt. Par exemple, en II, 273, il possède la leçon summa qu'il partage avec TH et les gloses de E mais aussi Servius442 tandis que tous les manuscrits traditionnellement utilisés par les éditeurs défendent la leçon magna. Ce codex fera donc, ici, l'objet d'une attention accrue, puisque bon nombre de ses leçons ont été jusqu'alors négligées.

E

Le sigle E désigne un manuscrit conservé à Erlangen (Universitätbibliothek, 389) : nous employons ici le sigle déjà utilisé par C. Hosius, A. Bourgery et R. Badalì notamment443. Selon A. Genthe444, le codex date du Xème siècle et a sans doute été copié dans un scriptorium allemand. Il possède 143 folios d'origine (les folios 144 à 147 ont vraisemblablement été rajoutés au XVème siècle). Le texte du Bellum ciuile débute au folio 2 recto et s'achève au folio 143 verso avec le vers 375 du livre X. Le poème est précédé de la vie de Lucain attribuée à Suétone ainsi que d'une épitaphe.

Le texte du livre II débute au folio 14 recto et s'achève au folio 27 recto. Il est constitué d'une colonne de 28 vers par page environ. Le manuscrit contient des gloses abondantes dans les marges et entre les lignes. Vers la fin du manuscrit, cependant, seules les gloses interlinéaires subsistent. Dans le livre II, E omet les vers 263, 442 et 639. Le vers 263 est, en réalité, déplacé et on le retrouve avant le vers 713 en haut du folio 27 recto. Il est

441 On observe, néanmoins, quelques cas de correction par exponctuation comme au vers 85 du chant II.

442 Servius, Aen., 1, 58 ; 8, 454.

443 Cependant, chez Lejay et Gotoff, E désigne un autre manuscrit : Paris, Bibliothèque nationale, lat. 9346.

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vraisemblable que ce déplacement n'est pas dû à la première main mais plutôt à un correcteur. Ce déplacement a néanmoins été corrigé par un tiers qui a barré le vers 263 qui avait été rétabli avant le vers 713. Cela nous permet de constater que le manuscrit a subi plusieurs phases de correction445. En effet, le vers 263 est également ajouté par une autre main au dessus du folio 19 recto commençant par le vers 264. Il faut aussi signaler que les vers 489 et 490 écrits par la première main sont illisibles suite à un grattage fait par un correcteur. Celui-ci a rétabli les vers 489 et 490 que nous connaissons sans que l'on puisse déchiffrer la leçon de la première main.

T

Le manuscrit T446 (Paris, Bibliothèque nationale, lat. 8039) est un des manuscrits signalés par Reeve dans une note où il souligne que certains manuscrits anciens mentionnés dans le catalogue de B. Munk Olsen447 n'ont jamais été exploités par les différents éditeurs de Lucain, qu'il s'agisse de G. Luck, de D. R. Shackleton Bailey ou de R. Badalì448. Néanmoins, il faut souligner que ce manuscrit a été brièvement étudié par Lejay dans son édition du livre I de la Pharsale449. D'après la description qu'en fait B. Munk Olsen, le manuscrit date du Xème

siècle et est sans doute originaire de France. Le texte du Bellum ciuile débute au folio 1 recto et s'achève au folio 49 verso. Le poème est précédé de la vie de Lucain attribuée à Suétone ainsi qu'une épitaphe.

Le texte du livre II s'étend du folio 5 recto au folio 9 verso. Il se répartit sur deux colonnes de 42 vers environ par page. Le poème est accompagné de gloses abondantes dans les marges et entre les lignes jusqu'au folio 4 verso. Par la suite, les scholies sont très rares. Au folio 9 recto, dans la marge de droite, on trouve une illustration représentant le port de Brindes. Dans le livre II, T omet les vers 144, 398 et 639. Le vers 144 est ajouté par un correcteur dans la marge de droite avec un renvoi indiquant sa place et a été également recopié par une autre main dans l'interligne entre les vers 143 et 145, ce qui montre l'existence de plusieurs étapes de correction. Le vers 398 est rétabli par un correcteur qui le note comme variante possible au vers 396 (le vers est introduit par uel). Enfin, le vers 639 a subi un déplacement dans ce manuscrit : il apparaît après le vers 648 et avant le vers 649 au milieu

445 L'existence de plusieurs étapes de correction est indéniable : au vers 537, par exemple, la première main donne la leçon prioris. Une seconde main propose une variante priores introduite par uel. Enfin, une troisième main corrige la leçon d'origine en réécrivant sur le texte d'origine le mot priores.

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Nous utilisons pour ce manuscrit le sigle donné par Lejay.

447 Munk Olsen 1985.

448 Reeve 2009. n 62 p 151.

449 Lejay 1894. p LXXXIV. P. Lejay mentionne par erreur ce manuscrit sous la cote Paris, B.N. lat. 8029. Mais d'après la description qu'il en fait, il est certain qu'il évoque le codex Paris, B.N. lat. 8039.

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d'une colonne du folio 8 verso. Un correcteur signale le déplacement et indique la juste place du vers à l'aide d'un signe de renvoi.

U

Le manuscrit U450 (Leiden, Bibliotheek der Rijksuniversiteit, Voss. Lat. F63) est connu également sous l'appellation « Vossianus Secundus » utilisée par Oudendorp. Il date du Xème siècle et provient probablement d'Allemagne, ce que l'on note grâce à la présence d'un certain nombre de gloses allemandes de la main du copiste, comme le souligne J. Endt451. Le manuscrit comporte 135 folios. Le texte de la Pharsale s'étend du folio 1 verso jusqu'au folio 129 recto. Le poème est précédé d'une épitaphe ainsi que d'une vie de Lucain452. La souscription de Paul de Constantinople se trouve à la fin des livres II, VII et X aux folios 23 verso, 89 recto et 129 recto.

Le texte du livre II commence au folio 12 recto et se termine au folio 23 verso. Il se répartit sur une colonne de 32 vers environ par folio. Le manuscrit contient un grand nombre de gloses interlinéaires et marginales : celles-ci ont été compilées par Endt sous le sigle U.453 Contrairement à ce que l'on trouve dans la plupart des manuscrits que nous avons collationnés, les corrections sont le plus souvent faites par exponctuation, ce qui permet d'avoir une bonne connaissance des leçons de la première main. En revanche, il est