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Les six âges de l'histoire des éditions de la Pharsale

L'editio princeps du Bellum ciuile est due à Giovanni Andrea Bussi en 1469555. Elle est composée du texte des dix livres de la Pharsale, précédé d'une vie du poète prêtée à Pomponius Infortunatus. Six ans plus tard, en 1475, paraît le commentaire d'Omnibonus Leonicenus dans un volume où il n'est pas accompagné du texte de l'épopée. Il s'agit néanmoins d'une étape importante concernant l'histoire du Bellum ciuile puisque le commentaire d'Omnibonus est le premier commentaire complet du poème que nous connaissions. Enfin, en 1493, paraît une nouvelle édition dans laquelle le commentaire

555 L'ensemble des éditions évoquées ici sont signalées dans la bibliographie. Pour simplifier le propos, je ne donne pas ici les références bibliographiques complètes de chaque édition. Afin de faciliter la consultation et parce que, pour les éditions anciennes, l'éditeur n'est pas toujours connu, le nom d'auteur mentionné dans la bibliographie est celui du nouveau commentateur.

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d'Omnibonus est complété par de nouvelles notes, dues à Giovanni Sulpizio de Vérone (Johannes Sulpitius Verulanus). Cet ouvrage donnera lieu à de nombreuses éditions semblables, reprenant le texte de Lucain et les deux ensembles de commentaires. En outre, Sulpitius a composé de brefs résumés en vers pour chaque chant du Bellum ciuile, résumés qui seront repris pendant plus d'un siècle dans les éditions de Lucain. Ces éditions composent ce que l'on peut appeler le premier âge des éditions de la Pharsale, âge marqué par les travaux d'Omnibonus et de Sulpitius. Ces commentaires ont avant tout pour but d'expliquer au lecteur de Lucain les allusions savantes, qu'elles soient historiques, scientifiques, géographiques ou mythologiques. A côté de ces gloses, les commentaires comprennent de nombreuses notes d'interprétation du texte556. Enfin, les remarques touchant à l'établissement du texte sont assez rares dans les commentaires d'Omnibonus et de Sulpitius. Ces deux commentaires peuvent être rapprochés des Commenta Bernensia, des Adnotationes et des Glosule super Lucanum : ils marquent une étape ultérieure dans la tradition des gloses sur la Pharsale.

Le deuxième âge correspond à une période d'environ un demi-siècle au cours duquel les nouveaux commentateurs de Lucain sont particulièrement nombreux. Les éditions parues entre 1502 et 1563 ont souvent comme point commun de conserver comme point de départ les commentaires d'Omnibonus et de Sulpitius, auxquels sont ajoutées de nouvelles notes. C'est l'édition due à Manuzio Aldo qui marque le début de ce nouvel âge en 1502. Aldo utilise de nouveaux manuscrits pour corriger le texte qui était utilisé jusqu'ici et ajoute quelques notes de commentaire. Quatre années plus tard, en 1506, Josse Bade Ascensius reprend le texte d'Aldo et fait un nouveau commentaire complet du Bellum ciuile qu'il fait accompagner de celui de Sulpitius. Désormais, les nouveaux commentateurs ajoutent leurs notes à l'un ou aux deux commentaires du premier âge de l'édition de Lucain. Une autre édition importante voit le jour en 1514 et est l'œuvre de Versellanus : celle-ci regroupe les commentaires de Sulpitius et d'Ascensius auxquels elle joint les nouvelles notes de Jacobus a Cruce557, Philippo Beroaldo (Beroaldus), Baptista Pio (Pius) et Marco Antonio Coccio Sabellico (Sabellicus). Enfin, une édition de 1551 présente pour la première fois les notes de Jacob Micyllus qui viennent compléter le commentaire intégral de Sulpitius, déjà accompagné d'une sélection de notes d'Omnibonus. Dans l'ensemble, cette période qui correspond environ à la première moitié du XVIème siècle est propice à l'apparition de commentaires dans lesquels tant l'interprétation de

556 Ainsi, en II, 561 (dux sit in his castris senior, dum miles in illis), Sulpitius pense que miles désigne César et non les soldats du camp de César.

557 Les notes de Jacobus a Cruce avaient auparavant été publiées séparément, dans un volume intitulé Annotata

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Sulpitius que le texte qu'il a édité sont discutés par de nouveaux critiques. En effet, au cours de ce second temps dans l'édition du Bellum ciuile, la question de l'établissement du texte devient une préoccupation des éditeurs : les notes d'Ascensius ou encore Micyllus remettent parfois en cause le texte édité par Sulpitius558. Néanmoins, dans l'ensemble, le texte commenté reste très proche de celui de l'édition princeps.

Le troisième temps qu'a connu l'édition du texte de Lucain est surtout caractérisé par l'apport de nouveaux manuscrits pour l'établissement du texte. La première édition à considérer est celle de Theodor Poelmann (Pulmannus) en 1564 : cette édition se démarque des précédentes par l'apport de cinq nouveaux manuscrits pour l'établissement du texte. C'est ensuite l'édition de Bersmann, en 1589, qui marque une nouvelle étape dans l'histoire des éditions du Bellum ciuile. Bersmann utilise, en effet, quatre manuscrits inédits, mais aussi un grand nombre d'anciennes scholies à Lucain. Enfin, une édition importante, au cours de ce troisième âge, se démarque toutefois en conservant le texte de Versellanus, édité en 1514 : il s'agit d'une édition où le texte fait l'objet d'un nouveau commentaire de Lambertus Hortensius en 1578 (ce commentaire intégral est accompagné de celui de Sulpitius). Ce troisième âge dans l'édition du Bellum ciuile se caractérise donc par l'élaboration d 'un nouveau commentaire, destiné à compléter celui de Sulpitius et par la remise en cause du texte traditionnel de Sulpitius par la consultation de nouveaux manuscrits559.

Le quatrième âge de l'édition du Bellum ciuile est celui lancé par Hugo Grotius : son édition de la Pharsale, en 1614, est une étape essentielle dans la compréhension du texte de Lucain. Ses notes sont tantôt des indications de commentaire (il relève notamment des passages parallèles dans la littérature grecque et latine), tantôt des discussions sur le texte transmis par les manuscrits, qu'il s'agisse d'apporter la leçon d'un nouveau codex ou de formuler une conjecture. Ces travaux sont d'une excellente qualité et leur consultation est essentielle pour l'édition du texte de Lucain560. De fait, le texte et les notes de Grotius ont été réédités pendant plus d'un siècle et ont servi de base à de nombreuses éditions. La deuxième édition majeure est celle accompagnée par le commentaire de Thomas Farnaby en 1618. Il s'agit de notes nombreuses sur le texte de Lucain. Les travaux de Grotius et de Farnaby seront

558 Par exemple, Micyllus suggère de lire necdum est ille metus nec iam dolor en II, 27.

559 Dans l'édition de Pulmannus comme dans celle de Bersmann, les variantes qui n'ont pas été retenues par l'éditeur sont présentées en fin de volume, accompagnées du sigle des manuscrits dans lesquels elles sont présentes. Il demeure toutefois difficile d'identifier les manuscrits utilisés par les éditeurs en raison des noms que ceux-ci leur ont attribué. Pulmann désigne ainsi l'un de ses manuscrits par le sigle V, correspondant à la description suivante : uetus meus.

560 On retrouve, dans l'apparat du texte que j'ai établi, plusieurs mentions des propositions de Grotius qui, même pour celles je ne les ai pas suivies, manifestent une compréhension très fine de l'épopée de Lucain.

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finalement regroupés dans une seule édition en 1643 (M. Annaei Lucani Pharsalia, Amsterodami, apud Io. Blaeuw, 1643), texte réédité à de nombreuses reprises. Enfin, en 1658, Schrevelius fait la première édition du Bellum ciuile tentant d'employer l'ensemble des commentateurs de Lucain : il sélectionne des notes depuis Sulpitius jusqu'à Farnaby. En outre, c'est dans cette édition qu'apparaissent pour la première fois dans une édition du Bellum ciuile les continuations de la Pharsale écrites par Thomas May561.

Le cinquième temps de l'histoire des éditions de Lucain est marqué les travaux de nombreux critiques dont les analyses font parfois encore autorité : il s'agit d'une période qui englobe le XVIIIème siècle et plus de la première moitié du XIXème siècle, période au cours de laquelle des éditeurs comme Cortius, Oudendorp et Burman ont donné une édition du Bellum

ciuile. La première édition d'importance est celle de Gottlieb Cortius en 1726 : ce dernier a

consulté un grand nombre de manuscrits et édite un texte nouveau en de nombreux points, qu'il s'agisse de l'emploi de nouvelles leçons trouvées dans les codices ou de conjectures de son cru. Les travaux de Cortius seront à nouveau publiés après sa mort, accompagnés de nombreuses modifications dues à Cortius lui-même et de notes d'autres commentateurs. Il s'agit de l'édition donnée par Karl Friedrich Weber en 1828-1829. Cette édition posthume est, à mon sens, d'une importance capitale pour les éditeurs du Bellum ciuile. En effet, Cortius y convoque 79 manuscrits562, permettant ainsi aux éditeurs postérieurs d'avoir une connaissance de deuxième main d'une partie des codices deteriores. En outre, dans cette édition, Cortius revient sur un certain nombre de conjectures qu'il avait formulées dans sa première édition à la lumière des commentaires que lui ont adressés d'autres érudits563 : le résultat est un texte dans lequel les conjectures ne sont pas systématiquement intégrées mais sont souvent discutées dans l'apparat et suggérées au lecteur. Le texte et le commentaire fournis dans cette édition sont donc d'une grande valeur documentaire puisqu'ils sont le fruit de la compilation de nombreux manuscrits et travaux. Enfin, les notes de Cortius s'inscrivent à la suite de celles de Grotius et indiquent très fréquemment quels sont les passages parallèles au texte de Lucain dans la littérature latine et grecque. La deuxième édition majeure de cette période est celle réalisée par Franz Oudendorp en 1728 : là encore, l'édition propose un nouvel établissement

561 Il s'agit de sept chants qui évoquent le destin de César jusqu'à son assassinat aux ides de mars 44. Ces continuations ont été écrites et publiées pour la première fois en 1630.

562 La liste de ces manuscrits se trouve dans la préface de l'édition, p. XX-XXVI.

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du texte, soutenu par de nouveaux manuscrits564. Les choix de l'éditeur apparaissent dans une ébauche d'apparat critique situé immédiatement après le texte et sous lequel on trouve les notes de commentaires. Celles-ci sont composées à la fois de la reprise des commentaires anciens, notamment de Sulpitius, d'Ascensius et de Grotius, ainsi que des scholies à Lucain auxquelles Oudendorp ajoute ses propres notes. En outre, l'édition d'Oudendorp contient en annexe les notes de François Guyet sur le texte de Lucain. L'éditeur tente, le plus souvent avec succès, de faire la synthèse des travaux de ceux qui l'ont précédé pour faciliter la compréhension du texte de Lucain. En 1740, c'est Pieter Burman qui édite à nouveau le texte de Lucain à partir des manuscrits déjà employés par des éditeurs de Lucain, et notamment par Oudendorp565. Celui-ci discute principalement les notes critiques de Hensius, de Cortius, d'Oudendorp et de Richard Bentley. Les notes de ce dernier sont éditées vingt ans plus tard, en 1760, par Richard Cumberland : celui-ci accompagne le texte du Bellum ciuile des remarques de Grotius et de Bentley, ce qui donne lieu à une édition majeure pour la qualité de la critique conjecturale. La consultation de cette édition n'est, néanmoins, pas suffisante pour connaître les travaux de Bentley : l'ensemble des corrections que celui-ci a proposées sur le texte de Lucain a été regroupé par Hedicke566 dans un volume dont Liberman souligne l'importance567. L'édition de Cumberland demeure toutefois un outil précieux puisqu'elle permet de lire les explications de Bentley pour justifier un grand nombre de ses conjectures. Il me semble qu'il faut ajouter deux éditions d'importance à ce cinquième âge de l'histoire des éditions du Bellum ciuile : il s'agit de l'édition de Karl Friedrich Weber entre 1821 et 1831 ainsi que de celle de Karl Hermann Weise en 1835. Ces deux éditions ont pour point commun d'être une reprise de l'ensemble des notes critiques formulées jusqu'ici (notamment celles de Grotius, Oudendorp, Burman et Bentley), auxquelles sont ajoutées les remarques jusque là d'Ezras de Clercq van Jever, jusque là ignorées par les éditeurs du Bellum ciuile568. Ces deux éditions ne marquent néanmoins pas de progrès dans le travail critique sur l'établissement du texte de Lucain : les notes touchent principalement à l'interprétation du poème. Enfin, le dernier ouvrage qui entre dans ce dernier âge me paraît être le travail de Charles Edmund Haskins et de William Emerton Heitland en 1887. Il ne s'agit pas, à proprement parler, d'une nouvelle édition puisque Haskins reconnaît avoir conservé « for the most part » le texte de

564 L'apport principal d'Oudendorp au travail sur la tradition manuscrite consiste en une consultation précise des la collection des Vossiani, au sein de laquelle on trouve trois des manuscrits que j'ai utilisés pour établir le texte du livre II du Bellum ciuile.

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Il donne la liste de ces manuscrits à la fin de la préface de son édition.

566 Hedicke 1911.

567 Cf. le compte rendu de Liberman à A.E. Housman, classical scholar, in Exemplaria classica (14), 2010, p. 10-12.

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Weise569. Les deux auteurs fournissent néanmoins un nouveau commentaire visant à compléter celui d'Oudendorp ainsi qu'une introduction très complète au poème de Lucain. Si l'introduction générale au Bellum ciuile n'a véritablement été dépassée que par celle rédigée par Ahl près d'un siècle plus tard570, le commentaire, qui ne s'intéresse pas aux difficultés posées par l'édition du texte, ne fournit que peu d'éléments nouveaux à la critique lucanienne et se restreint trop souvent à la citation de passages parallèles au texte de Lucain.

Enfin, le sixième et dernier âge des éditions de la Pharsale est celui qui s'étend jusqu'à nos jours. Il est constitué par des éditions qui tentent d'appliquer la méthode lachmanienne au texte du Bellum ciuile, éditions dans lesquelles les manuscrits utilisés sont aisément identifiables. C'est Cornelis Marinus Francken, le premier, qui donne en 1896-1897 une édition du Bellum ciuile dans laquelle apparaissent la plupart des manuscrits utilisés depuis par les éditeurs de Lucain. Francken accompagne le texte d'un commentaire critique dans lequel il discute principalement les conjectures d'Oudendorp, de Bentley et de Van Jever et propose lui-même des corrections. Si la documentation à l'origine de cette édition est particulièrement riche, notamment en ce qui concerne les manuscrits consultés571, il est regrettable que, au-delà du parti pris de Francken qui considère que A est le manuscrit de référence pour l'édition du Bellum ciuile572, les discussions critiques soient d'une qualité inégale : certaines de ses notes sont particulièrement pertinentes et fournissent une discussion minutieuse sur les difficultés posées par le texte des manuscrits573, d'autres ne font que survoler les difficultés et se contentent de signaler des conjectures sans expliquer leur raison574. Parallèlement à l'édition de Francken, Carl Hosius a lui aussi établi le texte du

Bellum ciuile. La première édition de son travail paraît en 1892, la seconde en 1905 et la

dernière, la plus complète, en 1913. Cette édition a établi de façon définitive les principaux manuscrits consultés depuis pour toutes les éditions de la Pharsale. En outre, la collation des manuscrits qui y est faite est à l'origine directe de l'édition postérieure d'Alfred Edward Housman, d'Abel Bourgery puis, plus lointainement, de celle de David Roy Shackleton Bailey. Néanmoins, si la qualité de la collation des témoins manuscrits est la principale qualité de cette édition, son défaut majeur provient de la conviction de l'auteur qu'il est possible d'établir un stemma des codices à l'aide de la souscription de Paul de

569 Cf. Haskins et Heitland 1887, p. VII.

570 Cf. Ahl 1976.

571

La liste en est donnée dans la préface de l'édition de Francken, p. X-XXVI.

572 A ce propos, cf. supra p. 95 sq.

573 Ainsi, sa critique de la conjecture quam quo proposée par Heinsius en II, 541 me paraît tout à fait efficace et le texte qu'il propose, repris par Housman, est très proche de celui que j'ai moi-même adopté.

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Constantinople575. En outre, le texte qu'il édite demeure toujours fidèle aux manuscrits même lorsque le texte de ceux-ci est manifestement erroné576. Les nombreuses conjectures qu'il connaît pourtant sont presque systématiquement reléguées dans l'apparat sans que rien n'indique en quoi celles-ci ont un intérêt, faute de notes critiques pour accompagner le texte. Quelques années plus tard, le travail d'Housman sur Lucain marque une étape importante pour l'étude du texte de Lucain : le critique anglais explique notamment l'impossibilité de chercher à définir une hiérarchie entre les codices comme l'avait fait Hosius. Son édition, editorum in

usum, parue en 1926, fournit de rares notes au sein de l'apparat critique, notes qui aident à

l'interprétation ou à l'établissement du texte. Cette édition a notamment fait l'objet d'un long compte rendu de Fraenkel577 où l'érudit allemand discute les choix faits par Housman578. Dans l'ensemble, l'édition d'Housman a été l'occasion de nombreux progrès dans la compréhension du texte de Lucain579. L'année suivante, en 1927 est parue l'édition française du Bellum ciuile la plus récente : elle est l'œuvre d'Abel Bourgery, aidé par Max Ponchont pour le second volume publié en 1930. L'édition s'appuie, comme je l'ai déjà précisé, sur les travaux d'Hosius et est pratiquement dépourvue de notes critiques. Il faut, enfin, attendre la fin du XXème siècle pour qu'une nouvelle vague d'éditions de la Pharsale voit le jour. Il s'agit des éditions de Georg Luck (1985), de David Roy Shackleton Bailey (1988) et de Renato Badalì (1992). Les trois éditions ont en commun la volonté de prolonger les travaux d'Housman, volonté particulièrement nette chez Shackleton Bailey qui reprend nombre de choix déjà faits par son prédécesseur580. Enfin, une dernière édition, plus récente, me paraît avoir ouvert une voie nouvelle : il s'agit d'une édition de Georg Luck (2009). Dans celle-ci, le critique reprend un certain nombre de travaux anciens, qui avaient été négligés par Housman et, par là même, par les trois éditions de la fin du XXème siècle. C'est dans le sillage de cette dernière recension que tente de se situer la présente édition.

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A ce propos, cf. supra p. 98 sq. Le stemma qu'Hosius propose se trouve à la page XLIX de sa troisième édition du Bellum ciuile.

576 Hosius conserve ainsi la leçon Aegaei en II, 665 malgré l'incohérence géographique du passage.

577 « Review of Housman's Lucanus », Gnomon (2), 1926. p. 497-532 (= Fraenkel 1964, II, p. 267-308).

578

Je ne présente pas ici dans le détail ces discussions qui sont résumées dans le commentaire au texte du livre II du présent volume. Cf. notamment II, 61 ; II, 165 ; II, 261-262 ; II, 263 ou encore II, 554.

579 Oakley (Oakley 2009, p. 71-82) estime que les progrès sont dus à une meilleure interprétation du texte, à un travail sur la ponctuation, à un choix de variantes plus sûr, à l'examen et à la proposition de conjectures ainsi qu'à la suppression de vers interpolés. A cette liste, il conviendrait d'ajouter le fait qu'Housman me semble avoir réussi à percevoir également des lacunes dans le texte transmis par les manuscrits (j'en prends pour seul exemple le cas du vers 703 du livre II).

580 Pour une appréciation des mérites de ces dernières éditions (Bourgery, Luck, Shackleton Bailey et Badalì), cf.

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