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2 3 La méthode adéquate de l'économie théorique 137

Cette démonstration, brillante sinon convaincante, s'appuie sur "les fondements et principes de la connaissance". La gnoséologie kantienne y est la référence dont l'autorité n'est pas à justifier et qui a force de loi : elle nous donne "les exigences élémentaires de la théorie de la connaissance".328 Le poids du contexte néokantien en est une explication. Il y a l'héritage implicite de Rickert et celui, plus explicite de Lederer, et l'on sait que l'austromarxisme auquel celui-ci se rattache doit beaucoup à ce même courant de pensée. Ainsi, l'arrière-plan kantien se retrouve-t-il dans

Grundzüge der ökonomischen Theorie, comme une évidence. Citons un

passage qui fait partie des fondements de son exposé, puisqu'il y est question du rapport de la science et de la réalité :

Il nous est absolument impossible de saisir la réalité dans son être, telle qu'elle est en soi. Ce n'est que dans la mesure où nous y rapportons nos formes de l'intuition, dans la mesure où elle entre dans notre conscience par les catégories de l'espace et du temps

qu'elle nous devient accessible. Chaque science doit ordonner la réalité à l'aide de ses propres concepts, et par là transformer la réalité en un objet de connaissance car dans la confusion d'un simple objet d'expérience, elle ne pourrait être soumise à une élaboration plus poussée.329

La filiation cependant ne se limite pas à cette évidence des fondements gnoséologiques. Elle se retrouve dans la façon de poser les problèmes autant que dans les problèmes mêmes. C'est ainsi que le questionnement kantien, récurrent dans l'œuvre majeure de Sohn-Rethel, n'a des allures d'originalité que pour le lecteur des années 70. On trouve par exemple chez Lederer le passage éloquent que voici :

Nous avons dès lors pour tâche de comprendre l'agir économique d'une époque comme une totalité close sur elle-même et qui a son sens. Ceci nous amène à poser la question suivante : Comment l'économie en tant que totalité close sur elle-même est-elle possible ? Comment l'économie en tant que totalité peut-elle être

pensée et par là comprise ?330

La recherche des conditions de possibilité dans le but de fonder une connaissance apparaît comme un principe gnoséologique établi. Elle équivaut ici à la recherche des concepts adéquats, dans le but de constituer "l'être et le devenir" de l'économie comme "objet de connaissance"331. Dans la deuxième partie de son doctorat, Sohn-Rethel veut se limiter à esquisser les contours d'une méthode. En ayant montré comment le pseudo-théoricien marginaliste s'aveuglait en épousant le point de vue du sujet de l'économie, il avait indiqué l'importance qu'il y a à déterminer le lieu à partir duquel il convient de mener l'analyse. La première étape consiste donc à répondre à la question suivante : où se placer pour traiter avec pertinence de

329 Lederer, Grundzüge der ökonomischen Theorie, op. cit. p. 9 : "Wir können die Realität

überhaupt nicht in ihrem Sein, wie sie an sich ist, erfassen. Nur indem wir unsere Formen

der Anschauungen an sie heranbringen, indem sie in den Kategorien von Raum und Zeit in unser Bewußtsein tritt, wird sie uns zugänglich. Jede Wissenschaft muß an die Realität ihre eigenen Ordnungsbegriffe heranbringen und dadurch die Realität zu einem

Erkenntnisobjekt umformen, weil sie als bloßes wirres Erfahrungsobjekt gar nicht weiter

verarbeitet werden könnte." C'est Lederer qui souligne.

330 Ibid. p. 10 : "Unsere Aufgabe ist es nun, das wirtschaftliche Handeln einer Epoche als

sinnvolles, in sich geschlossenes Ganzes zu verstehen. Das führt zur Frage : Wie ist Wirtschaft als ein in sich geschlossenes Ganzes möglich ? Wie kann Wirtschaft als Ganzes

gedacht und dadurch verstanden werden ?"

331 Ibid. p.11 : "Das wirtschaftliche Sein und Werden bildet demnach, wenn es in den

l'économie ? Dans la deuxième étape, on s'efforcera de constituer l'objet, non pas à partir de soi-même, mais en tentant de le saisir selon ce qui fait sa propre possibilité. Ceci revient, non pas à lui appliquer des hypothèses ou des interprétations mais à l'appréhender dans le processus au sein duquel il se constitue. C'est cela même qui sera le contenu de l'économie théorique. Il ne s'agit donc plus d'imposer nos directives à l'économie mais de nous régler sur elle. C'est précisément parce que l'objet ne relève pas des sciences de la nature qu'il est impossible de se comporter comme "le juge en fonctions qui force les témoins à répondre aux questions qu'il leur pose"332. De se conformer aux principes kantiens suppose donc ce retournement supplémentaire expliqué au chapitre 3, et à défaut de respecter cela, on en vient à commettre l'erreur contre laquelle Kant lui-même mettait en garde : on ne cherche plus dans l'objet ce qu'il faut trouver, mais on "l'imagine faussement"333 en lui, on y projette abusivement des interprétations qui empêchent finalement qu'on le touche véritablement. A chacun son champ, à chacun sa méthode :

Nous cessons définitivement de prescrire à l'économie politique, de notre point de vue à nous, comment elle doit permettre qu'on l'explique, nous nous réglons au contraire dans toutes nos explications exclusivement sur elle. Ce n'est qu'à la condition que nous fondions notre connaissance sur les conditions de sa propre possibilité que nos explications pourront concorder avec elle. Ce n'est que de cette façon que nous pourrons mettre la méthode de l'économie théorique en harmonie avec les exigences élémentaires de notre connaissance et que nous réaliserons effectivement dans notre domaine le même principe fondamental que la connaissance de la nature dans le sien : la connaissance d'objets empiriques n'est possible que si ses propres principes sont en même temps les conditions constitutives de l'existence de ces objets.334

332 Kant, I. Critique de la Raison pure ; préface à la seconde édition, traduction A.

Tremesaygues et B.Pacaud, Paris, PUF, 1968, p. 17.

333 Ibid. p. 17.

334 Warenform und Denkform, op. cit. p. 210 : "Wir hören endgültig auf, der Volkswirtschaft

von uns aus Vorschriften zu machen, wie sie sich erklären lassen müsse, sondern richten uns in aller Erklärung ausschließlich nach ihr. Nur wenn wir unsre Erkenntnis auf die Bedingungen ihrer eigenen Möglichkeit gründen, können unsere Erklärungen auf sie zutreffen. So allein bringen wir die Methode der theoretischen Ökonomie mit den elementaren Forderungen der Erkenntnistheorie in Einklang und verwirklichen auf unsrem Gebiete den gleichen Grundsatz wie die Naturerkenntnis auf dem ihren, nämlich daß Erkenntnis von empirischen Gegenständen nur möglich ist, wenn ihre eigenen Prinzipien zugleich die konstitutiven Bedingungen des Daseins dieser Gegenstände sind."

Si cette méthode se veut constituante de son objet, cela signifie qu'elle inclut dans son projet la genèse de celui-ci. Cependant, Sohn-Rethel récuse le terme de méthode génétique pour éviter, dit-il, tout malentendu qui verrait une dimension historique dans son approche. Il affirme en effet, de ce même ton apodictique qui caractérise le passage cité ci-dessus, que l'histoire ne le "concerne en rien", qu'il ne "l'effleure même pas".335. Il prend ainsi ses distances à l'égard de l'histoire économique ou de ce que pourrait être un mélange des genres, n'agissant pas différemment, précise-t-il, que Schumpeter lui-même lorsqu'il élabore son "circuit économique" dont il ne se préoccupe pas de savoir s'il s'est jamais effectivement présenté sous cette forme dans la réalité historique. En réalité, il se trouve en parfait accord avec Schumpeter qui s'exprime à cet égard en termes fort voisins et tout aussi nets :

Ce n'est pas la façon dont l'activité économique se modifie historiquement, mais la façon dont elle se présente, en n'importe quel moment arbitrairement choisi, que nous voulons analyser. Il ne s'agit pas d'une genèse historique mais d'une reconstruction conceptuelle. La confusion de ces deux choses foncièrement différentes est une erreur commise très fréquemment.336

Notre auteur, sur sa lancée polémique, se garde bien de signaler cette harmonie, laissant même entendre qu'on rencontrerait chez son contradicteur une simple ignorance de fait de la réalité historique. De ce point de vue, les fondements sont les mêmes, et qui plus est, justifiés pareillement. Cela implique une concentration exclusive sur les déterminités formelles, – là le vocabulaire change ! – loin de toute prise en compte des institutions ou des économies politiques propres à des Etats particuliers, ce qui ne va pas sans soulever la question du rapport à l'empirique, si cet empirique est ainsi anhistorique. Car la position de Schumpeter nous paraît plus aisée à tenir, dans la mesure où la question de l'adéquation à la réalité ne se pose pas chez lui de la même façon. Il

335 Ibid. p. 211 : "Die historischen Schicksale, die Geschichte der verkehrswirtschaftlichen

Entwicklung und der verschiedenen Organisationsformen und Systeme der Verkehrswirtschaft gehen uns in unserer Theorie gar nichts an, wir berühren sie nicht einmal."

336 Schumpeter, Theorie, p. 10 : "Nicht wie das Wirtschaften historisch sich verändert,

sondern wie es sich in irgendeinem beliebigen Zeitpunkt darstellet, wollen wir untersuchen. Nicht um eine historische Genesis, sondern um eine begriffliche Rekonstruktion handelt es sich. Die Verwechslung dieser beiden toto coelo verschiedenen Dinge ist ein sehr häufiger Irrtum."

commence d'ailleurs sa Theorie der wirtschaftlichen Entwicklung par une justification de l'abstraction qui lui semble un droit en tout domaine et qu'il revendique pour lui-même.337

Pour Sohn-Rethel, il part, ainsi que cela a été annoncé, de l'échange interindividuel qui est

la forme fondamentale du commerce, déterminé économiquement, des hommes entre eux.338

Cela ne signifie pas le retour au topos de l'économie, évoqué dès les premières lignes du premier chapitre (p. 153 : toute théorie économique débute par l'échange) et dont on peut d'ailleurs se demander s'il ne mériterait pas quelques nuances. Schumpeter en tout cas, puisqu'il est question de lui ici, lui accorde certes une place centrale dans son premier livre, mais son "point de départ" (il y consacre son deuxième chapitre339) est bien plus large, et dans son second ouvrage, c'est plus précisément de la fin de toute action économique, l'acquisition de biens, qu'il part.340 Sohn-Rethel envisage ici plus précisément l'acte de l'échange, qui a ceci de particulier qu'il révèle une coïncidence parfaite entre l'acte et sa nature économique. Cet acte, dit Sohn-Rethel, est le seul

parmi tous les actes humains possibles qui de par son contenu même inclut qu'il est déterminé pour le sujet lui-même selon les principes de la rationalité économique, le seul par conséquent à posséder objectivement la propriété suivante, à savoir que l'activité économique en lui a pour les hommes une réalité subjective et que la signification économique ne réside pas simplement dans l'interprétation.341

Autrement dit, le sens de l'acte d'échange est clairement et indiscutablement, et pour le sujet même, économique, et c'est le seul acte

337 Schumpeter, ibid. p. 1.

338 Warenform und Denkform, op. cit. p. 211 : "die Grundform des wirtschaftlich

bestimmten Verkehrs der Menschen miteinander."

339 Schumpeter, Wesen, op. cit. p. 22- 48. 340 Schumpeter, Theorie , op. cit. p. 1.

341 Warenform und Denkform, op. cit. p. 212 : "Die Tauschhandlung ist nämlich unter allen

möglichen menschlichen Handlungen die einzige, die ihrem Inhalt nach schon in sich schließt, daß sie für ihr Subjekt selber nach Prinzipien der wirtschaftlichen Rationalität bestimmt ist, die einzige also, welche objektiv die Eigenschaft besitzt, daß das Wirtschaften in ihr für die Menschen subjektive Realität hat und der wirtschaftliche Sinn nicht ewa nur bei der Interpretation liegt."

humain de cette espèce. Pour tout autre acte, il peut y avoir doute ou ambiguïté quant à son sens. Celui-ci en revanche se donne immédiatement à la lecture de son sens, sans qu'une interprétation fondée sur des indices ou des circonstances soit nécessaire. A l'inverse d'ailleurs, tout acte peut donner lieu à une interprétation d'ordre économique mais hors de toute nécessité. L'acte de l'échange est, lui, l'acte économique par excellence.

La raison en est simple : pour qu'un échange puisse se faire, le sujet doit avoir "réfléchi"342 la logique de la rationalité économique et ses mobiles ne peuvent être que de nature économique. Ainsi, cet acte donne à l'économie théorique la base assurée dont elle a besoin, "le fait économique objectivement réel"343 sur lequel elle peut se fonder. En partant de l'acte de l'échange au lieu de la relation de l'échange, on quitte le domaine de l'idéel et l'on ancre la théorie économique dans la réalité empirique, atteignant ainsi une adéquation totale entre le comportement des hommes et la rationalité économique. Aussi définira-t-on différentes étapes de la réalité économique en fonction de l'intention spécifique qui préside aux échanges.

– Le premier système économique pris en considération, et Sohn- Rethel insiste encore une fois sur le fait qu'il ne s'agit pas d'une "hypothèse historique mais d'une construction théorique"344, correspond pour l'essentiel au "circuit" de Schumpeter. Ce dernier peut être décrit sommairement comme le réseau de tous les "sujets de l'économie", pour employer l'expression de Schumpeter, dont les activités de consommation et de production se complètent. La boucle est fermée en ce que tous les biens trouvent preneur et tous les besoins se trouvent satisfaits (une adéquation étonnante qu'il convient d'expliquer).345 Le premier stade exposé par Sohn- Rethel est en effet apparenté quant à son fonctionnement d'ensemble. L'échange y est motivé par la simple consommation à des fins de subsistance immédiate. On est en présence d'unités vivant largement en autarcie, au sein desquelles les fonctions de production et de consommation ne sont pas encore distinctes; cependant, elles sont amenées à contracter des relations

342 Ibid. p. 212 : "reflektiert".

343 Ibid. p. 213 : "ein realer wirtschaftlicher Tatbestand".

344 Ibid. p. 214 : "keine historische Hypothese, sondern eine theoretische Konstruktion". 345 Schumpeter, Theorie , op. cit. p. 4 et suivantes.

d'échange entre elles, et de la contradiction entre leur fonctionnement autarcique et des échanges qui se développent avec l'extérieur, procède l'évolution qui mènera à la phase suivante. Deux transformations progressives seront particulièrement importantes : d'une part, du fait des échanges, une imprégnation graduelle du tissu social par le calcul, d'autre part la mise en place d'une division du travail. Mais la caractéristique essentielle de ce stade, c'est que tout tourne encore autour des biens et non pas autour des fonctions économiques. Le lien de l'échange n'est pas encore une fonction essentielle et nécessaire ; viendrait-il à être supprimé, que la connexion sociale n'en subsisterait pas moins sous sa forme actuelle, à la simple différence près qu'elle disposerait dès lors de moins de biens ou de biens moins variés. La société n'est pas encore soumise au lien économique, l'échange y est principalement une alternative à la violence entre unités fonctionnellement autonomes, les rapports des valeurs entre les biens sont stables, le système est statique et immuable tant que la consommation demeure le seul objectif de l'échange.

– Si l'imprégnation du tissu social par le calcul dont il vient d'être question favorise la mise en place d'une unité de mesure commune, de ce moyen d'échange qu'est l'argent, alors il est possible (sans que cela soit nécessaire) que l'on passe à une nouvelle étape foncièrement différente du fonctionnement économique, déterminée par ce qu'on appellera ici "l'intention commerciale". Cela signifie que l'objectif des échangistes ne visera plus les biens mais l'argent. Celui-ci n'est pas une invention des hommes mais une émanation de l'échange. Il est le produit non intentionnel et quasi automatique de l'échange :

Ce ne sont pas les hommes qui ont fait l'argent, ce sont les échanges. Les hommes n'ont pas eu besoin d'inventer l'argent pour pouvoir échanger, au contraire, il leur a suffi d'inventer le fait d'échanger pour que l'argent surgisse par la même occasion ; c'est ainsi que les hommes l'ont trouvé sur leur chemin, entièrement constitué, une fois achevé le circuit de leur commerce d'échanges exclusivement centré sur les biens.346

346 Warenform und Denkform, op. cit. p. 218 : "Nicht die Menschen, sondern der

Tauschverkehr hat das Geld gemacht. Die Menschen brauchten nicht das Geld zu erfinden, um tauschen zu können, sondern sie brauchten nur das Tauschen zu erfinden, damit das

Il devient une concrétion de ce qui fait l'essence de la connexion sociale et se retrouvera au centre même du système social :

Parce que l'argent ne se rapporte pas à un seul bien singulier mais à l'ensemble de l'échange de tous les biens, il porte dans son rapport d'équivalence à tous les biens la globalité fonctionnelle du système économique fondé sur la consommation, il représente fonctionnellement sa totalité en ce qu'il maintient ensemble, en une totalité, en un système économique unitaire, et cela de par ses fonctions, tous les actes d'échange et tous les rapports commerciaux de cet ordre économique lui-même.347

Aussi est-ce à travers la réflexion de la fonction de l'argent que se produit le passage au stade suivant. Sohn-Rethel s'efforce de décrire précisément ce mouvement. Il reprend la métaphore topographique déjà présente dans la question de la méthode. Par la réflexion, on atteint une position surélevée, d'où l'on embrasse la totalité de la réalité économique. Elle est le processus qui mène à l'Aufhebung. Elle implique que le sujet sorte du système dans lequel il est intégré, qu'il prenne un point de vue extérieur à partir duquel il voit ce qu'il quitte, ce qui le place par là-même à un échelon supérieur, sur le "toit" (p. 219) du système économique, et le met en position de modifier son rapport à l'échange, c'est-à-dire l'intention qui y préside. C'est un "acte" (Akt, p. 219) qui est aussi un mouvement d'abstraction, car on sort ainsi d'une organisation entièrement fixée sur la consommation, donc sur les choses, et on passe à un ensemble fonctionnel qui devient la base de la phase suivante. Toutes les significations de aufheben sont donc suggérées ici: premièrement, l'avènement du nouveau stade inclut la dissolution, la négation, du précédent: il n'y a plus concentration exclusive sur la consommation et sur l'objet. Deuxièmement, il le remplace à un niveau supérieur et l'auteur insiste particulièrement sur cette acception qui est celle tout à fait concrète de soulever348. C'est à la fois le sujet qui est soulevé

Geld quasi von allein mitentstand und den Menschen nach vollendetem Kreisschluß ihres nur auf die Güter gerichteten Tauschverkehrs in fertiger Gestalt entgegentrat."

347 Ibid. p. 218 : "Weil das Geld sich nicht auf ein einzelnes der Güter, sondern auf den

Tauschzusammenhang aller Güter bezieht, trägt es in seinem Äquivalentenverhältnis zu den Gütern die funktionale Gesamtheit des konsumtiven Wirtschaftssystems an sich, repräsentiert funktional dessen Ganzheit, indem es durch seine Funktionen die sämtlichen Tauschakte und Verkehrszusammenhänge dieser Wirtschaftsordnung selber zum Ganzen eines einheitlichen ökonomischen Systems zusammenhält."

348 L'Encyclopédie Philosophique Universelle, PUF, 1990, sous la direction d'André Jacob,

volume consacré aux notions, mentionne le concept de Aufhebung, déclare qu'il est "sans équivalent en français" et lui attribue "les sens de aufbewahren et de aufhören lassen :

vers le lieu d'observation d'où il domine la situation et le système économique qui est élevé à la phase suivante. Troisièmement, ces changements ne substituent pas à un système un autre radicalement étranger, mais ils représentent un bouleversement qui n'en conserve pas moins le noyau de la connexion sociale, le système économique fondé sur