• Aucun résultat trouvé

3. D IDACTIQUE DE LA PRONONCIATION EN CONTEXTE FLE/S

4.2 Résultats

4.2.1 Questionnaires à échelle d'attitudes

4.2.1.2 Les locuteurs-plurilingues

Les treize phrases affirmatives des panels LPR et LPNR sont indiquées dans le Tableau 20.

1

Parler comme un natif est le plus important pour bien parler une langue étrangère

7 Ma prononciation est meilleure quand je

parle spontanément à l'oral.

2

Transmettre des émotions est le plus important pour bien parler une langue étrangère

8 Ma prononciation est meilleure quand je

lis un texte.

3

Quand je parle dans ma langue maternelle, je pense aux différentes caractéristiques de la langue

9

J'ai l'impression que ce que j'entends quand je parle n'est pas la même chose que ce qu'entendent mes interlocuteurs.

4

Avant d'utiliser une langue étrangère à l'oral, je pense aux différents éléments qui la composent: prononciation, intentions, etc.

10

Lorsque je parle/lis un texte en langue étrangère, je ressens des différences physiques par rapport à lorsque je parle/lis un texte en langue maternelle.

5

Avant de lire un texte dans une langue étrangère, je pense aux différents éléments qui la composent: prononciation, intentions, etc.

11 La lecture m'aide à mieux prononcer.

6 Il est plus difficile de lire un texte que de

parler spontanément en langue étrangère 12 La timidité influence la qualité de l'oral.

13 Quand je parle en langue étrangère, je ne pense pas en même temps.

Tableau 20: Les 13 phrases affirmatives du questionnaire à échelle d'attitude des locuteurs-plurilingues (LPR/LPNR).

Nous analyserons les résultats pour chaque sous-panel de locuteurs plurilingues :

- Locuteurs-plurilingues avec pratique régulière (LPR)

Les résultats sont présentés sous forme de tableau présentant les phrases affirmatives et le pourcentage de réponses pour les cinq gradients de réponse (Tableau 21).

Tout à fait Plutôt Moyen Plutôt pas Pas du tout

Parler comme un natif est le plus important pour

bien parler une langue étrangère

22% 36% 26% 11% 5%

Transmettre des émotions est le plus important pour

bien parler une langue étrangère

18% 50% 25% 6% 2%

Quand je parle dans ma langue maternelle, je pense

aux différentes caractéristiques de la langue

16% 19% 21% 26% 19%

Avant d'utiliser une langue étrangère à l'oral, je pense aux différents éléments qui la composent:

prononciation, intentions, etc.

17% 34% 20% 18% 11%

Avant de lire un texte dans une langue étrangère, je pense aux différents éléments qui la composent:

prononciation, intentions, etc.

14% 29% 20% 22% 16%

Il est plus difficile de lire un texte que de parler

spontanément en langue étrangère

9% 14% 15% 28% 34%

Ma prononciation est meilleure quand je parle

spontanément à l'oral.

20% 28% 24% 20% 10%

Ma prononciation est meilleure quand je lis un texte.

12% 33% 27% 19% 9%

J'ai l'impression que ce que j'entends quand je parle n'est pas la même chose que ce qu'entendent mes

interlocuteurs.

9% 27% 23% 25% 16%

Lorsque je parle/lis un texte en langue étrangère, je ressens des différences physiques par rapport à

lorsque je parle/lis un texte en langue maternelle.

29% 36% 17% 12% 7%

La lecture m'aide à mieux prononcer.

24% 35% 23% 13% 5%

La timidité influence la qualité de l'oral.

54% 30% 8% 5% 3%

Quand je parle en langue étrangère, je ne pense pas

en même temps.

10% 18% 26% 24% 22%

Tableau 21: Résultats en pourcentages de réponses au questionnaire à échelle d'attitude du panel LPR. En gras et surligné gris : pourcentages X > 30% ; en gras : pourcentages 30% = ou > X > 20%.

Nous analyserons ces données en cinq catégories thématiques :

Rôle du locuteur : à travers les réponses données par le panel de locuteurs-plurilingues

ayant une pratique régulière d'au moins une langue étrangère en contexte naturel, nous pouvons constater qu'il serait important de parler comme un natif pour bien parler une langue étrangère (58%) mais qu'il faut également être capable de transmettre des émotions (68%).

Intrapsychique : les réponses des LPR ne montrent pas de tendance importante à savoir

s'ils pensent aux différentes caractéristiques de la langue quand ils parlent leur langue maternelle, ou quand ils lisent un texte en langue étrangère. Ils montrent néanmoins une légère tendance sur le fait de penser aux différents éléments qui composent une langue étrangère avant de l'utiliser à l'oral (51%). 46% des personnes n'ont pas l'impression de penser pendant qu'ils parlent une langue étrangère.

Influence de l'écrit : 62% des LPR ne pensent pas qu'il soit plus difficile de lire un texte

que de parler spontanément à l'oral une langue étrangère néanmoins 48% pensent que leur prononciation est meilleure quand ils parlent à l'oral et 45% quand ils lisent un texte. 59% des LPR pensent que la lecture les aide à mieux prononcer. Toutefois, 65% des sondés ressentent une différence physique lorsqu'ils parlent/lisent un texte en langue étrangère comparée aux mêmes actes en langue maternelle.

Interpsychique : les LPR ne montrent pas de tendance sur la prise de conscience d'une

différence entre leur production et la perception par les interlocuteurs.

Émotion : la timidité influencerait l'oral pour 84% des sondés.

- Locuteurs-plurilingues avec pratique non-régulière (LPNR)

Les résultats sont présentés sous forme de tableau présentant les phrases affirmatives et le pourcentage de réponses pour les cinq gradients de réponse (Tableau 22).

Tout à fait Plutôt Moyen Plutôt pas Pas du tout

Parler comme un natif est le plus important pour

bien parler une langue étrangère

20% 44% 27% 8% 2%

Transmettre des émotions est le plus important pour

bien parler une langue étrangère

15% 37% 34% 12% 3%

Quand je parle dans ma langue maternelle, je pense

aux différentes caractéristiques de la langue

13% 19% 13% 23% 32%

Avant d'utiliser une langue étrangère à l'oral, je pense aux différents éléments qui la composent:

prononciation, intentions, etc.

16% 44% 21% 13% 5%

Avant de lire un texte dans une langue étrangère, je pense aux différents éléments qui la composent:

prononciation, intentions, etc.

11% 27% 23% 28% 10%

Il est plus difficile de lire un texte que de parler

spontanément en langue étrangère

10% 17% 18% 22% 34%

Ma prononciation est meilleure quand je parle

spontanément à l'oral.

18% 32% 23% 20% 7%

Ma prononciation est meilleure quand je lis un texte.

12% 31% 29% 19% 8%

J'ai l'impression que ce que j'entends quand je parle n'est pas la même chose que ce qu'entendent mes

interlocuteurs.

12% 32% 30% 19% 7%

Lorsque je parle/lis un texte en langue étrangère, je ressens des différences physiques par rapport à

lorsque je parle/lis un texte en langue maternelle.

30% 34% 18% 15% 4%

La lecture m'aide à mieux prononcer.

21% 42% 18% 12% 6%

La timidité influence la qualité de l'oral.

64% 21% 7% 6% 2%

Quand je parle en langue étrangère, je ne pense pas

en même temps.

5% 21% 26% 28% 20%

Tableau 22: Résultats en pourcentages de réponses au questionnaire à échelle d'attitude du panel LPNR. En gras et surligné gris : pourcentages X > 30% ; en gras : pourcentages 30% = ou > X > 20%).

Nous analyserons ces données en cinq catégories thématiques :

Rôle du locuteur : à travers les réponses données par le panel de locuteurs-plurilingues

n'ayant pas de pratique régulière d'au moins une langue étrangère en contexte naturel, nous pouvons constater qu'il serait important de parler comme un natif pour bien parler une langue étrangère (64%) mais qu'il faut également être capable de transmettre des émotions (52%).

Intrapsychique : les réponses des LPNR montrent une tendance remarquable contre le

fait qu'ils penseraient aux différentes caractéristiques de la langue quand ils parlent leur langue maternelle (55%). A l'opposé, ils penseraient aux différentes caractéristiques de la langue quand ils parlent une langue étrangère (60%), mais nous ne pouvons mettre en avant de tendance en ce qui concerne la lecture en langue étrangère. Il n'y a pas de tendance importante sur l'impression de penser pendant qu'ils parlent une langue étrangère.

Influence de l'écrit : 56% des LPNR ne pensent pas qu'il est plus difficile de lire un

texte que de parler spontanément à l'oral une langue étrangère néanmoins 50% pensent que leur prononciation est meilleure quand ils parlent à l'oral et 43% quand ils lisent un texte. 63% des LPNR pensent que la lecture les aide à mieux prononcer. Toutefois, 64% des sondés ressentent une différence physique lorsqu'ils parlent/lisent un texte en langue étrangère comparée aux mêmes actes en langue maternelle.

Interpsychique : les LPNR montrent une légère tendance (44%) sur la prise de

conscience d'une différence entre leur production et la perception par les interlocuteurs.