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I.2.1.Les emprunts scientifiques

I.3. Le collage : stratégie de rupture discursive

« Para la dolor, me dit-elle597» ,« i Cierra la puerta ! gueule mon voisin de lit598 », pour nřen citer que ces exemples. De même, le texte de Folle est envahi dřanglicismes puisque lřauteure-narratrice étant québécoise, elle est donc en contact permanent avec la langue anglaise ; nous en citons entre autres : « Girls Nextdoor, les Wild Girlfreinds599 », « wecan’t go down on her600 », « Bad Guys et des Hard to Get 601», « Act of god602 ». Cependant, lřauteure-narratrice explique que son usage de lřanglais nřémane pas dřune bonne maîtrise de cette langue : « Par contre parler lřanglais me rendait ennuyeuse, ça me rendait poule. En anglais je ne savais parler que de marques de commerce, de la Floride, de

Sex in the City et de potins chez les vendeuses américaines603 ». Les anglicismes sont aussi dřusage dans Dans ma maison sous terre : « cřétait une control freak604

», « on mřa annoncé la mort de ma mère par téléphone. Jřétais au milieu dřune fête foraine. Depuis je fonds en larmes dès que jřentends Crazy Frog605

. »

Lřusage dřemprunts de langues dans les textes autofictionnels renforce leur aspect polyphonique traduisant la volonté des auteurs de rendre compte dřune réalité socioculturelle où le multilinguisme est une pratique courante.

I.3.Le collage : stratégie de rupture discursive

Un deuxième aspect témoignant de la complexité de lřécriture autofictionnelle chez nos trois auteurs, est celui de lřusage de la technique du collage consistant à intégrer des éléments de nature diverse dans les textes. Le collage est ainsi une pratique intertextuelle quřHenri Bachar, suivant le modèle du dictionnaire, définit ainsi :

COLLAGE: n.m. Litt.(XXe s. du vocab. pictural) composition littéraire formée dřéléments divers, prélevés dans un texte préexistant. On distingue : Collant, le texte, intégral ou partiel, qui fait lřobjet dřune manipulation littéraire ; Collé, le texte qui reçoit une partie de texte emprunté ; Collage, désignant à la fois le

596BACHI, S., Autoportrait avec Grenade, op. cit., p.16.

597

Ibid., p.83.

598

Ibid., p.121.

599

ARCAN, N., Folle, op. cit., p.19.

600 Ibid., p.51. 601 Ibid., p.56. 602 Ibid., p.45. 603 Ibid., p.182. 604

DELAUME, Ch., Dans ma maison sous terre, op. cit., p.171.

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procès qui consiste à sélectionner un texte, le découper et le restituer ailleurs, ainsi que le résultat de cette action. Si le collant figure inchangé dans le nouveau contexte, on parlera de « collage pur » (Aragon) ; sřil est modifié par inversion de termes, suppressions ou adjonctions, on le nommera « collage transformé » ; et autocollage sřil sřagit de la reprise dřun même texte ou, par le même auteur, dřun fragment antérieur.

Encycl. Introduction dřun fragment scriptural dans le discours, qui déclenche des phénomènes de lecture encore mal connus. En particulier, dès quřil est perçu, le collage considère lřentier de la littérature comme un discours clos, fini ou finissant, dont les éléments peuvent permuter à lřinfini. Certains auteurs ne se bornent pas au texte écrit, ils prélèvent des fragments de conversations, des clichés, des lieux communs. En tout état de cause, il sřagit toujours du langage de la double articulation à lřexclusion de tout autre système de signe606

.

La confusion pourrait sřinstaller, toutefois, entre collage et citation qui ont le même principe dialogique et fonctionnel. Nous dirons que la différence réside dans le mode dřintégration de lřélément sélectionné dans le texte. En effet, dans le cas de la citation, lřauteur lřintègre dans son texte au sein dřun contexte compatible avec sa nature notamment sémantique ; tandis que le collage sřappuie sur le principe de découpage/ insertion brutale, en dřautres termes lřélément choisi est intégré dans le texte sans introduction ni avertissement de la part de lřauteur et parfois-même sans avoir aucun lien sémantique avec le contexte. Le fragment collé donne alors lřimpression dřun élément intrusif dans lřensemble du texte. A la différence de la citation qui installe un rapport dialogique entre deux textes (hypotexte, hypertexte) et deux auteurs, le collage ne cherche pas à créer dřune manière explicite ce lien intertextuel mais il met lřaccent plutôt sur lřaspect polyphonique « déstructurant le Řřsujetřř (lřauteur comme subjectivité) comme origine du sens et maîtrise du discours : le collage nřétablit plus un lien dřautorité (dans tous les ordres du diagramme: de lřauteur au texte, comme dřauteur à auteur ou de texte à texte), mais accentue le travail dřagencement de différents discours 607

» ; et cřest au lecteur de fournir lřeffort de faire le lien intertextuel. Le collage peut se confondre aussi avec le plagiat puisque lřélément collé ne comporte aucun signe de référence et parfois il nřest même pas mis en italique. Il est important de signaler cependant que le collage est à la fois une forme dřintertexualité (ayant parfois le même principe de figuration de la citation et du plagiat), dřinterdiscursivité(en intégrant dans le texte des discours appartenant à des domaines variés et encourageant ainsi lřaspect dialogique du texte) et de transmédialité (en

606

BECHAR, H., « Le collage et la pagure de la modernité », in Cahiers du 20esiècle, n° 5 (1975) ; repris in

Littératures, Paris, LřAge dřHomme, « Bibliothèque Mélusine », 1988, p. 184.

607

DUMOULIN, G., Du collage au cut-up (1912-1959). Procédures de collage et formes de transmédiation,

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considérant le texte collé et le texte collant comme deux supports matériels capables de sřadapter lřun à lřautre).

Deux auteurs de notre corpus font usage dřune façon ostentatoire de la technique du collage : Chloé Delaume et Salim Bachi. En effet, Bachi investit cette technique dans

Autoportrait avec Grenade en intégrant, tout au long de six pages (p.115-120), onze lettres

que lřauteur-narrateur a reçues de la part des élèves « dřune classe de seconde en province 608», lui reprochant son absence. Ces lettres sont mises en italique et marquent une rupture avec le récit. Lřauteur-narrateur explique toutefois les raisons de leur intégration au récit lors dřune conversation avec son éditeur :

-Christian jřaimerais ajouter quelques lettres que jřai reçues - Intéressant.

-Je devais intervenir devant une classe de seconde en province. Bien, entendu, tu connais ma situation, je me suis enfui en Espagne avant. Ils ne me lřont pas pardonné, les gamins. Des pièces à charge. Mais très sympathiques au final609.

Bachi colle donc dans son texte les onze lettres qui y sont mentionnées en italique, sans les accompagner ni de commentaire, ni dřautres signes spécifiques leurs permettant dřintégrer la thématique du récit ; elles sont simplement citées en une succession sans logique précise. La technique du collage produit alors une rupture typographique et sémantique dans le récit. Ces lettres pourraient être, cependant, lues comme une pause narrative.

Bachi fait appel aussi à lřintratextualité en reprenant une chanson quřécoutait son personnage le journaliste Hamid Kaim dans Le Chien d’Ulysse610, cette chanson dont il retient la ritournelle traverse les temps et les espaces pour émerger dans Autoportrait avec

Grenade, mais cette fois-ci cřest lřauteur-narrateur qui lřécoute en compagnie de Hocine,

le personnage principal de son roman Le Chien d’Ulysse :

Lřarbre, au-dessus de nos têtes, est une pieuvre dont les branches explosent. Du kiosque nous parviennent la musique et les paroles dřune chanson :

Il est facile d’aimer des cœurs sans tendresse Je reviendrai, traversant mer et pays,

608

BACHI, S., Autoportrait avec Grenade, op. cit., p.114.

609

Ibid., p.114.

610

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Et je te raconterai ce qu’il advient de moi611 Traversant mer et pays comme dit la chanson612

Dans son récit autofictionnel, cette ritournelle est la voix de lřHistoire de Cyrtha, dřune Algérie qui résistait à travers le chant à la barbarie du terrorisme. Les paroles de cette chanson tournent autour de deux thèmes le voyage et lřamour, et traduisent à cet effet lřerrance de lřauteur-narrateur « traversant mer et pays » : lřAlgérie, la France et lřEspagne, et lui rappellent ses amours perdues (Samira et son ex-femme).

De même, Delaume colle dans son texte des définitions tirées du dictionnaire le Petit

Robert, concernant deux vocables « étrangère » et « mauvais » et y provoque de ce fait

plusieurs distorsions au niveau du sens et de la forme du texte. Nous remarquons que le premier terme étrangère revêt une multiplicité de significations brutalement insérées dans le corps du texte dans une logique anaphorique marquant une agrammaticalité typographique. En effet, des définitions du mot étrangère ont été introduites dans le texte du roman sans aucun avertissement de la part de lřauteure : on énumère ainsi neuf définitions mentionnées en italique successivement dans les pages 10,11 et 12. On cite à titre dřexemple un paragraphe traversé par deux définitions du mot étrangère où lřauteure-narratrice, enragée par la nouvelle de son illégitimité, sřadresse à sa grand-mère :

Toi qui aimais à mettre la tête dans un trou, que mille et une aiguilles te dardent les paupières, que la suffocation soit ardente, implacable. Etrangère à : être

incapable d’éprouver ce sentiment ; voir : insensible. Que durant lřagonie

lřaddition soit dřun sel poisseux et lacrymal, que tu implores en vains fantômes, dieux, survivants. Etrangère à : qui ne fait pas partie de, qui n’a aucun rapport

avec ; voir : extérieure, indépendante613.

Dans un discours violent quřelle adresse, comme une malédiction, à sa grand-mère, lřauteure-narratrice insère à répétition le mot étrangère pour exprimer lřimmense écart qui sřinstalle entre les deux femmes :

Je prêche pour le bûcher, non pour ta repentance. Je třexige à présent violentée par des spasmes, des sanglots si acides quřils en dévorent sillons ta peau de capucine, ton âme brillant à vif. Etrangère : qui n’appartient pas ou est

considérée comme n’appartenant pas à un groupe (familial, social). Voir : différente, intruse, isolée614.

611

BACHI, S., Autoportrait avec Grenade, op. cit., p.21.

612

Ibid., p.54.

613DELAUME, Ch., Dans ma maison sous terre, op. cit., p. 11-12.

614

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Lřauteure-narratrice, avec ce jeu dřintrusion brutale des définitions du terme étrangère, nous montre le mécanisme de sa pensée obsédée par une révélation douloureuse : étrangère au sein de sa famille. Deux voix se mêlent alors dans sa conscience : celle de la vengeance exprimée par un lexique très cru, et une autre voix murmurant sans arrêt que son père nřest pas son vrai père, quřelle est donc étrangère. Le mot étrangère, comme le note Derrida, « […] est pris dans une chaîne de significations. Le jeu de cette chaîne semble systématique. […] Des communications réglées sřétablissent, grâce au jeu de la langue, entre diverses fonctions du mot et, en lui, entre divers sédiments ou diverses régions de la culture615 ».

Lřinsertion de ces nombreuses définitions du mot étrangère semble être, donc, un acte de violence fait au texte, pour provoquer des lésions textuelles et faire ainsi saigner la cohérence langagière. Cette violence est à lřimage de ce quřa subi lřâme de lřauteure-narratrice, devenue du jour au lendemain une étrangère au sein de ses proches, cřest une blessure qui nřest pas prête à être pansée avant quřune vengeance équitable prenne place. Elle exclut alors les membres de sa famille de son existence, seuls son mari et ses chats en font partie : « Je veux rentrer chez moi, je veux rentrer chez nous. Nous = mon mari + moi + les chats616 ». Remarquons que dans la citation précédente la violence touche aussi le

niveau phrastique où les signes mathématiques (=, +) violentent la syntaxe dans une logique scripturaire transgressive.

Delaume poursuit sa violence sur le texte et insère cette fois une définition du mot mauvais, quoique dans ce cas de figure, le vocable mauvais retrouve sa signification dans son contexte. Elle reproduit ainsi les conseils de Théophile qui lřincite à lřindulgence envers sa grand-mère :

(…)Théophile qui voudrait, je le sais, lřépargner.Pour une question de principe, ne pas sřen prendre aux vieux même sřils sont mauvais. Mauvais : qui présente

un défaut, une imperfection essentielle ; qui a une valeur faible ou nulle (dans le domaine utilitaire, esthétique ou logique). Qui ne remplit pas correctement son rôle. Qui est mal choisi, ne convient pas, n’est pas approprié à l’objet considéré. Qui cause ou qui peut causer du mal. Déchirer le Petit Robert,

glisser la feuille entre deux pages, ne pas se contenter dřun simple : à toi mauvais617.

615

DERRIDA, J., Dissémination, op.cit., p.118.

616

DELAUME, Ch., Dans ma maison sous terre, op. cit., p.39.

617

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Dans la citation ci-dessus lřauteure-narratrice révèle la référence des citations collées à son texte (le dictionnaire le Petit Robert), et évoque explicitement la technique quřelle utilise, celle du collage avec les verbes « déchirer » et « glisser ».

Le texte de Dans ma maison sous terre est truffé de ce type de glissements dřéléments hétéroclites. Delaume insère, par exemple, dans le corps de son texte une lettre, que lřauteure-narratrice a reçue de la part de lřun des membres de sa famille maternelle, et elle la met en italique :

Je ne lřai pas vue depuis longtemps, si longtemps quřelle a dû faner, blanchir et poudrer encore, au riz rance, oui bien davantage. Lřhabituel processus de décompositions. Tassée, mais elle ne disparaît pas.Bonjour nous, nous sommes

très heureux d’assister à ta réussite, bravo, même si nous ne nous voyons plus et cela te regarde, nous sommes quelque part plus sereins. Un jour et si tu le veux bien sûr, appelle ta grand-mère qui aimerait avoir de tes nouvelles, elle va sur ses quatre-vingt-six ans et je crois que cela lui ferait chaud au cœur. Nous t’embrassons. Elle tient à ne pas disparaître. Elle sřaccroche à pleines

griffes nacrées rouge géranium618.

Précisons toutefois que ce fragment en italique collé au texte nřest pas identifié par lřauteure, c'est-à-dire que lřauteure nřa pas précisé son auteur ni le contexte dans lequel il est produit ; et de ce fait le lecteur pourrait hésiter sur la nature de cet extrait, puisquřil pourrait bien sřagir dřune lettre, dřun sms, dřun mail, ou encore dřun enregistrement téléphonique. En outre, ce fragment semble émerger de lřinconscient de lřauteure-narratrice parce quřelle continue sa narration comme si elle nřavait pas été interrompue par lřinsertion de cet extrait. Ce fragment en italique se présente ainsi comme un élément intrusif dans la narration et provoque une turbulence sur le plan typographique.

Procédant de la même manière que celle de Delaume, Bachi insère dans son récit une multitude de poèmes quřil mentionne en italique. Cependant, aucun énoncé introductif nřindique lřauteur ou le contexte dans lequel sont écrits ces poèmes. Cependant, face à une telle opacité de lecture, le lecteur arrive quand même à déceler celui de Kateb Yacine que lřauteur évoque en parlant de sa jeunesse au cœur dřune Algérie engloutie par la violence :

Jřavais écrit une nouvelle en 1992 ou 1993. Seul mérite de cette pochade, elle se termine sur lřidée que la violence étrange, sans nom, qui nous concernait, finirait par déborder lřAlgérie et par sřétendre au reste du monde. (…)

Pourtant jřétais jeune. Jřavais des sentiments.

618

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Moi j’étais étudiant. J’étais une puce.

Une puce sentimentale…les fleurs de peupliers… Les fleurs des peupliers éclataient en bourre soyeuse Moi j’étais en guerre. Je divertissais le paysan619

.

Cette stratégie de brouillage narratif est largement utilisée dans Autoportrait avec

Grenade, Bachi cite par exemple deux vers de François Villon tirés de son recueil La Ballade des pendus sans pour autant mentionner le nom du poète ni celui de son œuvre

mais il laisse au lecteur le soin de lřidentifier :

Je suis un citoyen du monde. Classe touriste. Ne riez pas bonnes gens !

Frères humains qui après nous vivez N’ayez les cœurs contre nous endurcis620

Cependant, Bachi estompe de temps à autre son jeu de brouillage narratif et insère les poèmes dans leur contexte et en cite les auteurs. Ainsi, il donne la parole dans son récit au mythique poète espagnol Federico Garcia Lorca:

- Jřai vécu pour la musique et la poésie. Jřai toujours pensé que je serais musicien, mais Manuel de Falla avait plus de talent encore. Je me suis naturellement tourné vers les mots. Entre mes mains, ils se coloraient comme une note, puis devenaient des mélodies, des signes enchantés. Il se mit à fredonner, dřune voix douce mélodieuse.

Dans la nuit du jardin, Six gitanes

vêtues de blanc, dansent.621

Bachi pousse le brouillage narratif à lřextrême en intégrant, vers la fin de son deuxième chapitre intitulé Enfer, des poèmes anonymes et en italique dans un texte fragmentaire sur le plan typographique. Le lecteur est alors complètement perdu, étant incapable dřidentifier lřauteur ou les auteurs de ces poèmes :

Ma mémoire me regarde Et infidèle

Me parle souvent des morts Pendus sur les murs aux fleurs

Il faut partir Lever voile Faire route

Je fus pendu à l’arbre

619

KATEB, Y., Nedjma, Paris, Seuil, 1956, cité in BACHI, S., Autoportrait avec Grenade, op. cit., p.38.

620

VILLON, F., La Ballade des pendus, in Anthologie, Le Jardin de Plaisance et Fleur de de rethoricque, Paris, Antoine Vérard, 1501, cité in BACHI, S., Autoportrait avec Grenade, op. cit., p.39.

621

GARCIA LORCA, F., « Danse, Dans le jardin de la Petenera », cité in BACHI, S. Autoportrait avec

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Battu au vent

Résonnent en moi les colères feuillues Le tourment et la douleur

Je fus pendu aux solitudes622

En effet, nous pouvons penser quřil sřagit de ses poèmes de jeunesse, cependant il ne fournit aucune référence pour en être sûre.

Remarquons cependant quřArcan, à la différence de Delaume et Bachi, ne fait pas appel à la technique du collage dans son texte.

A travers lřusage de la technique du collage, nous décelons chez nos autofictionnalistes un désir ludique quřils développent face à leurs textes, un désir qui sřexprime justement par un tressage de fragments composites magistralement orchestré. Ce désir révèle aussi lřimportance donnée à lřexpérimentation de lřhybride qui leur donne lřopportunité de pousser à bout leur créativité et dřatteindre une forme de liberté qui leur permet dřune part dřexplorer les méandres de leur inconscient, et de lřautre de cerner la complexité du monde.