• Aucun résultat trouvé

Le bruit et le confort acoustique du bâtiment

Dans le document MARS 2015 (Page 111-114)

3.4 AUTRES THEMATIQUES ENVIRONNEMENTALES

3.4.3 Le bruit et le confort acoustique du bâtiment

En résumé, état de la thématique du bruit et du confort acoustique du bâtiment en Région bruxelloise

Les Bruxellois sont nombreux à subir les nuisances sonores liées au bruit des transports (routier, ferroviaire et aérien). Ce confort sonore peut être influencé lorsqu’il est procédé à une modification de l’isolation énergétique du bâtiment.

Compte tenu de l’objet du plan, les seuls aspects de la situation environnementale liée au bruit qui sont présentés dans ce chapitre sont les nuisances sonores liées au bruit des transports.

3.4.3.1 Etat des lieux acoustique du territoire vis-à-vis du bruit lié aux transports

Afin d’évaluer les nuisances sonores liées au bruit des transports (routier, ferroviaire et aérien) sur l’environnement des bruxellois, un état des lieux « acoustique » du territoire a été dressé. Cet état des lieux s’attache à quantifier le bruit « structurel », émis par chaque type de transport et à modéliser la gêne ressentie par la population. Celui-ci résulte de la modélisation de la propagation des ondes sonores dans l’environnement en tenant compte des obstacles, bâtiments, murs anti-bruit ou talus, de l’atténuation du son lors de sa propagation à l'air libre et des conditions atmosphériques. Les résultats sont représentés sous forme cartographique et dénommés « cadastre du bruit ». Les cadastres les plus récents datent de 2006 pour le bruit routier et ferroviaire et de 2011 pour le bruit aérien.

Ces cadastres déterminent notamment deux indicateurs :

 Le Lden (Level day-evening-night) qui décrit le niveau sonore équivalent moyen pondéré pendant 24h, observé sur une année complète avec la prise en compte d’une correction pénalisante de 5 db(A) pour le soir (de 19h à 23h) et de 10 db(A) pour la nuit (de 23h à 7h), les bruits générés pendant ces moments de la journée étant ressentis comme plus gênants.

 Le Ln (Level night) qui correspond au niveau de bruit équivalent entre 23h et 7h.

Carte 3-11 : Cadastre du bruit du trafic routier en Région bruxelloise – Indicateur Lden

Sources : Bruxelles Environnement et Acouphen Environnement, 2010, « Bruit des transports, cartographie stratégique en Région de Bruxelles-Capitale », sur base de données de trafic de 2006, méthode NMPB-Routes-1996, logiciel de modélisation CadnaA

L’impact du bruit routier concerne une majeure partie du territoire bruxellois, compte tenu de la densité des voiries. Le niveau (Lden) de 55 dB(A) est dépassé sur la majorité des grands axes et leurs abords.

PAGE 112 SUR 240 – BRUXELLES ENVIRONNEMENT – MARS 2015

RAPPORT SUR LES INCIDENCES ENVIRONNEMENTALES DE L’AVANT-PROJET DE PLAN REGIONAL AIR-CLIMAT-ENERGIE

La présence ou non d’un front bâti continu le long des axes routiers, faisant obstacle à la propagation du bruit, joue un rôle déterminant dans les niveaux de bruit atteints aux alentours de ces axes :

- Lorsqu’il n’y a que peu d’obstacles à la propagation du bruit, des valeurs très élevées (Lden

entre 65 et 75 dB(A)) s’observent sur les axes mêmes et leurs zones alentours : c’est le cas en particulier pour les axes autoroutiers et métropolitains et pour les « pénétrantes ». Des secondaires, leurs abords restent généralement inférieurs au seuil de 55 dB(A).

Il existe tout de même des zones plus calmes, isolées au centre d’îlots ou au cœur d’espaces peu urbanisés (parcs, friches, forêt).

La nuit il y a une baisse d’environ 10 dB(A) par rapport au jour avec une majorité du territoire se situant sous un niveau Ln de 45 dB(A) (qui est, selon l’OMS, le seuil à partir duquel les perturbations sur le sommeil sont jugées modérées à fortes). Cependant à proximité directe des voiries étudiées, niveaux sonores (Lden) dépassant le seuil des 55 dB(A).

La nuit, les niveaux gênants (Ln > 45 dB(A)) concernent un territoire de forme globalement semblable mais légèrement plus grand (14,9%).

La comparaison de la superficie du territoire potentiellement exposée au bruit aérien entre 2006 et 2011 montre une évolution qui suit globalement celle du trafic aérien.

L’impact sonore du trafic ferroviaire ne concerne qu’une faible superficie du territoire bruxellois. Il s’observe à proximité immédiate des voies et lorsque le bruit rencontre peu d’obstacles sur son parcours. Mais, si cet impact est très localisé, il n’en demeure pas moins fort avec des niveaux sonores (Lden) excédant généralement les 70 dB(A) le long des voies et compris entre 55 et 65 dB(A) dans certaines zones attenantes.

La nuit il y a une baisse d’environ 5 à 10 dB(A) par rapport au niveau en journée. Les nuisances sonores résultent alors de la circulation des trains de marchandises.

3.4.3.2 Exposition potentielle de la population au bruit lié aux transports 56

Les modélisations de l’état des lieux acoustique du territoire fournissent une estimation des habitants potentiellement exposés à un niveau de bruit extérieur. Il ne s’agit donc pas de données d’exposition réelle au sein des bâtiments.

Le trafic routier occupe de loin la première place des nuisances sonores générées par les transports (en termes de nombre d’habitants exposés). Il est suivi par le trafic aérien (i.e. lié au trafic des avions) puis par le trafic ferroviaire. Ceci ne présume en rien du fait que des évènements isolés peuvent fortement perturber certaines personnes. Il est utile de préciser que certains Bruxellois sont exposés à plusieurs sources de bruit simultanément (« multi-exposition »), les énergies sonores des différentes sources s’additionnant alors.

Potentiellement, près de 43% des habitants sont susceptibles de ressentir une gêne auditive importante57 en raison des nuisances sonores liés au bruit routier. En revanche moins d’un habitant sur dix ressentirait cette gêne en raison des nuisances sonores liées au trafic aérien (7%) ou au trafic ferroviaire (4%).

56 REE 2007-2010.

57 Correspondant à des niveaux Lden excédant 55 dB(A), qui est le seuil où l’environnement sonore est qualifié de « relativement bruyant ».

PAGE 113 SUR 240 - BRUXELLES ENVIRONNEMENT – MARS 2015

RAPPORT SUR LES INCIDENCES ENVIRONNEMENTALES DE L’AVANT-PROJET DE PLAN REGIONAL AIR-CLIMAT-ENERGIE

En outre, près de 11% des habitants sont potentiellement exposés à des niveaux sonores liés au bruit routier au-delà de 65 dB(A), qui est le seuil où l’environnement sonore est qualifié de « bruyant ».

Cette proportion serait dix fois moins importante dans le cas du bruit ferroviaire (1%) et cent fois moins importante dans le cas du bruit aérien (0,1%).

Notons tout de même que 0,2% de la population bruxelloise est potentiellement exposée à un niveau de bruit (Lden) supérieur à 75 dB(A) et ce, en raison du seul trafic routier.

La nuit, le seuil pour lequel les perturbations sur le sommeil sont jugées modérées à fortes par l’OMS (Ln supérieur à 45 B(A)) serait franchi pour 47% des bruxellois en raison du seul bruit routier, 9% en raison du seul bruit aérien et 4% en raison du seul bruit ferroviaire.

Afin de relativiser ces résultats d’exposition, une indication complémentaire du nombre d’habitations possédant une « façade calme », où les niveaux sonores sont inférieurs de 20 dB(A) par rapport à la façade la plus exposée, est fournie dans les modalisations (ce concept n’est pas pertinent pour le bruit aérien étant donné que les avions survolent l’ensemble du bâtiment).

PAGE 114 SUR 240 – BRUXELLES ENVIRONNEMENT – MARS 2015

RAPPORT SUR LES INCIDENCES ENVIRONNEMENTALES DE L’AVANT-PROJET DE PLAN REGIONAL AIR-CLIMAT-ENERGIE

4 INCIDENCES ENVIRONNEMENTALES ET

Notons en outre que les impacts précis d’un certain nombre de mesures n'ont pas pu être modélisés en raison du manque de modalités de mise en œuvre définies dans le plan, ou de modèle de calcul disponible.

Dans le document MARS 2015 (Page 111-114)