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tentatives de réforme éducative en Haïti au cours des trois dernières

5.1. La réforme Bernard des années

5.1.2. La programmation de la réforme Bernard

Nous rappelons que, dans notre modèle d’analyse des politiques publiques, l’étape de la programmation concerne, en principe, le programme et l’arrangement politico- administratifs. A cette phase, nous abordons la réforme Bernard en essayant de répondre aux questions suivantes : « Quels sont les objectifs de l’action publique envisagée ? Quel en est le

dispositif normatif ? Quelles sont les logiques d’interaction entre les acteurs (in)directement concernés par le problème public à résoudre ? Quelle sont les ressources disponibles ? ».

Les 24 et 25 avril 1979, environ quatre jours après sa nomination comme Ministre de l’éducation nationale, Joseph C. Bernard a publié dans un quotidien les grandes lignes de son programme de réforme. Il a précisé que son action viserait à :

1) « Accélérer l’élaboration du nouveau curriculum en vue de son expérimentation, convaincu que la rénovation du système doit passer par le primaire. Trois points caractérisent ce nouveau curriculum : a) l'utilisation du Créole comme langue d’enseignement ; b) l’enseignement du français comme langue étrangère ; c) l’utilisation en première année primaire d’un programme de préapprentissage préalable aux apprentissages de la lecture, de l’écriture et du calcul ;

2) « Etoffer l’Unité de Planification et de Programmation pour permettre à sa section de recherche de fonctionner ;

3) « Créer une section de formation et de recyclage pour les 2 premiers niveaux de notre enseignement ;

4) « Créer une section d’évaluation pour un contrôle plus scientifique de rendement scolaire et l’amélioration des examens ;

5) « Créer une section de recrutement du personnel de manière à réduire le nombre d’enseignants non qualifiés ;

6) « Former des administrateurs de l’Education en vue d’arriver au plus tôt à une régionalisation organisée, méthodique de l’enseignement ;

7) « Rajeunir les cadres pour accroître l’efficacité des actions engagées » (Bernard, 1979, p. 1).

Avant la réforme, le Ministère de l’éducation nationale (1982, p. 10‑13) estime le taux d’analphabétisme de la population haïtienne à 75 %. Le taux de scolarisation a été de 42 %. Seulement 1 % des élèves scolarisés en milieu rural arrivent à obtenir le Certificat d’Etudes Primaires (CEP)1. Or, 80 % de la population haïtienne vivaient en milieu rural. De plus, le cycle de six années du primaire n’avait pas une portée fonctionnelle par rapport à la vie pratique. Bernard avait dressé une liste d’éléments négatifs responsables du disfonctionnement du système éducatif. Les principaux éléments remis en cause sont les suivants :

- un système éducatif inadapté par rapport aux problèmes du développement économique et social ;

- des superviseurs non qualifiés à tous les niveaux ;

- un système de promotion scolaire trop rigoureux et trop sélectif ; - des programmes scolaires inadaptés ;

- une méthodologie pédagogique basée sur des attitudes traditionnelles négatives, telles que l’autoritarisme du maître, la passivité de l’élève et la mémorisation de connaissances ;

- des difficultés linguistiques au niveau de la communication pédagogique pour une majorité d’enfants qui entrent à l’école sans aucune expérience et connaissance de la langue française ;

- une carence de personnel enseignant qualifié, de livres, de textes de références et de lectures adaptés aux conditions spécifiques et au contexte haïtien ;

- une carence de locaux scolaires appropriés, fonctionnels et adaptés au milieu haïtien ;

- le refus de préparer des cadres secondaires ou des ouvriers qualifiés.

Pour tenter d’adapter le système éducatif à l’environnement économique, social et culturel d’Haïti, un Plan quinquennal d’éducation 1981-1986 a été élaboré. Le Plan vise sept objectifs spécifiques à moyen terme :

- « l’extension de la scolarisation primaire de base à l’ensemble des enfants

d’âge scolaire ;

- « la refonte de l’enseignement secondaire en vue de son adaptation aux réalités

nationales ;

- « le développement de l’enseignement technique et professionnel ;

- « l’orientation de l’enseignement universitaire vers la recherche et la formation

des cadres supérieurs dans le domaine scientifique et technique ;

1 Autrefois, le Certificat d’études primaires (CEP) sanctionnait l’évaluation publique donnant accès au cycle

- « l’extension du système d’éducation extra-scolaire ;

- « le renforcement institutionnel et la rationalisation de la gestion

administrative du système ;

- « l’amélioration du rendement scolaire et de la qualité de l’enseignement » (Département de l’éducation nationale, 1982, p. 14).

Pour atteindre les objectifs spécifiques, dix stratégies sont envisagées (Département de l’éducation nationale, 1982, p. 14-16), à savoir :

1) La création des filières flexibles favorisant l’orientation des enfants selon leurs aptitudes et leurs possibilités ;

2) La formation des cadres de niveaux différents dans les domaines professionnel, technique, artisanal ;

3) La stimulation de la continuité des études après l’enseignement fondamental ; 4) La mise en place, au niveau central et intermédiaire, des structures administratives

et techniques ;

5) La révision des objectifs, de l’orientation et du contenu des programmes et plans d’enseignement ;

6) La rénovation des méthodes pédagogiques et la préparation des manuels scolaires adaptés et peu coûteux ;

7) Le recyclage intensif et continu du personnel enseignant ;

8) La préparation de nouvelles promotions d’enseignants suivant les nouvelles orientations des programmes rénovés ;

9) L’amélioration des conditions de vie des éducateurs et la création d’un cadre institutionnel pour un véritable métier et une carrière de l’enseignement ;

10) L’amélioration et la multiplication des infrastructures physiques et matérielles de l’enseignement.

Les principaux changements proposés par le ministre Bernard aux différents niveaux du système éducatif sont les suivants (Tableau 4, p. 186) :

1) L’Enseignement Fondamental rénové de trois cycles : le 1er cycle (1re, 2e, 3e et 4e Années), le 2e cycle (5e, 6e et 7e Années) et le 3e cycle (8e, 9e et 10e Années) ; o la promotion automatique1 en 2e et 4e Années ;

o le créole comme langue d’enseignement et comme objet d’apprentissage ; o le français oral en 1re et 2e Années et le français écrit à partir de la 3e Année ; o l’Initiation Technologique aux Activités Productives (ITAP) ;

1 Au cours du 1er cycle, deux examens devaient avoir lieu : un examen à la fin de la deuxième année et un autre à

o le Diplôme d’Etudes Fondamentales (DEF) sanctionnant les dix années d’études des trois cycles fondamentaux ;

2) Les enseignements de niveau secondaire rénové : les écoles normales, les nouveaux « lycées » et « collèges » à trois classe d’enseignement classique ou technique (Seconde, Première et Terminale), les écoles professionnelles de deuxième degré ;

3) L’enseignement de niveau universitaire constitué par des facultés et des instituts supérieurs regroupés au sein de l’Université d’Etat d’Haïti ou reconnus par elle. Trois phases d’application étaient prévues : la phase d’expérimentation (à partir de l’année scolaire 1980-1981), la phase d’extension (à partir de l’année 1981-1982) et la phase de généralisation de la réforme (à partir de 1982-1983). La mise en œuvre des nouvelles structures de l’Enseignement Fondamental rénové devait s’achever au cours de l’année scolaire 1991-1992. L’idéal était que tous les enfants haïtiens d’âge scolaire soient scolarisés à l’horizon 2000.

La première loi très significative se rapportant au plan de réforme de Bernard a été celle du 18 septembre 1979. Comme nous l’avons mentionné dans le chapitre précédent, cette loi a favorisé l’usage du créole en tant que « langue-instrument et objet d’enseignement ». Cette décision était basée sur les conclusions des rapports du Comité d’Etudes et de Recherches des procédés et méthodes pédagogiques pour rendre l’éducation accessible à tous1. Mais, à proprement parler, c’est la loi du 30 mars 1982 qui servait de base juridique et décisionnelle à la réforme éducative de Bernard. Cette fameuse loi renfermait trente-sept articles. Elle visait la réorganisation du système éducatif. Les deux premiers articles précisent :

« Art. 1er.- L’Ecole Haïtienne est nationale ; elle se doit d’affirmer l’identité de l’Homme Haïtien ; elle réconcilie l’Haïtien avec sa culture et son environnement, et constitue un facteur de cohésion et d’intégration ; elle forme et développe le sens de la responsabilité et de l’esprit communautaire chez les jeunes ; elle met en place un système d’enseignement unique s’appliquant dans le respect des spécificités propres à chaque région aux zones urbaines et rurales et indistinctement, aux enseignements public et privé ; elle assure à tous l’accès au savoir et à la science en adoptant notamment une structure et un mode de fonctionnement donnant des chances égales à tous ; elle est fondamentalement démocratique.

« Art. 2.- L’Ecole Haïtienne est un instrument du développement économique et social. Elle constitue un investissement planifié et rentable pour la nation. Elle élabore des contenus et des programmes à partir des données de la réalité haïtienne tout en demeurant ouverte sur le monde extérieur ; elle favorise la formation des citoyens capable de modifier les

1 Ce comité a été constitué de l’Institut Pédagogique National et des Services spécialisés du Département de

conditions physiques, matériels, morales et spirituelles du milieu pour créer plus de richesses, de biens et de services et contribuer ainsi à l’amélioration de la qualité de vie » (D. Pierre, 2012, p. 493).

Les articles 29-33 consolident les acquis de la loi du 18 septembre 1979 concernant l’usage du créole :

« Art. 29.- Le créole est langue d’enseignement et langue enseignée tout au long de l’Ecole Fondamentale.

« Art. 30.- En 5e année de l’Enseignement Fondamentale, l’enseignement du français est renforcé en vue de son utilisation comme langue d’enseignement à partir de la 6e année. « Art. 31.- Un Plan d’étude fixe de façon précise l’articulation pédagogique pour chaque cycle et chaque année en rapport avec les dispositions des articles 34 et 35. Dans tous les cas, à partir de la 6e année, le volume horaire réservé soit au français, soit au créole, dans le plan d’étude d’enseignement, ne peut être inférieur à 25 % de l’horaire hebdomadaire » (D. Pierre, 2012, p. 497).

A première vue, la

programmation de la réforme Bernard paraît tout à fait cohérente. Mais, à bien réfléchir, elle ne l’est pas vraiment. D’une part, il ne semble pas que l’éducation soit la première priorité du gouvernement de Jean-Claude. Dans le budget de fonctionnement de l’exercice

1980-1981, par exemple, l’éducation occupe le dernier rang (Tableau 3). D’autre part, un grave problème de budget d’investissement se pose. L’enjeu porte donc sur l’aide financière des organisations internationales (la Banque mondiale, l’UNICEF, le BID, le PNUD, l’UNESCO, l’USAID, l’OEA, la Coopération française, etc.).

En effet, nous pouvons tenter de reconstruire le scénario du faible budget d’investissement de l’Etat haïtien (entre 1978 et 1991) concernant la réforme Bernard, à partir des trois phases du projet « Education pour le développement » (Education for Development)1 financé par le PNUD (UNDP) et exécuté par l’UNESCO (Tableau 5, p. 195).

1 Il y a eu d’autres projets. Par exemple, entre 1985 et 1992, la Banque Mondiale (1993) a financé un projet

d’éducation et de formation (Education and Training Project) à hauteur de dix (10) millions de dollars américains. Mais, compte tenu de l’assistance technique de l’UNESCO, la réforme éducative initiée par le ministre Bernard a été particulièrement marquée par le projet « Education pour le développement » (Hadjadj, 2000; UNESCO, 1982b, 1987, 1991b).

Tableau 3

Budget par Ministère Pourcentage

Forces Armées et Défense Nationale 13,41% Finances et Affaires Economiques 12,09%

Education nationale 10,39% Budget d'investissement Electricité 17,30% Transports 16,80% Agriculture 15,60% Développement communautaire 11,40% Education nationale 11,40%

Place de l'éducation dans le budget national 1980-1981

Source: Journal Officiel Le Moniteur : Budget de fonctionnement de l'exercice 1980-1981 (L.-A. Joint, 2006, p. 128).

Tableau 4

Education non formelle

N iv e a u u n iv e rs it a ir e Formation professionnel le supérieure des adultes

18 ans

3e Année : Brevet d'école normal e (BEN)

17 ans 2e Année

16 ans 1re Année

15 ans 10e Année

14 ans 9e Année 13 ans 8e Année 12 ans 7e Année 11 ans 6e Année 10 ans 5e Année 9 ans 4e Année 8 ans 3e Année 7 ans 2e Année

6 ans 1re Année

3 e c yc le g é n é ra l (c la ss iq u e ) 3 e c yc le te ch n iq u e e t p ro fe ss io n n e l 1 e r d e g

3 E.T. / Promotion après bilan positif / Un seul redoublement éventuel * 3 E.T. / Promotion après bilan positif / Un seul redoublement éventuel** Promotion après évaluation officielle positi ve (Diplôme d'Etudes Fondamentales : DEF classique ou DEF technique) / Un seul redoublement éventuel

3 E.T. / Promotion après bilan positif / Un seul redoublement éventuel** 3 E.T. / Promotion après bilan positif / Un seul redoubl ement éventuel

* La structure du 1er cycle et le système de promotion, qui y est appliqué, ne prévoient pas de déperdition : tous les enfants qui entrent en 1re année doivent pouvoir achever la 4e année après quatre années ou six années (maximum).

* * Seuls font excepti on à cette règle, ceux d'entre eux pour l esquels l'évaluati on en fin de 4e Année continuera d'être négative après six années de scolarité au 1er cycle et dont l 'âge sera supérieur à 15 ans. Cette catégorie se verra offrir la possibilité de recevoir une formati on pratique pour adolescents d'âge avancé, assortie de compléments de formation générale.

*** Une ouverture vers les structure d'accueil en éducation non formel le est laissée pour ceux-là qui ne pourraient pas assi miler l es objectifs princi paux du deuxième cycle et dont l'âge serait très avancé (plus de 18 ans en 5e Année après redoubl ement, plus de 19 ans en 6e Année après redoublement, plus de 20 ans en 7e Année après redoublement).

Ec o le n o rm al e E co le f o n d a m e n ta le N iv e au se co n d a ir e  ge m in im u m d 'a d m is si o n Même professeur Même professeur 3 E.T. / Promotion après bilan positif / Un seul redoubl ement éventuel

Terminale (Bac gén. / Bac Pro.) : Evaluation offici elle

(Diplôme d'enseignement général / Diplôme d'enseignement tech. et prof. 2e degré)

Première (Gén. / Tech. et prof.) Seconde (Gén. / Tech. et prof.)

N o u v e au se co n d a ir e g é n é ra l à tr o is cl a ss e s En s. t e ch n iq u e e t p ro fe ss io n n e l (2 e d e gr é ) Education formelle

Structure du système éducatif rénové de la réforme Bernard

3 Evaluations trimestrielles (E.T.) / Promotion automatique

1 e r cy cl e 2 e c yc le Formation professionnel le

d'adolescents d'âge avancé (+ 15 ans)

Formation aux qualifications / Perfectionnement / Recycl age / Rencontres /

Séminaires Formation aux qualifications / Perfectionnement / Recycl age / Rencontres /

Séminaires

Ouverture vers l'éducation non formelle***

Orientation scolaire propos ée pr une Commis sion d'orientation (psychologues, pédagogues et représentants des parents d'élèves concernés):

deux opti ons (3e cycle général ou 3e cycl e technique et professionnel du 1er degré). Il est à noter que les élèves ne sont pas tenus de suivre les indications de la Commissi on d'Orientation.

Orientation scolaire propos ée pr une Commis sion d'orientation (psychologues, pédagogues et représentants des parents d'élèves concernés):

trois opti ons (Filière pédagogique "Ecole normal e" ; Fili ère générale ; Filière technique et professionnelle du 2e degré) . A la différence de celle du 2e cycle, cette orientation engage davantage l'élève à suivre l es i ndications de la Commission.

3 E.T. / Promotion après bilan positif / Un seul redoubl ement éventuel (le nombre d'élèves redoublants ne devrait pas dépasser 20 % de l'efffectif d'une classe).

3 E.T. /Promotion automatique

Facul tés et insti tuts universitaires

Concours d'entrée

Promotion après évaluation publ ique positi ve (Attestation de fin d'édudes du 2e cycle) / Un seul redoublement

éventuel**

1) Le budget d’origine de la première phase (1978-1982) est deux millions cent- vingt-un mille (2.121.000) dollars américains (UNESCO, 1982b, p. 3). Nous pouvons résumer la première phase du projet « Education pour le développement » en cinq pôles d’actions convergents, à savoir : 1) renforcer les structures d’administration, de planification et de statistique de l’éducation scolaire et extra- scolaire ; 2) adapter les curricula, notamment dans le cadre de la réforme du système éducatif, aux réalités du pays, aux impératifs du développement et à la sauvegarde des valeurs culturelles du pays ; 3) élaborer le matériel didactique imprimé et radiophonique correspondant aux nouveaux curricula ; 4) former et perfectionner les cadres du développement communautaire ; 5) coordonner les activités d’autres projets bénéficiant de l’assistance technique et visant à la rénovation du système éducatif dans un cadre de complémentarité (UNESCO, 1982b, p. 2 & 4).

2) Pour la deuxième phase (1982-1987), le budget d’origine du PNUD est de deux millions quatre-vingt-seize mille (2.096.000) dollars américains. Il est prévu que le gouvernement haïtien contribue à hauteur de deux cent soixante-trois mille quatre cent quarante (263.440) dollars américains. Mais, « en phase finale d’exécution

(1985-1986) tant au niveau du financement qu’à l’appui technique, le Projet a fonctionné d’une façon relativement autonome » (UNESCO, 1982b, p. 8). Les trois principaux objectifs à long terme de la deuxième phase du projet sont : 1) renforcer et améliorer le système éducatif formel en vue de lui permettre de contribuer à la formation d’agents actifs de développement économique et social ; 2) assurer l’intégration des valeurs socio-culturelles du pays dans le contenu éducatif afin de créer l’harmonie indispensable entre les enfants haïtiens et leurs milieu naturel ; 3) améliorer l’efficacité interne et externe du système éducatif formel. La deuxième phase du projet vise, à court terme, au développement de quatre pôles d’action : 1) le renforcement des activités de planification et de statistiques directement liées à la mise en application du troisième plan quinquennal ; 2) la poursuite de l’élaboration de nouveaux curricula, notamment par la définition des objectifs, la détermination de la méthodologie et la préparation des contenus pour le deuxième cycle de l’Enseignement fondamental ; 3) la réalisation des documents imprimés et d’émissions radiophoniques ; 4) la poursuite et l’extension de la fonction de coordination des activités du Projet et d’harmonisation des interventions des

secteurs et organismes engagés dans la mise en œuvre de la réforme éducative (UNESCO, 1982b, p. 3).

3) Le PNUD dispose d’un budget de deux millions neuf cent-vingt-trois mille six cent quinze (2.923.615) dollars américains pour la troisième phase du projet « Education pour le développement » (1987-1991). La contrepartie de l’Etat haïtien est estimée « à 3.990.200 de gourdes dont 1.909.000 en coûts directs et

2.083.200 en coûts indirects »1 (UNESCO, 1991b, p. ii). La troisième phase du projet a comme objectifs immédiats de : 1) renforcer les capacités nationales de planification et d'administration de l'éducation ; 2) développer les curricula ; 3) développer les programmes de formation de formateurs ; 4) améliorer la gestion en matière de production et de distribution de matériel didactique ; 5) renforcer la coordination externe en matière éducative (UNESCO, 1991b, p. ii).

En réalité, l’Etat haïtien ne dispose pas d’un budget national d’investissement pour réaliser la réforme Bernard. La réalisation de la réforme éducative dépend donc de l’assistance technique et financière des « bailleurs de fonds » internationaux.

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