• Aucun résultat trouvé

Gr n°2 -Prod IND (%) (en volume )

Phase 1 : Une forte reprise économique avec une relative pénurie de

II- l-Place de la construction dans l’économie nationale

Les entreprises de BTP font appel à un grand nombre de branches industrielles et de services. Ceci conduit à retenir aussi la notion de filière construction, qui intègre les industries qui y sont liées et les services en amont et en aval.

Il s‟agit d‟évaluer la place qu‟occupe la construction et en particulier la production du logement par rapport au développement économique en essayant de rapprocher les données disponibles et certains agrégats de la comptabilité économique nationale.

Quelques concepts relatifs à la construction de logement :

« Production » de l‟industrie de la construction: il s‟agit du chiffre d‟affaires réalisé par cette industrie soit au titre de constructions nouvelles soit au titre de réparations et d‟entretien.

« Valeur Ajoutée » :c‟est le chiffre d‟affaires moins les achats ou prestations que la construction réalise auprès des autres secteurs primaires ou industriels (matériaux, équipements, etc.) et des activités de services (transports, banques, etc.).

« Formation Brute de Capital » : cela concerne la constitution de capital nouveau, d‟investissements durables, ce qui exclue les réparations et l‟entretien. Pour l‟industrie de la construction, la formation de capital représente toutes les constructions nouvelles, qu‟il s‟agisse de logements ou d‟infrastructures et d‟équipements publics ou privés, c'est-à-dire l’investissement réalisé par un pays en constructions nouvelles.

Il n‟est pas possible d‟isoler à partir des statistiques de la construction, celles concernant plus précisément la production du logement. L‟Algérie ne disposant pas de compte « logement », les données étant agrégées au sein du secteur « BTP », l‟analyse portera sur l‟ensemble de ce secteur avec des considérations touchant au logement quand les informations

sont disponibles. D‟autre part, les données comptabilisées dans les statistiques nationales ne se rapportent qu‟au marché monétaire, la part de l‟acticité non monétaire est très importante dans la production de logement dans les pays en développement.

II-1-1- le logement et l’activité de la construction

L‟analyse du profil du secteur (graphe n°6) permet de déterminer la valeur de la production pour les travaux d‟entretien et de réparation et pour les constructions nouvelles.

Source : D.A.Turin op.cité

Travaux d’entretien et réparation : Alors que les travaux d‟entretien et de réparation représentent 33% de la production de l‟industrie de la construction dans les pays industrialisés, ils n‟en constituent que 14% dans les pays en développement ; il ne s‟agit pour l‟essentiel de ces travaux que de l‟entretien des infrastructures routières et de transport ; seul 3% concernent l‟entretien des logements soit cinq fois moins que dans les pays avancés. Les pays en développement sont plus préoccupés, d‟une part, par des rattrapages quantitatifs et d‟autre part, le manque d‟entreprises spécialisées dans la réhabilitation des logements expliquent cet écart avec les pays avancés qui disposent d‟un parc important nécessitant des réparations et des réhabilitations dictées par l‟évolution de la demande d‟habitat. L‟essentiel donc de la production des pays en développement (86%) représente des constructions nouvelles c'est-à-dire de la « Formation Brute de Capital » contre 2/3 pour les pays industrialisés.

Gr n- 6 -Profil type de la production du BTP

La construction de logement : la part des logements dans l‟ensemble de la production des constructions nouvelles n‟est pas sensiblement différente d‟un pays à l‟autre (environ 40%). Mais rapportée à la valeur total du chiffre d‟affaires du secteur (constructions neuves plus entretien), la part du logement représente le 1/3 dans les pays en développement et le ¼ dans les pays industrialisés. Ainsi le logement dont la part paraît constante dans la formation de capital de la branche BTP participe plus à l‟activité de cette branche dans les pays en développement. Dans ces derniers pays les statistiques doivent être corrigées du fait de l‟importance du marché non monétaire et de l‟autoconstruction.

II-1-2- Place de la construction dans la production nationale :

L‟apport de la construction dans la production nationale correspond à la Valeur Ajoutée par cette industrie au titre des constructions nouvelles comme des travaux d‟entretien et de réparation.

Globalement, la part de la construction a tendance à augmenter plus vite que la production nationale au fur et à mesure du développement d‟un pays. A un stade de développement plus avancé, la production de l‟industrie de la construction suit le même rythme que la production nationale. Le schéma suivant indique les taux de croissance de différents secteurs selon une première phase de développement (Phase A) puis à un stade plus avancé de croissance (Phase B) [P. Strassmann, ibid.].

Dans une première étape la construction se développe plus vite que la production intérieure mais moins rapidement que le secteur industriel, puis son taux suit celui de ce dernier qui a encore besoin de logistique infrastructurelle pour ses projets d‟investissement. Dans les pays industrialisés, le taux de croissance de la construction tend à s‟éloigner de celui du secteur industriel et suit le rythme de l‟économie globale voire même s‟en déconnecter avec la banalisation des systèmes de financement.

Source : P. Strassmann : « l’industrie de la construction dans les PVD »-MIT

En Algérie et sur le long terme la contribution de la Valeur Ajoutée de la construction à la Valeur Ajoutée nationale a connu une évolution contrastée. Elle offre entre 1970 et 2005 la forme d‟un V renversé (graphes suivants) correspondant à la même allure, avec un léger décalage (délais de mise en chantier), que la courbe des prix du pétrole ; le pic de l‟année 1992 fait suite à la première guerre du Golf. La reprise de la courbe à partir de 2005 est due au programme de relance (2004-2009) par de grands projets d‟infrastructures et de logements confiés à des entreprises étrangères, permis par les remontées des cours du pétrole dès 2000.

Le cycle immobilier, s‟il est permis d‟en parler pour un pays rentier, ne semble être lié qu‟à l‟évolution du niveau de la rente minière sans relation avec les différentes variables économiques (niveau des taux d‟intérêt, de l‟épargne, du taux d‟inflation, etc.) comme pour les pays avancés.

Indice

7 5 9 10 13 13 16 13 17 13 12 9 8 11 0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 1960 1970 1980 1990 2000 2010 2020