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L’humanisme athée

Dans le document Québec athée (Page 118-128)

3.1. L’humanisme

L’humanisme s’est défini formellement comme un mou- vement et comme une école de pensée, surtout en Italie au moment où on redécouvrit le monde gréco-romain classique. Plus précisément, ce mouvement fut l’essence de ce qu’on nomme aujourd’hui la Renaissance (l’époque allant du

XIVe au XVIe siècle). Ce fut par exemple tout ce secteur de la

littérature que les intellectuels italiens se mirent à dénommer les humanités (literoe humaniores) par opposition aux textes sacrés (literoe sacroe). L’essentiel de la mentalité à l’origine de cet humanisme de la Renaissance consistait en un désir de dépassement moral, esthétique et scientifique de l’Église chrétienne, surtout de ses enseignements que l’on commençait à trouver stériles. Les humanistes de cette époque furent les artistes et les intellectuels aisés et privilégiés qui eurent le loisir, inconnu jusqu’alors, de poursuivre très loin leurs études et leurs lectures, voyageant, entre autres activités, lisant en latin les Ovide, Titien et Lucrèce, traducteurs des Grecs et, à partir de 1435 (date de la prise de Constantinople par les Turcs), lisant le grec directement, entre autres parce que de nombreux intellectuels grecs s’étaient alors réfugiés en Italie sous la protection du dernier bastion de l’Empire romain.

Les plus grands humanistes de cette époque, en Italie, furent Pétrarque (1304-1374), Dante (1265-1321), Coluccio Salutati (1331-1406) et Leonardo Bruni (1369-1444). Le prototype de l’humaniste de la Renaissance fut sans doute toutefois le Rotterdamois Érasme (1469-1536), dont le

fascicule Éloge de la folie n’a jamais cessé d’être lu. Didier Érasme fut un grand homme de lettres (il n’a écrit qu’en latin) et il fut une vedette internationale en son temps. Il s’attaqua à la superstition et à la corruption de l’Église chrétienne. Il exalta la raison aux dépens de la foi. Il méprisa le rituel pieux. Il protégea la science contre les attaques des chrétiens obscurantistes comme saint Paul et saint Bernard. Il promut l’éducation populaire. Il défendit la bonne vie comme une fin en soi, sans que ce soit utile de viser le paradis. Il enlaça l’éthique comme immanente. Il ragea contre l’exploitation et même contre le commerce et rêva à un monde de partage équitable. Il préconisa la tolérance et la paix. Il fut le premier grand penseur du pacifisme anti-guerre. Il était contre la peine de mort. Après le décès d’Érasme, qui ne souhaitait qu’être un bon chrétien et resta incorruptible jusqu’à la fin, le pape Paul IV mit toutes ses œuvres à l’index. Personne ne sait quoi que ce soit de Paul IV aujourd’hui, mais la Hollande a nommé une de ses universités d’après Érasme, et 500 ans après leur parution, ses livres se vendent copieusement.

L’élan moral est une pulsion naturelle chez la plupart des membres d’une espèce sociale. Le comportement altruiste a un fondement égoïste : survie de l’individu par la collaboration, défense collective, accessibilité sexuelle, partage de tâches, etc. On peut aussi affirmer l’inverse : si les humains n’étaient pas pourvus d’une dose suffisante d’égoïsme, ils ne seraient pas très viables et l’espèce serait menacée. On pourrait donc presque dire que l’égoïsme comporte un fondement altruiste. En fait, l’un n’est pas le fondement de l’autre, les deux formant plutôt les pôles d’une dialectique de la vie humaine, partiel- lement individuelle, partiellement sociale. Seul l’humain peut comprendre ces choses. L’animal les réalise sans les comprendre. L’humain peut décider s’il va jouer le jeu social ou pas (solitude sauvage dans la nature versus vie sociale). S’il adopte la vie sociale, c’est encore à lui de décider s’il veut être conséquent avec son choix. Tricher sur les règles de conduite nécessaires pour l’harmonie sociale peut procurer

un avantage ponctuel et partiel, mais a tout de même souvent pour effet de miner l’harmonie macro et micro sociale de l’individu lui-même (rejet, isolement punitif, réprobation, incarcération, mise à mort, et tout simplement… un goût de fiel dans la bouche que l’on nomme le remords). L’être le plus moral sera celui qui choisit la vie en société parce qu’il la juge préférable à la vie solitaire, et qui travaille avec persévérance à optimiser son choix, à créer des conditions pour que la vie sociale, dans son ensemble (sans oublier la sienne), soit aussi viable (harmonieuse) que possible… L’être le plus immoral est celui qui abuse de la bonne foi des autres et profite de leur altruisme. L’être le plus amoral est le reclus qui réduit à son minimum toute interaction sociale, qui s’éloigne le plus possible des humains. L’amoral n’est pas immoral.

Le mot « humanisme » suppose plus qu’une disposition favorable ou affectueuse à l’égard de tous les humains. L’humanisme postule que l’humain est la valeur suprême ainsi que la valeur suffisante pour justifier notre vie. Valeur suffisante en ceci que l’humain est conçu comme la mesure de toute chose, et est aussi la chose comportant la plus grande valeur. Non pas qu’il faille sacrifier toute autre forme de vie à celle de l’humain, car l’humain fait partie d’une immense écologie. On ne peut nier l’existence d’êtres possédant de plus grandes qualités spécifiques que l’humain, mais c’est tout de même l’humain qui possède le plus de qualités, dans l’ensemble. Les théistes ne peuvent se réclamer de l’humanisme qu’au risque de violer les lois élémentaires de la logique. Ils croient en un être supérieur à l’humain et l’adorent. Leur Dieu et leur référence éthique ne sont en aucun cas l’humain. Ils répondent au credo, écrit noir sur blanc dans leur texte sacré, qui leur est révélé directement par Dieu. L’humain est la valeur suprême pour l’humanisme en ceci qu’aucune entité connue ne surpasse l’homme en complexité, en beauté, en magnificence. Aussi bien l’estimer comme valeur suprême, avec respect, tendresse et exaltation. Aussi bien en faire notre raison de vivre, notre raison de nous

dépasser, de nous donner. Mais de quel humain parle-t-on ici ? Est-ce l’humain dans sa corporalité ? Est-ce l’organisme de notre espèce dès sa conception ? Est-ce une bande d’ADN avec à peine un petit peu de cytoplasme autour ? Non. C’est de la personne vivante qu’il s’agit quand l’humanisme postule que l’humain est la valeur suprême. La personne est le théâtre social où se lient les influences des autres sur l’un et de l’un sur les autres. Ce n’est qu’en comprenant cela qu’on peut saisir pourquoi presque toutes les associations humanistes à travers le monde autorisent l’avortement et l’euthanasie, mais s’opposent à la peine de mort.

L’édifice social du passé reposait sur trois colonnes, le prêtre, le roi, le bourreau. Il y a déjà longtemps qu’une voix a dit : Les dieux s’en vont ! Dernièrement une autre voix s’est élevée et a crié : Les rois s’en vont ! Il est temps maintenant qu’une troisième voix s’élève et dise : Le bourreau s’en va ! (Victor Hugo, préface de 1832)

Toute action est morale. Elle ne peut toujours être pleinement consciente d’elle-même en tant qu’instant éthique, mais l’humaniste essaie tout de même de garder actif dans sa conscience un cadre social pour toutes ses actions. Bref, il a ce qui est communément dénommé une conscience sociale. Il garde aussi actif dans sa conscience un cadre historique dans son interprétation des événements et dans le choix de ses actions. Action, réaction. L’amour engendre l’amour, la haine, la haine. L’élan humaniste d’une personne est sûrement proportionnel au bien qui lui a été fait par les autres, surtout par ses parents ou les personnes qui l’ont élevée et aimée. Mais il y a un facteur additionnel, et c’est la loterie des gènes, loterie qui fait qu’un mauvais assortiment peut nous destiner à une vie de cruauté et d’immoralité, même si l’on a bénéficié des meilleurs parents du monde, et inversement, les gènes peuvent instaurer une telle résilience chez certains que les pires sévices à l’enfance ne l’empêche- ront pas de devenir un pilier de la société.

Comme chaque doctrine éthique présente, sinon des prescriptions précises, du moins une grande ligne de la conduite, l’humanisme comporte lui aussi une grande ligne de conduite. Le stoïcisme prescrit le courage résigné, l’hédonisme, les divers plaisirs, le nihilisme, la quête de liberté, l’existentialisme, la rumination angoissée, le personnalisme, le culte de soi-même, et l’humanisme, de son côté, prescrit une vie dédiée à la recherche de l’harmonie du corps social.

Le principe central de l’humanisme est l’intégrité, une valeur essentiellement éthique. L’humanisme part de la constatation d’un fait. Nous sommes des êtres essentiellement sociaux. L’existence peut bien précéder l’essence, comme nous le dit le sympathique athée Sartre, mais l’altérité précède tout de même l’existence. Avant d’être le petit bourgeois envahi par la nausée des choix conscients, chaque humain est un nourrisson dément à qui les parents mettront un peu de plomb dans la tête. L’enfer peut bien être les autres ( Sartre), mais le paradis c’est aussi, et à fortiori, encore les autres. Après tout, aussi intellectuel qu’il ait voulu être, Sartre a quand même passé beaucoup de bons moments en compagnie de ses copains et de ses amantes, sans oublier son public, n’est-ce pas ? Nous ne sommes rien sans l’autre. Notre niche écologique est irrémédiablement sociale. Toutes nos facultés adaptatives sont façonnées pour cela. Nous sommes programmés biologiquement pour être des animaux sociaux. Nous dépendons absolument des autres à partir de la naissance, car nous venons au monde totalement démunis. Il en serait ainsi même si nous retournions à l’âge de pierre. Au cours du développement d’une personne, une fois atteint un minimum d’autonomie, un choix éthique fondamental se présente à elle. Ce sera la décision la plus importante de sa vie. Il faudra choisir entre soi et les autres. Ce sera le choix entre le bien et le mal, entre le moral et l’immoral. Comme notre nature sociale est un fait et que notre vie en dépend, aussi bien en prendre conscience. Nous voguons sur un immense navire socioculturel et

économique. Le corps social assure notre survie parce que nous choisissons d’y vivre plutôt qu’en animal de brousse. Nous choisissons aussi de vivre en société parce qu’elle assure mieux notre survie que la condition animale. Comment briser cette apparente circularité ? Facile. Si vous n’êtes pas un animal de brousse (si vous lisez ces lignes, vous ne l’êtes pas), vous faites partie du corps social. Vous êtes engagé, que vous en soyez pleinement conscient ou pas, que vous l’assu- miez authentiquement ou pas. Encore donc vaut-il mieux en prendre pleinement conscience et assumer son choix dans une plus grande plénitude, c’est-à-dire avec intégrité. Assumer son choix en pleine conscience, c’est l’optimiser, c’est travailler pour autre que soi, c’est prendre la barre d’un petit ou d’un grand navire, c’est s’engager à mener à bonne destination une partie ou l’ensemble du corps social, comme tout citoyen engagé.

L’humanisme est l’art de doser ses engagements. Pierre Dansereau, écologiste agnostique québécois, a bien rendu compte de ce calculus tout simple : il y a d’abord soi-même, ensuite son conjoint et sa famille immédiate, ensuite la famille étendue, ensuite sa communauté, ensuite sa patrie, et finalement l’humanité. L’humanisme exige un dosage de nos engagements à chacun de ces niveaux. On ne peut pas être humaniste et se limiter au premier cercle, ni au dernier. Prenons la pyramide des besoins du psychologue humaniste Maslow. Celui-ci a conceptualisé une hiérarchie des besoins, en quelque sorte développementale, un ordre chronologique à travers lequel nous répondons à des besoins humains fon- damentaux : d’abord les besoins vitaux (thermiques, alimen- taires, physiologiques), ensuite de protection et de sécurité, ensuite d’amour et d’appartenance, ensuite d’estime de soi, et finalement d’accomplissement personnel. Ce modèle se nomme la pyramide de Maslow.

Cette pyramide, à mon sens, n’a que bien peu à voir avec l’humanisme. Tout est formulé en termes compa- tibles avec la consommation, ou la satisfaction person-

nelle. À mon sens, l’humanisme débute là où la pyramide de Maslow finit. On devient humain non pas à la pointe de cette pyramide, mais lorsqu’on en émerge, et qu’on se pré- occupe des besoins vitaux de quelqu’un d’autre, qu’on pro- tège et sécurise d’autres que soi, qu’on veille aux amours et à l’appartenance des autres, qu’on développe l’estime de soi des autres, et qu’on oublie sa propre glorification pour mieux servir la dignité des autres. Et il y a dans cette démarche une pyramide des engagements : respecter sa capacité de générosité en évitant la complaisance de l’ex- cès des plaisirs corporels individuels, s’engager dans la vie de couple et de famille, respecter et apprendre à aimer les gens de nos diverses familles (biologiques, domiciliaires, professionnelles, de loisirs, etc.), s’engager dans les commu- nautés (faire sa part pour polluer le moins possible, voter assidûment aux niveaux locaux, intermédiaires et natio- naux, et si possible militer dans des causes communautaires), participer au destin de la nation ou de l’État ou des peuples (travailler pour la république, être actif à l’échelle de la vie politique nationale, etc.), et finalement se préoccuper du sort des générations futures, de l’écologie planétaire, de la péren-

nité de la biosphère. En ce qui concerne l’incontournable dimension planétaire de la morale, on en trouve une formu- lation particulièrement claire, quoique abstraite, stérile et incomplète, chez le philosophe agnostique Emmanuel Kant :

Agis de telle sorte que tu traites l’humanité, aussi bien en ta personne qu’en la personne de tout autre, toujours en même temps comme une fin, et jamais simplement comme un moyen. (Fondements de la métaphysique des mœurs)

Le problème avec cet impératif catégorique de Kant est qu’il donne trop de statut à la faculté raisonnante de l’humain, comme si une personne pouvait exercer un raisonnement philosophique à chacun de ses gestes au quotidien, et comme s’il n’y avait pas d’autres engagements moraux qu’universels. Par ailleurs, Kant n’a pas anticipé que la culture humaine pourrait anéantir la planète, de telle sorte qu’il n’a pas pensé que nous puissions avoir une obligation non seulement envers tous nos compatriotes actuels, mais aussi envers les générations futures.

Personne ne peut échapper aux niveaux d’existence, du personnel à l’universel, de telle sorte que l’ignorance ou l’indifférence à quelque niveau que ce soit représente un déficit d’humanité. Cela signifie-t-il que tous doivent tout faire dans chaque secteur ? Bien sûr que non ! Le dosage des engagements doit convenir aux conjonctures, aux disposi- tions, aux élans, aux besoins et aux talents de chacun. Il y a tout de même une limite. Mais gare à l’absence complète de considération et valorisation de l’humanité : une telle atti- tude mène au mépris, à l’aliénation et même à la catastrophe sociale. Une telle attitude n’est pas humaniste.

Le corps social est composé d’éléments d’une grande hétérogénéité. Comment faire une place à ceux (et ils sont nombreux) qui trahissent le contrat social, les agresseurs, voleurs, tueurs ? Devons-nous aimer tous les humains ou seulement ceux qui, intègres, respectent le contrat social ?

L’humanisme prétend qu’il faut tous les aimer. Car, autant ne coupe-t-on pas sa propre jambe, autant ne récuse-t-on ni n’expurge-t-on pas un membre du corps social qui est le nôtre, le seul que nous puissions avoir. Le corps social man- querait d’intégrité s’il n’admettait une étrangéité, une muta- tion d’essence, attribuant au seul individu la totalité d’une quelconque culpabilité. Un juge aurait beau dire d’une Karla Homolka (tueuse en série sadique par complicité) qu’elle est un monstre et vouloir la faire lyncher, il ne pourrait en être ainsi dans une société humaniste, car c’est l’univers de ce même juge qui produit de tels humains : un univers trop cruel, trop mesquin, trop dur… et en sus, parfois, ce sont les gènes qui pèsent lourdement, et ce sont les gènes de notre espèce, de notre groupe biologique, de notre peuple génétique. L’huma- nisme est contre la peine de mort. Un État n’a pas à tuer un de ses membres alors qu’il est sans défense.

L’humanisme place chaque humain à égalité, non pas quant à son talent, bien entendu, ni quant à sa capacité productive ou à la beauté de son être corporel, mental et encore moins moral, mais sur le plan de son appartenance au groupe, de son potentiel de bonté et de bonheur, et donc de sa dignité humaine, de sa dignité en tant que per-

sonne. L’humble maçon est digne selon l’humanisme parce qu’il échafaude les briques et pose le mortier, littéralement, de l’édifice social — comme tout homme de bonne foi le fait, de façon figurative. À chacun son rôle. L’humanisme reconnaît que l’aventure sociale peut connaître des ratés, beaucoup de ratés, d’énormes ratés. Mais parce que l’huma- nisme voit nécessairement l’humanité comme le roulement des générations et non comme une essence éternelle et immuable, il s’attend à des culs-de-sac comme à des avan- cées, le destin humain étant conçu comme une aventure. Dans cet esprit, il est compris que le théoricien galeux d’au- jourd’hui pourrait bien être le visionnaire de demain. Et l’hu- manisme est prêt à cette éventualité puisqu’il fonctionne sur le mode de la science, dont il émane, c’est-à-dire sur la dis- cussion entre esprits égaux, ou du moins complémentaires, sur la base des faits et de la raison. L’humanisme préconise l’ajustement incessant des mœurs, en réponse adaptative aux circonstances qui sont forcément changeantes. L’huma- nisme préconise donc l’évolution des mœurs comme des représentations éthiques.

L’humaniste se veut intègre, mais tous les humains ne le sont pas. Le mal existe. Le beau rêve humaniste éclate-t-il alors en mille morceaux de cristal fracassé ? S’agit-il là d’une énigme sans réponse ? L’humanisme est un travail de longue haleine, comme celui d’élever un enfant et d’en faire un adulte. Ça demande de la patience. Mais ce n’est pas parce que la dignité d’un humain ne peut lui être dérobée que ses comportements antisociaux doivent être acceptés. Il y aura toujours des prisons. Mais une prison humaniste en sera une où l’émancipation du prisonnier sera possible, où il pourra s’éduquer, travailler, rembourser ses dettes, etc., c’est-à-dire assumer son humanité et devenir intègre. L’humanisme est donc une voie morale à deux sens. L’individu a des droits et privilèges, mais la collectivité en a tout autant.

Il y a un sous-entendu dans le terme humanisme : l’humain y étant affirmé comme valeur suprême, les dieux ne peuvent

exister. Pourtant, on dit de toute personne bonne et sociale- ment engagée qu’elle est humaniste, et cela, indépendamment de son appartenance religieuse ou non religieuse. Mais lorsqu’une personne s’identifie elle-même d’emblée comme étant huma- niste plutôt que de s’identifier par sa religion, c’est généralement parce qu’elle est athée ou agnostique. De même, lorsqu’une personne adhère à un mouvement ouvertement huma- niste, c’est généralement parce qu’elle est athée ou agnostique. Alors que certains préfèrent insister sur l’aspect intellectuel de cet engagement (ex. : mouvement des Brights de Montréal), d’autres préfèrent insister sur l’aspect éthique. Tel est le cas du Québécois Rodrigue Tremblay qui a rédigé un magnifique desi-

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