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L’essor d’une science

II. Les nouvelles sciences de l’Antiquité

B. L’archéologie , la science du marbre

2) L’essor d’une science

Intéressée dans un premier temps par les mondes « classiques » de la Grèce et

de Rome, l’archéologie naissante, à l’instar de sa sœur la philologie, prit son envol en se tournant vers d’autres horizons, lointains, exotiques et souvent méconnus

qui fondèrent une nouvelle branche de cette science, l’orientalisme, qui rencontra

un fol engouement tout au long du dix-neuvième siècle. Cette vogue prend ses

racines dans l’expédition d’Egypte, véritable assise des grandes campagnes

archéologiques au dix-neuvième siècle, et dans la figure tutélaire de Champollion, philologue et archéologue de génie. En effet :

La fameuse expédition de Bonaparte de 1798-1801 est incontestablement décisive dans la naissance de l’égyptologie. Non seulement la découverte de la pierre de Rosette est à l’origine du déchiffrement des hiéroglyphes, mais, en créant l’Institut d’Egypte et en nommant une commission chargée de réaliser l’extraordinaire

Description de l’Egypte, Bonaparte donne à la science un cadre institutionnel qui lui a permis de se former.300

Les informations recueillies au cours de cette expédition sont diffusées à toute

l’Europe grâce au Voyage dans la Basse et Haute Egypte301 de Dominique Vivant

299 Id., p. 30.

300 Id., pp. 73-76.

301 Denon, Dominique, Vivant, Voyage dans la basse et Haute Egypte, pendant les campagnes du

Denon dont le nombre de rééditions302prouve l’enthousiasme du public pour cette

civilisation ainsi révélée. La campagne, comme la découverte de la pierre de

Rosette, suscitent un regain d’intérêt scientifique, car on a enfin l’espoir, grâce à

cette pierre trilingue de parvenir à percer les mystères des hiéroglyphes. Le déchiffreur de la langue hiéroglyphique, Champollion, est d’emblée passé à la

postérité pour ses talents de philologue. Mais, outre cette magnifique découverte, Champollion veut à toute force ressusciter l’Egypte ancienne dans son ensemble et joindre à la langue toute une civilisation. C’est pour cela qu’il tient absolument

à se rendre en Egypte, pays dont il a percé un mystère sans avoir posé le pied sur

son sol. Mais, avant d’y parvenir, il s’occupe de l’organisation de nombreuses

collections égyptologiques dont celles de Turin et de Paris. Nommé en 1826 conservateur des Antiquités égyptiennes du musée du Louvre, Champollion est tenu de dispenser des cours. Ainsi :

Avant même de disposer de la chaire d’archéologie du Collège de France, il inaugure dans les salles du Louvre l’enseignement de l’égyptologie. Champollion a l’ambition de faire revivre l’antiquité d’Egypte dans tous les aspects de sa civilisation : voilà pourquoi, linguiste et philologue, il s’applique aussi à l’étude des monuments, dont il organise la présentation dans les musées, et veut connaître leur contexte d’origine.303

Après quelques années d’attente, Champollion parvient à débarquer à Alexandrie

le 18 octobre 1828 et va enfin pouvoir mettre en œuvre sa méthode c'est-à-dire « faire parler clairement les monuments d’Egypte »304 afin de « restituer l’histoire de l’Egypte ancienne et de remonter le plus loin possible dans le temps »305. Pour un philologue la démarche peut paraître originale car le texte se suffit à lui-même et ne nécessite pas formellement un si long voyage. Mais, en Champollion, le

philologue est indissociablement lié à l’archéologue, curieux et toujours à la

recherche de sens :

Le voyage qu’effectue Champollion en Egypte est le premier qu’effectue un philologue sur les lieux mêmes d’où sont issus les textes qu’il a étudiés. Soucieux de retracer un tableau d’ensemble de l’Egypte ancienne, il adopte la démarche de l’épigraphiste et de l’archéologue. Il se livre d’ailleurs à des fouilles à Mit-Rahineh

302 Quarante-huit éditions dans le siècle.

303 Gran-Aymerich, E., op. cit., p. 77.

304 Ibid.

305

ou à Karnak, par exemple, et souligne l’intérêt scientifique qu’il y aurait à poursuivre les travaux sur une autre échelle.306

L’impatience de Champollion à parcourir l’Egypte s’explique également par la

conscience aiguë de l’homme qui sait que les nombreux collectionneurs européens

se sont rués dans ce pays et qui « craint la disparition de sites et de monuments qui constituent les archives de ce pays »307 car « il veut compléter la Description de l’Egypte entreprise par la commission créée par Bonaparte et présidée par Edme Jomard »308. En effet, la démarche de l’archéologue est purement scientifique, et il dénonce le pillage dont est victime l’Egypte allant même jusqu’à

remettre « une note pour demander la protection des monuments exposés à

l’avidité des collectionneurs européens et parfois délibérément détruits »309

alors

même qu’il pourrait profiter de sa situation pour enrichir les collections de son département d’égyptologie du Louvre. Il voulut même que fût mis en place un

service d’archéologie au Louvre, vœu exaucé trente ans plus tard par Auguste

Mariette, car « l’Egypte pour lui, appartient au patrimoine universel et doit être

préservée et protégée »310. Au-delà de cette passion pour l’Egypte, Champollion

fournit dans ses observations de terrain des données majeures pour la suite des études archéologiques car il se montre plus que sceptique concernant la

prééminence de l’archéologie classique en tant que fondement ou aboutissement de toute autre civilisation. Ainsi :

Remettant en cause la primauté absolue de l’art grec selon J.-J Winckelmann, Champollion introduit la notion fondamentale de la relation obligée de l’art à la civilisation et au sol qui l’ont produit. L’étude de l’art égyptien doit être à la fois esthétique et historique. En plaidant pour la reconnaissance de l’art égyptien, Champollion fait entrer tout l’Orient dans l’histoire universelle.311

La prédominance de la civilisation occidentale est remise en cause et ouvre de

grandes perspectives aux successeurs de l’archéologue qui ont face à eux de

grands chantiers :

La découverte de l’Egypte et la science que fonde Champollion modifient profondément la vision du monde antique et par conséquent celle du monde contemporain : l’Occident et son héritage gréco-latin ne sont plus des absolus

306 Id., p. 79. 307 Ibid. 308 Ibid. 309 Id., p. 80. 310 Ibid. 311 Id., p. 81.

inébranlables ; en Egypte l’Orient révèle une civilisation extraordinairement complexe et brillante dont on soupçonne à la fois l’influence sur les cultures occidentales et l’origine très lointaine, au-delà des bornes chronologiques imposées par la tradition biblique. L’égyptologie fonde l’orientalisme moderne.312

C’est presque une réinvention de la discipline qui trouve un nouveau souffle, l’entraînant vers un Orient fascinant et inconnu et vers des temps dont on n’avait pas même eu l’intuition. Le personnage de Champollion est par conséquent l’un des plus importants dans les conceptions modernes de l’archéologie puisqu’il

oriente sa science vers des domaines pionniers et la porte par le biais des grandes institutions sur le devant de la scène internationale, notamment grâce à sa chaire

au Collège de France qu’il occupa à partir du 12 mars 1831, faisant la

démonstration de la « fusion de la philologie, de l’histoire, de l’archéologie et de l’histoire de l’art »313.

L’égyptologie, fondée par Champollion, permet l’extension du domaine de

recherche vers un Orient lointain dont les immenses possibilités suscitent la

curiosité autant qu’elles fascinent. Les savants se tournent vers de vastes contrées

inexplorées et notamment vers la Mésopotamie dont on soupçonne les richesses

depuis la découverte de la langue assyrienne par l’abbé Barthélemy et les notes

que l’abbé Joseph Beauchamp314

rédigea sur les antiquités babyloniennes. Les Britanniques surtout se montrent intéressés par ces perspectives et très vite, « à Londres, La Compagnie des Indes Orientales charge ses agents de Bagdad et de Bassora de prospection sur les sites antiques »315. Rapidement, les recherches

s’étendent en Mésopotamie. D’abord avec « Claudius James Rich, résident de la Compagnie des Indes à Bagdad et consul général »316 qui « procède à

l’observation minutieuse du site de Babylone, dont il détermine les limites

extrêmes »317 faisant ainsi progresser les recherches topographiques. En poussant

ses recherches plus loin il pense repérer les murailles de l’ancienne Ninive. Puis,

« en Perse, il se livre en 1821 à une très sérieuse prospection de Persépolis. »318 Il se constitue ainsi une vaste collection qui « achetée à sa mort par le gouvernement

312 Ibid.

313 Ibid.

314 Beauchamp, Joseph (de), « Mémoires sur les Antiquités babyloniennes qui se trouvent aux environs de Bagdad », in Journal des savants, décembre 1790.

315 Gran-Aymerich, E., op. cit., p. 83.

316 Ibid.

317 Ibid.

318

anglais, fournit au British Museum ses premiers monuments d’archéologie

orientale »319. Dès 1835, les Anglais prennent des initiatives officielles,

notamment avec l’Euphrates Expedition et imposent peu à peu leur suprématie sur

l’exploration archéologique orientale. Jusqu’en 1839 et l’expédition de Flandin et

Coste en Perse, « l’activité des Français dans ces régions est en sommeil. Seul

Charles Texier, à qui l’on doit la découverte de Bogazköy, parcourt l’Arménie, la

Mésopotamie et la Perse, et dessine les principaux monuments »320. Mais la

mission de Flandin et Coste est importante pour l’archéologie car elle impose d’autres préoccupations que la philologie puisqu’il s’agit pour les deux hommes de s’attacher à la description des sites en tant que tels. En effet, « s’ils ne sont archéologues ni l’un ni l’autre, Flandin et Coste, par leurs spécialités – peinture et architecture –, portent sur les ruines un regard particulier de professionnels en possession de techniques précises, grâce auxquelles ils rendent une image exacte des monuments »321. D’autre part cette expédition marque les bornes de l’investigation de surface, car lorsqu’on a relevé tout ce qui était visible, on se

trouve limité ; c'est-à-dire que l’on se rend compte de l’importance des fouilles archéologiques afin de parvenir à de nouvelles découvertes qui permettent la progression de la connaissance des civilisations orientales. Cette assertion est assez vite vérifiée par la grande avancée de Paul-Emile Botta322, qui, sur le site de Khorsabad, découvre les premières traces de la civilisation assyrienne avec un art et un mode de vie exotiques par rapport à ceux des antiquités classiques. Cette découverte, et celles qui suivront en Phénicie, en Iran ou en Anatolie, ou même en Algérie, ouvrent de nombreuses perspectives aux savants et archéologues de

l’époque qui doivent désormais considérer avec sérieux la théorie de Champollion

remettant en cause la thèse de Winckelmann sur la prééminence de l’art grec. En

effet, ces civilisations sont plus anciennes que celle de Grecs et il semble bien que les Hellènes aient puisé dans ces foyers orientaux pour constituer leur propre art

puisque l’on retrouve certains éléments chez les classiques qui paraissent tout

droit provenir d’Orient. Aujourd’hui, cette théorie est communément admise, mais

au milieu du dix-neuvième siècle, elle constitue une avancée considérable pour

319

Ibid.

320 Ibid.

321 Id., p. 84.

322 Botta, Paul-Emile, Lettres de M. Botta sur ses découvertes à Khorsabad, près de Minire,

l’archéologie qui voit dans l’Orient « le creuset d’où sont issues les cultures

européennes »323 remettant en cause la toute-puissance et la domination

communément admise de l’Occident sur l’Orient, puisqu’il y a désormais un

« pont […] entre les civilisations méditerranéennes classiques et des civilisations orientales beaucoup plus anciennes »324. La reconnaissance de l’influence de l’Orient sur l’Occident se double de la perception d’une histoire anté-biblique qui

va permettre aux archéologues de remonter jusqu’à la préhistoire et les

encouragera à repousser les limites du temps. Inaugurant les fouilles de terrains et

encourageant les découvertes, l’Orient s’impose comme la clef de voûte de la constitution de l’archéologie en science, puisqu’il l’oblige à reconsidérer tout ce qu’elle savait afin de laisser l’esprit ouvert aux découvertes scientifiques à proprement parler. Loin des préjugés et stéréotypes que l’on pouvait avoir sur lui, l’Orient révèle ses trésors cachés et sa brillante magnificence. Cela explique sans doute qu’au-delà de l’intérêt purement scientifique qui permet de contextualiser

l’antiquité classique, l’orientalisme se soit développé dans les milieux artistiques

et littéraires. Ainsi, une vogue orientalisante traversa le dix-neuvième siècle que

l’on retrouve chez Théophile Gautier ou chez Charles Baudelaire pour ne citer

qu’eux. Que l’antiquité classique ait paru moins séduisante que sa devancière orientale semble somme toute logique, puisque l’intérêt, les rêves et la nouveauté

se trouvaient surtout à l’Est à partir de la seconde moitié du siècle. Mais gardons à l’esprit que, malgré cet engouement pour le Levant, Rome demeurait un repère chronologique important que l’on pouvait mieux expliquer grâce à ces nouvelles

découvertes qui entraînèrent également un renouveau de la celtomanie en fin de siècle, thème important, pour la littérature romanisante du siècle.

L’archéologie se constitue donc en science tout au long du dix-neuvième siècle et connaît de très nombreux progrès qui influencent ses méthodes et techniques. Le spectre des recherches dans la discipline est large et demeure indissociable de

l’histoire et de la philologie, même si l’archéologie cherche à se définir avant tout

par « son objet, ses principes théoriques, ses méthodes et ses résultats »325. Les

liens avec la philologie sont particulièrement étroits puisqu’un bon archéologue

doit maîtriser les langues anciennes mais la constitution de ses méthodes et de ses

323 Gran-Aymerich, E., op. cit., p. 91.

324 Ibid.

325

exigences sont aussi largement inspirées de celles de la philologie. D’ailleurs le premier véritable archéologue de terrain, Champollion, était un éminent

philologue passionné par une civilisation dont il avait déchiffré l’écriture. De

même, les fouilles menées en Orient reposent sur le déchiffrement de l’écriture assyrienne et viennent renforcer les connaissances linguistiques. L’épigraphie,

discipline subordonnée aux deux sciences vient renforcer ce sentiment de

consubstantialité entre les deux principales disciplines de l’étude de l’antiquité.

Evidemment, chacune a ses particularités, notamment l’archéologie qui développe

de nombreuses sous-disciplines comme la numismatique, la céramologie, la

topographie etc., et des champs d’actions divers, ainsi, « quand en Grèce et en

Italie se développe l’étude des monuments et de sites d’époque historique, en Egypte et en Assyrie, l’archéologie permet de reculer les limites de l’histoire au -delà des références traditionnelles de la Bible »326, ce qui montre bien qu’il existe d’une part une archéologie classique que l’on étudie à Rome ou à Pompéi par

l’entremise de relevés précis ou de l’épigraphie et d’autre part une archéologie

orientale, basée sur les fouilles et des résultats scientifiques qui préludent aux

méthodes aujourd’hui employées. A cela s’ajoutent au cours du siècle d’autres horizons, proches et lointains, puisque l’on s’intéresse à l’histoire de son propre

pays, ce qui a donné naissance aux recherches sur les Celtes327, sur l’histoire

préhellénique328 ou sur le Moyen-âge329. L’histoire de l’archéologie au

dix-neuvième siècle peut se résumer à un apprentissage de l’autonomie, car d’indispensables, les sciences connexes deviendront inutiles lorsqu’il s’agira de se

pencher sur les temps immémoriaux de la préhistoire. Ainsi, « il faudra la découverte de la Préhistoire, en Europe occidentale et aussi en Orient pour mettre

en évidence l’importance fondamentale du travail de fouille, qui détermine la compréhension de ce que l’on met au jour. Le préhistorien impose la figure de l’archéologue au sens moderne du terme tout à la fois homme de terrain […] et

homme de science. » 330Ce n’est d’ailleurs que grâce à la conjonction des sciences et tout particulièrement sur les terres classiques que l’archéologie put progresser :

326

Id., p. 103.

327 Cfr Gran-Aymerich, E., op. cit., p. 148-153.

328 Cfr Daux, G., op. cit., pp. 55-56.

329 Cfr Daux, G., op. cit., pp. 63-65.

330

La période qui sépare l’expédition d’Egypte et la clôture des fouilles de Khorsabad voit l’avènement de l’archéologie comme « science des objets » et activité de terrain. Des érudits, disciples de B. de Montfaucon et du comte de Caylus, font appel, pour compléter leur connaissance des civilisations anciennes de l’Italie, de la Grèce, de l’Egypte ou de la Mésopotamie, à l’étude des vestiges matériels, inscriptions, objets d’art ou de la vie quotidienne, monuments que voyageurs cultivés, peintres et architectes rapportent en France ou reproduisent. Les savants adonnés aux travaux de cabinet, philologues et épigraphistes, reçoivent le renfort d’hommes de terrain qui, sur les terres classiques, en Egypte et en Mésopotamie, ouvrent des fouilles d’envergure inégale et inaugurent une ère nouvelle : après les bouleversements de 1848 et la rupture brutale qu’ils provoquent dans le développement de l’archéologie française, l’Etat lance, à partir de 1850, de nouvelles missions, donne à l’Ecole d’Athènes un nouveau statut et crée de nouvelles institutions qui doivent garantir l’essor de l’archéologie métropolitaine : une nouvelle ère s’ouvre alors.331

Mais il ne faut pas omettre de considérer le poids des Etats et des institutions dans ses progrès. Les musées, les sociétés savantes officielles ou privées ont toujours

beaucoup investi dans les progrès de l’archéologie et ont relayé ses avancées, provoquant l’intérêt du public et des pouvoirs publics qui y voient un bon moyen d’étendre leur influence dans les régions concernées, « les enjeux étant tout à la fois politiques, commerciaux et culturels. » 332 La dimension politique s’explique

par le modèle même des expéditions archéologiques. En effet :

L’Expédition d’Egypte, dirigée par Bonaparte à la fin du XVIIIe siècle, fournit un modèle qui dominera tout le siècle suivant : la mission de Morée, celle d’Eugène Flandin et de Pascal Coste en Perse, celle d’Ernest Renan en Phénicie, ont certes une vocation archéologique, mais n’en sont pas moins insérées dans des actions d’ordre militaire ou diplomatique. De même que l’essor de l’archéologie en Algérie ne peut se comprendre qu’en rapport étroit avec la conquête du pays et la politique coloniale qu’elle inaugure.333

Cela explique les subventions obtenues pour les grands chantiers de fouilles tout

au long du siècle et également la volonté d’une nouvelle génération d’archéologues d’aller rechercher à la source les informations sur des civilisations disparues. Ainsi, et tout au long du siècle, l’archéologie naissante prend son essor

jusqu’à se constituer comme science à part entière. Ses liens avec l’antiquité romaine sont étroits puisque c’est par le biais de cette antiquité que les premiers

331 Id., p. 109.

332 Id., p. 85.

333

archéologues érigèrent les éléments constitutifs de leur nouvelle discipline qui connut un très grand écho dans les milieux savants et littéraires et explique que le dix-neuvième siècle s’attarda sur une nouveauté qui stimula l’imaginaire des

auteurs et les emmena vers des cieux autres et lointains.

3) Vers la fiction romanesque, l’archéofiction ou les petits romans historiques