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L’échec de l’expérience de l’alternance consensuelle

CHAPITRE II : LES FACTEURS INTERNES

2.1 Le rôle des élites de gauche

2.1.4 L’échec de l’expérience de l’alternance consensuelle

Au début des années 1990, à la suite des pressions externes et à une campagne internationale efficace contre les dérives du régime, ce dernier tenta de s’adapter au nouveau contexte tout en s’efforçant de garder intact l’essentiel de ses prérogatives. Après avoir libéré les prisonniers politiques et adopté un certain nombre de signaux pour redorer son image sur la scène internationale, le pouvoir proposa aux partis d’opposition, en 1993, de diriger un gouvernement d’alternance. Cette première tentative se solda cependant par un échec. Les partis de gauche refusèrent de siéger au côté d’un ministre de l’intérieur, qu’ils considéraient comme l’exécuteur des basses œuvres du régime. Ce ministre symbolisa pour longtemps l’image de la répression du régime, de la fraude, de la création des partis et de la manipulation des élections. De son côté, le Palais fit savoir à l’opposition qu’il ne pouvait se passer d’un personnage fidèle qui faisait partie des « valeurs sacrées ». Quatre années plus tard, de nouvelles élections furent organisées après une réforme constitutionnelle visant à mettre en place les mécanismes qui permettraient de rallier les partis de gauche à diriger enfin un gouvernement d’alternance.

374 Entretien avec Mohammed Sassi, Rabat, 25 novembre 2017. 375 Entretien avec Najib Akesbi, 16 mai 2018.

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Après plusieurs décennies de répression, de corruption et de sous-développement sur tous les plans, le Maroc est arrivé en ce début des années 1990 à une situation critique d’autant plus que l’année 1993 marqua la fin des programmes d’ajustement structurel (PAS). Les principaux objectifs de ce plan n’ont pas été atteints et les conséquences de son application furent désastreuses sur le plan économique et social. En 1995, dans un discours adressé au peuple marocain, l’ancien chef d’État s’appuyant sur un rapport de la Banque mondiale annonça que le Maroc était au bord de la crise cardiaque. Le Palais se sentant préoccupé par la situation de dégradation générale du pays entama un processus de restructuration avec comme principal objectif de préparer la succession monarchique et assurer la pérennité du régime. Aussi, pour sortir de la crise, le régime entama une certaine « ouverture du champ politique »376 en se tournant alors vers l’opposition de gauche et il

réussit à récupérer une partie de ses élites. Il faut également dire que la gauche marocaine, toutes sensibilités confondues, vivait une crise profonde voire même un déclin et se cherchait un repère idéologique après le désenchantement survenu au lendemain de la dislocation du camp de l’Est et la chute du mur de Berlin. De plus, la répression qui s’est abattue sur elle l’a grandement affaiblie et l’a laissé presque isolée d’une grande partie des masses populaires. Le contexte fut également marqué par l’ascension de l’islamisme et les mouvements qui s’inspirent de son idéologie et qui, « continuent d’occuper le terrain que ce déclin de la gauche leur laisse d’autant plus ouvert pour la captation du potentiel de protestation populaire. »377 C’est alors que le

régime, après avoir assuré solidement ses arrières, décida de coopter le premier secrétaire de l’USFP Abderrahmane Youssoufi pour préparer l’avènement de ce qui sera communément appelé au Maroc le « gouvernement de l’alternance consensuelle » ou « d’alternance octroyée ». Les partis de l’USFP, du PPS, de même que deux petites formations de gauche, le PSD et le FFD, issues respectivement de l’OADP et du PPS, acceptent l’offre du Palais d’entrer dans un gouvernement sans programme politique propre, ni garanties politiques et constitutionnelles, ni pouvoir réel. Ces partis acceptent également certaines pratiques compromettantes qui ont entaché les élections de 1997. Le cas de deux candidats de l’USFP qui se sont fait désigner comme députés par le trucage des votes en leur faveur est révélateur à cet égard. Ces derniers, ont néanmoins décidé de dénoncer publiquement cette fraude en refusant d’occuper des sièges qui revenaient en fait aux candidats du MPDC, futur PJD. De plus, le Palais est demeuré maître du jeu car l’essentiel des ministères de souveraineté sont restés entre les mains d’hommes désignés par les soins du régime et sans appartenance partisane. Le nouveau gouvernement formé en 1998 se composait d’une alliance contre nature car il rassemblait un amalgame de partis de gauche, le parti conservateur de l’Istiqlal et des partis administratifs à la solde totale du Palais.

376 Marguerite ROLLINDE, « L'alternance démocratique au Maroc : une porte entrouverte », Confluences Méditerranée 2004/4, N°51,

p. 60.

377 Gilbert ACHCAR, « L’évolution de la gauche arabe au XXe siècle : crise, marginalisation et perspectives », revue Contretemps

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Cette implication de l'opposition de gauche au gouvernement présentait certains avantages. En plus de permettre au régime de se doter d’une couverture démocratique, elle le mettait aussi à l’abri d’une crise qui pourrait le déstabiliser et compromettre ainsi la succession monarchique. Il s’agissait alors d’une « ouverture de la sphère publique sans mise en cause des titulaires suprêmes du pouvoir »378.

Toutefois, l’association de ces partis de gauche à la gestion des affaires gouvernementales ainsi qu’aux gouvernements subséquents dans les conditions sus mentionnées a finalement porté un coup fatal à l’ensemble de ces formations. Elle a par conséquent nui à la réputation des partis dits de gauche gouvernementale. Un tel constat est confirmé par Mohammed Sassi qui mentionne à cet égard que cette implication de l’opposition socialiste dans la gestion des affaires publiques explique le recul de la gauche marocaine.

Vous entendrez différents points de vue sur la question du recul de la gauche au Maroc, mais vous remarquerez, surtout si vous vous référez à ce que disent les gens dans la rue, que le point culminant, fut la participation au gouvernement d’alternance de 1998. Les gens ont constaté que leurs attentes n’ont pas été réalisées, ils ont aussi remarqué que ce soit la gauche ou une autre force qui soit au gouvernement, la situation demeure inchangée. Donc, sa participation au gouvernement n’a pas ouvert d’horizons pour le changement. Les élites de gauche ont tenté d’avancer des arguments, pour eux-mêmes et le peuple, elles ont fait part qu’il est possible d’entrer dans le cadre de cette « alternance consensuelle » pour arriver à « l’alternance démocratique ». Elles ont promis aux gens que le passage de l’opposition au gouvernement était le début de la transition démocratique. Elles ont même considéré qu’on a commencé la transition démocratique tel que le Portugal et l’Espagne l’ont connu. Vous remarquez qu’au Maroc, les termes et les mots n’ont pas la même signification. Au Maroc, le mot transition est souvent utilisé, la réalité, c’est que la transition démocratique obéit à certains ingrédients de base.379

Lors d’une conférence à Bruxelles, Abderrahmane Youssoufi a déclaré la fin de l’expérience en affirmant qu’elle n’a pas réalisé ce qu’on attendait d’elle. Il est également intervenu lors d’un exposé devant la Commission administrative de l’USFP le 29 mars 2003 à Rabat. À travers ces deux interventions, Mohammed Sassi estime que l’on peut en déduire qu’il explique cet échec selon trois facteurs.

Le premier facteur consiste en l’existence de la dualité entre les prérogatives de l’État et les attributions du gouvernement.

Dans ce dualisme qui caractérise le système politique marocain, on ne connait pas les lignes tracées entre les deux. Abderrahmane Youssoufi s’est exprimé d’une façon diplomate sur ce dualisme, sachant que le pouvoir est entre les mains du Palais, alors que le gouvernement n’est qu’un instrument. En réalité, le gouvernement est une administration, pas un pouvoir politique. De nos jours quand le roi disgracie les ministres, il le fait comme s’il sanctionne un chef d’une administration, il le punit à titre personnel, c’est-à- dire qu’il y a une relation personnelle. Que veut dire par exemple que je ne suis pas satisfait de vous ? Est- ce que nous sommes là pour satisfaire une personne ? Nous sommes là pour satisfaire la loi. L’État est une entité légale au-dessus de tous. Le chef de l’État est supposé être un haut fonctionnaire public occupant une fonction politique. Dans un État de droit, la sanction est supposée prendre la forme qui a été

378 Jean-NoëlFERRIÉ, « Fin de partie : l'échec politique de l'alternance et la transition prolongée », Annuaire de l'Afrique du Nord,

volume 40, 2004, p. 307.

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établi par la loi. L’insatisfaction du roi peut-elle être une sanction ? On revient donc à la relation entre un roi et ses sujets et non un rapport entre un dirigeant et des citoyens. 380

Le deuxième facteur énoncé concerne le fait que le gouvernement ne dispose pas des moyens nécessaires pour appliquer son programme. On constate qu’il y a présence d’un programme prédéterminé par l’État qui est présenté au parti à son arrivée au gouvernement.

Quand un premier ministre comme Abbas El Fassi sort du Palais et on lui demande quel est votre programme ? Il répond alors que c’est le programme du roi. Pourtant, son parti a présenté son propre programme lors de la campagne électorale en 2007, et c’est sur la base de ce programme que les électeurs ont voté pour le parti qui a gagné la première place aux élections (…), pourquoi alors se présenter aux élections et avancer un programme détaillé avec des chiffres ? Dans ce cas, on n’a pas besoin d’élections, de partis, tant que le programme est celui du roi. On n’a même pas besoin de la présence de partis politiques, puisque l’existence de l’administration nous suffit. 381

Le processus électoral est donc fortement influencé ultimement par les volontés du Palais qui présente certaines contraintes à la réalisation du programme électoral présenté aux citoyens. Les partis ont par conséquent moins de pouvoir que souhaité car certaines décisions reviennent sous la responsabilité du Palais.

Si par exemple, vous venez d’être nommé ministre ou chef du gouvernement, vous savez d’avance que vous avez quatre contraintes. La première : les grands chantiers qui ne dépendent pas du gouvernement mais du Palais. La deuxième c’est l’IMDH (l’Initiative marocaine du développement humain), qui dépend du Ministère de l’intérieur. La troisième, ce sont les plans sectoriels tels que le plan vert Maroc etc., on ne le discute pas, et finalement, les engagements du Maroc à l’égard de l’extérieur. Qu’est ce qui restera alors comme décision au gouvernement ? 382

Le troisième facteur concerne le champ politique marocain qui obéit à certaines traditions ancestrales qui sont selon Mohammed Sassi sauvegardées par ses gardiens permanents. Ces traditions empêchent selon lui toute possibilité de développement et de changement et l’application des programmes alternatifs.383

Au Maroc, il y a des procédures juridiques connues, mais il y a aussi des procédures coutumières. Par exemple, vous voulez créer un parti politique au Maroc, on connait la procédure habituelle, on monte le dossier et on le dépose auprès des autorités compétentes. C’est la procédure habituelle d’un point de vue légal. Mais dans la pratique, il y a des traditions pour créer un parti politique au Maroc. Ces traditions exigent pour ceux qui veulent fonder un parti politique de frapper à la porte du Palais avant de déposer les documents, et ils doivent alors informer de leur volonté de créer le parti. Pourquoi ? parce qu’en apparence, nous avons des institutions, et nous sommes un État de droit, mais au fond, nous vivons sous un régime patriarcal. Quand vous voulez créer un parti, vous essayer de convaincre par des canaux parallèles vos interlocuteurs que vous êtes « un animal politique domestique », et vous devez leurs concéder un certain nombre de garanties.384

380 Entretien avec Mohammed Sassi, Rabat, 25 novembre 2017. 381 Entretien avec Mohammed Sassi, Rabat, 25 novembre 2017. 382 Entretien avec Mohammed Sassi, Rabat, 25 novembre 2017.

383 Mohammed Sassi, cite entre autres le cas du tremblement de terre dans la ville d’El Hoceima. La ville avait été touchée par un

tremblement de terre en février 2004 et le premier ministre de l’époque Driss Jettou a voulu prendre l’avion en direction de la ville sinistrée. Cependant, explique Mohammed Sassi, les gardiens des traditions l’ont obligé de débarquer de l’avion en lui intimant l’ordre de ne pas s’y déplacer avant le chef de l’État.

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Mohammed Sassi donne également l’exemple de la pratique de l’opposition au sein du régime politique marocain. Selon lui, la nature patriarcale du régime empêche l’opposition de jouer son rôle tel que prévu dans les lois des pays démocrates. Au Maroc, elle se fait dans la limite de ce qui émane du gouvernement et non des actes émanant du pouvoir contrôlé par le Palais.

La première fonction de l’opposition est la critique des programmes et de leur application par l’équipe gouvernementale qui en assume la responsabilité. Elle a également une autre fonction qui consiste à essayer de changer l’équipe gouvernementale par une autre équipe qui dispose d’un autre programme. L’opposition est supposée jouer ces deux fonctions. Cependant dans la pratique, elle joue son rôle dans les limites de ce qui émane des actes du chef du gouvernement ou parfois des actes de certains hommes forts du régime comme Driss Basri, Oufkir par exemple. Ces hommes forts encaissent les coups et les critiques de l’opposition et en sont les boucs émissaires. Le Palais et les partis s’entendent sur le fait que, quand l’ère de ces hommes forts est révolue, on peut alors leur attribuer tous les maux et les échecs.385

Pour Mohammed Saïd Saadi qui a vécu l’expérience gouvernementale de 1998 en tant que secrétaire d'État chargé de la Protection sociale, de la Famille et de l'Enfance, il estime que bien qu’elle ait connu certains succès, la gauche n’est pas allée au bout de ses ambitions lors de son mandat au gouvernement. Selon son constat, l’entrée au gouvernement dit d’alternance de l’USFP, du PPS et des autres formations de gauche dans le cadre d’un arrangement avec le Palais a présenté certains avantages comme certains inconvénients.

En réalité, il s’agit plutôt d’une participation de la gauche au gouvernement que de l’exercice du pouvoir en tant que tel. Par exemple, au niveau des politiques économiques et sociales, il n’y a pas eu de transformation par rapport à ce qui s’est fait auparavant malgré certains acquis en matière de libertés ainsi que l’élargissement de la marge d’action de la société civile, des droits de la femme etc. Cependant en général, les questions économiques et sociales n’ont pas connu d’évolution significative. Le climat de l’époque n’était pas propice à une réforme radicale des politiques néolibérales. Il a été plutôt question de l’adoption de politiques néolibérales avec quelques retouches qui ont donné une certaine dimension sociale à ses actions. Mais, d’une manière générale, les résultats étaient modestes.386

Mohammed Saadi nous explique ensuite qu’en 2002 le Palais a décidé de se concentrer sur les politiques économiques en nommant un technocrate à la tête du gouvernement. La question de la démocratie a alors été reléguée au dernier plan et les résultats non convaincants ont fait que la popularité de l’USFP et du PPS a commencé à se détériorer. Trois facteurs expliquent, selon lui, la détérioration et la perte de la crédibilité de la gauche gouvernementale:

Premièrement, la direction de ces partis a perdu ses contacts avec sa base en s’enlisant dans l’action gouvernementale. Deuxièmement, elle s’est concentrée sur les élections en négligeant l’action de terrain et le contact avec les masses ainsi que le travail en dehors des institutions. Finalement, il y a le facteur opportuniste. Il s’est manifesté notamment par l’émergence de pratiques et de conduites opportunistes et attentistes au sein de ces partis. Ces pratiques ont affecté même leur base, et on a vu l’apparition du clientélisme au sein de leurs rangs. Chaque membre souhaite alors accéder aux cabinets, réussir aux élections communales, se faire élire au parlement ou accéder à certains privilèges. L’ensemble de ces facteurs ont affaibli la gauche, d’autant plus que la dimension idéologique n’était plus présente d’aucune façon. On assista à une rupture avec l’identité socialiste et la justice sociale dans les programmes des partis de la gauche gouvernementale. Tout cela a mené à l’usure de la gauche qui a participé au

385 Entretien avec Mohammed Sassi, Rabat, 25 novembre 2017. 386 Entretien avec Mohammed Saïd Saadi, 5 décembre 2017.

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gouvernement. En contrepartie, la gauche militante est restée résistante, mais elle est victime de son éparpillement et du manque d’action sur le terrain et de contacts avec la population dans certaines questions qui touchent son vécu quotidien. Ce qui fait qu’elle n’a pas présenté des alternatives économiques et sociales.387

On en déduit alors que la participation de la gauche au gouvernement a largement contribué à sa cooptation par le système. L’appât des privilèges étant devenu trop important pour les élites de gauche qui se sont enlisées dans l’action gouvernementale, ce qui leur a fait perdre le contact avec leur base et avec leurs convictions initiales. Une bonne partie de ces élites de gauche s’est « embourgeoisée »388 et s’est alors transformée en un

élément organique de ce système à qui elle doit désormais sa survie.

Les partis de gauche ont perdu tout lien avec la réalité en plus d’être « makhzénisés » (absorbé par le Makhzen NDLR) principalement au niveau du changement touchant leur structure sociale. L’électoralisme a poussé ces partis à chercher des votes par n’importe quel moyen, et de ce fait, chercher l’appui des notables : « Malin Chkara ». (Les grands financiers NDLR). C’est alors que le Makhzen commence à envoyer des candidats à ces partis afin de les utiliser comme une force d’équilibre dans le paysage politique. C’est à partir de ce moment qu’a commencé la makhzénisation de ces partis.389

Un tel constat est appuyé par des études sur cette mutation de la gauche marocaine sur le plan électoral où l’on assiste à « une notabilisation » des députés et conseillers qui la représentent au sein des institutions politiques marocaines. Mounia Bennani Chraïbi analyse dans son étude le cas de l’USFP en démontrant que cet « ancien parti de militants s’est métamorphosé, à l’échelle électorale, en parti de notables. »390 Elle a souligné

« qu’excepté les candidats de la liste nationale, ceux qui se font élire derrière la bannière de l’USFP ne le doivent plus à la notoriété du parti. »391

Le repli de la gauche s’est confirmé aussi par son absence sur le terrain lors des manifestations de masses et des soulèvements populaires qui ont jalonné le pays lors de la dernière décennie. Ils ont brillé par leur absence sur le terrain en sous-estimant et en ignorant les mouvements sociaux et les agitations de la population. Dans ce contexte, Mohammed Saïd Saadi note à ce propos :

Face au recul de la gauche, on a constaté une recrudescence des mouvements de contestation sociale durant les années 2000 jusqu’à 2011 où ils seront couronnés par « le printemps arabe ». Les slogans qui ont été brandis lors des soulèvements tels que la justice sociale, la démocratie, la liberté, l’égalité, sont au fond des slogans de gauche. Mais certains partis de gauche se sont opposés fortement à ces soulèvements. (…) Il faut lire le communiqué émis par le PPS pour se rendre compte de la manière avec laquelle ce parti a réagi face au mouvement du 20 février. Il disait que c’est un mouvement suspect, en