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4 Méthodologie

4.3 L’échantillon et la diffusion

La population étudiée dans le cadre de ce travail de recherche correspond aux caractéristiques suivantes :

Hommes et Femmes, de plus de 18 ans. Par rapport au genre, à l’âge, nous n’avons pas mis plus de limites par manque d’études et de données statistiques dessinant le portrait du consommateur de produits alimentaires bio en Suisse.

Notre éventail est large, ce qui correspond aux résultats de l’enquête Omnibus 2019 réalisée par l’OFS (figure 9), qui établit que plus de 90% de la population Suisse consomme des produits issus de l’agriculture biologique.

De toutes les catégories socio-professionnelles. Nous les avons toutes considérées, puisque les inégalités sociales sont moins prononcées en Suisse que dans d’autres pays.

Consommateurs de produits alimentaires bio, puisqu’il s’agit de l’objet principal de notre recherche.

De préférence utilisateurs d’Internet lors du processus d’achat, puisque l’objectif principal de l’enquête est d’analyser l’influence du numérique lors de l’expérience d’achat, c’est-à-dire avant, pendant et post-achat.

Habitants de la Suisse romande, puisque ce type d’enquête n’avait pas encore été réalisée dans cette zone géographique à notre connaissance. D’après l’OFS (2019) la Suisse romande se place en tête dans la consommation au niveau régional. 53% de la population qui y vit déclarait acheter toujours ou souvent des produits bio (cf. page 39).

D’après l’OFS le nombre total de la population résidant et permanente en Suisse romande est de 2.196.169 habitants, répartis en six cantons comme indiqué dans le tableau ci-dessous :

Figure 13: Bilan de la population résidant en permanence selon le canton en 2018 (OFS, 2019)

Par manque de moyens financiers et dû à la difficulté d’envoyer le questionnaire de façon à ce que chaque individu de la population ait une chance égale d'être choisis, nous n’avons pas réalisé l’échantillonnage probabiliste.

Dans le cadre de notre enquête en ligne, nous avons adopté l’échantillonnage non probabiliste, c’est-à-dire, « un échantillon qui n'a pas été sélectionné selon une méthode de sélection aléatoire. Cela signifie essentiellement que certaines unités de la population ont plus de chances d'être sélectionnées que d'autres » [traduction libre] (Bryman, 2012, p. 187). Dans la catégorie non probabiliste nous avons choisi l’échantillonnage en « boule de neige » (snowball sampling). C’est une « technique

Cantons en

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qui consiste à ajouter à un noyau d’individus des personnes considérées comme influentes, par exemple tous ceux qui sont en relation (d’affaires, de travail, d’amitié, etc.) avec eux, et ainsi de suite. » (Beaud, 2010, p. 266). L’échantillon est donc construit progressivement sur proposition des individus sondés. Dans notre recherche le questionnaire d’enquête a été envoyé à un groupe de personnes de notre entourage qui ont le profil de notre cible et nous leur avons demandé d’indiquer d’autres personnes ayant les mêmes caractéristiques ou de leur faire suivre le lien vers notre questionnaire.

Nous avons remarqué que cette technique a été beaucoup utilisée dans les autres mémoires de master en Journalisme et Communication à l’Université de Genève.

Les principaux avantages de cette approche sont de « toucher des échantillons de populations d'accès difficile. Il s'agit d'un processus peu coûteux et simple, il nécessite une planification mais peu de ressources humaines, une fois que les personnes interrogées elles-mêmes vont contribuer en invitant d’autres individus à participer » [traduction libre] (Ochoa, 2015). De plus, d’après Beaud (2010, p. 266) à travers la technique de boule de neige il est « possible de dégager le système de relations existant dans un groupe, ce qu’un échantillon probabiliste classique n’aurait pas permis de découvrir ».

Il est important de souligner qu’avec l’utilisation de cet échantillonnage un biais de représentativité est à prendre en considération. En effet, il se peut que l’échantillon soit constitué de personnes provenant du même type d’endroit. Comme toutes les techniques non probabilistes « il est peu probable que l'échantillon soit représentatif de toute la population » [traduction libre] (Bryman, 2012, p. 203). De plus, Ochoa (2015) y voit comme inconvénient le « manque de contrôle sur la composition de l'échantillon, puisqu'il est en partie constitué par des répondants ayant déjà participé du sondage et qui ont leurs propres critères de sélection des prochains individus. La technique ne nous permet pas non plus de déterminer avec précision la taille de l'échantillon que nous obtiendrons » [traduction libre] (Ochoa, 2015).

Concernant la taille d’échantillon nous avons pris en compte la recommandation de l’EduTech Wiki de l’Université de Genève qui traite les sujets de technologies éducatives. Ils conseillent d’obtenir le plus grand nombre possible de participants et expliquent qu’un échantillon type pour les enquêtes par sondage en ligne correspond à un minimum de 40 participants, 100 étant un bon chiffre et 200 une quantité considérée excellente pour un mémoire de master. (Échantillonnage en méthodes quantitatives - EduTech Wiki, 2016)

La diffusion de ces questionnaires a été faite par e-mail, par le biais des réseaux sociaux (Facebook et LinkedIn) et via WhatsApp à des personnes cibles de notre entourage et à des participants de communautés et pages liées à la consommation d’aliments bio. Dans le but de toucher le maximum de personnes possible, nous avons également contacté douze magasins bio en Suisse romande pour leur demander s’il était possible de partager notre questionnaire avec leurs clients et nous avons reçu la réponse de deux propriétaires qui ont partagé par e-mail et dans les réseaux sociaux : « Bio Me Up », un magasin de vente en ligne dans le canton de Vaud et « le NID », une épicerie participative à Genève.

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Concernant les outils de sondage en ligne utilisés pour diffuser les deux questionnaires, le premier questionnaire pré-test a été disponible en ligne à travers l’outil Lime Survey. Ce choix s’est imposé parce qu’il est référence dans le domaine, très utilisé pour des recherches académiques et qu’il nous a été recommandé par le professeur Dr. Sébastien Salerno lors de l’enseignement de Pratique de la Recherche II.

L’outil possède une limite car la version gratuite est disponible pour seulement 25 réponses. Ainsi cette version a été utilisée lors du questionnaire pilote mais l’achat de la version payante s’est avéré nécessaire pour mettre en place le questionnaire final avec un plus grand échantillon.

Malheureusement on nous a fait savoir, lors du questionnaire pilote que l’outil a présenté une certaine lenteur, même si nous n’avons pas la certitude du fait que cette lenteur provenait de l’outil ou l’appareil utilisé. Nous avons donc opté pour un changement de plateforme pour la suite du travail afin d’éviter de tels problèmes.

Le deuxième questionnaire en ligne a été mise en place à travers l’outil Google Forms dû aux feedbacks positifs des autres élèves qui l’ont aussi utilisé et aux multiples avantages comme la simplicité de son interface, sa précision dans la récolte de données, son application pratique, responsive, ses options de réponses anonymes pour protéger les participants, ainsi que la possibilité de créer des questions dynamiques basées sur les réponses précédentes. Il est recommandé pour les enquêtes à but académique et les résultats sont disponibles en temps réel.

L’outil a la possibilité de paramétrer le questionnaire pour que les répondants soient obligés de répondre à toutes les questions, ceci permettant d’éviter les manques de réponses dans l’analyse. À tous ces avantages s’ajoute le fait qu’il est gratuit et sans publicité.

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Figure 14: Tableau des participants au pré-test de l’enquête en ligne