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Kia Jen / La famille (le clan)

Dans le document Le Livre des Transformations (Page 119-122)

En haut SOUEN LE DOUX, LE VENT En bas LI CE QUI S'ATTACHE, LE FEU

L'hexagramme représente les lois qui règnent à l'intérieur de la famille.

Le trait fort du sommet représente le père, celui du bas, le fils ; le cinquième trait, qui est également fort, figure le mari, le deuxième, qui est faible, in-dique la femme. D'autre part, les deux traits forts à la 5ème et à la 3ème place représentent deux frères ; les traits faibles correspondants, à la 4ème et à la 2ème place, sont leurs femmes, si bien que toutes les relations et toutes les situations existant à l'intérieur de la famille trouvent ici leur ex-pression appropriée. Chacun des traits a une nature conforme à la place

qu'il occupe. La présence d'un trait fort à la 6ème place où l'on pourrait s'at-tendre à trouver un trait faible désigne de la façon la plus claire la ferme au-torité qui doit émaner du chef de famille. Ce trait entre ici en ligne de compte, non en sa qualité de sixième, mais en tant que trait supérieur. La famille manifeste les lois qui règnent à l'intérieur de la maison, lois qui, ap-pliquées au monde extérieur, maintiennent également en ordre la cité et l'univers. L'influence qui s'exerce de l'intérieur de la famille vers l'extérieur est représentée par l'image du vent qui est engendré par le feu.

Le jugement

LA FAMILLE. La persévérance de la femme est avantageuse.

La famille a pour fondements les relations de l'époux et de l'épouse. Le lien qui maintient l'unité de la famille est la fidélité et la persévérance de la femme. La place de celle-ci est à l'intérieur (2ème trait), celle de l'homme à l'extérieur (5ème trait). L'homme et la femme se conforment aux grandes lois de la nature en prenant leur juste place. La famille a besoin d'une autorité ferme : c'est celle des parents. Quand le père est vraiment père et le fils vraiment fils, quand le frère aîné tient comme il faut sa place de frère aîné et le cadet celle de cadet, quand l'époux est vraiment époux et l'épouse vrai-ment épouse, alors la famille est en ordre. Lorsque la famille est en ordre, toutes les relations sociales de l'humanité s'ordonnent à leur tour. Trois des cinq relations sociales ont leur place à l'intérieur de la famille : celle du père et du fils : l'amour ; celle de l'homme et de la femme : la discipline ; celle de l'aîné et du cadet : l'ordre. Le respect affectueux que nourrit le fils est alors transféré sur le prince sous forme de fidélité au devoir ; l'affection et l'ordre qui règnent entre les frères sont appliqués à l'ami sous forme de loyauté et dans l'attitude envers les supérieurs sous forme de déférence. La famille est la cellule initiale de la société, le sol nourricier où l'exercice des devoirs mo-raux est rendu aisé par l'affection naturelle, de telle sorte que dans un cercle étroit se trouvent créées les bases à partir desquelles ces principes seront ensuite appliqués aux relations humaines en général.

L'image

Le vent sort du feu image de la FAMILLE.

Ainsi l'homme noble possède la substance dans ses paroles et la durée dans sa conduite.

La chaleur crée de la force ; telle est la signification du vent qui sort du feu sous forme de flamme. C'est l'influence agissant de l'intérieur vers l'exté-rieur. La même attitude est nécessaire dans le gouvernement de la famille.

Ici également l'influence doit émaner de la personnalité pour s'exercer sur les autres. Pour qu'une telle action soit possible, il faut que les paroles possè-dent de la force ; mais cela ne peut être que si elles reposent sur quelque chose de réel, comme la flamme sort de la matière brûlante. C'est seulement quand les paroles sont pertinentes et se rapportent clairement à une situa-tion déterminée qu'elles ont de l'influence. Des discours et des

avertisse-ments généraux sont sans effet. Les paroles doivent en outre être soutenues par l'ensemble de la conduite, de même que le vent agit par sa durée. Seule une activité ferme et conséquente fera impression sur les autres, de manière qu'ils puissent s'y conformer et se régler d'après elle. Si les paroles et les at-titudes ne s'accordent pas et ne découlent pas les unes des autres, l'in-fluence fera défaut.

Les traits

Neuf au commencement signifie :

Nette séparation à l'intérieur de la famille.

Le remords disparaît.

La famille doit constituer une unité nettement définie à l'intérieur de laquelle chacun des membres connaît sa place. Dès le début les enfants doi-vent être accoutumés à des règles précises, avant que leur volonté ait pris une autre direction. Si l'on commence trop tard à introduire l'ordre, la volon-té des enfants a déjà contracvolon-té de mauvaises habitudes, les humeurs et les passions ayant grandi créent des obstacles, ce qui produit des motifs de re-mords. Certes, des occasions de repentir apparaissent également quand on commence à temps à faire régner l'ordre : la vie commune dans des cercles assez larges les rend inévitables. Mais le regret disparaît chaque fois après avoir pris naissance et tout s'arrange. Car rien n'est plus facile à éluder et plus difficile à réaliser que la tâche de "briser la volonté" des enfants.

O Six à la deuxième place signifie : Elle ne doit pas suivre ses humeurs.

Elle doit veiller aux aliments à l'intérieur.

La persévérance apporte la fortune.

La femme doit toujours régler sa conduite sur la volonté du maître de maison, père, époux ou fils devenu adulte. Sa place est au milieu de la mai-son. Elle y exerce, sans avoir à les chercher, de grands et importants devoirs.

Elle doit veiller à l'alimentation des membres de la famille et aux offrandes destinées aux sacrifices. Elle devient ainsi le centre de la vie sociale et de la vie religieuse de la famille. La persévérance à cette place apporte la fortune à la famille tout entière. Appliqué à la conduite en général, le conseil donné ici est de ne rien rechercher par des moyens violents, mais de se limiter paisi-blement à l'accomplissement des devoirs existants.

Neuf à la troisième place signifie :

Quand les caractères s'échauffent dans la famille, le remords naît d'une sévérité excessive.

Quand la femme et les enfants folâtrent et rient, cela conduit finalement à l'humiliation.

Dans la famille doit régner le juste milieu entre la rigidité et le relâ-chement. Une sévérité excessive à l'égard de sa propre chair et de son propre sang conduit au remords. Le mieux est d'édifier des digues solides à

l'inté-rieur desquelles la pleine liberté de mouvement est laissée aux individus.

Toutefois, dans les cas douteux, une trop grande sévérité qui permet de con-server la discipline de la famille est préférable, en dépit de certaines fausses notes, à une trop grande faiblesse qui mène à l'humiliation.

Six à la quatrième place signifie : Elle est la richesse de la maison.

Grande fortune.

La maîtresse de maison est la personne dont dépend la prospérité de la famille. La prospérité règne toujours quand dépenses et recettes s'équilibrent de façon satisfaisante. Cela conduit à une grande fortune. Dans le domaine de la vie publique, l'oracle s'applique à l'intendant fidèle dont les mesures favorisent le bien général.

O Neuf à la cinquième place signifie : Comme un roi il s'approche de sa famille.

Ne craignez pas. Fortune.

Le roi est l'image d'un homme paternel et doté de richesse intérieure.

La question n'est donc pas que l'on éprouve de la crainte devant lui, mais que la famille tout entière puisse avoir confiance en lui, car c'est l'amour qui régit les rapports. Sa nature exerce spontanément la juste influence.

Neuf en haut signifie :

Son travail commande le respect.

A la fin vient la fortune.

Le bon ordre de la famille repose en dernière analyse sur la personne du maître de maison. S'il cultive sa personnalité de manière que son in-fluence s'impose par la force de sa vérité intérieure, tout va bien dans la fa-mille. Quand on occupe un poste de direction, on doit spontanément assu-mer les responsabilités.

Dans le document Le Livre des Transformations (Page 119-122)