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Les impacts sur l’acériculture

L’agriculture et l’environnement

LES IMPACTS DU VERGLAS SUR LES DIFFÉRENTS ÉCOSYSTÈMES

2.1.3 Les impacts sur l’acériculture

Souvent exploitées depuis plusieurs générations par la même famille, les érablières sont des boisés de dimensions variables qui sont entretenus dans le but de maximiser la récolte de sève de l’érable à sucre. Plus du tiers de ces forêts cultivées sont situées dans la zone affectée par le verglas de janvier 1998.

Le Québec, plus grand producteur au monde

Bien qu’on retrouve environ 150 espèces d’érables dans le monde, l’érable à sucre ne se rencontre qu’en Amérique du Nord. Sa sève sucrée et les propriétés particulières du bois de l’érable permettent la coulée printanière de la sève, que l’on recueille depuis les débuts de la colonie.

On en fait divers produits après l’avoir concentrée sous forme de sirop. Le Québec est le plus grand producteur de sirop d’érable du monde. Les revenus tirés de l’exploitation de la sève d’érable sont de l’ordre de 100 millions de dollars par année, et plus de la moitié de la production est exportée à travers le monde. À chaque printemps, les traditionnelles cabanes à sucre constituent un attrait touristique important, qui attire les citadins et les étrangers à la découverte du patrimoine rural québécois. L’acériculture constitue le secteur agricole qui a été le plus affecté par le verglas.

Outre la production de sirop d’érable, l’érable à sucre est recherché pour la fabrication de meubles, de parquets, pour le placage et la fabrication de contreplaqués, et comme bois de chauffage en raison de son pouvoir calorifique élevé. L’érable à sucre est l’essence dominante de la forêt feuillue du sud du Québec. À lui seul, il représente environ le quart du volume marchand du domaine de l’érablière du Québec, qui couvre environ 120 000 km2.

a. La nature des dommages

Dans une exploitation acéricole, les dommages causés par le verglas peuvent être de trois natures : les dommages aux arbres, les dommages au système de collecte et les dommages causés par l’encombrement du sous-bois et des sentiers. Les dommages aux arbres sont ceux qui ont le plus d’impact durable sur l’exploitation, puisque les autres dommages peuvent être réparés en une saison. Les producteurs de la zone sinistrée ont subi les trois types de dommages et pour beaucoup d’entre eux, l’exploitation de l’érablière sera rendue plus difficile et moins rentable pour au moins une décennie.

Ce sont les dommages à la cime des arbres qui sont les plus significatifs pour les producteurs, puisqu’ils agissent à deux niveaux, soit sur la survie de l’arbre et sur sa production de sève. En effet, la cime de l’arbre porte le feuillage qui produit par la photosynthèse le sucre nécessaire pour lui constituer des réserves. Moins de cime signifie moins de feuilles, donc, moins de réserves et une vitalité moindre de l’arbre. Par ailleurs, la cime agit, au printemps, comme une pompe pour faciliter la montée de la sève. Des pertes de cime peuvent donc affecter la coulée de l’arbre à divers degrés.

Au lendemain du verglas, de nombreux acériculteurs se sont inquiétés de l’avenir de leur érablière, certaines étant endommagées à un point tel qu’il ne sera probablement pas possible d’envisager leur exploitation avant plusieurs années. Dans plusieurs érablières en effet, les arbres ont été très endommagés, perdant quelquefois plus de 80 % de leur cime. Par ailleurs, les tubulures utilisées pour ramasser la sève ont été arrachées par la chute des branches, ce qui oblige à de coûteux travaux pour remettre l’exploitation en fonction.

Il est peu probable cependant que beaucoup d’érablières changent de vocation à court terme en raison des conséquences directes du verglas. L’article 27 de la Loi sur la protection du territoire et des activités agricoles8stipule en effet qu’une personne ne peut, sans l’autorisation de la Commission de protection du territoire agricole du Québec, utiliser une érablière située dans une région agricole désignée à une autre fin, ni y faire la coupe des érables, sauf pour des fins sylvicoles de sélection ou d’éclaircie. Cependant, dans les érablières très affectées, il ne sera probablement pas rentable de recueillir la sève avant plusieurs années, ce qui pourrait inciter les propriétaires à en abandonner momentanément l’exploitation.

Des précédents historiques

En novembre 1983, un verglas de très forte intensité avait affecté la région de Lanaudière.

Les dommages causés aux érablières de ce secteur peuvent être dans plusieurs cas comparés à ceux subis lors de l’épisode de 1998. Même si aucun suivi scientifique systématique n’a été effectué à la suite du verglas de 1983, les observations de certains propriétaires et de professionnels du gouvernement nous indiquent ce qui pourrait se produire dans le cas des érablières affectées en 1998.

8. L.R.Q., P-41.1.

On a d’abord noté une perte d’arbres allant jusqu’à 35 % et une diminution de la production de sève de l’exploitation allant jusqu’à 40 %, et ce, pour une dizaine d’années suivant l’événement. Pendant la même période, la mortalité d’arbres chez les producteurs affectés a été plus importante par rapport aux producteurs non affectés. Cependant, il est difficile d’extrapoler ces données, car les érablières ont connu dans les années quatre-vingt un épisode de dépérissement consécutif aux conditions climatiques de l’hiver 1981. Il demeure néanmoins que les érablières affectées par le verglas de 1983, en dépit de conditions de sols favorables, présentent encore aujourd’hui des signes de dépérissement plus importants que d’autres exploitations non affectées à l’époque.

Des dommages comparables aux écosystèmes forestiers

En règle générale, les facteurs influençant le niveau des dommages dans les peuplements forestiers d’érables sont les mêmes que ceux prévalant pour les érablières. Ainsi l’âge de l’arbre, le déploiement de sa cime, sa taille, sa vigueur avant le verglas – état de dépérissement, présence de carie – son emplacement, les éclaircies, sont susceptibles d’influencer le niveau de sévérité des dommages.

Pour ce qui est des jeunes érables, on observe une proportion élevée de tiges courbées au sol et cela, plus particulièrement dans les endroits où la pente est supérieure à 10 %. Le redressement de ces tiges dépend du diamètre de l’arbre, de la présence de microfractures dans le tronc, et du temps pendant lequel le verglas est demeuré sur la tige. Pour les arbres adultes, les dommages sont liés à la rupture des branches ou de la tige principale, occasionnant une perte partielle ou totale de la cime. Dans certains cas, même si les branches n’ont pas été arrachées, elles peuvent quand même mourir si leur coefficient de pliure a entraîné un éclatement de l’écorce et du cambium qui nuit à la circulation de la sève.

Même si, dans certaines érablières exploitées, le port des cimes est plus étendu, en raison de l’élimination des espèces compétitrices, il ne semble pas y avoir eu de différences significatives entre les dommages aux érablières exploitées et à celles qui ne le sont pas. Cependant, les érablières qui ont subi récemment une éclaircie avant le verglas auraient été plus touchées que les peuplements denses.

700,000 entailles perdues

Les travaux de la Commission ont permis de préciser la nature des impacts sur la production de sirop d’érable. Les érablières installées dans les régions affectées par le verglas représentent 11,2 millions d’entailles sur un total de 22 millions pour l’ensemble du Québec. Elles assurent ainsi près de la moitié de la production québécoise. Ces érablières ont subi des dommages considérables à la suite du verglas, avec 6,8 millions d’entailles affectées et 700,000 entailles perdues. La production acéricole est l’activité agricole la plus touchée par le sinistre.

Au printemps 1998, les rendements ont été moindres, tant en termes de qualité que de quantité pour la production du sirop, mais cela ne pourrait être attribué aux effets du verglas : la coulée de 1998 était influencée surtout par les réserves accumulées en 1997 et la température du printemps a été très peu favorable à la cueillette de l’eau d’érable.

b. Les conséquences à moyen terme du verglas Une baisse de la vitalité des arbres affectée

Les arbres en bonne santé qui ont perdu 40 % de leur cime et qui survivront prendront en moyenne de trois à cinq ans pour reconstituer une cime fonctionnelle. Pour des niveaux de dommages aux cimes variant entre 40 % et 70 %, on estime qu’il faudra approximativement cinq ans pour que les arbres aient reconstruit une cime efficace. Cela signifie que pour les cinq prochaines années, les érablières qui ont subi des dommages modérés et graves seront limitées dans la quantité de lumière qui pourra être captée puis transformée en énergie chimique via la photosynthèse. Par conséquent, il y aura moins d’hydrates de carbone qui seront formés et moins d’amidon qui sera entreposé dans les racines durant l’hiver. La plus faible accumulation de réserves se traduira vraisemblablement par une baisse de vigueur des érables.

Une diminution notable de la croissance des arbres

Les réserves d’amidon au printemps et les hydrates de carbone produits durant l’été seront principalement utilisés pour la reconstruction de la cime, la production de graines et de molécules de défense. Conséquemment, très peu d’énergie sera consentie à la croissance radiale, apicale et racinaire pour les quatre à cinq prochaines années, chez les érables gravement endommagés par le verglas. Une diminution du taux de croissance devrait être perceptible, même chez les érables qui ont subi aussi peu que 20 % de dommages à la cime.

Une mortalité étalée sur les dix prochaines années

De l’avis général des experts consultés, les érables qui ont subi une perte de 50 % ou moins de leur cime devraient survivre sans trop de problèmes, alors que des incertitudes existent dans la zone de dommages de 50 % à 80 %. Dans ce cas-là, les mortalités pourront se produire selon la synergie d’un ensemble de facteurs comme la vigueur préalable de l’arbre, la qualité du drainage du sol ou le climat local au cours des prochaines saisons de végétation. Les mortalités devraient s’étaler sur les dix prochaines années. La grande majorité des arbres ayant subi plus de 80 % de dommages à la cime devraient mourir au cours des prochaines années, même si les opinons des experts sont plus nuancées sur ce point précis.

Un rajeunissement de la forêt

En ce qui concerne l’écosystème, l’impact est différent et moins catastrophique, car les conséquences du verglas se traduisent par un rajeunissement de la forêt. Dans les vieilles érablières, les gros arbres dominants qui ont été sévèrement endommagés seront éventuellement remplacés par les jeunes érables qui ont été épargnés. La décomposition de la biomasse jonchant le sol ne peut qu’être bénéfique, si l’on considère le fait que ses composantes, des branches tertiaires et quaternaires – le bois raméal –, contiennent d’importantes concentrations en éléments nutritifs.

Cependant, cet apport aura de faibles répercussions, car il s’agit plutôt d’une simple accélération du cycle des éléments nutritifs.

L’amorce probable d’un épisode de dépérissement

Le dépérissement est un terme qui décrit la réaction d’un arbre en bonne santé qui s’affaiblit graduellement, connaît des baisses de croissance et peut mourir à plus ou moins brève échéance.

Le dépérissement se caractérise par une perte de vigueur de l’arbre, ainsi que par une détérioration de son état de santé. Il faut aborder ce phénomène comme l’interaction de plusieurs variables biotiques et abiotiques, qui provoquent des stress et des déséquilibrés de l’écosystème. Les symptômes du dépérissement se traduisent par un feuillage moins dense, des feuilles plus pâles qu’à la normale, une coloration prématurée des feuilles à l’automne, le nanisme du feuillage ainsi qu’une diminution de la croissance de l’arbre.

Un événement climatique majeur comme le verglas qu’ont subi les érablières du sud-ouest québécois est un facteur incitant au dépérissement. Le verglas de 1998 représente un stress de très forte intensité pour de nombreux érables, selon la sévérité des dommages à la cime. Les effets du verglas se feront sentir à court et à moyen terme, tant que les érables n’auront pas reconstitué une cime fonctionnelle et qu’ils n’auront pas récupéré entièrement. Les conséquences du verglas de 1998 à moyen et long terme sur les érablières affectées seront moindres, en raison de la bonne santé de la plupart des érablières. Il en aurait été autrement si un verglas de même envergure était survenu au milieu des années quatre-vingt. Certaines érablières de la région de l’Outaouais, qui ont été affectées par le verglas et qui présentaient déjà des signes de dépérissement de léger à modéré, pourraient par contre avoir plus de difficulté à récupérer.

En dépit du bon état de santé de la plupart des érablières du sud-ouest du Québec, il est probable que les conséquences du verglas sur les arbres contribuent à faire apparaître un autre épisode de dépérissement majeur dans les zones fortement affectées en janvier 1998. Même s’il est trop tôt pour se prononcer hors de tout doute, la sévérité des dommages dans certaines érablières et le temps nécessaire pour reconstituer une cime efficace sont des facteurs incitants suffisamment importants pour permettre d’envisager un nouvel épisode de dépérissement.

Les érablières les plus susceptibles de subir un dépérissement sont celles ayant subi des dommages importants, celles dont les arbres sont avancés en âge, celles qui sont situées sur des sols minces, secs ou très humides, celles qui sont situées près de sources de pollution importantes.

Ces facteurs prédisposants pourraient favoriser l’amorce d’un dépérissement graduel à la suite des conséquences du verglas. D’autres facteurs incitants, tels des périodes de sécheresse, des gels hivernaux ou une épidémie d’insectes qui surviendraient d’ici les quatre ou cinq prochaines années, pourraient contribuer à faire apparaître ou à accélérer un éventuel dépérissement dans les zones affectées par le verglas.

c. Les risques de conversion des érablières

La capacité de récupération des arbres affectés par le verglas dépendra de leur vigueur, de l’intensité des dommages subis, des conditions environnementales et de la qualité de l’habitat. Les érablières ayant subi le plus de dommages seront plus susceptibles de subir la conversion, surtout si la régénération n’y était pas suffisante au préalable.

Les facteurs aggravants

Pour des niveaux de dommages comparables, un érable en bonne santé avant le verglas aura plus de chances de récupérer qu’un arbre dépéri ou atteint d’une pourriture du tronc ou des racines. Une érablière située sur un sol riche en conditions mésiques (drainage imparfait) sera moins affectée qu’une érablière située sur un sol sec et mince. Enfin, l’incidence d’événements climatiques extrêmes comme des étés chauds et secs, une période de redoux hivernal ou un autre verglas comparable à celui de 1998 pourraient rendre beaucoup plus difficile la remise en état des érablières et se traduire par des risques de conversion des érablières en d’autres formes d’associations végétales de moindre intérêt.

De nombreux érables à sucre au Québec vivent dans des conditions de stress qui sont peu favorables à leur développement. C’est le cas notamment des arbres qui se développent en milieux pédologiques faiblement aérés dans de mauvaises conditions de drainage. Même si l’on connaît des conditions de pluviométrie normales, on estime qu’à des niveaux de dommages comparables, les sites où la survie des érables est la plus incertaine sont situés en milieu xérique (sec) et sur des sols minces. Ces sols retiennent très peu d’eau lors d’une précipitation, ce qui pourrait créer un stress hydrique chez les érables endommagés par le verglas, si l’on connaît des précipitations importantes mais réparties de façon irrégulière.

Des insectes opportunistes

Une recrudescence de certains insectes et maladies pourrait retarder, voire empêcher la reprise de certains érables. Certaines maladies, telles le chancre nectrien et le pourridié-agaric, sont susceptibles d’attaquer un plus grand nombre d’érables à la suite du verglas. Pour ce qui est des insectes, ce n’est pas tant une épidémie d’insectes défoliateurs qui est à craindre, car les populations étaient basses en 1997, mais une recrudescence des insectes secondaires qui s’attaquent surtout aux sujets déjà affaiblis. Le perceur de l’érable, par exemple, pourrait causer des dégâts importants dans les érablières dont la canopée a été passablement ouverte.

Une surface terrière insuffisante

La prise en compte de la surface terrière est une approche qui permet d’évaluer le potentiel de conversion d’une érablière. Elle consiste à mesurer la surface occupée par les tiges d’érable en fonction de leur diamètre à hauteur de poitrine. Si cette surface descend au dessous de 20 m2à l’hectare, le peuplement risque d’être converti. Sinon, il est probable que l’érable continuera de dominer le peuplement. Il convient donc d’évaluer l’état de la surface terrière résiduelle avant de prescrire des opérations sylvicoles spécifiques.

Un comportement à suivre

La dynamique forestière demeure incertaine, pour les érablières qui ont subi plus de 60 % de dommages aux cimes et qui sont situées sur des sites de moins bonne qualité. Les érablières gravement endommagées situées dans le haut ou le bas des pentes ont des risques élevés de subir une conversion de peuplement. Il est possible que, dans certains cas, on assiste à une transition de l’érablière vers une tremblaie à érable à sucre ou encore une hêtraie à érable à sucre. L’expérience avec le verglas qui s’est abattu sur le Québec dans le passé est insuffisante pour prédire avec certitude la réaction des érablières très affectées.

d. La restauration des érablières

Certains acériculteurs ont réalisé, avant et pendant les sucres, l’élagage des branches brisées accessibles. L’élagage favorise la cicatrisation des blessures et limite ainsi la perte de sève et la pénétration d’agents pathogènes. Contrairement aux vergers, plusieurs branches maîtresses des érables ne pourront être élaguées, car elles sont situées trop haut. De plus, l’accessibilité parfois limitée de certains érables et le nombre considérable d’arbres à élaguer limitent les possibilités d’intervention.

Le ministère des Ressources naturelles du Québec recommandait de procéder à une coupe d’assainissement à partir de l’été 1998. Cette coupe devait cependant se limiter aux arbres morts.

Les arbres presque entièrement défoliés, mais dont quelques branches vivantes persistent, ne sont probablement pas morts à l’été 1998, et il était recommandé de ne pas les couper tout de suite, car certains pourront former des tiges adventives et contribuer ainsi à refermer graduellement la voûte forestière.

S’assurer de la relève le plus tôt possible

On estime qu’il faut en moyenne quarante ans avant de pouvoir entailler un érable à sucre.

Considérant que plusieurs arbres adultes déjà en production vont mourir d’ici les prochaines années des suites du verglas, il est essentiel que les acériculteurs dont l’érablière a été endommagée par le verglas assurent la relève le plus rapidement possible. L’aménagement des érablières à la suite du verglas devra viser à garantir la présence d’un nombre suffisant d’érables à sucre bien espacés, productifs et en bonne santé.

Au niveau semencier, l’érable à sucre est une espèce très prolifique, sa régénération végétative et sexuée est la plupart du temps suffisamment abondante pour que la régénération artificielle ne soit pas justifiée. Il n’est donc pas nécessaire de procéder à la plantation de semis d’érable à sucre. Cette possibilité devrait toutefois être considérée dans le cas de vielles érablières, où l’acériculteur a éliminé la majorité de la régénération au sol et où la germination est difficile.

Au niveau semencier, l’érable à sucre est une espèce très prolifique, sa régénération végétative et sexuée est la plupart du temps suffisamment abondante pour que la régénération artificielle ne soit pas justifiée. Il n’est donc pas nécessaire de procéder à la plantation de semis d’érable à sucre. Cette possibilité devrait toutefois être considérée dans le cas de vielles érablières, où l’acériculteur a éliminé la majorité de la régénération au sol et où la germination est difficile.