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Assurer des comparaisons de pauvreté robustes

2.3. L’impact des chocs conjoncturels locaux

Sur l’observatoire d’Antsirabe, la qualité de la campagne agricole et les prix de vente sont déterminants ; alors que sur l’observatoire de Marovoay, les chocs sur les revenus hors exploitation ont un rôle explicatif majeur.

A Antsirabe, le classement des courbes TIP en termes de revenu par tête (figure III.3) est en étroite correspondance avec la qualité des campagnes rizicoles. La courbe de 2000 domine toutes les autres et la courbe de 1998 est dominée par toutes les autres. Or les récoltes ont été particulièrement déplorables lors du passage du cyclone, en 2000, et particulièrement bonnes en 1998134. Au final, l’analyse des évolutions de la pauvreté ne laisse pas percevoir, pour Antsirabe, une amélioration ou une détérioration sensible de la pauvreté entre le début et la fin de la période. Les évolutions de la pauvreté sont uniquement liées aux chocs conjoncturels positifs (bonne campagne agricole) ou négatifs (cyclone, crise politico économique).

Pour Marovoay, la dynamique globale est différente. Sur la base des indices FGT, un pic de pauvreté semble atteint en 1999 puis la pauvreté connaît une tendance baissière, contredite en toute fin de période. Ce résultat est confirmé par le test de dominance stochastique de deuxième ordre135.

Les mouvements de pauvreté semblent moins dépendants des performances agricoles que sur l’observatoire d’Antsirabe : en 1999, la bonne campagne agricole n’empêche pas une incidence élevée de la pauvreté. Ce constat est confirmé par l’analyse de la pauvreté en 2001. Cette dernière est caractérisée par une incidence, une intensité et une inégalité de la pauvreté particulièrement peu élevées. Une campagne agricole correcte ne suffit pas à expliquer cette baisse marquée de la pauvreté. Il semble que le facteur explicatif principal, au niveau local, repose dans la hausse des salaires agricoles (+29 % en termes réels par rapport à l’année précédente, annexe 8), combinée à une baisse des prix du panier de biens et services de base de l’ordre de 15%136. Symétriquement, l’année 1999 est marquée par une poussée de l’inflation (+15%) et une baisse des salaires. Il est vrai que les apports monétaires des activités hors exploitation agricole sont particulièrement importants sur l’observatoire de Marovoay : non seulement ils constituent une part conséquente du revenu des ménages mais en outre tous les ménages sans exception en sont dépendants. Ces éléments, combinés à la mise en place d’investissements massifs sur la zone137 et l’influence de l’évolution conjoncturelle nationale expliquent la forte baisse de la pauvreté sur l’observatoire de Marovoay entre 1998 et 2002.

Les évolutions temporelles de la pauvreté sont ainsi liées à des facteurs divergents selon l’observatoire considéré. Ce résultat souligne l’importance de mener des politiques économiques et sociales adaptées aux spécificités des zones d’intervention et tenant compte de leurs chocs conjoncturels propres. En revanche, il s’avère que les personnes les plus

136 Se référer à l’annexe méthodologique sur l’estimation de la ligne de pauvreté pour observer les évolutions du prix du panier de biens et services de base au cours de la période. Les évolutions moyennes des prix ne reflètent qu’imparfaitement ce qu’il s’est passé en 2001. Alors qu’au début de l’année, les prix sont particulièrement élevés, les cours du riz se sont effondrés au moment de la période de soudure, à la suite d’un accroissement des importations. Cette crise rizicole, caractérisée par une baisse des prix brutale mais de courte durée, ne semble pas avoir eu de conséquences sur l’indicateur de pauvreté monétaire. Cela tient en partie, à certains choix incontournables. Les quantités de riz vendues sont estimées au prix de vente déclaré par l’exploitant. Les ventes effectuées en début de période ont donné lieu à un prix relativement avantageux. Par contre, l’autoconsommation est évaluée au prix moyen sur la campagne agricole, ce qui lisse les fortes variations du prix sur la période. Or, à cause de la baisse des cours en fin de campagne, les paysans n’ont pas vendu et préféré autoconsommer. L’année 2001 est marquée par une augmentation de l’autoconsommation, évaluée sur la base d’un prix moyen annuel qui surévalue le prix effectif du riz au moment de l’autoconsommation massive (fin de période). On peut penser que la forte baisse de la pauvreté observée en 2001 dépasse la réalité.

137 Jusqu’au années 1990, le périmètre irrigué de Marovoay est géré par une entreprise d’Etat, la FIFABE. Ses compétences sont transférées aux paysans organisés en associations (association des usagers de l’eau notamment). Pour accompagner ce transfert de compétences, au milieu des années 1990, le KFW (Kreditanstalt Für Wiederaufbau) pilote une intervention massive sur le périmètre irrigué de Marovoay. Des investissements conséquents sont réalisés afin de réhabiliter le périmètre irrigué, notamment son système hydraulique. Le KFW mène également une politique d’intensification de la production (faciliter l’accès aux intrants, programmes de vulgarisation de techniques productives plus intensives). Ces actions sont couplées avec un projet de microcrédit (gestion technique : Centre International de Développement et de Recherche – CIDR) pour faciliter l’accès des paysans au crédit et accroître l’investissement agricole.

démunies sont caractérisées, du moins en partie, par des traits similaires sur les deux aires géographiques.

3. Stabilité temporelle et spatiale des profils de pauvreté

Sur les deux observatoires, les variables retenues pour établir les profils de pauvreté impliquent des classifications relativement proches d’un observatoire à l’autre. Cela est flagrant en ce qui concerne les variables démographiques et les variables d’instruction. En revanche, le constat est un peu moins tranché pour les variables qui spécifient le statut du chef de ménage sur le marché du travail et les variables de caractérisation de l’exploitation agricole. Les profils de pauvreté établis selon les indices FGT sont présentés en annexes.

D’une façon générale, les ménages dirigés par des femmes sont plus pauvres que les ménages dirigés par des hommes. Il faut dire que, compte tenu de la définition du chef de ménage dans les enquêtes, les ménages enregistrés comme étant dirigés par une femme sont également des ménages « atypiques » : souvent monoparentaux, donc de plus petite taille, et, surtout, dotés d’un rapport de dépendance plus élevé vis-à-vis des individus actifs du ménage. Pourtant, les tests de dominance de second ordre n’établissent pas de hiérarchie systématique (figure III.4). Si, à Marovoay, la courbe des ménages dirigés par des femmes domine la courbe des ménages dirigés par des hommes en 2002, le constat est moins clair pour 1998. Pour les deux années, Antsirabe est mieux préservé des différences de pauvreté en termes de genre, les tests de dominance n’étant pas probants. La société Merina, très largement majoritaire sur l’observatoire d’Antsirabe, est, en effet, assez égalitaire du point de vue du genre. Notamment, les femmes ont les mêmes droits à l’héritage que les hommes et, en cas de décès de leur conjoint, elles continuent à exploiter les terres du ménage qui leur reviennent de droit138. Cette situation est loin d’être généralisée à l’ensemble de Madagascar, certains groupes sont, au contraire, marquée par de fortes inégalités de genre. La population de l’observatoire de Marovoay, résultat de vagues de migrations en provenance de l’ensemble de

Figure III.4 Courbes TIP selon le genre

Antsirabe

,00 ,02 ,05 ,07 ,09 ,11 ,1

3 ,15 ,18 ,20 ,22 ,24 ,26 ,29 ,31 ,33 ,35 ,37 ,39 ,42 ,44 ,46 ,50 ,54 ,58

Prportion cumulée des ménages

0,00 0,05 0,10 0,15 0,20 0,25 0,30 S o m m e cu mu lée d e s éca rt s de pa uv ret é en ter m es d e re ven u p a r têt e Hommes 2002 Femmes 2002 Hommes 1998 Femmes 1998

Source : A partir des donéées du ROR

Marovoay

,0

0 ,02 ,03 ,05 ,07 ,08 ,10 ,11 ,13 ,14 ,16 ,18 ,19 ,21 ,22 ,24 ,26 ,27 ,29 ,30 ,33 ,36 ,38 ,41 ,45

Proportion cumulée des ménages

0,00 0,03 0,06 0,09 0,12 0,15 Somm

e cumulée des écart

s de pauvreté e n termes de re venu par te Femmes 1998 Hommes 98 Femmes 2002 Hommes 2002

l’île est donc, de ce point de vue, plus difficile à qualifier. Il semble pourtant, que, dans l’ensemble, les femmes y aient une situation moins favorable que sur les Hautes Terres.

En ce qui concerne l’instruction, on observe une corrélation négative avec la pauvreté : les ménages ayant un niveau d’instruction plus élevé sont moins touchés par la pauvreté, quels que soient l’année et l’observatoire considérés. Pourtant la relation n’est pas linéaire et ce sont les ménages dont au moins un membre a atteint le niveau d’instruction secondaire qui sont particulièrement bien protégés de la pauvreté. Les autres stratifications ne semblent pas discriminantes. Pour ces caractéristiques, on obtient des classifications relativement proches en termes de pauvreté selon l’observatoire. Le constat est moins net pour les variables liées aux spécificités de chaque observatoire, telles que le statut du chef de ménage sur le marché du travail et les caractéristiques de l’exploitation.

La hiérarchisation des distributions selon la stratification sur le marché du travail est quelque peu divergente d’un observatoire à l’autre. Sur les deux observatoires, le groupe le mieux protégé de la pauvreté est, comme attendu, celui des ménages dont le chef est

Figure III.5 Courbes TIP selon le statut du chef sur le marché du travail Antsirabe 1998

,0

1 ,03 ,06 ,08 ,11 ,13 ,16 ,18 ,21 ,23 ,26 ,28 ,31 ,34 ,36 ,39 ,41 ,44 ,46 ,49 ,52 ,55 ,64 ,73

Proportion des ménages 0,00 0,10 0,20 0,30 0,40 So mm e c u m u e de s é c a rt s de pa uv re en te rm e s de re v e nu pa r te Statut du chef de ménage sur le marché du travail Exploitants agricoles Exploitants agricoles et ouvriers agricoles Exploitants et auters activité statut "faible" Exploitant et autre activité statut élevé Autre

Source : A partir des données du ROR

Marovoay 1998

,0

1 ,03 ,05 ,07 ,09 ,11 3,1 ,15 ,17 ,18 ,20 ,22 4,2 ,26 ,29 ,31 ,34 ,37 ,41 ,45 ,49 ,53 ,57 ,65

Proportion des ménages 0,00 0,05 0,10 0,15 0,20 Som m e cu mu lée d es éca rts de p a u v reté e n term es de re v e nu pa r tê te Statut du chef de ménage sur le marché du travail Exploitant agricole Exploitant agricole et ouvrier agricole Exploiant agricole et activité statut "faible" Exploitant agricole et activité statut "élevé" Autre

agriculteur exploitant et exerce une autre activité de statut « élevé »139. Le groupe de ménage le moins bien protégé est celui dont le chef est agriculteur exploitant et ouvrier agricole. La précarité de cette forme de salariat, pour lequel l’embauche se fait au jour le jour, explique cet état de fait. Cependant, les courbes TIP ne montrent pas de dominance nette entre ce groupe et celui des ménages dont le chef est exclusivement exploitant agricole sur l’observatoire d’Antsirabe. La classification des « agriculteurs purs » diverge ainsi d’un observatoire à l’autre. Sur l’observatoire de Marovoay, ils occupent une position intermédiaire en termes de pauvreté, alors que sur l’observatoire d’Antsirabe, ils semblent, en moyenne, moins bien lotis que les ménages dont le chef occupe une activité de statut faible en plus de son activité d’exploitation. Le groupe des agriculteurs purs est en effet relativement hétérogène et l’analyse doit être complétée par les caractéristiques de l’exploitation.

139 Les données relatives à l’activité des membres du ménage révèlent une diversification importante des activités. Cet aspect est développé dans le chapitre 4. Dès à présent, il parait essentiel de construire une variable d’activité du chef qui reflète cette diversification. Pour ce faire, deux critères sont retenus. Le premier repère si le chef de ménage est mono-actif ou pluriactif. Le second s’intéresse à la nature de la diversification des activités. Les chefs de ménages sont répartis en cinq classes : (i) les mono-actifs agriculteurs exploitant ; (ii) les pluriactifs « agriculteurs exploitants et ouvriers agricoles» ; (iii) les pluriactifs « agriculteurs et autre activité statut faible », (iv) les pluriactifs « agriculteurs et autre activité statut élevé », (v) les autres profils.

La faiblesse des effectifs n’autorisait pas les regroupements habituels selon le statut du travailleur (employé, indépendant, par secteur d’activité – secondaire ou tertiaire). Le mode de classement s’est donc basé selon le statut de l’activité. Un gros collecteur de riz a un statut relativement plus proche de celui d’un médecin ou d’un haut fonctionnaire de mairie que d’un gargotier. Les activités dites de statut faible et de statut élevé regroupent

Quel que soit l’observatoire, les ménages dotés des exploitations les plus importantes140 sont les mieux préservés de la pauvreté. Le degré de diversification de la production connaît une évolution temporelle similaire sur les deux observatoires. Un fort degré de diversification de la production est ainsi associé à un niveau de pauvreté moins élevé en 1998. En revanche, en 2002, cette variable ne semble pas avoir de lien significatif avec la pauvreté. Le métayage, clairement associé à une pauvreté plus marquée sur l’observatoire de Marovoay, n’entretient pas de relation claire avec la pauvreté sur l’observatoire d’Antsirabe141.

La stabilité dans l’espace (d’un observatoire à l’autre) et dans le temps des corrélations entre variables démographiques et d’instruction, d’une part, et pauvreté, d’autre part, tend à les désigner comme déterminants structurels de la pauvreté. Le statut du chef de ménage sur le marché du travail et les choix relatifs à la diversification de la production renvoient à des aspects stratégiques qui dépendent de l’environnement au sens large, c’est-à-dire, entre autres, les opportunités d’emploi, le terroir, le climat. Cela explique la spécificité de leur relation avec la pauvreté selon la localisation géographique et selon l’année d’observation. Ces éléments sont potentiellement des leviers d’action pour lutter contre la pauvreté.

L’analyse temporelle de la pauvreté montre des variations fortes au cours de la période d’observation. Les observatoires sont différemment marqués par les évènements conjoncturels nationaux. On note une plus forte connexion sur l’observatoire de Marovoay. Que ce soit par un effet d’entraînement, ou un effet de redistribution des fruits de la croissance par le moyen d’investissements massifs sur la zone, il semblerait que les ménages de la plaine rizicole de la basse Bestiboka profitent, au moins indirectement, de la période de croissance de la fin des années quatre-vingt-dix. L’observatoire d’Antsirabe reste, quant à lui, marqué par des niveaux de pauvreté similaires entre le début et la fin de la période. L’analyse souligne l’hétérogénéité des zones rurales en termes de pauvreté et la nécessité de mener des politiques de lutte contre la pauvreté différenciées. Parallèlement, il apparaît que les caractéristiques de populations pauvres sont relativement proches, suggérant peut-être que ce sont les caractéristiques environnementales des zones, comprises au sens large (secteur d’activité, tissu

140 Le critère de taille d’exploitation est ici la superficie rizicole exploitée qui est la seule superficie disponible dans les données du réseau des Observatoires Ruraux.

141 Il faut dire que les données identifient très peu d’exploitations en situation de métayage. A peine 7 % des ménages de l’observatoire d’Antsirabe déclarent être en situation de métayage – ou de location – pour au moins une des parcelles exploitées en 1998 comme en 2002. Cette proportion est plus importante pour les années intermédiaires, elle atteint 14% en 1999. Cependant, la proportion reste faible par rapport à ce à quoi on aurait pu s’attendre. Cela tient peut-être au fait que, le métayage étant officiellement interdit, les ménages enquêtés font une déclaration a minima.

entrepreneurial, réseau de distribution, opportunités d’emplois) qui expliquent les différences de pauvreté. Pourtant, l’analyse en statique comparative menée jusqu’à présent masque les recompositions permanentes dans les populations les plus démunies d’une période à l’autre. Pour analyser ces mouvements de pauvreté, il est nécessaire de dépasser la comparaison temporelle de données en coupe transversale pour mener une analyse intertemporelle, basée sur le suivi des ménages dans le temps.

II. A

NALYSE INTERTEMPORELLE DES DYNAMIQUES DE PAUVRETE

En soulignant l’importance des mouvements d’entrée et de sortie dans/de la pauvreté au cours du temps, Bane et Elwood [1986] sont les premiers à avoir montré l’intérêt de l’analyse de la pauvreté en termes de flux. Les analyses en coupe instantanée, en termes de stocks, ont d’abord conduit à considérer la pauvreté comme un statut stable (Leisering et Voges [1993]). Elles risquent cependant de passer à côté d’événements essentiels pour comprendre la pauvreté, compte tenu des incessants mouvements d’entrées et de sorties, et donc de la diversité des trajectoires de bien-être des ménages. L’inscription du phénomène dans le temps permet d’affiner le concept en établissant, d’une part, les mouvements d’entrée et de sortie ou transitions de pauvreté et, d’autre part, les formes de pauvreté intertemporelles. On distingue alors la pauvreté chronique, phénomène structurel et durable dans le temps, de la pauvreté transitoire, phénomène conjoncturel et de courte durée. Ces dernières ne sont que partiellement superposables au statut de pauvreté à un moment donné du temps. Qui plus est, les études empiriques ont établi que pauvreté chronique et transitoire sont liées à des déterminants socio-économiques distincts. Ainsi, la définition de politiques de lutte contre la pauvreté ne peut ignorer les aspects temporels du phénomène, sous peine de mettre en place des mesures sociales en partie inadaptées.

Les techniques mobilisées pour identifier les formes intertemporelles de la pauvreté sur la période d’observation nécessitent de pouvoir suivre les ménages tout au long de la période et impliquent donc de travailler sur un panel cylindré142. A ce titre, le principe d’enquêtes à passages répétés constitue un des atouts majeurs du Réseau des Observatoires Ruraux.

142 La rareté de données de panel dans les pays en développement explique que ce champ de recherche soit relativement récent (années 1990). Elle explique également le développement de techniques permettant l’analyse

L’analyse des dynamiques de pauvreté sur les observatoires de Marovoay et Antsirabe pour la période 1998-2002 est menée en deux temps. Premièrement, nous nous interrogerons sur l’ampleur des transitions de pauvreté de façon à établir si l’analyse intertemporelle enrichit effectivement l’analyse statique dans le cas des observatoires ruraux. Deuxièmement, nous proposerons une analyse intertemporelle de la pauvreté, basée sur la distinction entre pauvreté chronique et transitoire.

1. Analyse descriptive des transitions de pauvreté

L’analyse des mouvements d’entrées et de sorties de la pauvreté est menée pour interroger le résultat, largement établi dans la littérature internationale, selon lequel les populations de personnes pauvres divergent d’une année sur l’autre. La présentation technique des panels retenus pour les deux observatoires est un préalable à l’analyse des transitions de pauvreté sur les deux zones.

1.1. Les panels des observatoires de Marovoay et Antsirabe