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Identifier les origines des disparités internationales de revenus

3.3 Modéliser la concurrence imparfaite en équilibre général : Principaux ap-

3.3.2 Améliorer la compréhension des effets de la politique de la concurrence

3.3.2.2 Identifier les origines des disparités internationales de revenus

"Pourquoi les différences de revenus dans le monde sont-elles si grandes ?" C’est la question à laquelle Parente et Prescott (2002) aspirent à répondre dans "Les Richesses défendues". Ils s’appuient sur une approche d’équilibre général de concurrence imparfaite pour construire une théorie permettant d’expliquer, de manière quantitative, les différences de revenus actuelles entre les pays. En particulier, ils construisent un modèle d’équilibre

général dynamique de concurrence imparfaite qui intègre des différences de productivité to- tale des facteurs (P.T.F.) et qui, contraint à être cohérent avec l’observation des différences structurelles entre pays riches et pays pauvres, permet de rendre compte des disparités de revenus entre les pays. Ils montrent que ces écarts de P.T.F. proviennent de barrières à l’adoption et à l’utilisation efficace de la connaissance dans la production et expliquent les différences de revenus qui en résultent entre les pays par un manque de concurrence : la concurrence et le libre échange devraient ainsi permettre de réduire les disparités.52 53

Pour obtenir cette conclusion, Parente et Prescott décrivent une technologie de l’en- treprise, caractérisée par une fonction de production agrégée et commune à tous les pays en un point donné du temps, mais avec diverses contraintes sur son utilisation selon les pays qui conduisent à des différences dans les P.T.F. entre les pays. Ces contraintes, qui pèsent sur les unités de production individuelles et qui peuvent être liées à l’existence de barrières ou à la politique, peuvent être de différents types ; mais les auteurs prouvent que les plus importantes pour comprendre les différences de P.T.F. portent sur les méthodes de travail et sur l’utilisation de technologies plus productives. En particulier, ils montrent que les droits de monopole protégés des industriels en place pourraient donner lieu à des 52. Une session consacrée à cette question des liens entre concurrence et pauvreté a été organisée dans le cadre du Forum mondial sur la concurrence de l’O.C.D.E. le 28 Février 2013 ; au coeur de cette session, la question était la suivante : "Des marchés concurrentiels réduisent-ils (ou aggravent-ils) la pauvreté ?" http ://search.oecd.org/officialdocuments/publicdisplaydocumentpdf/ ?cote=DAF/COMP/GF(2012)14 &docLanguage=Fr.

53. La structure de l’économie est la suivante : elle est composée d’un secteur des ménages, d’un secteur industriel et d’un secteur agricole. Il existe trois technologies à rendements d’échelle constants, π0, π1 et π2 telles que π0< π1< π2 et qui permettent de produire les biens du secteur industriel. Chacune d’entre

elles est caractérisée par des productivités moyennes du travail différentes. A chaque période, un ménage peut être un travailleur du secteur agricole, un travailleur du secteur industriel ou un membre d’un groupe d’entrepreneurs qui adopte une technologie du secteur industriel. Les ménages et les agriculteurs sont preneurs de prix. Alors que le secteur agricole est parfaitement concurrentiel, des droits de monopole sont associés au secteur industriel. Ils sont tels qu’un groupe de chaque industrie est autorisé à être l’unique offreur de son travail pour toutes les entreprises qui utilisent un processus de production particulier. Ces droits sont protégés via des réglementations qui rendent très coûteuse l’entrée dans une industrie d’un groupe d’outsiders détenteur d’une technologie supérieure. Dans chaque industrie, il existe une coalition d’offreurs de facteurs à des entreprises de cette industrie qui utilisent une technologie π1. Une coalition

d’industriels en place a le droit d’imposer les méthodes de travail et le salaire de ses membres à toutes les entreprises de son industrie qui utilisent la technologie π1, et de limiter la taille de la coalition. Pour vaincre

la résistance liée à la protection des droits de monopole, un groupe qui désire entrer dans une industrie dans laquelle une coalition existe et qui souhaite utiliser la technologie π2est supposé investir dans les services du

travail. Une telle protection n’existe pas avec la technologie la moins productive π0. Dans chaque industrie,

il y a un jeu entre la coalition des industriels en place, qui a le droit de monopole, et l’entrant potentiel. Chaque membre de la coalition choisit de manière non coopérative de rester adhérent pour la période courante, ou de passer dans le secteur agricole et la coalition décide du nombre de nouveaux membres qu’elle admet. L’entrant potentiel décide quant à lui s’il surmonte ou non la résistance à l’utilisation de la technologie π2. En plus d’un équilibre parfait du sous-jeu pour le jeu dans chaque industrie, l’équilibre

requiert la maximisation de l’utilité, la maximisation des profits dans le secteur agricole, et l’équilibre des marchés (marché du travail, marché foncier, marché des biens agricoles et marché des biens différenciés).

différences de P.T.F. suffisamment importantes pour rendre compte des énormes disparités internationales de revenus.54

Cela étant, Parente et Prescott expliquent les différences de productivité entre les pays à un moment donné du temps et dans une industrie entre deux points dans le temps, par un manque de concurrence. Selon eux, les pays ne sont pas pauvres parce qu’ils n’ont pas de motivations à développer de nouvelles technologies, mais parce qu’ils n’exploitent pas de façon efficace la meilleure technologie qui ait déjà été développée dans d’autres pays. Ils soulignent ainsi l’importance de la concurrence et du libre échange pour réduire les barrières à l’adoption et à l’utilisation efficace de la connaissance dans la production ; ils recommandent que, pour améliorer les niveaux de vie, les gouvernements des pays pauvres cessent de protéger et d’accorder des droits de monopoles et encouragent la concurrence. L’idée est que face à une concurrence accrue, un groupe d’offreurs de facteurs détenteur de droits de monopole acquis liés aux méthodes de travail pratiquées n’aurait plus d’incitations à freiner l’adoption de meilleurs moyens de production.55

La réalisation d’une analyse d’équilibre général des écarts de niveaux de vie entre les pays permet ainsi de mettre en lumière les rôles de la concurrence nationale et de la concurrence internationale pour lutter contre ces inégalités ; elle révèle également comment les politiques de la concurrence et d’échange peuvent contribuer à une répartition plus équitable des revenus.

Dans cette section, notre attention s’est portée sur des modèles qui ont été developpés en tenant compte d’interdépendances entre différents marchés - par exemple entre marchés des biens et du travail - pour contribuer à expliquer certains faits macroéconomiques et évaluer la politique de la concurrence. Tout comme il paraît important de considérer ces interactions entre les secteurs pour étudier la politique de la concurrence dans un pays, il se- rait intéressant pour cette analyse de tenir compte des interactions existant entre politiques de la concurrence et d’échange. Alors que la politique d’échange est typiquement mise en place pour favoriser les producteurs et vise à restreindre les échanges, au détriment des consommateurs, la politique de la concurrence vise davantage à protéger ces derniers. Po- litiques de la concurrence et d’échange poursuivent donc typiquement des intérêts opposés 54. L’idée est que l’existence, ou l’absence de contraintes dans une industrie dépend du gouvernement, ou, plus précisément, des conditions selon lesquelles il autorise un groupe d’industriels en place à être l’unique offreur d’un facteur de production spécifique à un processus de production particulier, et protège ce droit de monopole. L’étendue de ces droits dans un pays dépend donc en grande partie du comportement de l’Etat qui cherche à protèger les industries de l’entrée de nouveaux concurrents ou de la croissance des entreprises existantes qui utilisent de meilleurs processus de production ; la plupart des écarts observés pourrait ainsi résulter de différences de politiques économiques entre les pays, qui contraignent l’ensemble des technologies qui peuvent être utilisées par les unités de production individuelles, de façon directe ou indirecte.

55. Bien que classant les ménages par catégories selon leur type de travail (cette distinction est nécessaire, car ces groupes ont des revenus différents et, ainsi, différentes fonctions de demande), les auteurs n’étudient pas ici explicitement les effets re-distributifs de la politique de la concurrence. Toutefois, ils n’en font pas totalement abstraction et indiquent que les changements de méthodes de travail peuvent nuire à certains agents qui pourraient perdre leur emploi.

et peuvent agir dans des directions inverses.56Nous faisons ici abstraction des questions de

commerce international ; toutefois, nous proposons dans la section qui suit un bref aperçu de la façon dont la politique de la concurrence d’un pays, à travers un accroissement ou une réduction du nombre de ses firmes en activité (une politique antitrust plus ou moins active), peut affecter les modèles et les gains à l’échange.

3.3.3

Etudier la concurrence internationale

De la même façon qu’une politique de taxe aux exportations ou une barrière aux im- portations peut jouer un rôle important dans les modèles d’échanges internationaux, la politique de la concurrence d’un pays peut avoir des implications au niveau international. Selon l’O.M.C., cette question des liens existant entre commerce et politique de la concur- rence a trait "à la manière dont les instruments relatifs à la politique de la concurrence sur les marchés intérieurs et internationaux, tels que les lois antitrust ou les lois sur la concurrence, interagissent avec le commerce international".57

Cette idée n’est pas nouvelle puisque, lorsque le G.A.T.T. (General Agreement on Ta- riffs and Trade) avait été rédigé, à la fin des années 1940, des règles relatives aux politiques en matière de concurrence avaient été mises en place, conjointement aux disciplines ré- gissant le commerce des marchandises. Ainsi, le G.A.T.T. et l’A.G.C.S. (Accord Général sur le Commerce des Services) contiennent des règles applicables aux monopoles et aux fournisseurs exclusifs de services. De même, l’O.C.D.E. (Organisation pour la Coopération et le Développement Economique) avait souligné l’existence de liens importants entre poli- tique de la concurrence et échange international, dont l’ignorance peut conduire à la mise en place de mesures inadaptées.58 En outre, comme mentionné précédemment, un groupe

de travail sur l’interaction entre commerce et politique de la concurrence avait été établi en 1996, à la suite de la Conférence ministérielle de Singapour avec la participation de tous les membres de l’O.M.C. Bien que ce groupe de travail ne soit plus actif, le Secrétariat de l’O.M.C. s’emploie toujours à répondre aux demandes nationales d’assistance technique 56. Un exemple de mesures contradictoires mises en place par les politiques de la concurrence et d’échange est reflété dans l’instauration des lois anti-dumping aux Etats-Unis en 1916 (un des amendements au Clay- ton Act). Elles concernaient le dumping prédateur et, par conséquent, un préjudice à la concurrence, basé sur l’échange. Toutefois, les intérêts poursuivis par ces deux types de politique ne sont pas nécessairement divergents, comme le suggère la recommandation défavorable des autorités européennes de renouveler la taxe anti-dumping sur les briquets à pierre d’origine chinoise, seule barrière à l’entrée de briquets à prix cassés et bas de gamme en Europe (Avis d’expiration de certaines mesures antidumping, Commission Européenne, JOUE n˚C382, 12déc.2012). Ceci alors qu’en France, l’entreprise BIC, unique producteur de briquets en Europe, prônait le maintien de cette taxe qui se traduisait par le quasi-doublement de leur prix et la protégeait depuis 1991 de la concurrence qu’elle jugeait déloyale de briquets chinois et asiatique à bas coût.

57. http ://www.wto.org/french/tratop_f/comp_f/comp_f.htm

58. 23 octobre 1986 - C(86)65/FINAL : Recommandation du Conseil relative à la coopération entre pays membres dans les domaines de conflit potentiel entre politique de la concurrence et politique commerciale.

dans ce domaine.59

Alors que les modèles concurrentiels standards d’échange international sont inadaptés pour traiter de l’avantage concurrentiel (ils ne tiennent pas compte des changements du degré de concurrence dans l’économie), l’approche d’équilibre général de concurrence im- parfaite fournit un cadre théorique permettant de considérer les questions de commerce international. Elle permet d’étudier les effets d’un accroissement de la compétitivité d’une économie nationale, par exemple à travers une position antitrust plus ferme ou à tra- vers d’autres changements dans l’environnement concurrentiel qui conduisent à accroître le nombre de firmes dans un secteur national.

François et Horn (1998, 2007) soulignent l’importance de cette approche dans la mise en place d’une politique de la concurrence générale - telle que celle dictée par le guide des fusions : puisque les règles concurrentielles sont susceptibles d’affecter des secteurs importants des économies des pays impliqués, il paraît en effet nécessaire de tenir compte des liens existant entre ces secteurs. Ils établissent, dans un cadre d’équilibre général, des liens entre les aspects stratégiques et distributifs de la politique de la concurrence et les concepts théoriques de politiques d’échange par l’étude d’un accord de politique de la concurrence internationale. Ils montrent que le caractère national de la politique de la concurrence conduit à un résultat globalement inefficace et qu’un accord international sur la politique antitrust pourrait accroître l’échange et le bien-être mondial, justifiant ainsi les tentatives qui avaient été faites de mettre en place au sein de l’O.M.C. un accord de politique de la concurrence.60

Pour combiner les idées des théories traditionnelles d’équilibre partiel utilisées en éco- nomie industrielle avec celles des théories d’équilibre général concurrentiel, Neary (2003 (a)) développe quant à lui un modèle d’équilibre général oligopolistique à deux pays, dans lequel il examine la façon dont interagissent productivité des facteurs et concurrence. Il étudie comment la politique de la concurrence d’un pays, à travers un accroissement du nombre de firmes dans tous les secteurs nationaux qui peut s’apparenter à une position antitrust plus stricte et lui confère un avantage concurrentiel, affecte l’allocation des res- sources et la structure de l’économie toute entière. Neary montre que même si l’avantage comparatif détermine toujours le sens des échanges, l’avantage concurrentiel peut influer 59. Une discussion informelle des questions économiques soulevées par les interactions existant entre politique de la concurrence et échanges internationaux est présentée dans Levinsohn (1994).

60. Ils considèrent un modèle à deux pays, composés de deux industries qui produisent des biens ho- mogènes à partir de technologies caractérisées par des rendements d’échelle constants. Les marchés des facteurs sont parfaitement concurrentiels, les demandes de biens identiques et homothétiques entre les pays. Les marchés de chaque bien sont internationalement intégrés, mais l’un des biens est vendu à son coût marginal de production (le secteur est concurrentiel) tandis que les entreprises qui produisent le se- cond, X, peuvent obtenir des profits positifs. Le gouvernement de chaque pays, qui est supposé maximiser le bien-être national, peut contrôler son niveau général de concurrence, directement ou indirectement mais sans coût, à travers les taux de marge. Il peut ainsi encourager la réalisation de marges, par des opérations de fusions ou de collusions, dans son secteur X. Enfin, les firmes exportent sans présence locale. Il n’y a pas d’application extra-territoriale de la politique de la concurrence nationale.

sur l’allocation des ressources et les modèles d’échange.61

L’impact de la concurrence sur les modèles d’échange et sur les gains à l’échange est également examiné par Ruffin (2003) ; il introduit un concept de niveaux seuil de concur- rence dans les industries exportatrices mondiales tels que lorsque la concurrence a atteint les niveaux seuil dans chaque pays, alors les producteurs à coûts élevés sortent du marché et chaque pays se spécialise dans la production du bien pour lequel il a un avantage compa- ratif. Bien que ce ne soit pas la politique de la concurrence en tant que telle qui soit étudiée mais l’échange avec concurrence imparfaite, il suggère que ce niveau seuil pourrait jouer un rôle important dans la détermination d’une politique antitrust : lorsque la concurrence dans le pays national excède le niveau seuil, empêchant la concurrence étrangère sur le mar- ché mondial (spécialisation complète), la politique antitrust pourrait ne pas être nécessaire puisque, dans ce cas, si l’industrie oligopolistique nationale devenait plus concurrentielle, l’économie perdrait en raison d’une détérioration dans ses termes de l’échange. Et, à l’in- verse, lorsque la concurrence tomberait sous le niveau seuil (spécialisation incomplète), la concurrence étrangère serait maintenue et la politique antitrust dans le pays national pourrait contribuer à atteindre l’objectif stratégique d’éliminer les concurrents étrangers et d’accroître le volume des échanges.62

Dans la même lignée, Yomogida (2008) examine l’effet de la concurrence oligopolistique sur les flux d’échange en présence d’un écart de technologie entre les pays. Il étudie les effets d’une politique antitrust dans le pays étranger, supposé disposer d’un avantage tech- nologique dans le secteur oligopolistique et montre que la politique de la concurrence d’un pays pourrait réduire son bien-être dans une économie ouverte en raison d’une diminution des termes de l’échange.63

61. Dans son étude, les firmes sont en concurrence à la Cournot, les marchés internationaux sont totale- ment intégrés, et il n’existe pas de coûts de transport ou d’autres barrières à l’échange international. Dans chaque pays, il existe un continuum de secteurs et chaque firme utilise une quantité fixe de travail par unité produite. Chaque pays, national ou étranger, est supposé produire plus efficacement certains biens, tandis que des firmes nationales et étrangères coexistent dans d’autres secteurs. L’équilibre initial de cette économie mondiale est supposé symétrique (le nombre de firmes est identique dans les secteurs nationaux et étrangers, les dotations de travail sont identiques et les distributions de productivité symétriques).

62. Ruffin considère un modèle d’équilibre général de concurrence imparfaite et suppose des rendements d’échelle constants. Il suppose un marché mondial dans lequel les oligopoleurs sont spécifiques à chaque industrie : il intègre un modèle d’oligopole à la Cournot avec rendements d’échelle constants dans un modèle Ricardien d’avantage comparatif dans lequel les marchés nationaux et étrangers sont intégrés et dans lequel les oligopoleurs sont en concurrence parfaite sur les marchés des facteurs mais en concurrence à la Cournot sur les marchés de leur bien. Deux biens sont produits à partir du facteur travail, avec des technologies à rendements d’échelle constants. Les fonctions d’utilité sont supposées identiques, de type Cobb-Douglas. Les entreprises oligopolistiques maximisent un profit nominal qu’elles reversent aux actionnaires sous forme forfaitaire, actionnaires qui peuvent, ou non, fournir le travail ; ceux qui reçoivent les revenus maximisent quant à eux leur utilité en prenant les prix des biens comme donnés.

63. Le cadre d’analyse est le suivant : il développe un modèle d’équilibre général de concurrence oligo- polistique dans lequel les marchés sont segmentés entre les pays - de sorte que les firmes peuvent choisir le niveau de production pour le marché de chaque pays séparément. Les firmes produisent des biens identiques

En mettant en évidence notamment ses effets sur les modèles d’échange et sur les gains à l’échange, ces quelques résultats contribuent à rendre compte des apports de l’approche d’équilibre général de concurrence imparfaite pour évaluer la politique de la concurrence, dans les économies ouvertes.

et se comportent à la Cournot. Il existe des coûts de transport. Il définit des nombres critiques de firmes nationales et étrangères - les mêmes seuils que ceux obtenus par Ruffin (2003) dans une économie mondiale intégrée dans laquelle l’élasticité de la demande serait unitaire et en l’absence de coûts de transport et des seuils semblables à ceux de Ruffin dans les autres cas - qui déterminent les modèles d’échange.

4

Conclusion

Bien que les modèles d’équilibre partiel constituent un outil pédagogique permettant d’analyser des pratiques concurrentielles, ils semblent présenter des limites : l’absence de la prise en compte des interactions existant entre les différents marchés conduit à négliger certains canaux à travers lesquels agit la concurrence et peut ainsi mener à des conclusions