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HOPPERUS ») INCERTO

Dans le document Joannis Calvini opera quae supersunt omnia (Page 87-101)

OONDÉ AU SÉNAT DE GENÈVE

HOPPERUS ») INCERTO

De novo lïbro gui Cassanâri esse fertur. De Balr duini in oonam viam redituri spe iamiam certa.

(Describimus ex Sylloge Bnrmanniana II. 241.) S. P . Te salvum ac sanum, cognate clarissime, Spiram venisse gaudeo, oroque Deum ut reliqua fortunare et animi tui sententiam concedere velit.

Libum quem Cassandri2) iudicabas paulo ante e Gallia acceperam quam tuae literae ad nos perfer-rentur. Placet sane, sed quemadmodum etiam tum dicebam, nequaquam puto esse Cassandri, idque multis argumentis quae hic nihil attinet referre, quando Gassandrum iam ipse convenisti. Franc.

Balduinum in Gallia esse in familia Gard. Lofha-rmgi iam credo audivisti. Fertur etiam autor ora-tionis quam contra Besam Cardinalis habuit,3) satis meo iudicio luculentam, ita ut spes sit fore ut in viam4) Balduinus redeat, quod vehementer etiam atque etiam spero: nam quanto quis fit doctior et in antiquitatis studiis diutius versatur, tanto magis ac magis a novis istis inventis recedit et ad interpreta-tiones patrum veteremque usum ecclesiae se applicat, cui (si quando paululum corrupta est) restituendae non autem evertendae operam dare oportet

Raptim Bruxellae 29. Novembr. 1561.

3632.1) Joach. Hopper, ICtus in Frisia natus a. 1523, prof.

iuris Lovaniensis, postea consüiarius regius Bruxellae, deni-que in Hispania Philippo II. magni 'sigüli custos, obiit Ma-triti a. 1576.

2) A nobis iam pridem laudati: De officio pii ac pu-blicae tranquillitatis vere amantis viri in hoc religionis dissi-dio. (Cassandri Opp. Par. 1616, fol. p. 781 seqq.) Cf.

Baum n. 374.

S\ Possiaci d. 16. Sept. (Hist. eccl. I. 528.) 4) pontiAciam.

145 1561 NOVEMB. 146 3633.

COSTA A CALVIN.

Demande d'un second pasteur pour le Condomois.

(Autographe de la Bibliothèque de Genève. Vol. 196, fol. 228.)

A Monsieur et treshonore père Monsieur Calvin A Geneve.

Grace et paix par Jesus Christ.

Monsieur et treshonore père. Laceroissement de la moisson qui est en ces quartiers et la indi-gence des ministres nous a esmeus vous escrire la présente par le frère present pourtour pour vous prier estre vostre bon plaisir le prouvoir d'homme qui soit muny de bonnes letres spécialement verse aux langues. Car ceste ville est la capitalle du pays abondante de gens doctes en tous estatz.

Joinct aussi que je suys seul ministre que mest ung fardeau insupportable considère la grandeur de leglise comme le present frère vous déclarera.

Que sera fin, Monsieur et treshonnore père, après avoir prié nostre bon Dieu vous tenir en sa grace et moy a la vostre à laquelle humblement me re-commande. Do Condom ce dernier Novembre 1561.

Vostre frère et serviteur Costa.

3634.

COSTA A CALVIN.

Demande d'un pasteur pour Condom.

(Autographe de la Bibliothèque de Génère. Vol. 109, fol. 120.)

A Monsieur et treshonore père Monsieur Calvin a Geneve.

Grace et paix par Jesus Christ.

Monsieur et treshonore père, la nécessite sur-gante des pasteurs de par dessa, dautant que le Seigneur y desploye ses talans en grande largesse, ma e8meu vous escripre la presante pour vous prier vouloyr prouvoyr le presant porteur qui ex-presemant sen va par delà de ung ministre tel que connestres luy estre necessere car cest pour unne

Càlvini opera. Vol. XIX.

ville grande et fameusse. Au reste le regne de Jesuchrist fleurist par dessa et ne avons faulte que de messonyiers car Dieu mercy la moyson est grande que sera fin, Monsieur et très honore père, priant le Seigneur en santé vous vouloyr tenir en sa grace et moy en la vostre a laquelle desire estre recommande. De Condom. *)

Le tout vostre plus antier serviteur Costa.

3635.

MOLINON A CALVIN.

État florissant des églises de Guienne. ') Demande de pasteur.

(Autographe de la Bibliothèque de Genève Vol. 196, fol. 229.)

A Monsieur Monsieur Calvin ministre et prin-cipal pasteur de l'église de Dieu qui est

A Geneve.

Salut par nostre Seigneur Jesus Christ.

Monsieur, ce porteur home de bien et diacre de l'église qui est en la vile de Condom,*) m'a fait ce bien de passer par devers moy pour scavoir sy je vous escriroie par luy, comme j'ay bien apper-ceu qu'il en avoit désir. Quoy faisant il m'a faict un grand plaisir, car c'estoit chose que je ne desi-roie pas moins que luy, pour ce que j'avoie grand

3634.1) Comme cette lettre est à peu près de la même teneur que la précédente il est très-difficile de dire laquelle des deux a été écrite la première. Il se pourrait même qu'elles se rap-portent toutes les deux à la même affaire, une première n'ayant pas eu de réponse immédiate. Quoi qu?il en soit nous avons pensé devoir les rapprocher Tune de l'autre. Bu reste nous savons par l'Histoire eccl. I. 805 que Condom, à une époque donnée avait deux ministres: Les Cordeliers de Condom en-tendans que oeux de Marmaude avoient esté chassés s'en allè-rent volontairement, quittans la place toute vuide aux minis-tres, à savoir La Coste et La Porte.

3635.1) Hist. eccl. I. 822; Vers la fin de May Barrelles ministre à Agen et Boisnormand dressèrent l'église de Lec-toure, sous les auspices de la reine de Navarre. Mais ils eurent à y soutenir des luttes assez violentes contre les ec-clésiastiques de Vendroit, jusqu'à ce que les Cordeliers, qui voulaient renouveler les désordres, fussent chassés de la ville, et fut leur couvent et temple ottroyé à ceux de la religion, par la Royne, ou commença de prescher un nommé Moulinon que la Boine avait fait venir de Geneve avec sept ou huit autres ministres qui furent distribués par ses pais.

2) N. 3614.

10

147 EPISTOLA vouloir que cogneussiez ce qu'il plaist a nostre bon

Dieu faire es lieux de pardeça par nostre ministère.

Desquelles choses je ne vous esoriray pas au long, pource que le messager, qui TOUS en peult assez dire, est digne de foy et que par sa haste je n'ay grand loisir. Tant y a que je vous puis asseurer que combien que Sathan par les siens face tous ses effors d'enpescher le Regne de Christ par ces pais, sy est ce que par evidentz miracles de Dieu il pert onaoun jour son credit. J'ayme mieux que le por-teur le vous die de bouche que le vous escrire, afin que vous et tous noz frères, lesquelz avec vous pardela travaillent en l'église de Dieu, rendent avec moy et les autres noz frères qui sont jcy gra-ces a nostre bon Dieu de la benediction de laquelle il luy plaist bénir noz labeurs. Us ont besoing d'un homme scavant aux langues et expérimenté en la predication de la parole, si possible estoit le recou-vrer. Car en * leur église est grande et en jcelle il y a gens de Loix doctes ausquelz, comme bien scavez, jl est besoing quelquefois de satisfaire.

Monsieur, je me recommande humblement a vostre bonne grace et prie nostre bon Dieu vous continuer les siennes belles pour tousiours en user a sa gloire et a l'avancement du regne de son filz nostre seigneur Iesus. Escrit a Lectore en Ar-maignac a grande haste le premier de Décembre

1561.

Vostre serviteur prest a vous obéir D. Molinon.

3636.

OALVINUS ECCLESIAE INCERTAE.

Bespondit ad quaestionem ipsi proposition, quid iuris sit si alter coniugum in elephantiasin inciderit.

(Edidimus ex thesanro Bezano inter Consilia Opp. Tom. X.

Part. I. p. 211. Data est a. d. IV. Nonas Décembres 1561 et inoipit a verbis : Antequam vestrae nobis redderenttir.)

3635—3638 148 3637.

DE LA BROSSE ») A LD3ERTET.

Il désire quitter sa place, et demande un suc-cesseur.

(Manuscrit de Neuchâtol. Vol. A. fol. 102, autographe sans adresse.)

Treshonore compere frère et singulier amy, le present porteur fils de M. Jaques bïïlaud que cognoissez ma prie avoir lettres adreissantes aux frères pour le désir quil a de servir a Dieu en quelque escholle, selon les dons et graces que le Seigneur luy a faictes. Parquoy jay prins la har-diesse et vous adresse, dautant quü ne mest pos-sible descendre a Neufchastel pour les nouvelles du subit advenement du prince lequel on sattend estre demain.2) Je ne vous escry du scavoir du-dict present porteur, car vous et les frères le pour-rez mieulx cognoistre. Quant a ses meurs je nay veu ny entendu despuys que suys icy quil eust fait chose reprehensible. Touchant la requeste de leglise de Sens jen dys a Mre Christofle le doyen mon vouloir et vous prye tous ensemble de procéder a lelection d'un pasteur pour ceste église nonobstant mon absence. Et celuy qui sera esleu par vous, mon compere, je luy baille ma voix. De plus lon-guement différer ou faire rassembler les frères une autre fois ce seroit chose superflue. Neust este la venue dudict Seigneur je neusse failly a my trouver: mais nostre ohastellain nous conseille voyres commande de demourer. Je vous supplye encores une bonne foys de prier le doyen et les frères de procéder a ladicte election, comme jay bon espoir que vous ferez. Je ne demande pas un successeur pour quelque temps, mais avoir congé entièrement quant a la charge de mon Eglise: car au reste je desire estre tousiours tenu de vostre classe, puys que Dieu ma fait ceste grace d'y avoir servy a dieu tant a lescholle que au ministère. Et prie tous les frères de me tenir pour tel, priant de me pardonner en tout ce que les auroye offensez et me recommandant a leurs bonnes graces et saintes prières. Je crains que aucuns diceux trouveront es-trange que telles choses se facent en mon absence, mais la nécessite de leglise qui me demande peut bien excuser telles choses, veu la venue du prince.

3637.1) Mathurin de la Brosse était successeur de Carmel à Mostier, dans le Val de Travers. Il fut envoyé à Sens en Décembre 1561. Voyez N. 3604. suiv. Nous mettons dans l'adresse le nom de Libertet, à tout hasard, Farel étant ab-sent en ce moment. Au fond l'auteur s'adresse à la Compagnie.

2) le duc de Longuevitte vint avec sa mère dans son comté de Neuehâtel (N. 3625).

149 1561 DECEMB. 160 Aussi on fit election de nostre frere Jaquetus pour

les Bernay en labsence de feu de bonne memoire Mr. Helie. le remetz le tout a la discretion de mes treschers frères quant a l'élection de mon successeur. Oar quant est de moy et de mon vou-loir je lay declaire, que jay ja dit a mon compere le Doyen.8) Je prye le bon père celeste vous conduire et nous tous par son S. Esprit a faire sa bonne volonte, me recommandant a vostre bonne grace et de la seur ma bonne commère, la remer-ciant des troys boytes quelle ma envoyées. De Mostier a haste ce 3 décembre 1561.

Vostre humble frere serviteur et amy perpétuel

M. de la brosse.

3638.

VERETUS OALVINO.

Nemausensis ecdesia in diver sas partes distracta quem habet pro tempore ministrum minus libenter audit et ipsum retinere vult, simul alibi expetitum.

Iuvenes studiosi midti et boni, ad Ministerium capes-sendum parati rariores.

(Ex authographo Ood. Genev. 111», fol. 120. — Reoentiora exemplaria reperios in Cod. 116, fol. 130; in Bpp. Bern. VI.

p. 916, et ap. Simlernm Vol. 102.)

Glarissimo viro D. Ioanni Oalvino.

Grenevae.

S. Yalde sum sollioitus quo pacto me ex hac urbe expediam, quum advenerit tempus quo mihi erit longius progrediendum, ad peragendam pere-grinationem ') de qua inter nos deliberavimus. Ma-gis äuget sollicitudinem quod desint ministri quos discedens hie relinquam. Nam Martinus2) qui ad Merindolinos missus fuerat noluit se huic ecclesiae addicere, quod statuerit natale solum revisere ne ingratus in patriam esse videatur. Quamobrem exacti8 hybernis mensibus eo iter arripere decrevit, neque hie tarn diu haesisset nisi ilium meus

reti-3) Voir plus haut.

8638.1) Videtur cum Calvino egisse de itinere visitatorio per omnes aut plures ecclesias Gattiae meridionalis ita ut Netnau-senses tantum in transitu inviseret. M. Februario 1562 fuit in Monte Pessulano, übt concionatus est a. d. XII. Cal.

Martias. (Menard, hist, de Nimes IV- 312.) 2) Waldensis ex Provincia fuisse videtur.

müsset adventus. Itaque solus relinquetur Mauge-tus,3) vir certe dootus et pius et oonstans et incor-ruptus, in quo vix quidquam desiderare possim quam maiorem in dicendo promptitudinem et vehe-mentiam. Nosti autem quam delicatis sint auribus qui primas hic in populo et in ecdesia tenere viden-tur. Hue accedit simultas nata ex contentione quae hanc distraxit ecclesiam in diversas partes, quarum alii Mutonem*) ministrum habere volebant, alii re-cu8abant. Qui Mutonis partes sustinebant a Mau-geto alienati sunt et suo exemplo alios quam pluri-mos ab eo abalienaverunt: quo fit ut rarum habeat auditorium, quando auditores concionaturum intelli-gunt. Quae animorum alienatio et aurium delitiae faciunt ut vir bonus magnopere animo crucietur, ac minus alacris suo fungatur officio, quando videt suos labores hac ingratitudinis mercede rependi.

Quapropter ipse quoque missionem petere cogitât, nisi auditores mutent animos et fruotus videat me-lius laboribus respondere quam hactenus. Ego il-lius causam saepe egi, et privatim et publice, taxans aurium delitias et ingratitudinem quae merit» homi-nem excruciant.

Quod ad me attinet, vix sibi persuadere pos-sunt me hinc abiturum, quamvis hoc ipsum saepius significarim et confirmarim. Arbitrantur enim se multas et firmas habere causas quibus nostris Gene-vatibus persuadere possint, ut me hic diutius hae-rere patiantur. Ego dissuasi ne hoc frustra ten-tarent, admonuique parum gratam fore Genevatibus.

legationem quam hanc ob causam se missuros affir-mabant. Quid facturi sint nescio, nisi quod audio illos in hac persistere sententia, ac tantum exspec-tare donec novos consules v crearint, qui proximo Safcürni die creandi sunt. Interea urgeor vehemen-ter a multls ecclesiis ut ipsas invisam, maxime a Monspessulana, Montaubana et Aureliana. Aure-liani rodant ne cui me ëcclesiae ita astringam quin generah synodö intéresse possim5) quae ad Calen-das Maias conventura est Aureliam. Et quoniam Synodus provincialis Oscitanorum habenda est ad Galendas Eebruarias, Oscitani ministri vehementer cupiunt ut et huic adsim.6)

Haec sunt quae te in praesentia scire volui ut tuo me in omnibus consilio iuvares. Nam multo alacriu8 hinc discederem, si prius bene prospectum esset huic ecclesiae ac ministros haberet qui ei

3) Post discessum Vireti Consistorium a Genevensibus petiit ut La Source ipsis mitteretur qui iam olim eunis eccle-siae adstüerat. (Menard 313.)

4) cf. N. 3383. suiv. 3407.

5) Non interfuit. Synodus celebrata fuit a. d. VII.

Çal. Maias, quo tempore ipse Lugdunum se contulit.

6) imo eiiam praesidebat. Adfuerunt septuaginta mi-nistri per decern dies ex Occitania inferiore. [(Schmidt, Farei et Viret p. 49. Haag IX. 515. Menard IV. 303.)

10*

151 EPISTOLAE 3638—3641 152

«atisfacere possent. Qua in re tu et caeteri colle--gae, si qua ratione potestis, succurrite.

De iis quae in aula geruntur, et quae ad nos quotidie afferuntur, nihil ad te scribo, quia haec omnia tibi quam nobis compertiora esse non dubito.

Hie nobis accidit quod apud vos: undique a nobis ministri petuntur, quorum apud nos exiguus inye-niri numerus potest. Habemus hie quidem studio-sos iuvenes et advocatos qui suam operam minis-ter«) impensuros aliquando promittunt, sed interea causante se adhuc nimis imparatos esse. Nume-rus est aliquis scripturas proponentium et in hoc exercitationis génère se exercentium, de quibus magna spes est. Ego quoad possum hortor ad ministerium omnes qui ad illud mihi apti esse vi-dentur, sed non tantum proficio ac promoveo quan-tum cupio.

Salutem multam dico collegis omnibus. Vale optime ac diutissime, et tuam cura valetudinem.

Nemausi 5. Decembr.

Salutant te Maugetus et Martinus symmystae et caeteri fratres. Intelliges ex scheda quam his meis Uteris inclusam ad te mitto quae ecclesia a vobis ministrum petat. Pecunia huic nuncio com-missa est quam apud te deponeret, ad sumptus eius qui mittendus erit, si aliquis a vobis inveniri queat idoneus. Iterum vale.

Schedam de qua memini ne requiras, quia qui earn conscribere debebat ad te scribit.

T.UUS Petrus Viretus.

3639.

DUGUE A CALVIN.

Il demande un certificat de bonne conduite pour obtenir une place de pasteur dans le Limousin.

(Autographe de la Bibliothèque de Genève. Vol. 196, fol. 230.) Monsieur Monsieur Calvin tresfidelle annon-ciateur de la doctrine du filz de Dieu

a Geneve.

La grace du Seigneur nostre bon Dieu soit avec vous.

Monsieur, après que dernièrement je vous eu remis en memoire l'ancience benevolence que vostre grace me monstra lors que arrive a Geneve, qui fut (si bien m'en souvien) l'an 1537, laquelle se

déclara en ce que ne voulûtes permettre que je délaissasse les lettres: mais me feistes ce bien d'a-voir une classe au college, duquel pour lors estoit principal Monsieur Sonnier: vous me distes que ne moussiez pas recogneu si ne vous eusse remis en memoire ces temps la.l) Adonc, Monsieur, vous priay que vostre bon plasir fut me concéder attesta-tion si auriez entendu de moy chose indigne d'un ministre de la parolle de Dieu: vous proposant que ie m'en venoye au pais de Limosin pour preacher levangile, me retirant de la terre de Messieurs de Berne et mesmement de Modon,2) et ce avec congé.

Surquoy il vous pleut me donner pour response que cela sembleroit sentir son ambition: vray est que me donnâtes une adresse de laquelle mon esprit fut fort content, a savoir que ie travaillasse que en lEglise que le Seigneur me commettroit discipline ecclésiastique y fut de bonne heure observée. En quoy vous promis y estre diligent moyennant layde de mon Dieu. Mais, Monsieur, la premiere chose quon ma demande, estant arrive par deçà, ça esté si i'avoye tesmoignagé de vostre Eglise et après avoir fidellement rapporte ce que m'aviez diet, me feut enioint mettre peine de recouvrer quelque mot des-cript de vous, et mesme m'a on faict signer ma promesse. Parquoy ie vous supplie, Monsieur, que ainsi que mavez este père pardela estant cause que iay poursuivi les lettres : que aussi maintenant me faciez ce bien descrire si avez entendu de moy quelque mal ou non: afin que ie puisse monstrer à Messeigneurs et frères que iay vouloir dacoomplir les promesses que iay faittes a Dieu et a eux.

Vous priant me pardonner si plustost ay importuné vostre grace a moy ia cogneue que celle de Mes-sieurs voz frères, ausquelz iestoye comme ie pense incogneu. Qui sera lendroit, ou ie priray le Seig-neur vous donner en bonne santé longue vie pour servir a sa gloire. De Hesmoutiers ce 7. de Décembre 1561 par le tout

Vostre tresobeissant serviteur Françoys Dugue ministre a Hesmoutiers.

3639.1) Bétant {Notice sur le collège de Bive) ne dit rien sur cet individu.

2) Moudon, Müden in agro Vadensi inter Laueannam et Bernam.

153 1561 DEOEMB. 154 3640.

HOLBRACUS CAL VINO.

Ecclesia Vallis Marianae dimisso pastore iam bene habet, hic Francofwrtum se contulit quo vocatus est. Argentorati odia et mime contra Gattos.

(Ex autographo Cod. Genev. 196, fol. 231.)

Pietate et doctrina viro clarissimo D. Iohanni Oalvino Genevensis ecclesiae pastori.

Genevae.

S. Gratum tibi fore existimavi si de rebus ecclesiae Vallis Marianae *) et quo nunc sint loco nonnihil scriberem. Meliorem certe exitum quam aliquando speraTimus habuit contentio adversus fratrem nostrum Arnulphum Bancum2) suscepta.

Oordate enim et fortiter se gessit dominus loci illius,8) et tantum sua autoritate effecit ut conser-vata sit ecclesia gallica in puritate doctrinae, et quod ad ritus attinet se confbrmaret huic nostrae.

Verum ne adversarii magis irritarentur tanquam prorsus victi, in hoc ipsis gratificatum est ut pastor, qui intolerabilis illis videbatur, loco cederet, saltern ad tempus, donee deverferveret4) odium, quod in pastoris persona praecipue ferri videbatur, ea tarnen lege ut alius in ipsius locum substitueretur. Id quod non admodum grave tulit Arnulphus : facile namque passus est se vinci [ut] vinceret Christus et Veritas cum ecclesia salva man[ere£]. In ipsius itaque lo-cum subrogatus est Figonius,5) qui nunc ibi pasto-rem agit et, ut audio, gratus est non tantum do-mino loci et plebi, verum etiam Arnulphi adversa-riis, aut saltern id simulant. Interea veniam

Verum ne adversarii magis irritarentur tanquam prorsus victi, in hoc ipsis gratificatum est ut pastor, qui intolerabilis illis videbatur, loco cederet, saltern ad tempus, donee deverferveret4) odium, quod in pastoris persona praecipue ferri videbatur, ea tarnen lege ut alius in ipsius locum substitueretur. Id quod non admodum grave tulit Arnulphus : facile namque passus est se vinci [ut] vinceret Christus et Veritas cum ecclesia salva man[ere£]. In ipsius itaque lo-cum subrogatus est Figonius,5) qui nunc ibi pasto-rem agit et, ut audio, gratus est non tantum do-mino loci et plebi, verum etiam Arnulphi adversa-riis, aut saltern id simulant. Interea veniam

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