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30 Hodie litera8 tuas l ) acoepi, die scilicet nostro,

Dans le document Joannis Calvini opera quae supersunt omnia (Page 30-34)

uberrimas et peraeque suaves. Undo cognosces in dolore articulari adhuc me delitiis vacare.2) Non semper tantum otii fuit: toto enim biduo passus sum acerrimos cruciatus in pede dextro. Coepit morbus mitigari quidem nudius tertius: sed non ita remisit, quin pedem teneat devinctum. Atque ut scias me nihil fingere, odor olei mihi prope est amabilis, quamvis saepe nauseam citet. Ita non est cur aulici's tuis lautitiis invideam bene et pinguiter unctus. Crede mihi, iocando non ita me oblecto, ut tibi abstergere cupio omnem molestiam : ne si forte obscurus rumor ad te aliunde perveniat anxie-tatem aliquam concipias. Yideo enim, nisi te mira-biliter sustineret Deus, non esse tibi vigorem deci-mae parti ferendae. Tu post dimidiam noctem mihi respondes. Ego, ex lecto post horam septimam, dum commode licet. Ita providi sunt senes poda-grici.

Sed extra iocum: nullis verbis exprimere queo, quam mihi iucundae fuerint tuae literae, quibus in rem praesentem sum adductus. Quae etsi non omni ex parte arridet, plus tarnen laetitiae conti-net, quam indignationis aut fastidii. Ter et quater benedictus Bit Deus noster, qui nos videtur supra nubes attollere, ut amplexi Christi triumphantis pedes ex alto despiciamus omnes eius hostes ac nostros. Non habeo quam tibi mercedem referam, ne si aère quidem loco auri contentus esses. Porro ut intelligas, dum vos in aestu et arena serio cer-tatis, me hic in umbra velitari, mitto quod Balduini libello respondi.s) Cave ne improbes: quia dicam eiusdem te esse factionis, si cum eo sentias cui maxime displicebit. Merlinus operam non perdidit scribendo,4) quamvis paria cum eo non faciam:

quia debitorem habet qui aufugere non potest. Fra-tres nostri te et reliquos plurimum salutant. Va-lete iterum atque iterum omnes. Nonis Octobris 1561.

Oalvinus tuus.

8555.1) N. 3535.

2) Depuis la fièvre quarte de 1559 il resta tellement débilité que iamais depuis il n'a pen revenir en pleine santé.

Tousiours depuis il traina la iambe droite qui par intervalles lay faisoit douleurs. (GoUadon p. 88: cf. ib. 100. Beza in praef. ad losuam p. 44.) Vita ed. Nickel p. 25: Quartana ipsum deserente snocessemnt in dextro orure podagra, oolioi snbinde récurrentes dolores.

3) Cf. N. 3542. Opp. Vol IX. JProïl. 43. Balduinum quidem autorem suspicatus est, rêvera Oassander fait (N. 3513).

4) euius tarnen pleraeque epp. deperditae sunt.

31 EPISTOLAE 3556—3558 32 3556.

FOLION A CALVIN.

11 desire recevoir un congé comme ministre pour pouvoir se rendre à Orléans à l'effet de reprendre ses

études philologiques restées incomplètes. *)

(Autographe de la Bibliothèque de Genève. MS. 196, fol. 202.)

A Monsieur Monsieur D'Espeville

a Villefranche.

Monsieur et père, je recognois un grand bien et honneur que j'ay receu de Dieu, de m'avoir faict compagnon de tant de doctes hommes en ce collo-que, mais aussi iay recognu plus que iamais ce qui me default pour m'acquitter d'une telle charge tant icy qu'ailleurs pour exercer le ministère. Vous scavez bien dou je suis sorti et quelle nourriture j'ay eu, fort mauvaise sotte et inepte. Depuis que le Seigneur a eu pitié de moy me fesant grace de vous aller trouver je n'ay demouré que quattre moys avec vous, lesquels iay emploie plus tost a la chose domestique qu'aux bonnes lestres. * Peu après vous m'envoyastes à Marseille,2) de la à Tho-lose, ou j'ay demouré quasi deux ans, mais ça esté avec si peu de loisir qu'en troys ans passez que i'ay exercé le ministère (sans note d'infamie, Dieu merci) il ne m'a esté possible d'estudier une seule heure en la cognoissance des langues. Tellement que quant je me trouve en compagnie de gents de bien acompagnés d'icelles, voire mesmes en mes estudes privées, je me trouve si grosse beste que iamais fust homme, et n'ay besoing que de m'en aller cacher. A ceste occasion, mon bon père, je vous supplie humblement que par vostre conseil il me soit permis de me descharger du ministère les-pace d'un an entier afin qu'estant libre je puisse estudier en grec et en hebrieu, pour plus seurement après, ce peu de loisir qu'on m'aura donné servir a nostre bon Dieu et a son Eglise. le scay bien que le temps que je demande est court, mais j'espère

8556.1) Hist. eeel. I. 156.- Vignaux se rendit à Tholose (1558). D besongna si bien qu'il eut biéntost besoin d'avoir des compagnons, qu furent Nicolas Folion dit La Vallée au- ' paravant Carme et docteur en Sorbonne. — p. 489: Plusieurs ministres s'assemblèrent à Poissy, entre lesquels les princi-paux furent A. Marlorat, F. de S. Pol, R. Merlin, J. Malot, F. de Morel, N. Folion etc. (cf. N. 3492). En 1560 il avait remplacé à Castres Geofroy le Brun aile à Genève pour re-couvrer des eoadjuteurs (_p. 874).

2) H. eccl. I. 172: En 1559 quasi par tout le païs de Provence Eglises furent dressées, comme à Marseille . . . . etc.

de sorte qu'au mois de Mars 1560 se retrouvoyent 60 Eglises de conte fait en la Provence.

si bien travailler et nuict et iour que moyennant la grace de Dieu, avec un peu de iugement quil m'a donné, j'espère dis-ie à ladvenir si bien me conduire en la lecture des bons et purs docteurs que je seray aulcunement apte et idoine (je dis se-lon les hommes) de m'acquitter de ma charge. Et je vous prie, Monsieur, ne pensez pas que je vous demande cecy pour me reposer, croyés moy, s'il vous piaist, c'est pour plus travailler en la vigne du Seigneur que iamais. Estudier en ce que dessus et exercer le ministère il est impossible. Car en quelque lieu que j'aye esté iusques a present ou j'ay tousiours gens qui vont et viennent chez moy, ou il fault estre par ville aux conseils, aux consis-toires, a catéchiser tantost l'un tantost laultre. Puis regardez aux presches qu'il me convient faire. le me retireroie volontiers par delà, mais ie crain que vous ne m'y laissiez point. Apres ce colloque je me retirerai Dieu aidant à Orleans, ou est ma fa-mille, la aisément pourray emploier le temps que ie requiers pour la liberté qui y est et pour ce qu'il y a des professeurs en toutes les deux langues.

Quant aux frères de Tholose ils m'importunèrent nagueres de retourner, mais attendu que par toutes les villes de son ressort ont esté faictes informa-tions de mes presches publiques et privez qui sont au parlement, ioinct que les prisonniers qui n'ague-res estoient entre les mains des Capitols m'ont touts déféré, je suis cogneu quasi de touts les habi-tans de ladicte ville. Le parlement scait comment je me suis saulvé à Orleans.3) Plusieurs malings sénateurs et aultres m'ont marqué en eeste court et a Orleans. Qui faict quil n'est possible d'y re-tourner que la liberté plaine et entière ny soit.

Advisez a tout ceey et poisez ces circonstances s'il vous plaist et ne pensez que ce je demande par délicatesse ou pour aultre fin maulvaise ains seule-ment pour plus ampleseule-ment désormais servir a la gloire de Dieu. Messieurs noz frères de par delà en pourront donner leur iugement encores que je sache bien que vous seul estes suffisant de ce faire sans prendre conseil d'ailleurs. Qui sera lendroit, Monsieur et père, auquel après avoir présenté mes humbles recommandations et a tous mes bons sieurs et frères de vostre classe, je prieray Dieu qui vous garde et maintienne en sa grace longuement pour servir à sa gloire. De Sainct Germain en L'Aye ce 8. Octobre 1561.

Vostre humble filz et serviteur Nicolas Folion

diet De la Valée.

3) Probablement en Oct. ou Nov. 1560 à Toccasum de l'arrestation de Oondé (N. 3268).

33 1561 OOTOB. 34 le ne vous mande rien des affaires de par deçà

estant asseuré que Messieurs mes compagnons TOUS

en font entendre ce qui en est, comme de leur grace ilz me le communiquent.

3557.

L'ÉGLISE DE FORCALQUIER ') AUX MINISTRES DE GENÈVE.

Demande de pasteur.

(Autographe de la BibL. de Genève Vol. 197»». — Gaberel, Hist, de l'Eglise de G. I. Pièces p. 186.)

Salut par Jesus Christ.

Treschers seigneurs et frères, vous avez en-tendu (sommes asseurez, a vostre grand regret) la dissipation et la ruyne de nostre paovre église a cause des vagues et assaultz dont Satan et ses suppostz lont assaillie jusques a la vouloir du tout exterminer: qui nous a donne matière de gémir et souspirer nous voyans constituez en telle famine que noz adversaires appertement nous jugeoient dé-laissez de Dieu, privez de la vraye pasture de vie, cest de sa saincte Parolle et ja dévaliez en la fosse.

Toutteffois ce père de miséricorde ne pouvant mons-trer envers nous que une affection paternelle après nous avoir faict congnoistre nostre infirmité a heu pitié de nous, ayant faict cesser ces vagues du po-pulas indiscret et ignorant, confondu et renverse les forces et entreprinses des adversaires de sa vérité et tellement advance sa maison quil ne de-meure que davoir ouvriers pour rassasier les pau-vres âmes faméliques et languissantes de sa pasture spirituelle. Pour ce, Seigneurs, voyans la grace que ce hon Dieu nous a faicte et veult faire, nous vous avons hien voulu supplier comme ceux qui avez lhonneur bien et salut de voz frères en charité pour recommandes de nous vouloir pourvoir de tel ministre et pasteur que bien pourrez entendre nous estre nécessaire. Car pour avoir a faire a ung peuple rude et mal traictable seroit requis davoir homme qui avec saine doctrine, vie saincte et bon exemple eust vehemence et authorite pour adoulcir les meurs des ignorans. Pour ce nous vous prions avoir pitié de nous et le Seigneur souverain ré-munérateur le vous rendra, et nous le prierons

8557.1) Dépt. des Basses Alpes.

Calvini opera. Vol. XIX.

vous vouloir de jour en jour tellement augmenter ses graces que jusques en la fin persévériez en la vocation quil vous a appeliez du ministère de sa saincte parolle vous prians de nous avoir pour re-commandez en voz sainctes oraisons. De Poroal-quier ce viii. Octobre 1561.

Par voz obeyssans et affectionnez frères au nom de tous les frères

A. Bandoly.

4 3558.

L'ÉGLISE D'IS SUR THIL l) A CALVIN.

Demande de pasteur.

(Autographe de la Bibliothèque de Genève. Oarton 197»". — Gaberel I. 151.)

A noz treschers et bien aymez Seigneurs en nostre saulveur et rédempteur Jesus Christ Messire Maitre Jehan Calvin evesque et surveillant en troup-peau et esglise chrestienne de Geneve et Scindicq

dicelle cite.

Supplient en humilité les paovres frères du bourg d'yz sur thille lez Dijon Sitibundes et affa-mez de la pure parolle du seigneur Qui vous playse de voz benignes graces en nom de Jesus Christ nostre saulveur leur eslargir faire part et envoyer un ministre pour leur distribuer et annoncer la parolle de Dieu laquelle dez long temps ilz souhay-tent et désirent. Ce faisant ferez le debvoir de voz vocations.

Et pour cognoissance'de noz désirs sans fiction que Dieu par sa bonté et grace veuille de jour en jour augmenter en nous partie des frères ont

ap-prouvé ceste par leurs signatures et noms. Pour le nombre aydant le Seigneur tant audit bourg que circonvoisings de cinq centz. Ce mecredi huictiesme octobre mil cinq centz soixante un.

Ainsi est

Thibaut de avex.

C. Constant.

Briseleme.

Prongetz.

Godin.

Brions.

Chaumotz.

M. lombard.

J. Danviron.

Tissey.

Mortiset.

P. Mortuet.

Parisol.

3558.1) Dépt. de la Côte d'or.

35 EPISTOLAE 3559—3562 36 3559,

CALYINUS SARNIOIO.

Lauded ems fidem, Blandratam, Gentilem et Lis-maninum notât.

(Exstat in Arch. Turio. Pint. VI. Vol. 168, olim Serin. B.

Vol. 25, fol. 135. Simler. Vol. 102. Edidit Beza nomine Sar-nicii omisso Genev. p. 257, Laus, p. 533, Hanov. p. 599, Chouet

p. 351, Amst. p. 160.)

Quod mihi per literas1) innotescere Toluisti, eximie vir, ut posthac te inter amicos meos cen-seam, gratissimum mihi fuit: ac sicuti libenter am-plector hoc benevolentiae tuae studium, ita vicissim polliceor me fratemo et grato erga te fore animo, sicuti et tua pietas et eruditio merentur: cuius utriusque in uteris illustre specimen apparet. Nam quum omnes in Blandrata hallucinentur, tanquam eius praestigiis fascinati, unus prudenter subolfacis non temere esse credendum. Sed ne coniecturis tantum agamus, scito Valentinum Gentilem, cuius deliria breviter réfuta vi,2) ex eadem fuisse factione, atque adeo alterum Blandratam: quamvis neuter alteri eederet. Non fuisse deprehensas eius fraudes in Polonia, nee adhuc perspioi quam insidiosus sit et fallax, tolerabile forsan esset. Sed valde miror hominem, quem sola ostentatio et fastuosus vultus commendat, tanti apud vos, fieri, ut quasi novus At-las ecclesiam sustineat suis humeris. Certe tarn inconsideratae credulitatis nisi me puderet, gentem vestram non amarem. Gaeterum ex communibus Uteris, quas ecclesiis scribo,3) plane ad satietatem, imo ad fastidium usque perspicies quid hominis sit, vel bestiae, vel monstri. Lismaninum tractavi paulo asperius, quod quasi pro imperio me cogère Visus est ut maculam eluerem qua dolebat aspersum fuisse Blandratam.4) Vale, eximie vir et mihi ex animo colende frater. Dominus te spiritu suo sem-per gubernet, suBÜneat inviota virtute, et donis suis in dies locupletet. Genevae, 7 Idus Octobris 1561.

3559.1) N. 3506.

2) Opp. ES. 361.

3) Vûnensibus N. 3562.

4) Hoc comma de Lismanino abest ab edd.

3560.

CALYINU8 WOLPHIO.

NonnuUa de adversa valetudine praefatus Blan-dratam et Lismaninum notât.

(Exemplar anthenticum ezstat in Bibl. civ. Turio. F. 38, olim Epp. Tom. m . 25 cum snbscriptione antographa. Beperies etiam in Ood. Qen. 107a, fol. 84 v. et ap. Simlernm Vol. 102.)

Eximiae pietatis et doctrinae viro D. Ioanni Wol-phio fideli Christi ministro in ecclesia Tigurina

fratri et symmystae colendo et oarissimo.

Utinam frequentiore literarum usu mihi libe-rum esset meam erga te benevolentiam testari, in-tegerrime frater. Sed quia non ignotae sunt tibi occupationes meae, pro tua aequitate mihi condona si cesso in hoc vulgari génère officii: praesertim quum tibi commune sit quidquid scribo D. Bullin-gero. Nunc decumbo ex dolore pedis dextri qui me acerrime toto biduo oruciayit. Tandem ita mitiga-tus est, ut adhuc lecto affixum teneat. Spes tarnen bona est plenae sanationis. Si Deo visum fuerit aliis morbis podagram adiieere, patienter ferenda erit paterna eius castigatio.

Heri quum Bezae scriberem mandato tuo sum defunctuB. *) Quod ad Blandratam spectat incredibile est quam perfidiosus sit pravique ingenii.2) Per eum non stetit quominus in exitiales laqueos me coniieeret. Quocunque yeniat summus erit adulator ad captandam gratiam: sed in absentes virulentiam evomet, quae apud hommes stulte credulos valde esset noxia. Quam pertinax sit haereticus forte aliquando ex D. Martyre audisti.s) Quibus dissi-diis Italicam ecclesiam quae apud nos est labefac-tare molitus sit omnes norunt. Yolunt tarnen Po-loni solo nutu sepelire omnia. Ac graeculus4) noster praesertim ad suam levitatem libenter hue et illuc nos inflecteret. Non satis quod inconside-rate lupum ovibus praefecit ac ornavit superbo perinde ut inani archipresbyteri titulo5) nisi ab omni nota ignominiae scelestum et pestiferum ho-minem vindicet. Sed ubi propius cognitus fuerit, sponte, ut arbitror, eos omnes qui nunc suscipiunt eius causam, nimiae facilitatis poenitebit. Yale, exi-mie vir et frater ex animo colende. Dominus sem-per tibi adsit, te gubernet, incolumem tueatur. Ge-nevae vij. Idus Octobris 1561.

Ioannes Galvinus tuus.

3560.1) in N. 3555 nihil ad rem.

2) Vide epp. sequentes.

3) cf. N. 3042. Schmidt, Verm. 230.

4) IAsmaninus, 5) cf. N. 3245.

37 1561 OOTOB. 38 3561.

OALVINUS CRUCIGERO.

Blandratani pro merito traetatum docet, mira-turque quo pacto a quibusdam tarn humaniter excep-tus fuerit imo ecclesiae praefecexcep-tus.

(Ex apographo Arch. Turic. Plot. VI. Vol. 168, olim Serin. B.

epp. Tom. 25, fol. 129. Edidit Beza Gen. p. 258, Laus. p. 534, Hanov. p. 600, Chouet p. 352, Amst. p. 161.) Eximiae pietatis et doctrinae viro D. Felici Cruci-gero eiusque collegis ecclesiarum minoris Poloniae

fidis pastoribus et ministris. *)

Quid Stancarus profecerit, quibus TOS gravare tentavit calumniis, ex responso nostro apparet.

Nobis certe nunquam fuistis suspecti. Sed quia vo-bis visum est purgare, si quid conceptual esset suspicionis, libenter confessionem a vobis scriptam amplectimur, quia eius brevitas nihil habet obscu-rum vel ambiguum. Nee vero timendum fuit, ne ullis sinistris rumoribus a vobis alienaremur. Sancta igitur maneat inter nos coniunctio, eamque ultro ci-troque fraterna benevolentia colamus. Unum tarnen non dissimulo, eos qui tam humaniter Georgium Blandratam exceperunt,2) parum fuisse cautos et providos, et male consultasse vestrae existimationi.

Magis etiam miror quosdam primariae autoritatis viros graviter offendi, quod libère hominem dete-xerim ut necesse erat. Âc ne putetis temere fuisse quidquam a me creditum, historicam narrationem dictavi, quae vos omnium certiores faceret. s) Tacere vero in tanto vestro discrimine fas non fuit, quum intelligerem lupum non modo in ovile admissum fuisse, sed ovibus datum esse custodem.4) Nunc tarnen si resipiscere in animo habeat Blandrata, re ipsa demonstret. Quod si mihi reconoiliari velit, ignoscere paratus sum, simul ac mutatum fuisse in melius cognovero. Sed profecto vobis illudit, dum se indigne traductum fuisse conqueritur. Quid?

quum scirem impiis deliriis imbutum, an non fuisset proditorium de tanto periculo vos non commone-facere? Sincerae ergo de salute vestra sollicitudi-nis officium praestiti, cuius nunquam me poenitebit.

Valete, integerrimi fratres et ex animo mihi caris-simi. Dominus vobis adsit, vos gubernet ac tuea-tur perpetuo. 9. Octobris 1561.

S66L 1) Bespondet ad N. 3508.

2) Mindere viäetwr ad Radzivüium.

3) vide N. 3563.

4 ««7. seniorem factum in Polonia minore cf. ep. ad Wolphium.

3563.

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