• Aucun résultat trouvé

> Les niveaux de langue

Dans le document hachette FRANÇAIS LANGUE ÉTRANGÈRE (Page 141-144)

Lesquatre premières activitésde cette page ont pourobjectifde sensibiliser àla différenced’expression (gram-maire,vocabulaire,prononciation) pourraconterla

même

choseselonlasituationdanslaquellesetrouvele

même

locuteur. En l’occurrence, letravailva portersurletémoignage de

Carmen

qui raconte sonexpérience dans

deux

situationsoralesmaisà desinterlocuteurs différents (un amietunjournaliste) etparuntémoignage écritdansla

brochuredel’école.

•*

OBJECTIF DE L’ACTIVITÉ

1

Repérerles

marques

defrançaisfamilier.

Cetteactivitéderepérageestprévueendeux temps. Ils’agitdansun premier

temps

derepérerles

marques

de français familierdanslelexique(motsfamiliers)etdanslasyntaxe(entorsescourantesàla

norme

grammaticalequi sontpropresà l’oralfamilieren dehorsdetoute considérationdeclassesociale).

Dans

un

deuxième

temps,ils’agit

decomparerlatranscription(qui relève du codeécrit) etcequi estréellementprononcé pour remarquerde

nom-breuseslibertéspar rapportàcequi estécritcarlasituationest trèsdétendue;

Carmen

parledefaçonspontanée.

Demander

aux apprenants defairela premièrepartie del’activité1 parpetitsgroupespuismettreen

commun.

Pourla

deuxième

partiede l’activité, faireécouterletémoignage et

demander

aux apprenants desuivre cequ’ils

entendentsur latranscription etde noterles écarts que faitCarmen. Il ne s’agitpas de releverles liaisonsou les

enchaînementsobligatoiresmaisbienles

marques

de françaisfamilier. Donnerun exemple;

Carmen

dit:«Ça m’a servia

beaucoup

d’ehoses» etnon«

beaucoup

dechoses». Mettreen

commun. À

la findurelevé, onpeut

amener

aussi lesapprenantsà remarquerque

Carmen

parlevite,en enchaînanttoutsansfairede pause.

| Francophonies

1.Lexique:çam’aserviàbeaucoup de choses(mots passe-partout, imprécis=«Celam’aété trèsutile») ;çaouvre desportes (expressionimagée=« celafacilitelesrecherches»);profs(mot tronqué=« professeur») ;des grosses boîtes (=«grandesentreprises») ;filerdes tuyaux(expression imagée=« donner desconseils ») ;j’auraisjamais pu lesavoir(mot passe-partout, imprécis=«obtenir») ;dans

ma

petite fac(mottronqué= «faculté»);je baignais (expressionimagée

=

« jevivaisenimmersion») ; mespotes(=«amis»);supercool (=«trèsagréable») ; partout (=«danstouslesdomaines»).-Syntaxe: Elleneconstruitpas vraiment ses phrases,il n’yapasdesubordonnées

etla morphologieetlasyntaxe sonttrèsrelâchées:Ça(= Cela) ; sans quoi(= sinon) ;j’auraispas eu (suppression de«ne») ;jetejure (connivenceavecl’interlocuteur); ily ades...qui (structurede miseenrelieftrèsorale=«des professeurstravaillent...») ;déjà(=premièrement);tucomprends (connivenceavecl’interlocuteur);...cequec’est

que (= ce qu’est) ; on (= nous); quoi (= ponctuation defin de phrasetrèsorale = «tu comprends,tuvois ceque

jeveuxdire») ; Tuvois (connivence avecl’interlocuteur =« tu comprends ») ;j’auraisjamais pu (suppression de

«ne»);jebaignaisdanslefrançais(expressionpeucorrecte) ;et

même

avec d’autreslangues(rupturedesyntaxe:

constructionincorrecte=« je baignaisdans... et dans... »).

2. L’écartentre ce qui estditetle documentécritestassez important.Carmen ne prononce pasle «e » de petits

motsqui ne sontpas accentués:« beaucoupd’choses »,«j’tejure»,« c’quec’estqu’le»,« p’tite», « ('français»,

«j’baignais». Elle neprononce pas toujourslesdernièressyllabes qui seterminentpas un«e» etqui ne sont pas accentuées; «ça ouv’», « d’aut’». Elle ne prononce pasle« il» de« ily a » :«Y’a», «Ysavent», «Y peuvent»,

«Y nous préparent». Ellen’articule pas bien«puis»et dit « pis».

OBJECTIF DE L’ACTIVITÉ 2

Repérerlesdifférencesentreun niveaude languefamilier etunniveau courant.

Cette activitéesten lienaveclapremière. Ils’agiticiderepérerlesdifférencesdelexique etdesyntaxe entre

le témoignage à un ami qui relève du français familieretce témoignage faità un journaliste (donc plus étudié) qui relève du français courant. La

deuxième

partiede l’exercice consisteradela

même

façonque dansl’activité1 à comparer latranscription etce qui estdit.

On

constatera que l’écartest moins importantcar

Carmen

surveille davantagesa façon de parleretqu’elleestdans unesituation plus formelle.

Demander

auxpetitsgroupescrééslorsdel’activité 1de comparerles

deux

transcriptionspuismettreen

commun.

On

remarquequ’ils’agittoujoursdefrançais oral:elle utiliseaussidesexpressionsimagées ouvredesportes»,

«donnerun coup de main ») maisellefaitplus attention à lacorrectiongrammaticale.

Pourla

deuxième

partiede l’activité, faireécouterletémoignage et

demander

aux apprenants desuivre cequ’ils

entendentsur latranscription etde noterlesécartsque faitCarmen. Mettreen

commun. À

la fin du relevé, ilest aussipossibled’amenerlesapprenantsà remarquerque

Carmen

parledefaçonplusposéeenfaisantdespauses.

î.Lexique:Carmenutilisedesmotsplus précis:«Ça m’aénormémentapporté»,«la

même

chance»,«cesgrandes entreprises»,«ilsconnaissentle

monde

dutravail»,«préparerauxsituations».- Morphologieetsyntaxe: Ellene tronque pasles négations.Elle structureses phrases, utilisedessubordonnées : «sanscette école... »,« ... parce que...»,«d’abord»,« donc...».Lesphrases sontplus explicites:«j’aivécu avecdesgens...étrangers».Onremarque d’ailleursqueletexte est pluslongcarilyamoinsd’expressionselliptiques.

2. L’écartentre ce qui estditetledocumentécritestpeuimportant. Carmenarticuletous lesmots correctement;

seulsles «e»faiblesdits «muets» ne sontpas prononcés.

•*

OBJECTIF DE L’ACTIVITÉ 3

\ Repérerdes

marques

defrançaissoutenu.

Cette dernière version du témoignage de

Carmen

illustre une expression soutenue. Faire faire l’activité par petitsgroupesetmettreen

commun.

Lexique : Carmenutilisedulexique courant(desexpressionsdudocument2) etdulexiquesoutenu :«je mesurela

chance»,« c’estunecertitude»,«car»,«vivreenmilieufrancophonevoire polyglotte»,«acontribué arenforcer»,

«mescompétences». Elleestencorepluspréciseetconcise :«situationsqu’on va rencontrer surleterrain »(doc2) à«situationsconcrètes»;« lesstagesquej’aifaits »(doc2)à«detelsstages». Lasyntaxeetlastructuredutexte sontprochesde celles dudocument2, les conjonctionsou prépositions utiliséessont d’un niveau de langue plus soutenu.

142

•*

OBJECTIF DE L’ACTIVITÉ 4

Résumer

lesdifférencesentrelanguefamilière, couranteetsoutenue.

En grand groupe,faireune synthèsestructurée detoutesles remarques: lexique, syntaxe,prononciation.

Demander

enfin aux apprenants de regarderletableaude la page125 etde comparerles informationsauxleurs.

À

cette occasion,faire

commenter

ledessindela page125 et

amener

àmontrer le ridiculedelafaçondeparlerde

l’homme

qui ne s’adapte pas à la situation etqui utilise une façon de parlertrop éloignéede la situation banale dans laquelle il se trouve. Il est possible de conclure que, si une façon trop relâchée (familière voire argotique)

choque

dans une situation formelle car elle peut suggérer un

manque

de politesse, d’éducation, de

même

une langue trop élaborée utilisée dans une situation banale est cocasse et suggère la pédanterie ou l’inadaptation sociale.

Amener

lesapprenantsàcomprendre

que

cettedifférencedeniveau delangue n’estpasseulementaffaire d’origine socioculturellemaisqu’un

même

locuteur peut utiliserles trois niveauxà sa dispositionselon les situa-tionsdanslesquelles ilsetrouve, l’importantétantdesavoiradapterson niveaude langueà lasituationaurisque defairedeserreursculturelles.

Le lexiquevadutrèsfamilierausoutenu,dumottrèsvague(passe-partout)aumottrèsprécis.Lasyntaxe n’estpas toujourscorrectedansledocument1alorsque,danslesdeuxautres,lesrèglesdegrammairesontrespectées.Dansle

document1,lesphrases sont simplesetjuxtaposéesalorsque danslesdeuxautres,lesphrases sontstructuréesavec dessubordonnées.Dansledocument1,lalogique,laprogressiondes idéesesttrès implicitealorsque,danslesdeux autresdocuments,laprogressiondes idéesest très explicitéepardesconnecteursd’abord»,«puis»,«enfin»).

Laprononciationdudocument1esttrèsrelâchée,beaucoupdemotssontmalarticulésalorsque,dansledocument2, laprononciationest trèsprochedece qui estécrit.

Le document1estvraimenttrèsdifférentdesdeuxautresqui sontassezsimilaires; leurdifférence résidedansle

choixdesmotsquisontplussoutenusdansletroisième.

OBJECTIF DE L’ACTIVITÉ 5

: Reconnaîtreunniveau de langue

dans

undialogue.

0 Demander

à

deux

volontairesdelirele dialogueet faire l’activitéen grand groupe.

Niveau soutenu.Lelexique estprécis,recherché:« jem’exprime»,«est àl’opposéde»,«j’éprouvedesdifficultés»,

«ardu»,«notamment»,« poursuivre». Lasyntaxeestélaborée: utilisationdelaquestionavecinversiondusujet, phrases bien structurées.

Pour

ALLERPLUS LOIN : Ilestpossiblede

demander

aux apprenants de«traduire»cedialogueen françaiscourant eten françaisfamilier.

•••>•

OBJECTIF DE L’ACTIVITÉ 6

I Reconnaîtreunniveau de langue

dans

un

message

de répondeurtéléphonique.

Expliqueraux apprenants qu’ilsvontécoutertrois

messages

laissés surun répondeurtéléphonique. L’objet destrois

messages

estle

même

maisleniveaudelangueutiliséestdifférent.Fairede préférenceletravailen

deux temps

:en grandgroupe pour une premièrecompréhension puisen petitsgroupes pouruneanalyseplus détaillée du contenu des messages.

Lorsde la première écoute,

demander

aux apprenants de

comprendre

l’objetdu message. C’esten combinant la

compréhension destrois

messages que

lesapprenantsréussiront à reconstituerl’objetdu

message

carle

vocabu-laire utilisédanslepremierest familierdoncpeut-êtreplusdifficileàcomprendre :un

homme

appelle un(e)ami(e) (messages1et2) / uneconnaissance(message3)afindesavoirsicette personneestdisponiblepourl’accompagner auSalon de l’étudiant;ilveut savoirs’ilsse retrouventà la sortiedela station de métro ou si la personne passe

lechercheren voiture. Ilattend

que

la personnele rappelle.

Demander

ensuite aux apprenants d’associer

chaque message

à un niveau de langue en leur

demandant

une

justification rapide ;leur

demander

enfin lequelilsontlemieux compris etpourquoi.

| Francophonies

Pourla

deuxième

phase, lajustification,

demander

aux apprenants de travaillerpardeux. Faire réécouterchaque

message

et

demander

aux

binômes

derepérerlesélémentssignificatifsdechaque niveaude langue. Lesinviterà regarderde

nouveau

letableauetà releverdes élémentslexicaux,syntaxiquesetphonétiques. Mettreen

commun

aprèschaque message, liestpossiblede reproduire un tableau similaireà celui du

manuel

etde iecompléter.

Message1 :familier. Lexiquefamiliervoireargotique:«rencart»(=rendez-vous);«caisse» (= voiture).Mots tron-qués: «dispo » (= disponible),« aprèm’» (=après-midi) ; «tu m’prends » (= tu passes

me

chercher). Raccourcis d’expressions:« c’est

comme

onadit »(=

comme

ceque nous nousétionsdit),«au métro»(= àlastationdemétro).

Marquesde prononciation relâchée :« t’es »(= tues) «d’i’étudiant»,«s’donner»,« t’as».

Message 2: courant. Lexiquesimple maiscourant,clairet précis: «

comme

prévu » ;« t’es libre » ; «lastation de métro »;« passer

me

prendrechezmoi»;« tavoiture».Lasyntaxeestsimple maiscorrecteet explicite. Quelques marquesdeprononciation relâchée: « t’es »(=tu es) ;«s’donner»; « t’as».

Message 3 : soutenu. La situation est plus formelle ; les personnes sevouvoient. Le lexique est élaboré : «

comme

convenu»;«disponible»;«nousrendre»;«motorisé».Lasyntaxeestélaborée:«pourquenouspuissions»soit...soit »

> D’une langue à l’autre

•4 OBJECTIF DE L’ACTIVITÉ 7

\ Traduire

dans

troisniveauxde languedifférents.

Cetravaildetraductionvapermettreaux apprenantsde réfléchirà leurpropre langue, liestpossible de

répar-tir laclasse entroisgroupes (ou en multiplesdetroissi laclasse est nombreuse).

Chaque

groupe traduitun des

troistémoignages.Lamise en

commun

consisteraàproposerà laclassesa traductionetàexpliquerlesdifficultés rencontrées. En conclusion,lesapprenants pourrontdiresi les

mêmes

différences existentdansleurlangue.

POUR

ALLER PLUSLOIN : Ilestpossiblede provoquerunéchange faisantappelàdesexpériences qu’auraientvécues

lesapprenantssoitenfrançaissoitdansleurlangue maternelle :l’inadéquationdeleurfaçondeparleràdesadultes

leursparents, aupersonnel del’école...) parexemple.

CorrigésS’exercer

Faire faire les activitésdeladoublepageS’exerceraSinderenforcerl'utilisationdespoints étudiés.

1,1.s'exprimer:niveaucourantalorsquelesautressontdeniveaufamilier-2.susurrer :niveausoutenualorsquelesautres sontdeniveaucourant-3. critiquer:niveaucourantalorsque lesautressontdeniveausoutenu-4.geindre :niveausoutenu alorsque lesautressontde niveaufamilier-5.grommeler: niveausoutenualorsquelesautressontdeniveaucourant

-6.objecter: niveausoutenualorsquelesautressontdeniveaucourant-7.confirmer:niveaucourantalorsquelesautressont deniveausoutenu-8.polémiquer:niveaucourantalorsquelesautressontdeniveaufamilier

2, 1.familier/courant/soutenu-2.soutenu/familier/courant-3.soutenu/courant/familier-4.soutenu/familier/courant

-5.familier/courant/soutenu-6.soutenu/courant/familier 3, 1

e-2c-3a-4d-5f-6b

4, L’arabe :café,chiffre,hasard,zéro, alcool, guitare,algèbre,budget,chèque, magasin,sucre- L’espagnol :sieste,maïs,chocolat, camarade,gilet-L'italien :confetti, piano,balcon,banque,opéra,pantalon-L’allemand :wagon,vasistas,valse

5, Réponselibre.

Points de vue sur... >^^10^12612?

Dans le document hachette FRANÇAIS LANGUE ÉTRANGÈRE (Page 141-144)