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L’intégration conceptuelle

4.3.2 Les principes de l’intégration

4.3.2.1 Espaces et projections

L’intégration conceptuelle est une opération relativement simple, à première vue, mais qui peut donner lieu à une myriade de possibilités combinatoires. Comme nous l’avons vu, elle opère sur deux espaces d’entrée (ou plus) afin de construire un troisième espace, l’espace intégrant. Ce dernier hérite de structures partielles venant des espaces d’entrée et, du coup, met en forme une structure qui lui est propre et qu’on appelle, pour cela, émergente, structure sur la base de laquelle un certain nombre d’inférences auparavant impossibles deviennent évidentes. Le processus de composition qui doit aboutir à la construction de l’espace intégrant passe par plusieurs projections entre des espaces de nature différente. Ce sont celles-ci que nous étudions maintenant.

1. Il existe des projections partielles qui s’établissent entre les deux espaces d’entrée : les projections trans-spatiales (cross-space mapping).

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Mais sans en tirer toutes les conséquences que cela peut avoir sur la théorie (cf. seconde partie, section 5.2). 107

Une seconde remarque porterait sur le fait que l’énoncé 128 admet surtout une lecture méliorative. Cette approche, toutefois, n’est pas retenue par les auteurs, et cela pour une raison très simple : ce serait admettre que le terme de chirurgien est lui aussi lexicalement marqué (précision, rigueur, etc.) et communique ces propriétés au jeune apprenti. Or l’IC ne peut envisager, ou très difficilement, de postuler un lexique complexe, puisque les phénomènes qu’elle décrit seraient alors entièrement replacés dans la polysémie, rendant ainsi inutile et superfétatoire toute la théorie de l’IC. Bien au contraire, les représentants de l’IC feront tout pour définir ces propriétés (précision, rigueur, etc.) comme des propriétés émergentes construites dans et par un espace intégrant. Nous reviendrons sur ces problèmes en détail en début de seconde partie (section 5.2)

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Figure 4-4 : projections trans-spatiales

Ces projections peuvent être déterminées par différents moyens : le plus évident est la connexion entre les rôles homologues de cadres conceptuels identiques. Pour le reste, nous préférons citer les auteurs eux-mêmes :

« Such counterpart connections are of many kinds : connections between frames and roles in frames ; connections of identity or transformation or representation ; metaphoric connections, etc. » (Fauconnier & Turner 1998) « The mappings between the spaces can be analogical, categorial or metaphoric, or connect generic roles or values through identity connectors. » (Turner & Fauconnier 1998) « First, these spaces can be built up from different conceptual domain or the same domain. Second, the mappings between the spaces can be analogical, categorial, or metaphoric, or connect generic roles or values through identity connectors. » (Turner & Fauconnier 1995)

Les connexions par identité reviennent à connecter entre eux des éléments identiques que l’on retrouve dans les deux espaces d’entrée (une personne, un objet, etc.). Les connexions fondées sur la représentation reviennent à connecter un objet à sa représentation (un personnage et sa photo, par exemple). Le rapprochement analogique dont parle la seconde citation est illustrée par l’exemple du chirurgien et du boucher : les deux personnages partagent une structure « framique » fortement analogique108.

Si la plupart du temps les projections trans-spatiales se font entre deux espaces d’entrée, l’intégration conceptuelle ne doit pas être comprise comme une simple opération binaire : dans certains cas, plus de deux espaces d’entrée peuvent être requis, comme c’est le cas dans la métaphore conventionnelle :

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Le relatif sentiment d’imprécision que l’on peut éprouver sur la question des cross-space mappings est justement lié au fait que c’est cette projection, avec l’intégration, qui pose les plus grosses difficultés, bien qu’elle soit, selon nous, contrainte en partie par l’espace générique. Dans une conférence donnée au Collège de France, Turner précisait l’état actuel de la théorie sur ce point et nous avons pu constater que les projections trans-spatiales évoluaient plutôt vers une multiplication des possibilités : le changement, l’identité, le temps, l’espace, la cause et l’effet, la partie et le tout, la représentation, le rôle, l’analogie, la propriété, la similarité, la catégorie, l’intentionnalité, le contrefactuel, la contradiction, la singularité, l’expérience primaire, sont des relations intervenant dans les projections trans-spatiales, et selon Turner, cette liste n’est pas exhaustive (Turner 2000b; Turner 2000c). Quoi qu’il en soit, et c’est cela qu’il faut retenir, ces relations trans-spatiales sont toujours condensées dans l’espace intégrant sous forme de relations intra-spatiales.

(51) Il a explosé.

Ou alors dans une métaphore plus élaborée :

(52) Il était si furieux que je pouvais voir de la fumée sortir de ses oreilles.

Analysées dans (Lakoff 1987) puis reprises par la théorie de l’intégration (Turner & Fauconnier 1998), ces métaphores mettent en jeu trois espaces d’entrée distincts, un espace source et deux espaces cibles :

Source Cible Input 1 « Faits physiques » Récipient Orifice Chaleur Vapeur Faire explosion Input 2 « Emotions » Personne Colère Signe de colère

Montrer une colère extrême Haut degré d’émotion

Input 3 « Physiologie » Personne Oreilles Chaleur corporelle Transpiration, rougeur

Agitation intense, perte de contrôle

Si dans la réalité la colère peut difficilement provoquer une explosion ou de la fumée, l’espace intégrant permet de l’inférer en se fondant sur les correspondances décrites ci-dessus.

2. Il existe un espace dit générique qui se projette dans tous les espaces d’entrée. Il contient les structures abstraites partagées par tous les autres espaces et dans lesquels elles se spécifient. Ainsi, la structure abstraite dans laquelle « une personne utilise un instrument tranchant pour faire quelque chose à quelqu’un » se spécifie dans l’espace des bouchers (« un boucher utilise un couperet, un couteau, un hachoir pour couper des morceaux de viande dans une pièce de bœuf ») et dans l’espace des chirurgiens (« un chirurgien utilise un scalpel pour couper la chair d’un patient »). Son importance est vitale pour le calcul : c’est lui qui détermine en partie le cross-space mapping et qui permet de relier entre eux les contenus de rôles homologues.

Si nous reprenons le cas du chirurgien qualifié de boucher (exemple (49)), l’espace générique se défini sous la forme d’une proposition logique en attente d’assignation (« a person uses a sharp instrument to perform a procedure on some other being »). Elle permet aussi de rapprocher le boucher et le chirurgien, le couteau et le scalpel, etc. Mais bien souvent, l’une des difficultés de l’IC revient à définir le contenu exact de cet espace, et si l’on reprend le cas de l’expression creuser sa propre tombe (l’exemple (45)), on doit admettre que la structure générique commune entre le fait de creuser une tombe et agir inconsciemment ne

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peut être qu’extrêmement abstraite. Fauconnier nous a lui-même précisé la nature de cette généricité :

« Dans le cas de "creuser sa propre tombe," par exemple, le générique se réduit à l'idée d'un agent qui accomplit un processus graduel (creuser dans I1, faire des bêtises dans I2), avec une fin (la tombe /// l'échec, la banqueroute). Le fait que le générique soit schématique ne diminue pas son importance. D'ailleurs dans cet exemple, il y a probablement un troisième espace initial qui satisfait le générique : celui de s'acheminer vers la mort (mourir lentement). L'astuce du blend, c'est de fusionner des agents normalement distincts, celui qui creuse, et celui qui meurt, et de fusionner les trois processus, creuser, mourir, échouer. » (Fauconnier, communication personnelle).

En d’autres termes, tous les comportements imprudents ne peuvent entrer dans le format générique imposé par le fait de creuser sa propre tombe. Et s’ils restent très hétérogènes, les procès qualifiés d’imprudents n’en doivent pas moins respecter l’aspect graduel imposé par l’espace générique. Cette précision est d’une grande importance. En effet, le fait que le générique n’admette qu’un processus de nature graduelle permet d’expliquer la nature énigmatique d’un énoncé comme :

(53) (?) En plaçant vos doigts dans cette prise électrique, vous creusez votre propre

tombe.

Certes, le fait de placer un doigt dans une prise électrique est imprudent, mais le processus qu’il décrit est trop ponctuel pour s’insérer harmonieusement dans le cadre conceptuel générique porté par l’espace du même nom. C’est cette incompatibilité entre un processus ponctuel et un cadre conceptuel en attente d’un processus graduel qui détermine alors chez le locuteur le sentiment d’une incohérence.

Nous aurons l’occasion de revenir sur la nature d’une telle incohérence (section 6.2.2). Quoi qu’il en soit, la spécification de l’espace générique dans les espaces d’entrée peut se schématiser de la façon suivante :

Figure 4-5 : espace générique et spécification dans les espaces d’entrée

3. Les inputs sont partiellement projetés sur un quatrième espace, l’espace intégrant. C’est cette dernière projection, dite sélective, qui détermine la structuration de l’espace intégrant.

Figure 4-6 : projection partielle des espaces d’entrée dans l’espace intégrant

Contrairement aux projections employées dans le cross-space mapping, qui restent relativement variées et finalement assez peu contraignantes, les projections sélectives qui s’opèrent vers l’espace intégrant, en tant qu’elles déterminent le calcul d’intégration proprement dit, est définie d’une façon plus rigoureuse et conserve une certaine effectivité. Cela est rendu possible par la formulation de trois grands principes que toute intégration se doit de respecter. Ce sont ces trois principes que nous étudions successivement, en les illustrant par des exemples qui ne seront pas nécessairement métaphoriques.

Espace mixte Input I1 Input I2 Input I1 Input I2 Espace générique

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4.3.2.2 La composition

Une fois les projections trans-spatiales établies, toute la question revient à savoir ce qu’il advient des éléments ainsi rapprochés : par exemple, doivent-ils être fusionnés en un seul élément ou bien doivent-ils au contraire conserver leur identité ? L’exemple que nous proposons pour illustrer cette question est certainement l’un des plus utilisés par les représentants de l’IC109. Il consiste en une petite énigme orientale qui pose le problème de la résolution d’inférence :

(54) Un jour, à l’aube, un moine bouddhiste commence l’ascension d’une montagne. Il atteint le sommet au coucher du soleil. Il y médite plusieurs jours puis, un matin, redescend. Il parvient au pied de la montagne le soir, au coucher du soleil. Sans faire d’hypothèse sur les arrêts qu’il a pu faire, ou sur la vitesse à laquelle il a pu marcher, montrez qu’il y a un endroit du chemin où le moine s’est retrouvé à la même heure le jour où il monte et le jour où il descend110.

Selon les auteurs, le moyen cognitivement le plus économique pour résoudre ce problème consiste à imaginer le moine grimper et descendre la montagne le même jour, jusqu’à ce qu’il se rencontre lui-même, cette rencontre improbable marquant par la même occasion l’emplacement qu’il occupait à la même heure des deux journées. Si la solution semble relativement évidente pour tout le monde, les auteurs remarquent que la situation que l’on vient d’imaginer, si elle a l’avantage de rendre la réponse automatique, n’en reste pas moins fantastique : le moine ne peut simultanément grimper et descendre la montagne, et a fortiori, se rencontrer lui-même. Après intégration conceptuelle, en revanche, il le peut. Penchons nous maintenant sur le détail du calcul.

Les deux espaces d’entrée correspondent aux deux journées distinctes111 :

Figure 4-7 : structure du contenu des espaces initiaux (exemple (54))

109

L’énoncé en question n’est pas métaphorique. 110

(Fauconnier & Turner 1998) 111

Rappelons que les espaces mentaux sont construits lorsque nous parlons et nous pensons, et peuvent contenir des éléments de nature différente structurés par des frames, des modèles cognitifs et des domaines différents.

Jour 1 a1

Jour 2 a2

L’espace générique contient les informations non spécifiées que partagent les deux espaces d’entrée, à savoir un individu qui marche, le domaine conceptuel journée, un chemin qui rejoint le sommet aux pieds d’une montagne, etc. La projection de l’espace générique dans les espaces d’entrée se fait comme suit, et détermine en partie les projections trans-spatiales :

Figure 4-8 : spécification de l’espace générique dans les espaces initiaux (exemple (54))

La composition, en revanche, se fera de la façon suivante :

Figure 4-9 : projections sélectives (exemple (54))

C’est donc une composition complexe qui a lieu : les deux pentes de la montagne fusionnent en une seule, les deux jours (celui de la montée et celui de la descente) sont eux aussi projetés dans un jour unique ; en revanche, les deux moines ne sont pas fusionnés et conservent non seulement leur identité, mais aussi leur mouvement propre, la direction de ce

Day Day 1 a1 Day 2 a2 Jour 1 a1 Jour 2 a2 Jour’ a1’ a2’

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mouvement et la temporalité du voyage. Cette composition se fonde essentiellement sur des projections sélectives : elles sélectionnent l’information pertinente pour le propos. Ainsi, la date du voyage, par exemple, n’est plus précisée dans l’espace intégrant, contrairement au déroulement de la journée qui lui est préservé (matin, midi et soir). La composition aboutit à l’élaboration d’un nouvel espace (intégrant) ayant comme contenu une structure qui n’apparaît ni dans les entrées, ni dans l’espace générique, et qui met en place un nouveau jeu de relation entre les éléments : au lieu d’un moine, il y a en a deux, marchant dans des directions opposées, avec des positions qui peuvent être comparées à chaque instant du voyage puisque cela se passe au cours de la même journée.

La composition est donc l’opération centrale de l’intégration conceptuelle puisque c’est elle qui détermine l’avenir des éléments appartenant originellement aux inputs, et qui permet, par l’intermédiaire d’une nouvelle structure qu’elle construit dans l’espace intégrant, d’établir de nouveaux liens entre eux, et nous le verrons plus tard, de produire de nouvelles inférences, et comme dit le Turner, d’inventer du sens (Turner 2000d).

Pour bien comprendre l’intérêt de ce mode de composition, prenons un autre exemple non métaphorique, dans lequel un professeur de philosophie affirme, dans le cadre d’un séminaire :

(55) Je soutiens que la raison est une faculté évolutive. Kant est en désaccord avec moi sur ce point. Il prétend que la raison est innée, à quoi je réponds que cette affirmation a priori est dénuée de sens. Et je pose la question suivante : d’où viennent ces mystérieuses idées innées ? Kant rétorque, dans la Critique de la raison pure, que seules les idées innées sont puissantes. Mais alors, quel est le rôle de la sélection opérée par les groupes neuronaux ? Et là, Kant n’a pas de réponse112.

La singularité d’un tel discours est d’être structuré comme un dialogue entre un philosophe contemporain et Kant, bien que ce dernier n’appartienne pas à la même époque que le premier, et qu’il soit décédé depuis plusieurs siècles. C’est donc une scène relativement étrange à laquelle on assiste, tout en gardant en mémoire qu’elle n’est construite qu’au bénéfice d’une argumentation donnée.

Dans cet exemple, les deux philosophes sont imaginairement mis en relation pour s’entretenir d’une discussion sur la raison et l’innéisme. Les deux espaces d’entrée (dans le premier nous avons Kant philosophe de son époque, et dans le second, le philosophe

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contemporain) partagent une structure commune (précisée dans l’espace générique : un philosophe, ses thèmes, ses expressions, sa langue, etc.) permettant d’établir clairement les correspondances trans-spatiales. La composition projette les deux philosophes dans l’espace intégrant (sans les fusionner), mais ne sélectionne pas le fait que Kant est mort, que sa langue est l’allemand, qu’il n’a jamais eut connaissance d’une quelconque « sélection opérée par les groupes neuronaux » ni de l’existence du professeur contemporain, que les dates sont différentes, etc.

La composition est donc différente de ce qui se passe pour le moine bouddhiste : les deux philosophes sont intégrés séparément tandis que les deux moines bouddhistes (qui correspondent pourtant à deux périodes différentes) sont fusionnés.

4.3.2.3 L’achèvement

L’achèvement, ou encore la complémentation (de l’ang. completion), a pour objectif d’apporter une structure supplémentaire à l’espace intégrant. Dans l’exemple du moine, en particulier, on sait que l’espace intégrant construit une scène où deux moines sont présents simultanément, marchant sur un même chemin dans une certaine direction. Cet espace, toutefois, ne nous permet pas, à lui seul, d’inférer la rencontre, et incidemment, la solution de l’énigme : il faut faire appel à un cadre conceptuel familier, dans lequel deux personnes se rapprochent l’une de l’autre en parcourant un sentier identique, cadre conceptuel inapplicable aux deux espaces d’entrée comme à l’espace générique mais qui prend tout son sens dans l’espace mixte.

L’idée de la complémentation, c’est donc de ramener ce qui n’est d’abord qu’une scène condensée à des schémas bien connus, maîtrisés et pour tout dire, familiers, sur la base desquels une grande partie du jeu inférentiel caractéristique de l’espace intégrant se fonde : ce n’est en effet qu’après avoir trouvé ces cadres conceptuels que les inférences deviennent possibles.

De la même manière, pour l’exemple (55), si l’on en reste à la structure émergente, l’interprétation ne peut aboutir : la seule chose que l’on sait, somme toute, c’est que deux philosophes sont mis en présence, avec une suspension de leurs langues, de leurs époques respectives, du fait qu’ils sont vivants ou décédés, etc. Seule l’addition d’un autre cadre conceptuel (ici, le cadre conceptuel du débat) nous permet de boucler le calcul, de le finaliser et de le ramener, selon les propos de Turner, à « une échelle humaine » (Turner 2000b).

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4.3.2.4 L’élaboration

L’élaboration est la propriété de l’IC qui nous intéresse le plus par rapport à notre travail. C’est aussi celle que nous considérons comme la plus convaincante. Elle permet de développer ad infinitum l’espace intégrant selon ses propres règles, selon sa propre logique interne. C’est elle aussi qui laisse des traces dans le discours et nous permet de penser que l’IC peut avoir un intérêt proprement linguistique.

Dans les exemples (51) (il a explosé) et (52) (Il était si furieux que je pouvais voir de la

fumée sortir de ses oreilles) un cas d’élaboration proposé par (Turner & Fauconnier 1998)

consiste à poursuivre la métaphore en respectant la structure émergente de l’espace intégrant : « God, was he ever mad. I could see the smoke coming out of his ears - I thought his hat would catch fire ! ». Dans l’exemple (54), on peut aisément imaginer que les deux moines, lorsqu’ils se rencontrent, entament une discussion philosophique sur le concept d’identité (Fauconnier & Turner 1998).

Nous verrons dans la seconde partie de ce travail que lorsque l’espace intégrant est issu d’une métaphore (conventionnelle ou non), son élaboration correspond toujours à ce qu’on désigne ailleurs par la notion de métaphore filée. Pour cette raison, nous ne nous étendrons pas plus longtemps sur la notion d’élaboration, dont nous étudierons les propriétés en détails dans les prochaines parties.