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Difficulté de préciser la textualité :

Chapitre III : Ecrire, lire et progression thématique en fle

B) Enoncés complexes:

III.5.3. Difficulté de préciser la textualité :

Adam cite que les ingrédients qui constituent le concept de textualité sont divers c’est pourquoi l’analyse du texte regroupe les plans de son organisation cités par les chercheurs à savoir : textuel, discursif, sémantique, pragmatique, énonciative, connexité textuelle. Face à la difficulté d’attribuer à chaque plan organisationnel des marques précises, nous présentons le schéma donné par J.M.Adam qui met en exergue le rôle du contexte socio-discursif dans la

Schéma 1 : niveaux ou paliers d’analyse du discours.

Nous n’allons pas nous étaler sur le concept de ce schéma vu sa complexité, mais nous puisons dans ce schéma pour trouver une justification à notre choix de la progression thématique comme technique facilitatrice d’apprentissage de la production écrite du moment

Formation

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où elle représente un modèle qui englobe presque les éléments essentiels de la textualité sous ses différents plans organisationnels tout en soulignant la forme primordiale de l’aspect discursif.

Michel propose l’appellation genres de discours plutôt que type de texte vu la complexité des faits linguistique observables susceptibles de rendre compte de la notion de textualité. Alors que la nomination genre de discours, la voit la plus pertinente car elle répond à un besoin social, et correspond à une réalisation sociale dans un contexte donné, ce qui facilite sa classification en genre de discours. Michel cite des exemples de genre : discours politique, journalistique, publicitaire, religieux, scolaire, journalistique, littéraire….

Il ajoute qu’à l’intérieure de chaque catégorie, sont regroupées plusieurs sous-catégories, par exemple :

-les genres de discours universitaire : l’examen oral, la dissertation, le mémoire, la thèse, le rapport….

-les genres de discours journalistique : le fait divers, le reportage, l’éditorial, la brève...etc.

Adam cite que Jeanne Borel, a proposé la définition de discours depuis trente ans

« On ne borne pas un discours, comme on borne un terrain, on ne le démonte pas comme une machine. C’est un signe de quelque chose, pour quelqu’un, dans un contexte de signes et d’expériences .»

En effet, Borel explique bien dans cette citation la diversité des pratiques sociales qui engendrent une variété de discours liée intimement à un moment de réalisation d’un locuteur vers un interlocuteur dans une situation donnée. Cette définition rappelle bien ce qu’on appelle « énoncé ».

La linguistique textuelle selon J.M.Adam a pour objet d’étude la façon dont des propositions sont liées au plan sémantique et syntaxique, en deux mots : elle s’intéresse à l’agencement sémantique et syntaxique de propositions. Cet agencement génère ce qu’on appelle « période » et « séquence ». Ces deux notions sont importantes à mettre en exergue.

Selon J.M.Adam, la séquence est l’ensemble de propositions empaquetées appelées :

« macro propositions » attachées sémantiquement. Michel énumère cinq types de séquences à savoir : narratif, argumentatif, explicatif, dialogale et descriptif. Il ajoute que ces types correspondent à des structures mémorisées en lisant, en écoutant ou en produisant.

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Nous n’allons pas évoquer toutes les caractéristiques des séquences quand même, mais juste nous nous intéressons à la séquence explicative, dont nous avons besoin dans la partie pratique.

Partons du postulat de Valentin et N. Volo Chinov cité par Adam J.M :

« Tout énoncé monologique, y compris un document écrit, est un élément inséparable de l’échange verbal. Tout énoncé, même sous forme écrite achevée, répond à quelque chose et attend à son tour une réponse. Il n’est qu’un maillon de la chaine continue des interventions verbales. Tout document ancien continue ceux qui l’ont précédé, polémique avec eux, attend une compréhension active en retour, l’anticipe..etc ».

Ces deux chercheurs comme signale Michel Adam ,affirment que la genèse du discours est dans l’échange verbale quotidien. De même qu’il est une partie d’un tout, un segment d’une continuité et de la série des interactions verbales quotidiennes.( Ibid, p52).

Cela nous fait penser qu’un apprentissage basé sur la chaine d’un discours pourrait être efficace pour produire et acquérir une compétence écrite minimale en un temps court.

Adam J-M regroupe sous chaque séquence des genres : à savoir genre descriptif …etc.

Ce qui nous intéresse, c’est le genre descriptif car il est riche en progression thématique.

« La description, c’est le monde qui ouvre ses chemins, qui devient chemin, ou déjà quelqu’un marche ou va marcher »(Ibid, p77)

Nous trouvons nécessaire de citer les quatre macro-opérations intervenant dans la description citées par J.M.Adam comme suivant :

III.5.4. La thématisation :

Adam suggère l’appellation thème-titre qui englobe l’essence de la description autrement dit, la description est vue comme un titre.

Il existe ainsi, trois façons de thématisation aboutissant à un aspect sémantique varié, qui sont :

a) Ancrage/pré-thématisation :

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Consiste à préciser le thème global de la description considérée comme un élément d’agencement des informations.

b) Post-thématique : Affectation.

La reformation du thème titre est relégué à la fin du texte produit pour susciter le lecteur à lever le voile sur les secrets donnés.

c) Re-thématisation ou reformulation :

Une modification affecte le thème titre qui va être repris en y ajoutant bien sûr de nouvelles informations. Cette opération est la combinaison des deux opérations citées précédemment.

d) Aspectualisation :

Comprend la décomposition en éléments d’une partie et leur qualification.

e) Opération de fragmentation :

Il s’agit de faire connaître l’objet de description en question, ainsi que ses différentes composantes.

f) Opération de qualification ou attribution de propriétés :

Comme son nom l’indique, dans cette opération, s’impose un choix au niveau des propriétés des composantes de l’objet dont il est question.

g) Opération de mise en relation :

Simplement, cette opération exige de situer le cadre spacio-temporel de l’objet décrit.

h) Expansion par sous-thématisation :

Chaque fragment constitué par aspectualisation (découpage) peut constituer un thème à une autre proposition . Après cette analyse donnée finalement, J.M.Adam rejette l’idée de l’anarchie de la séquence descriptive longtemps défendue par les chercheurs et théoriciens et démontre la construction de la description. (Adam J-M, 2011, P72-82) .