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Conclusion

A l’aide de la grille de lecture utilisée dans De la justification et que nous avons appliquée à ce corpus, nous allons, dans un premier temps dessiner les contours de la grammaire qui est mobilisée par les entrepreneurs d’action publique de développement pour mettre en forme leur action en situation. Ce n’est que dans un second temps que nous comparerons la Grammaire du Développement Territorial (ou GDT) ainsi déterminée aux cités déjà construites par L. Boltanski, L. Thévenot et E. Chiapello afin de déterminer dans quelle mesure cette nouvelle forme de justification de l’action publique et de ceux qui la mènent (en tant qu’ils incarnent, à un moment donné, le bien commun) s’insère dans un cadre social beaucoup plus large (celui de la cité du projet), ce qui assure aux actions publiques qui actualisent ce cadre une certaine résonance dans le champ social.

CHAPITRE 2

L’AX IOLOGIE DU DÉVELOPPEMENT

TERRITORIAL : LORDRE DE LANIMATION

Nous avons appliqué aux résultats de notre enquête sur le corpus de manuels, réalisée selon le principes de la méthode ARO, la grille de lecture proposée par L. Boltanski et L. Thévenot dans « De la justification ». Cette grille de lecture fournit un modèle commun applicable à tout système normatif qui, au nom de la poursuite d’un bien commun, fait peser un certain nombre de contraintes sur la mise en forme d’une action afin qu’elle apparaisse comme légitime. Chacun de ces systèmes, nous disent en substance L. Boltanski et L. Thévenot, repose sur une série de classifications et de catégories qui exposent la structure formelle des relations sociales légitimes : chaque grammaire offre ainsi des répertoires de rôles (« le répertoire des sujets »), de dispositifs (« le répertoire des objets et des dispositifs ») et, in fine, d’actions et de relations (« les relations naturelles entre les êtres »). Ces relations, qui sont d’abord des relations de

connaissance et de reconnaissance (chaque grammaire induit une modalité de

connaissance qui permet de reconnaître ce qui est légitime, évident - « la forme de l’évidence »), sont également des relations d’ordre : les actes, les hommes et les choses sont hiérarchisés en fonction de leur contribution au bien commun, mesurée à l’aide d’un « principe supérieur commun ». Chaque grammaire identifie donc des « grands » et des « petits », la légitimité des « grands » venant précisément de leur capacité à faire des sacrifices (« formule d’investissement ») pour contribuer au bonheur des « petits » (« rapport de grandeur »). Pour prouver leur grandeur, les êtres s’appuient non seulement sur des discours mais également sur les « dispositifs » qui constituent autant « d’épreuves » au cours desquelles un jugement (« mode d’expression du jugement ») est porté sur la qualité des êtres. Ces grammaires mettent également en avant un modèle idéal de société (« la figure harmonieuse de l’ordre naturel ») ainsi qu’un modèle

repoussoir (« la déchéance de la cité »). Enfin, l’ensemble de cette structure formelle de relation est légitimé par « naturalisation »200, i.e. stabilisé par un principe qui situe son fondement en dehors du champ de ce qui est déterminé socialement. En effet, ces grammaires ne se présentent pas comme de simples conventions sociales, que la volonté des hommes pourrait réformer ou abolir, mais comme des « institutions »201, c’est-à-dire des principes naturels. Ainsi, chaque grammaire sociale s’appuie sur une définition de l’homme qui met en avant une ou plusieurs de ses capacités « naturelles » : la convention que constitue le principe supérieur commun est fondée par référence ou par analogie à une « nature humaine » (« la dignité des personnes »).

En utilisant le modèle que nous venons de décliner, nous avons pu constituer une grammaire à même de décrire les règles qui permettent de générer des discours de justification et pratiques prétendant à une valeur « générale » dans les situations que nous avons étudiées. C’est à l’exposition de cette Grammaire du Développement Territorial (GDT), nouvelle forme de légitimation de l’action publique, que nous allons maintenant nous consacrer.

Rappelons qu’il ne s’agit pas ici de remettre en cause les principes qui fondent cette grammaire mais de dessiner les contours de l’ordre normatif qu’elle permet de convoquer ou d’invoquer. Pour ce faire, nous exclurons toute critique et garderons à tout moment une perspective descriptive, ce qui ne veut pas dire que nous adhérons (ni d’ailleurs, que nous sommes opposés) à la définition du monde et, plus précisément, de l’action publique que la GDT propose. Les termes, empruntés à notre corpus bibliographiques et à nos entretiens et qui font, selon nous, partie du vocabulaire propre à cette grammaire apparaissent en italique, les citations, quant à elles, sont en bleu-gris.

200 Douglas (M.), Comment pensent les institutions, Paris, La découverte, 1999, p. 68. 201

Section 1