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CARACTÉRISTIQUES ET HYPOTHÈSES 1.1 Les sources de financement

Encadré 2 Les contrats islamiques

Qard Hassan : crédit sans intérêt dont le client ne rembourse que le principal qui lui a été accordé.

Murabahah : achat d’un actif réel par l’IMFI pour le compte de son client, qu’elle lui revend par la suite, à un prix convenu d’avance par les deux parties.

Ijara : contrat de location-vente (leasing).

Mudharabah : opération mettant en relation l’IMFI (Rab el Mal) qui fournit le capital financier et un entrepreneur (Moudharib) qui fournit son expertise. En cas de perte, l’IMFI en assume l’intégralité.

Mucharakah : opération dans laquelle deux partenaires investissent ensemble dans un projet et s’en partagent les bénéfices et supportent les pertes en fonction du capital investi.

Source : composé par nos soins.

Contrairement aux IMFC, les IMFI ne perçoivent pas d’intérêts sur ces différents produits. Elles se rémunèrent, soit par une marge bénéficiaire sur les opérations commerciales, soit par le partage des profits sur les opérations de financement participatif. Ces dernières seraient les mieux adaptées aux objectifs de la microfinance (El-Komi and Croson, 2013). Mais la microfinance islamique privilégie le produit Murabahah, très proche des produits basés sur l’intérêt : les emprunteurs supportent alors un coût équivalent aux intérêts (MIX & Sanabel, 2012 ; Thaker and Thaker, 2016). Ce coût élevé affecte négativement la performance sociale et la capacité à atteindre les plus pauvres mais exerce un effet positif sur la performance financière. L’IMFI propose également des prêts sans intérêt accordés selon des considérations sociales (Qard Hassan). Ce type de prêt s’apparente plus à une aide qu’à un crédit commercial. Il permet de réduire la pauvreté mais n’est utilisé que rarement pour des besoins de consommation, de construction de logement ou à des fins de production (Alpay and Haneef, 2015 ; Hassanain, 2015).

1.3

La gestion du risque de remboursement

Les IMFC introduisent un principe de responsabilité conjointe des emprunteurs dans le contrat de prêt, principe qui consiste à octroyer des prêts à des groupes d’emprunteurs qui se connaissent entre eux et qui se portent caution solidaire. Si l’un des membres du groupe fait défaut, les autres devront rembourser à sa place. Cette méthodologie de prêt solidaire compense l’absence de collatéral car elle se base sur les liens sociaux entre les emprunteurs ainsi que sur le fait qu’ils ne rencontrent pas d’asymétrie d’information entre eux (Ghatak, 1999 ; Conning, 1999).

Les IMFI s’appuient sur ce même principe de prêt solidaire : la fraternité islamique ajoutée au devoir religieux d’honorer les dettes doivent permettre de consolider les liens au sein du groupe d’emprunteurs et d’assurer le paiement des échéances (Ahmed, 2002). Outre le prêt solidaire, la nature des produits islamiques conduisent aussi les IMFI à mieux gérer le risque de non remboursement. Comparativement aux contrats de la microfinance conventionnelle, le contrat Murabahah fournit directement l’actif au client ; le risque d’un détournement ou d’une mauvaise utilisation est alors réduit. De même dans les contrats Mucharakah et Mudharabah, l’IMFI partage les profits et les pertes avec le client, ce qui engendre des taux de remboursement plus élevés (El-Komi and Croson, 2013).

Dans la mesure où le risque de défaut exerce un impact négatif sur la performance financière, les provisions pour pertes affectant le rendement des actifs, nous formulons l’hypothèse suivante :

H3 : Le risque de défaut des IMFI est plus faible que celui des IMFC.

1.4

La clientèle ciblée

Les IMFC ciblent majoritairement les femmes car elles sont plus pauvres que les hommes et ont un besoin croissant de ressources pour améliorer la situation de leurs familles. La microfinance conventionnelle représente aussi un outil d’empowerment pour ces femmes en favorisant le développement progressif de leur

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capacité d’autonomisation et la réduction des inégalités (Daley-Harris, 2009). Cependant, les hommes incitent leurs femmes à solliciter un crédit et souvent ils l’utilisent. Les femmes sont responsables de son remboursement créant ainsi des tensions dans la famille (Rahman, 1999).

Les IMFI ciblent toute la famille pauvre (Ahmed 2002). La femme et son époux signent le contrat dont ils sont conjointement responsables. Seules les femmes participent aux réunions hebdomadaires et aux programmes de développement social car elles sont plus disponibles.

La part des femmes emprunteuses est un indicateur de la performance sociale des IMF qui nous conduit à formuler l’hypothèse suivante :

H4 : les IMFI visent moins les femmes que les IMFC.

1.5

La performance financière vs. la performance sociale

La microfinance conventionnelle est traversée par deux approches qui s’opposent. Les welfarists privilégient la performance sociale (PS) sans rejeter à long terme la performance financière (PF). Les institutionalists considèrent que l’adoption en priorité de la performance financière constitue le meilleur moyen pour atteindre à long terme la performance sociale. Ainsi, ces deux approches relèvent d’un arbitrage à court terme et d’une complémentarité à long terme entre les deux performances (Adair and Berguiga, 2014), dont la plupart des études empiriques soulignent qu’elles sont en tension (Tableau 1).

Concernant les IMFI, la diversité des produits islamiques, la meilleure gestion de risque ainsi que la productivité du personnel due à ses motivations religieuses (Kamaluddin and Kasim, 2013 ; Abdullah and Morsid, 2014) devrait conduire à une meilleure performance financière. De même, une meilleure performance sociale pourrait être atteinte grâce à l’importance des subventions, des prêts solidaires et du ciblage des familles. Ces deux performances pourraient alors ne pas s’opposer, les IMFI s’avérant à la fois financièrement et socialement performantes (Tableau 1).

Ce qui précède nous conduit à formuler les hypothèses suivantes :

H5 : la performance financière des IMFI est meilleure que celle des IMFC. H6 : la performance sociale des IMFI est meilleure que celle des IMFC.

H7(i) : Il existe un arbitrage entre la performance financière et la performance sociale des IMFC. H7(ii) : Il n’y a pas d’arbitrage entre la performance financière et la performance sociale des IMFI. Le tableau 1 compare la microfinance conventionnelle à la microfinance islamique et récapitule nos hypothèses concernant les sources de financement, les services fournis, la gestion du risque de défaut et la performance.

Tableau 1 : Comparaison entre IMFC et IMFI

Type d’IMF Conventionnelles Islamiques

Objectif Réduction de la pauvreté

Ressources financières Subventions, remboursement clients et ressources privés Bailleurs de fonds Fonds islamiques

Impact négatif et plus important des subventions sur PF des IMFI (H1). Impact positif et plus important des subventions sur PS des IMFI (H2). Produits financiers Crédits avec intérêt Contrats (sans intérêt)

Prêt solidaire Gestion du risque de

remboursement Caution solidaire Partage des profits et risques (PLS) Transfert des biens Risque de défaut plus faible des IMFI (H3) Clientèle ciblée Femmes pauvres/non pauvres Familles musulmanes pauvres

Femmes moins ciblées par les IMFI (H4).

Performance financière Meilleure PF pour les IMFI (H5)

Performance sociale Meilleure PS pour les IMFI (H6)

Relation PS et PF Arbitrage entre PS et PF (H7(i)) Complémentarité entre PS et PF (H7(ii)) Source : auteurs.

2.

REVUE DE LA LITTÉRATURE

La littérature sur la performance des IMFI comparativement à celle des IMFC fait ressortir des conclusions controversées.

La performance sociale et financière des institutions de microfinance islamique dans la région MENA 177

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Ben Abdelkader and Ben Salem (2013) comparent la performance de 14 IMFI à celle de 51 IMFC de la région MENA sur la période 2005-2010. L’analyse DEA met en évidence l’efficience financière et sociale de l’ensemble des IMF de l’échantillon. Aucune différence significative de performance n’apparaît entre les IMFI et les IMFC. Les produits conformes à la Sharia n’affectent pas l’efficience des IMF.

Mahmood et al. (2014) comparent l’efficacité de neuf IMFC à trois IMFI au Pakistan sur la période 2008- 2011, selon l’approche non-paramétrique (DEA) des scores d’efficience technique relatifs aux clients pauvres et le changement de ces scores d’efficience sur la période (indice de Malmquist). Les résultats révèlent que deux des trois IMFI et deux des neuf IMFC se trouvent sur la frontière d’efficience. Les IMFI sont alors plus performantes socialement que les IMFC.

Farooq and Khan (2014) évaluent la performance sociale et financière de deux IMFI et deux IMFC du Pakistan classées 4 étoiles par la base de données MIX, sur la période 2005-2012. Ils utilisent cinq groupes d’indicateurs de performance sociale et financière: l’efficience et la productivité ; la qualité de portefeuille; la structure financière; la profitabilité; la performance sociale et la portée sociale (outreach). Les IMFC sont financièrement plus efficientes que les IMFI et les deux groupes d’IMF sont très proches en termes de performance sociale, bien que les IMFC ciblent plus les femmes.

Widiarto and Emrouznejad (2015) comparent l’efficience sociale et l’efficience financière des IMFC et des IMFI sur un échantillon de 231 IMF dans trois régions : MENA, l’Asie de l’Est et le Pacifique (EAP) et l’Asie du Sud (SA) sur la période 2009-2010. Les résultats de l’analyse DEA orientée output montrent que les IMFC sont plus matures et sont financièrement et socialement plus efficientes que les IMFI (EAP et SA). Néanmoins, l’analyse DEA orientée input montre une performance sociale et financière très proche pour les IMFC et les IMFI.

Tamanni and Liu (2015) testent l’existence d’un arbitrage entre la performance sociale et la performance financière des IMFI sur un échantillon de 7919IMF dans le monde sur la période 1998-2013. Les résultats montrent que les IMFI atteignent une bonne efficacité opérationnelle mais une faible profitabilité (ROA est négatif) et assurent une portée sociale (montant du prêt moyen) quoique limitée (pourcentage de femmes emprunteuses).

Ibrahim et al. (2016) analysent les déterminants de la rentabilité d’une IMF pionnière dans les microcrédits islamiques en Malaisie (EON Cap Islamic Bank) sur la période 2006-2012. Les résultats d’une régression MCO montrent que les spécificités des IMFI et de l’environnement macroéconomique affectent la performance financière: elle est négativement déterminée par le prix du pétrole et positivement par la rentabilité, le ratio de capital, l’inflation et le RNB par habitant.

Fersi and Boujelbene (2016)étudient les déterminants de la performance sur un échantillon de 333 IMFC et de 49 IMFI sur la période 1996-2012. Les régressions MCO montrent que le nombre d’emprunteurs actifs (NAB) dans les IMFC a une influence négative sur leur performance sociale, mesurée par le solde moyen des prêts par emprunteur, bien que l’âge et la taille aient une influence positive. Inversement, l’influence de NAB sur le solde moyen des prêts est positive pour les IMFI. L’effet du Portefeuille à Risque sur la performance financière (Rendements des actifs - ROA) est positif pour les IMFC et négatif pour les IMFI. Il existe un biais manifeste concernant le sous-échantillon de la région MENA dans lequel le nombre d’IMFI (18) dépasse celui des IMFC (15).

3.

DONNÉES ET ÉCHANTILLON, VARIABLES ET MÉTHODOLOGIE

3.1 Données et échantillon

Nos données proviennent essentiellement de la base de données de Microfinance Information Exchange (MIX) et, outre des rapports récents sur la performance sociale des IMF (SPS) établis par MIX, sont parfois complétées par des rapports annuels propres aux IMF.

Le tableau 2 présente notre échantillon qui est constitué d’un panel non cylindré de 67 IMF dans 10 pays de la région MENA sur la période 2004-2015 : Égypte (13), Irak (11), Jordanie (8), Maroc (10), Tunisie (1), Yémen (7), Liban (5), Palestine (8), Syrie 3) et Bahreïn (2). Les IMF du Soudan et de l’Iran, dont le système financier est intégralement islamique, ont été exclues afin d’éviter un biais d’échantillonnage. Plus des deux tiers des IMF sont des ONG et plus du quart est constitué par des IMFI ; celles-ci sont des départements spécifiques (Window), ou des institutions spécialisées dans la finance islamique (Solebusiness) qui représentent près de la moitié des IMFI de la région MENA, notamment au Yémen.

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Tableau 2 : Répartition de l’échantillon par types d’IMF et par pays Pays

Type d’IMF Égypte Irak Jordanie Maroc Tunisie Liban Palestine Yémen Syrie Bahreïn Total

Conventionnelles 13 7 6 10 1 4 3 3 2 0 49 Islamiques 4 2 1 5 4 1 1 18 Window 3 2 1 3 1 10 Solebusiness 1 2 4 1 8 Total 13 11 8 10 1 5 8 7 3 1 67 RNB per capita, PPP, $ 2011 9,813 13,189 10,230 6,633 9,723 15,728 4,668 3,357 Na 34,534 11,454 MENA Source : auteurs d’après MIX & Sanabel (2012), MIX (2017) et World Bank.

3.2 Définition et statistiques descriptives des variables

Les variables ont été choisies au regard de la littérature relative aux divergences entre IMFI et IMFC et aux déterminants de la performance sociale et la performance financière (Annexe 1).

La performance sociale est mesurée par un indice de la portée sociale (Depth) qui identifie la clientèle ciblée par l’IMF : plus cet indice est positif, plus le montant moyen du prêt par emprunteur est inférieur au seuil de pauvreté de 2$ par jour et par habitant (en fonction du revenu national brut) et plus l’IMF s’oriente vers les pauvres (Adair and Berguiga, 2014).

Deux mesures de la performance financière ont été utilisées pour chaque IMF : la rentabilité des actifs (ROA) et l’autosuffisance opérationnelle (OSS). Ces deux ratios sont disponibles dans MIX et sont corrélés positivement et significativement (Annexe 2).

Bien que la portée sociale (Depth) soit corrélée positivement avec ROA (2,53%) et négativement avec OSS (1,13%), aucune relation linéaire et significative n’existe entre la performance sociale et la performance financière.

Au regard des travaux sur les déterminants de la performance sociale et financière des IMF de la région MENA (Adair et Berguiga, 2010 ; Adair and Berguiga, 2014), quatre variables sociales, dont les données sont disponibles, contribuent à une meilleure performance sociale de l’IMF : le pourcentage des femmes emprunteuses (FE), le nombre des emprunteurs actifs (Taille), le prêt solidaire (Group) et le milieu rural d’intervention de l’IMF (Rural). À ces variables, se rajoutent les subventions reçues (Sub) qui peuvent renforcer la PS.

La performance financière de l’IMF dépend plus particulièrement du rendement du portefeuille (Yield), de la productivité de personnel (PP), des coûts par emprunteur (CE) et de la qualité du portefeuille (PAR). À ces variables, se rajoutent les variables de structure du capital : les subventions reçues (Sub) et l’effet de levier (L) qui affectent la performance financière.

D’autres facteurs agissent à la fois sur la performance sociale et la performance financière : l’âge de l’IMF (Age et éventuellement Age2), l’inflation (Adair and Berguiga, 2015), et le revenu par habitant du pays. Afin de distinguer les IMFI des IMFC, nous avons construit une variable dummy (Islamic) qui prend la valeur 1 si l’IMF octroie des produits islamiques(IMFI), et 0 dans le cas contraire (IMFC). À partir de cette variable, nous avons construit deux autres dummies. La première, Solebusiness prend la valeur 1 si l’IMF octroie uniquement des produits islamiques et 0 dans le cas contraire. La deuxième, Window prend la valeur 1 si l’IMF fournit à la fois des produits islamiques et non islamiques, et 0 dans le cas contraire. Le statut islamique (Islamic) est lié significativement et négativement à la portée sociale (17,83%) (Annexe 2) et la rentabilité des actifs (12,8%) : plus les IMF sont islamiques, moins elles sont rentables et moins elles s’orientent vers une population très pauvre bien qu’elles puissent être autosuffisantes opérationnellement. Ainsi, avec un Depth négatif, les IMF Solebusiness ciblent une clientèle au-dessus de la ligne de pauvreté de 2$ par jour et per capita (Annexe 3). Elles enregistrent aussi, en moyenne, une rentabilité 30% plus faible que les IMFC.

La corrélation entre la variable Solebusiness et le coût par emprunteur (CE) est positive et significative (Annexe 2) : les IMFI Solebusiness supportent des coûts plus élevés ($891,006) que les IMF Window ($158,225) et les IMF conventionnelles ($129,542) (Annexe 3). Le risque de leur portefeuille est deux fois plus élevé que les IMFC. Cela peut être expliqué par la non maturité de ces IMF qui ont en moyenne six ans d’existence (Annexe 3).

La variable Window est fortement et négativement corrélée avec les variables Yield et Group (Annexe 2). Les IMFI Window introduisent des nouveaux produits islamiques (Murabahah, Mudharabah, etc.) dont le faible rendement réduit la performance financière. Cependant, ces IMF octroient moins de prêts aux groupes comparativement aux IMF Solebusiness et aux autres IMFC (Annexe 3).

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Les IMFI disposent de trois sources de financement : les fonds islamiques (Zakah, Sadaqah, Waqf), les dépôts et les emprunts commerciaux. Les IMFI de notre échantillon enregistrent un effet de levier (dettes/fonds propres) moyen très faible (0,1%) et un ratio de subventions (Sub) très élevé (49%) par rapport aux IMFC ; ce qui implique que leurs fonds propres qui sont très élevés sont constitués en moyenne de deux tiers de subventions. Les IMFI Window, en particulier, bénéficient majoritairement de ces subventions : il se peut que ces IMF se diversifient simplement pour avoir accès à des ressources financières gratuites car leur portée sociale est faible (Annexe 2).

Bien que la demande des produits islamiques, mesurée par le logarithme du nombre d’emprunteurs actifs (Taille), soit assez faible (Annexe 3), il apparaît des différences significatives non seulement entre les IMFI et IMFC mais aussi entre les IMFI Window et les IMFI Solebusiness. Il convient d’analyser empiriquement tousces déterminants dont les écarts type sont élevés et d’étudier leur impact sur les performances.

3.3 Méthodologie

Deux modèles économétriques en données de panel ont été élaborés. Le premier exprime la performance financière en fonction des deux variables dépendantes OSS et ROA. Le second exprime la performance sociale (Depth). Par ailleurs, la variable dépendante de chaque modèle est expliquée par celle de l’autre modèle et vice-versa afin d’étudier la relation entre la performance sociale et la performance financière. Des variables financières, sociales et de contrôle constituent les variables explicatives de ces deux performances (Encadré 3).

Encadré 3 : Modèles économétriques

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